Roland Garros - Nadal, c'est une toute autre histoire



Rafael Nadal n'est pas le même joueur qu'en 2009. Robin Söderling, qui était pourtant averti, n'a rien pu y faire. Mieux, il n'est plus tout à fait le même homme. Toujours aussi modeste, l'Espagnol a vécu onze mois qui l'ont bouleversé. Couronné à Paris, il peut désormais se consacrer à son futur !

On pourra longtemps comparer l'émotion des deux vainqueurs de l'année à Roland-Garros : la joie et la fierté de Francesca Schiavone, les larmes et le soulagement de Rafael Nadal. Après quinze jours laborieux, où le tennis a souffert étouffé par la crispation, noyé par les averses, et brouillé par les contre-performances, c'est un soulagement pour tous de voir des champions exprimer clairement ce qu'ils ressentent. Cela dure le temps d'une remise de trophées, et parfois d'une conférence de presse pour les observateurs (pour les joueurs, la fête se poursuit un ou deux jours loin des curieux). Pour Rafael Nadal, cela a duré une petite demi-heure.

Rafael Nadal a tout de suite rectifié ce qui avait été trop rapidement interprété lors de la remise des trophées : "Je n'ai jamais dit que c'était (cette 5e victoire à Paris, ndlr) le meilleur moment de ma carrière. J'ai dit que c'était un des meilleurs moments, après ma victoire à Wimbledon, la deuxième à Roland-Garros et la première aussi bien sûr." Et aussi : "N.1 ou gagner Roland-Garros, qu'est-ce qui est le plus important ? Pour moi, je l'ai toujours dit, c'est de gagner Roland-Garros."

La récompense après onze mois de remises en question

Nadal, qui a totalement explosé en sanglots après la balle de match, deux heures plus tôt, a le regard vif. Il expose en anglais, basique mais de moins en moins hésitant, puis volubile en espagnol, sa vision du match du tournoi (et même de la météo !) avec lucidité et... distance. C'est là qu'il faut en venir. Ce n'est pas la douche qui a refroidi le jeune homme, c'est qu'il en sait un peu plus sur lui-même.

"Il m'a fallu onze mois pour remporter un tournoi (à partir de Rome 2009, ndlr) donc beaucoup de moments difficiles", rappelle-t-il. "Je rentre chez moi, pas de victoire. Des fois, il faut jeter l'éponge. Mon objectif personnel était d'être de retour à mon meilleur niveau. C'est ce que j'ai fait." Il ne dit pas cela froidement, mais il commence ainsi une leçon de relativisme, bien loin des clichés sauvages qui ne manqueront pas d'illustrer sa victoire : ses deux bains de terre pris à la fin du match. Ses onze mois auront donc tant pesé sur ses épaules qu'il lui fallait au moins un "Clay Chelem" (voir notre article "Nadal dans son monde") pour exorciser tout cela.

"Oui, j'ai douté"

Des blessures (tendinites, abdominaux) il parle peu, de ses souffrances personnelles (divorce de ses parents) il ne parle pas. Mais de doute, oui : "J'ai douté, oui évidemment. C'est humain. Je ne suis pas une exception." On se souvient ici de ce qu'il avait déclaré récemment à propos de cette période : "Pendant un mois, j'étais hors du monde". Humainement, oui, Nadal souffre comme tout le monde. Avec une raquette à la main, il reste exceptionnel. Malgré une modestie naturelle, il sait qu'il vient de repousser ses propres limites. Pas parce qu'il vient de gagner un septième titre du Grand Chelem comme Mats Wilander et John McEnroe, mais parce qu'il a su revenir après cette première épreuve.

"Est-ce que vous vous considérez comme un grand ?", lui demande-t-on. "Je n'aime pas ce genre de question parce qu'après, on va dire que je suis arrogant, que j'ai la grosse tête. Qu'est-ce que cela veut dire ? Si les chiffres disent que j'ai été un très bon joueur, eh bien, je vais continuer à jouer très bien pour maintenir ces chiffres. Et qui décide ? Vous peut-être mais certainement pas moi."

Nadal ne serait donc pas maître de son destin de champion ? Difficile d'y croire maintenant. Physiquement, il revient fort. Mentalement, il l'est encore plus. Et il sait faire évoluer son tennis. Si Robin Söderling n'y a vu que du feu : "Je n'ai pas vraiment vu de différence entre le Nadal de l'an passé et cette année", il nous a paru assez évident que cette victoire marquait une nouvelle étape dans la carrière du Majorquin.

"Petit, je ne me considérais pas comme un spécialiste de terre battue"

Quand il évoque Wimbledon, voire l'US Open, seul majeur qui lui manque, sa détermination est un avertissement à tout le circuit. Et pour cause : la terre battue, il l'adore bien entendu "de tout son coeur", mais ce n'est qu'une étape. On savait que Wimbledon était le tournoi qu'il rêvait de gagner, on sait maintenant pourquoi : "Etant petit, je ne me considérais pas comme un spécialiste de la terre battue. Apparemment, mon jeu s'y adapte bien." Là encore, on sent une toute petite pointe d'ironie qui n'existait pas ces dernières années. Nadal prend de la distance, comme un certain Roger Federer, plus affable de nature, a su le faire. Et ça aussi c'est inquiétant pour ses adversaires.

Andy Roddick, qui est loin d'être le moins "smart" de la bande du top 10, a twitté un laconique : "Rafa, le meilleur sur terre battue... Point". On peut considérer cela comme un point de vue historique, ou se dire qu'un rendez-vous sur gazon pourrait éventuellement modifier la stricte affirmation...

A 24 ans et deux jours, Björn Borg remportait son cinquième Roland-Garros. Il ne lui restait plus qu'une saison et demie à vivre sur le circuit. A 23 ans et dix mois, Mats Wilander remportait son dernier Roland-Garros, et sa carrière s'étiola progressivement les années suivantes. A 24 ans et trois jours, Rafael Nadal semble à l'inverse capable d'aller chercher d'autres lunes. "Demain après-midi, quand je commencerai à m'entraîner au Queen's, on tournera la page". Tout le monde l'a maintenant compris, ce trophée à Paris face à Söderling, c'était important, mais pas LE plus important. Le meilleur de Nadal est à venir.

yahoo.fr
http://fr.sports.yahoo.com/06062010/70/roland-garros-nadal-c-est-une-toute-autre-histoire.html

Nadal modeste

6/06 22h23 - Tennis, Roland Garros

Rafael Nadal est arrivé heureux en conférence de presse dimanche soir. Malgré son succès, l'Espagnol reste modeste quant à ses nombreux succès à Paris.

«J'ai un bon bilan ici. Je n'aurais jamais pensé pouvoir remporter ce tournoi cinq fois. Barcelone cinq fois, Rome cinq fois, Monte-Carlo six fois. C'est bien plus qu'un rêve lorsque je vois ces chiffres, ces statistiques. Elles sont incroyables. Je ne sais pas comment j'y suis parvenu moi-même. Je serais très arrogant si je disais que j'étais le meilleur joueur de tennis sur terre battue de l'Histoire. Je n'y crois pas. Je ne pense pas être le meilleur joueur de tennis de terre battue. On verra quand j'aurai fini ma carrière. Ce n'est pas moi qui vais décider de savoir si je suis le meilleur joueur sur terre battue», a déclaré Rafael Nadal en conférence de presse.

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Rafael Nadal est bien le meilleur joueur sur terre de sa génération

08/06/10



Rafael Nadal a fêté sans excès son septième titre dans un tournoi du Grand Chelem. Et pour cause: il s’est envolé hier déjà pour Londres, direction le tournoi du Queen’s où il s’alignera en simple et en double, pour s’adapter au mieux au gazon londonien. «La fête, j’aurai tout le temps de la faire plus tard», dit-il.

Reste que Rafael Nadal s’évadera ensuite deux ou trois jours de la capitale anglaise pour respirer l’air pur de Manacor. Une manière de se ressourcer avant la reconquête de son titre à Wimbledon, un titre qu’il avait abandonné à Roger Federer en 2009. Sans combattre!

«Je reviens de si loin»

Rafael Nadal a longuement insisté dimanche sur l’année 2009 tumultueuse qu’il avait vécue. «Cette victoire à Roland Garros est l’une des plus importantes de ma carrière, rappelait-il. Je reviens de si loin…» C’est vrai! Pendant douze mois, le Majorquin a collectionné les pépins de santé (tendinites aux deux genoux) et les ennuis familiaux. Le divorce de ses parents a été un déchirement pour lui.  «Pendant un mois, j’étais hors du monde», se souvient-il.

L’homme revient plus fort. Dans sa tête en tout cas, même si les premiers mois sur le circuit ressemblent à une véritable galère. Seul un nouveau sacre avec l’équipe d’Espagne en Coupe Davis met un peu de baume sur ses plaies. Et sur sa saison 2009 complètement pourrie. Janvier 2010: une nouvelle blessure au genou et son abandon à l’Open d’Australie laissent tous les observateurs perplexes sur l’état physique réel de Rafael Nadal. «Parfois, reconnaît-il, j’ai eu de la peine à accepter le mauvais sort qui s’acharnait sur moi, mais j’ai montré beaucoup de caractère pour revenir à mon meilleur niveau. J’ai travaillé très dur, c’est ce qui me rend le plus fier.»

Il revit sur terre

Et quand débute la saison sur terre battue, Rafa se sent pousser des ailes. Il aligne ses adversaires les uns après les autres. Vingt-deux matches plus tard et quatre tournois en poche (Monte-Carlo, Rome, Madrid et Roland Garros), il a dissipé tous les doutes. Il est bel et bien le meilleur joueur de terre battue de sa génération. Et peut-être même de tous les temps? «Non, je ne me vois pas dans cette posture-là, plaide-t-il. Ce serait arrogant de ma part… Il faut attendre la fin de ma carrière pour savoir. C’est à vous de décider, pas à moi!»

Libéré de ses pépins physiques – «C’est le plus important à l’heure actuelle», affirme-t-il – Rafael Nadal arrivera dans quinze jours à Wimbledon non pas dans la peau d’un outsider mais dans celle de favori, au même titre que Roger Federer et Andy Roddick, énorme il y a douze mois en finale. Sans oublier Andy Murray, pour autant que le garçon ne cède pas sous la pression du moment.

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Rafael Nadal remporte Roland Garros avec une Richard Mille au poignet

08/06/10

Dimanche 6 juin 2010, Rafael Nadal est redevenu le roi de Roland Garros en remportant son cinquième titre aux Internationaux de France face au suédois Robin Soderling. Il portait ce jour-là au poignet droit pendant tout le match sa montre tourbillon Richard Mille RM 027...

Rafael Nadal vainqueur de Roland Garros 2009 avec sa RM 027 au poignet
Au terme de la quinzaine, « Rafa », le joueur espagnol n’aura pas concédé un seul set en sept matches face à ses adversaires.

Une victoire imparable qui signe la réussite d’un autre challenge d’envergure : celui du tourbillon RM 027, la montre créée par Richard Mille pour Rafael Nadal et que le majorquin a porté durant ses matches –une première mondiale – sur la terre battue de Roland Garros et qui n’a jamais failli.

Après ce test ultime, la RM 027 est prête à accompagner le Numéro 1 Mondial dans tous les plus grands tournois internationaux.

Une récompense pour les horlogers de Richard Mille, qui ont une nouvelle fois repoussé les limites de l’innovation (la montre pèse 18 grammes !) et multiplié les tests pour que la montre et son mouvement tourbillon à remontage manuel résistent sans faillir au jeu implacable de Rafael Nadal.

Pour lui, Richard Mille a créé la montre mécanique la plus légère du monde : à peine plus de 18 grammes avec le bracelet.

Pour parvenir à cet exploit, le mouvement est réalisé en Lital, un alliage de lithium issu de l’aérospatiale, et le boîtier dans un composite extrêmement robuste à base de carbone mêlant ultra légèreté et rigidité extrême.

Cette année, avec la défaite de Roger Federer, Rolex n’aura pas eu la chance de monter sur le podium… Ce sera pour une autre occasion.

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Nadal chez Mickey

07/06/10

Ceux qui avaient décidé d'aller à Disneyland Paris ce lundi ont eu la surprise de voir débarquer Rafael Nadal. Le récent vainqueur de Roland Garros a choisi de célébrer son trophée chez Mickey. «C'est un lieu que j'aime beaucoup, je viens souvent en famille et j'ai d'ailleurs l'intention de revenir très bientôt», a confié le Majorquin. Nadal a évidemment profité de l'occasion pour signer des autographes avant de filer vers quelques attractions.

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Nadal de la terre au ciel

07/06/10

Comme en 2008, il n'aura donc fallu que 21 sets à Rafael Nadal pour toucher au but et embrasser sa cinquième Coupe des Mousquetaires en six ans. Une victoire qui vient confirmer la suprématie du Majorquin sur terre battue et qui, combinée au revers de Roger Federer en quart de finale, lui permet de retrouver le sommet du tennis mondial. Pour un moment sans doute...



Une légende est née le 23 mai 2005 sur le court n°1. A l'époque, Rafael Nadal n'a encore jamais joué à Roland-Garros mais déjà sa réputation le précède. Tout frais vainqueur des tournois de Monte-Carlo, de Barcelone et de Rome, le jeune prodige surclasse alors l'Allemand Lars Burgsmüller et file tout droit vers son premier titre du Grand Chelem. Un trophée qu'il trustera trois années de plus, jusqu'à ce dernier dimanche de mai 2009 et cette improbable défaite devant Robin Söderling, en huitième de finale des Internationaux de France.

372 jours plus tard, l'anomalie est réparée. Celui que les observateurs considèrent comme le meilleur joueur de terre de l'histoire du tennis a repris son bien, s'offrant au passage une revanche sur son bourreau suédois. Un cinquième triomphe en six ans Porte d'Auteuil (seul Björn Borg a fait mieux avec six victoires à Paris) qui lui permet de compter désormais sept sacres majeurs à son palmarès - Wimbledon (2008) et l'Open d'Australie (2009) ayant également cédé au bras gauche du Majorquin. Le tout agrémenté d'un ratio exceptionnel de 38 succès pour une seule déconvenue à Roland-Garros.

Témoignage de la domination sans partage de l'intéressé sur la surface ocre, Rafael Nadal s'est permis cette année de réaliser un "clay slam" inédit - comprenez un petit chelem sur terre battue. Monte-Carlo, Rome et enfin Madrid, aucun des trois Masters terriens ne lui a résisté cette saison avant sa consécration parisienne. Une performance chiffrée à 22 victoires consécutives d'autant plus remarquable que l'Espagnol n'avait plus remporté le moindre tournoi depuis onze mois avant son retour aux affaires sur le Rocher. Enfin, comme en 2008, Nadal n'aura pas concédé un seul set au cours de ces Internationaux de France 2010. De quoi imposer le respect...

N°1 pour durer

Un respect qui du reste lui est dû par le simple fait de son rang. Ce lundi, Rafael Nadal a retrouvé son trône au faîte du tennis mondial. Une place de n°1 à l'ATP qu'il avait abandonnée à Roger Federer, l'été dernier, à l'issue du double sacre du Suisse à Roland-Garros et à Wimbledon. Le Bâlois étant finalement le grand perdant de cette quinzaine. Battu en quart de finale par un Robin Söderling devenu à cette occasion le tombeur officiel des tenants, Federer a ainsi vu son record de demi-finales consécutives en Grand Chelem s'arrêter à 24. Pire, dépossédé de son statut de n°1 mondial, celui qui détient le record de semaines successives en tête de la hiérarchie ATP (237) reste dans l'ombre de Pete Sampras pour ce qui est du nombre de semaines passées au sommet (286). Une référence qui serait devenue sienne s'il avait pu se hisser dans le dernier carré.

Or, Rafael Nadal, qui avait déjà occupé le fauteuil de leader 46 semaines entre août 2008 et juillet 2009, pourrait bien s'installer durablement dans la peau du patron. Ayant peu joué lors de la seconde partie de saison l'année passée, le phénomène de Manacor n'a que très peu de points à préserver sur les six mois à venir. Attendu au Queen's dans les prochaines heures, le plus titré des joueurs en Masters (18, soit un de plus qu'Andre Agassi) compte bien enfoncer le clou à Wimbledon, dans quinze jours, là où il n'avait pu défendre sa couronne en 2009.

"C'est un joueur exceptionnel. Il a la possibilité d'être numéro 1 pendant très longtemps s'il joue de cette façon", admettait dimanche Robin Söderling dans la foulée de sa finale malheureuse. A en croire le clan Nadal cependant, tout cela n'aurait que peu d'importance. "Ce numéro un, c'est beau, mais le plus important c'était le tournoi, assure Toni Nadal, oncle et entraîneur du quintuple vainqueur des Internationaux de France. Gagner à Roland-Garros après avoir remporté trois Masters Series, c'est comme gagner la Ligue des champions !" Pour atteindre l'apothéose d'une Coupe du monde, il lui faudra réaliser le Grand Chelem, le vrai, mais ce ne sera pas avant 2011...

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Rafael Nadal : « Merci à la vie de m’avoir gâté jusqu’ici… »



Malgré sa 5e victoire acquise à Paris et sa reconquête de la 1re place mondiale, Rafael Nadal a commenté son succès comme à l’accoutumée, avec simplicité et humilité.

Que signifiaient les larmes que vous avez versées, la tête sous votre serviette, juste après la partie ?

C’était des larmes de joie, certainement.

C’est peut-être le tournoi que j’avais le plus envie de gagner après les moments difficiles que j’avais traversés l’année dernière (blessure, divorce de ses parents). J’ai joué ce tournoi avec beaucoup plus d’anxiété que d’habitude. Je n’arrivais pas à trouver ma place sur le court. Et puis, la semaine dernière, Asunción Estruch (NDLR : médecin de la Fédération espagnole) est décédée. Cela m’a beaucoup affecté.


Pour une fois, vous avez parlé français dans votre discours d’après-match…


Bah, je n’ai pas beaucoup de dispositions pour les langues mais je n’ai pas honte de m’exprimer dans une langue étrangère. Avant, j’étais timide, mais je le suis de moins en moins. Je comprends le français quand on me parle lentement, parce que ça ressemble au majorquin ainsi qu’au catalan.


Quel est votre objectif maintenant, terminer l’année numéro un ?


N’importe quel autre tournoi me ferait plus plaisir que d’être numéro un à la fin de l’année. Bien entendu, ce serait une excellente nouvelle. Mais gagner Wimbledon ou l’US Open serait incroyable pour moi.


Fort de sept titres du Grand Chelem, vous considérez-vous comme un des plus grands joueurs de l’histoire ?

Je n’aime pas ce genre de question… Si je réponds par l’affirmative, on va dire que je suis arrogant. J’essaie simplement de jouer mon meilleur tennis et de maintenir ce niveau le plus longtemps possible. J’ai beaucoup de chance d’avoir vécu ce que j’ai vécu à seulement 24 ans. Ça dépasse tout ce que j’aurais pu rêver. Merci à la vie de m’avoir gâté jusqu’ici.

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Roland-Garros. Rafael Nadal, l'indestructible

08/06/10



En hausse

Rafael Nadal : un cinquième titre, une première place mondiale retrouvée, le tout sans perdre un set, l'Espagnol ne pouvait rêver mieux. Il a certes mangé son pain blanc, la deuxième partie de la saison, sur gazon et sur dur, lui étant moins favorable, mais il a très peu de points à défendre d'ici à la fin de l'année.

Robin Soderling : peu convaincant depuis le début de la saison, le Suédois est revenu en pleine lumière, jusqu'en finale pour la deuxième année d'affilée. Le point d'orgue de sa quinzaine restera sa victoire sur Roger Federer en quarts, sa première après douze échecs. Il n'y a aucune raison qu'il ne continue pas à briller sur gazon et sur dur.

Francesca Schiavone : elle a su saisir, à 29 ans, une chance qui ne se représentera peut-être pas. Offensive et accrocheuse, elle a largement mérité sa victoire, la première d'une joueuse italienne dans un tournoi du Grand Chelem. Elle bondit de la 17e à la 6e place mondiale, la meilleure de sa carrière.

Samantha Stosur : déjà demi-finaliste l'an passé, elle a confirmé son statut de joueuse majeure en battant successivement Henin, Serena Williams et Jankovic. Mais pour sa première finale, elle n'a pas tenu le choc mentalement.

En baisse


Roger Federer : Le Suisse est le grand battu du tournoi. Il a non seulement perdu son titre et la place de N.1 mondial, mais aussi l'occasion de battre le record des semaines passées en tête du classement ATP (286, par Pete Sampras).

Novak Djokovic : Une quinzaine bien terne pour le Serbe, qui se disait pourtant débarrassé de son allergie au pollen. Dans les six derniers Grands Chelems qu'il a disputés, Djokovic n'a atteint qu'une fois le dernier carré. Un peu juste pour un N.3 mondial.

Fernando Verdasco : L'Espagnol, N.2 de la tournée européenne sur terre battue, avait trop joué avant Roland-Garros. Il l'a payé en s'inclinant, pour la première fois de sa carrière, contre son compatriote Almagro.

Les Williams : L'occasion semblait belle pour les sœurs américaines de briller de nouveau à Roland-Garros où leur unique finale, gagnée par Serena (contre Venus), remonte à 2002. Elles ont déçu… Elles n'en seront pas moins archi favorites pour une cinquième finale familiale à Wimbledon.

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Nadal, le paradis sur terre



Mig.T.
Mis en ligne le 07/06/2010

L’Espagnol a gagné son cinquième Roland Garros sans perdre un seul set. Il redevient, par la même occasion, numéro un mondial.

Il est tombé par terre, fou de bonheur. Et, un peu plus tard, caché derrière sa serviette, il a laissé couler quelques larmes. Derrière sa carapace d’implacable champion, Rafael Nadal est un grand émotif. Et, hier, après avoir remporté son cinquième titre à Roland Garros, il a laissé parler son cœur. Comme le gamin qu’il est toujours resté au fond de lui-même.

De son propre aveu, l’Espagnol avait abordé cette finale face à Robin Söderling - le seul joueur à l’avoir déjà battu sur la terre battue parisienne - avec un peu d’anxiété. Traditionnellement, le jeu du Suédois ne lui convient guère. Et le souvenir de sa défaite de l’an passé, en huitièmes de finale, trottait toujours dans sa tête.

Mais, hier, sous le regard de la reine Sophie, Rafa était investi d’une mission. Concentré, appliqué, il prit rapidement les commandes de la partie, usant son adversaire, tantôt avec son lift haut, tantôt avec des balles slicées. Et l’on comprit vite que la victoire ne pouvait lui échapper. "Je n’ai pas l’impression d’avoir mal joué. Mais Rafa était plus fort. Il a mérité son titre", reconnut d’ailleurs le Suédois, brillant tombeur de Roger Federer en quart de finale.

En vérité, cette finale fut dénuée de tout suspense. Sans pitié, Nadal ne perdit pas le moindre jeu de service durant tout le match. "Je me méfiais beaucoup des frappes sèches de Robin. J’ai essayé de ne pas lui donner d’angle et de l’obliger à faire un maximum d’efforts sur chaque point ", expliqua le Majorquin.

C’était la bonne tactique. Fatigué par ses exploits passés - et notamment ses cinq sets en demi-finale face à Tomas Berdych - Söderling ne fut jamais en mesure de contester la suprématie d’un adversaire qui prouva que son revers de l’an passé n’était qu’un simple accident, probablement dû à ses soucis physiques.

Grâce à cette septième victoire en Grand Chelem (5 Roland Garros, 1 Wimbledon, 1 Open d’Australie), Rafael Nadal récupère, à 24 ans, le trône de numéro un mondial aux dépens de Roger Federer, grand perdant de ce tournoi parisien.

Nadal récupère surtout ce sourire qu’il avait, peu à peu, perdu l’année dernière. "J’ai traversé des moments difficiles. Ma blessure au genou m’a handicapé durant de longs mois. Et, parallèlement, j’ai connu quelques problèmes familiaux avec la séparation de mes parents. Ce n’est jamais un moment un moment facile à vivre "

La roue a tourné lorsqu’il remporta, en avril dernier, le tournoi de Monte-Carlo. "C’était ma première victoire après 11 mois de disette. Elle a servi de déclic. Depuis, j’ai retrouvé la confiance et la sérénité", dit-il.

Il l’a prouvé tout au long de cette quinzaine où il a dicté sa loi avec une insolente supériorité, sans perdre le moindre set, à l’image de Bjorn Borg en 1978 et 1980. Avec six succès à Paris, le Suédois est le seul qui présente encore une plus belle carte de visite. Mais pour combien de temps ? Aux yeux de tous les spécialistes, Nadal est d’ores et déjà le plus grand joueur sur terre battue de l’histoire.

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Nadal, un an pour guérir et grandir



07/06/10 09h27

Avant de reconquérir Roland-Garros, Rafael Nadal a traversé une année tumultueuse marquée par des problèmes physiques et d'ordre personnel qui l'ont, en fin de compte, fait grandir.

De Paris 2009 à Paris 2010, depuis sa défaite cauchemardesque contre Robin Soderling en huitièmes de finale l'an dernier jusqu'à la douce revanche, et les larmes de bonheur, face au même Suédois dimanche, le Majorquin a vécu les douze mois les plus intenses de son existence, placée jusque-là sous le signe exclusif d'une précocité et d'une réussite fulgurantes.

Professionnel à 15 ans et vainqueur de son premier Roland-Garros seulement quatre ans plus tard, Nadal a longtemps filé droit sur un chemin lisse et sans accroc. Il a mené grand train avec son grand rival Roger Federer, auquel il reprendra la place de N.1 mondial lundi et avec qui il aura tout raflé, sans jamais se retourner, sûr de sa force.

L'homme sans chichi semblait, comme le joueur, inébranlable, menant loin des courts une vie simple faite de parties de pêche entre copains et de repas familiaux à Manacor, sur son île aux trésors de Majorque. C'est ainsi qu'il est arrivé l'année dernière à Roland-Garros, détenant trois titres du Grand Chelem en même temps, N.1 mondial et plus favori que jamais. La chute a été d'autant plus douloureuse.

Battu en quatre sets par Soderling, il quitte alors le tournoi les genoux en vrac et le moral dans les chaussettes pour s'engouffrer dans "la pire période" de sa carrière. Touché physiquement, il renonce à défendre son titre à Wimbledon, perdant sa place de N.1. Au même moment, une blessure plus intime le mine avec le divorce de ses parents, un déchirement pour ce garçon très famille, entraîné depuis toujours par son oncle Toni. Sur le court et en dehors, l'équilibre est rompu, pour la première fois.

"Hors du monde pendant des mois"

"Pendant un mois, j'étais hors du monde", se rappelle Nadal dont les blessures sont encore à vif lorsqu'il revient sur le circuit à la fin de l'été dernier. Pendant quelques mois encore, Nadal ne sera le plus souvent que l'ombre de lui-même, comme au Masters où il perd ses trois matches sans gagner un set. Seule la victoire en Coupe Davis début décembre lui offre une petite éclaircie, mais lui sait que cela ne suffira pas.

Deux jours plus tard, il est déjà de retour à l'entraînement pour préparer la reconquête. "J'ai montré beaucoup de caractère pour revenir à mon meilleur niveau, j'ai travaillé très dur, c'est ce qui me rend le plus fier." Mais avant d'en retirer le bénéfice, le chemin est encore long puisqu'il perd son troisième titre majeur à l'Open d'Australie et rétrograde jusqu'au quatrième rang mondial.

Libération

C'est alors que la terre battue arrive à son secours. Dès qu'il pose les pieds dessus, il revit et remporte à Monte-Carlo son premier titre en onze mois, la plus longue disette de sa carrière, en ne laissant que quatorze jeux à ses adversaires. Une libération. Il enchaîne par des victoires à Rome et à Madrid pour une trilogie inédite. Sa confiance revient au fil des victoires et cette fois pas le moindre bobo à l'horizon. Reste à concrétiser à Roland-Garros.

Il est "très nerveux" tout au long de la quinzaine. Il sait bien que seul un cinquième titre à Paris lui permettra de tourner définitivement la page. Alors, lorsqu'un dernier revers de Soderling atterrit dans le filet, l'explosion de joie est immense, plus intense que jamais. "C'est le jour le plus émouvant de ma carrière", lance-t-il, en français, au public parisien, témoin de départ et d'arrivée d'une année aussi éprouvante que riche.

7sur7.be
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La presse espagnole encense Nadal

Lundi 7 juin 2010 - 11:34

La presse espagnole saluait unanimement lundi la cinquième victoire à Roland Garros de Rafael Nadal, qui redevient "roi" de Paris et du tennis mondial après une année difficile.

Nadal "règne de nouveau sur la terre de Paris et sur le monde du tennis", titre en Une le journal El Pais, sous une photo du champion allongé sur la terre du court Philippe Chatrier, peu après sa victoire.

"Le match a été un reflet du tournoi, pendant lequel Nadal n'a perdu aucun set" et repris la place de numéro un mondial au Suisse Roger Federer, poursuit le quotidien.

Nadal "remonte sur son trône", titre El Mundo. "Un an après, face à un public plus généreux que jamais, l'Espagnol revient au sommet", ajoute-t-il.

Le journal publie une photo du joueur en larmes après sa victoire et écrit: "des larmes de numéro un".

Pour ABC, Nadal "reconquiert Paris après un an de calvaire". "Seul lui, Nadal, et les siens, ont cru en sa récupération" après une année 2009 marquée par des blessures, estime le quotidien.

Les journaux sportifs As et Marca, qui font rarement leur Une sur un autre sport que le football, reviennent aussi en première page sur la victoire du joueur de tennis espagnol.

Pour As, "Paris se rend face au meilleur de la terre", tandis que Marca estime que Nadal "numéro 1, est toujours le roi".

Le journal sportif catalan Mundo Deportivo estime que "le grand Nadal est de retour". "Il a réalisé une démonstration de tennis face à Soderling", écrit le journal.

www.sport.fr

Rafael Nadal reçu cinq sur cinq

07/06/10

L’Espagnol a remporté la finale de Roland-Garros hier en battant le Suédois Robin Söderling 6-4, 6-2, 6-4. Avec ce cinquième trophée, l’Espagnol n’est plus qu’à une victoire du record de Björn Borg.

On appelle ça l’ironie du sport. Un an après s’être incliné en huitième de finale à Roland-Garros face à Robin Soderling, Rafael Nadal s’est imposé hier face au Suédois en finale du tournoi parisien. L’Espagnol a dominé son bourreau 6-4, 6-2, 6-4, celui-là même qui, cette année, s’est offert le privilège d’éliminer le champion sortant, Roger Federer. Avec ce nouveau succès, son cinquième aux Internationaux de France et son septième en grand chelem, l’Espagnol récupère la première place du classement mondial qu’il avait cédée à Federer, l’été dernier. La tête enfouie dans sa serviette, les yeux humides, Rafael Nadal a eu du mal à contenir l’émotion qui le submerge. « C’est un rêve qui devient réalité. C’était très émouvant de revenir jouer ici », a-t-il lancé après la victoire. Au terme d’une quinzaine parfaite, le Majorquin remporte le tournoi sans avoir cédé un seul set, comme en 2008 dans un tableau assez favorable, où son adversaire le mieux classé a été son compatriote Nicolas Almagro, 21e mondial.

Durant la finale, l’Espagnol a mis en échec la stratégie tout offensive du Suédois par une défense implacable au premier set et au début du deuxième, effaçant alors sept balles de break. Face à un adversaire découragé, trop souvent poussé à la faute (45 au total contre 16 pour l’Ibère), Nadal n’a laissé aucune chance à Söderling et remporte la rencontre en 2 heures et 18 minutes. Il s’agit de son 40e titre, le 29e sur terre battue.

Avec ce cinquième trophée, Nadal, 24 ans, n’est plus qu’à une unité du record de victoires à Roland-Garros détenu par Björn Borg, le seul qui peut encore lui disputer le titre de plus grand joueur de tous les temps sur terre battue. En attendant l’année prochaine, l’Espagnol a établi un autre record. Vainqueur à Monte-Carlo, à Rome et à Madrid, le Majorquin réalise le premier grand chelem sur terre battue de l’histoire en s’octroyant les quatre plus grands titres sur ocre.

Quant à Söderling, 25 ans, il échoue pour la deuxième fois consécutive en finale de Roland-Garros après avoir éliminé à chaque fois le tenant du titre et numéro un mondial. « J’aurais voulu jouer un peu mieux mais Rafa a trop bien joué et mérite sa victoire », a reconnu le Scandinave, 7e mondial. Et de prévenir son adversaire  : « Cette cinquième victoire est très impressionnante. Si tu continues à jouer ainsi, tu vas en remporter encore beaucoup d’autres ici. »

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Rafael Nadal a reconquis Roland-Garros

Créé le 06.06.10 à 18h40


Rafael Nadal, le 6 juin 2010 à Roland-Garros T.ROGE / REUTERS

TENNIS - L'Espagnol n'a fait qu'une bouchée de Robin Soderling en finale (6-4, 6-2, 6-4)...

De notre envoyé spécial à Roland-Garros

Il y a de la rage dans ce poing tendu dans le ciel de Paris. Et un peu de soulagement aussi. Rafael Nadal est né et programmé pour gagner Roland-Garros. Une année sans soulever le trophée des Mousquetaires lui paraît insupportable. «La saison dernière a été très dure pour moi, surtout après mon élimination ici, confesse le désormais quintuple vainqueur. J’ai été très nerveux pendant tout le tournoi car j’avais tellement envie de gagner à nouveau».

Un ans après, le mal est réparé. En trois petits sets, Rafael Nadal a pris sa revanche sur le Suédois, remporté un cinquième Roland-Garros et récupéré la place de numéro un mondial abandonné l'an dernier sur ce même Central. «C'est le jour le plus "émotional" de ma carrière», lâche-t-il dans un français encore timide qui mais qui témoigne de son envie de mieux communier avec un public parfois ingrat avec lui.

>> Une finale à revivre en live

Comme en 2008, l'Espagnol boucle sa quinzaine sans perdre un set. Les difficiles peuvent toujours mégoter et dire que son niveau de jeu n'a pas tutoyé la perfection comme il y a deux ans. Peu importe. Quand son corps le laisse en paix, Nadal reste une équation insoluble sur terre battue pour ses adversaires. Trop souvent réduit à sa dimension athlétique et mentale, le Majorquin est aussi un monstre d'intelligence. Cette finale le prouve. Au lieu d'engager le bras de fer avec l'albatros suédois, Nadal a cherché à casser le rythme de son adversaire (son petit revers coupé risque de hanter les prochaines nuits de Soderling). Pas plus inspiré pour expliquer sa défaite, le Suédois a répété à l’envie: «C’était dur, Rafael a très bien joué». Un peu léger mais tellement vrai.

Soderling arrose

Dès le début du match, le ton est donné. Soderling cogne, Nadal défend et l'oblige à toujours frapper un coup de plus. Un coup de trop presque toujours. «Contre lui, c’est très compliqué de prendre la direction de l’échange. Aujourd’hui, je me suis très bien senti physiquement et c’est pour cela que j’ai aussi bien défendu.» Sans dominer son sujet, l'Espagnol claque la première manche 6-4 bien aidé par les fautes directes du finaliste de 2009. Comme face à Federer, Soderling passe encore à côté de son sujet. Branché en mode arrosage automatique, le protégé de Magnus Norman commet des fautes énormes dans la deuxième manche perdue 6-2.

Mais que peut-on faire quand cette maudite balle jaune revient inlassablement? Pas grand-chose. «Rafa» tient sa revanche et ne va pas la lâcher dans un troisième set bouclé 6-4. Persévérant, le Suédois espère bien que sa troisième finale «se passera beaucoup mieux l'année prochaine». Le hic, c'est qu'en 2011 un certain Rafael Nadal va chercher à égaler Björn Borg et ses six victoires Porte d'Auteuil. A 24 ans, l'Espagnol a encore tout le temps pour améliorer son français d'après victoire à Roland-Garros.

20min.fr
http://www.20minutes.fr/article/575781/Sport-Rafael-Nadal-a-reconquis-Roland-Garros.php

Nadal dingo de Mickey

Le 08/06/2010 à 00:07
Europe1.fr avec Martin Feneau

ROLAND-GARROS - Rafael Nadal est allé fêter sa cinquième victoire à Disneyland Paris.

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Rafael Nadal comme un poisson dans l'eau dans l'univers Disney. (Reuters)

Généralement, les vainqueurs de Roland-Garros aiment poser sur les hauteurs de Paris, avec la Tour Eiffel ou l'Arc de Triomphe en toile de fond. C'est beaucoup plus rare de les voir entourés de Dingo, Tigrou ou Tic et Tac. Et pourtant, ce n'est pas n'importe quel vainqueur qui a posé ce lundi au milieu des héros de Mickey. Il s'agit du quintuple vainqueur de l'épreuve (2005 à 2008 et 2010), Rafael Nadal, qui est passé par Disneyland Paris pour fêter sa victoire, la 22e en 22 matches cette saison sur terre battue.

Mais pour quelle raison ?

"J'ai choisi Disneyland car j'aime beaucoup cet endroit, a reconnu Nadal. J'y suis déjà venu quatre ou cinq fois depuis que je suis tout petit et cette année encore, avec ma famille. Il y a plein d'enfants et c'était vraiment un moment idéal pour y aller." Présent sur le circuit depuis huit ans maintenant, on a parfois tendance à oublier que Nadal n'est encore qu'un grand enfant de 24 ans. Et le roi de la terre battue n'a pas boudé son plaisir au moment de poser devant le château de la Belle au Bois dormant, avec, notamment, les héros de Pixar, les Indestructibles. Logique, entre indestructibles, on se comprend.

europe1.fr
http://sport.europe1.fr/europe1/infos/tennis/201023/nadal-dingo-de-mickey_276022.html

Nadal: "Je n'y crois pas"

06/06/2010 - 21:00

Rafael Nadal, en conférence de presse : "Tous ses records, ces chiffres, je n'y crois pas. Je ne peux pas y croire. Et je ne pourrais jamais dire que je serai le meilleur joueur de l'histoire. Qui décide ? Vous peut-être, mais certainement pas moi."

"Oui j'ai douté. C'est humain. Je ne suis pas une exception. Tout le monde a des hauts et des bas. J'ai passé 11 mois sans gagne un titre. Et puis j'ai progressé pour revenir à mon meilleur niveau. Le plus important, c'est la confiance. C'est toujours le plus important."

"Mes larmes, c'étaient du bonheur, de la satisfaction personnelle, et celle du travail accompli. J'ai pensé à mes proches. Apparemment, mon jeu est fait pour la terre battue. J'aime cette terre de tout mon coeur parce qu'elle m'a donné tant de joie."

"La suite ? Je vais savourer ma victoire d'abord et puis préparer Wimbledon en faisant un petit double demain et jouer en simple au Queen's ensuite."

www.eurosport.fr

Rafael Nadal décompresse à Disneyland Paris

08 Juin 2010

Après une nouvelle victoire à Roland Garros (la 5e de sa carrière) ce dimanche, le champion de tennis Rafael Nadal s’est accordé du bon temps à Disneyland Paris, hier. Venu avec la coupe des Mousquetaires (dont il ne possède qu’une réplique), il a posé autour des personnages de Disney, devant le château de la Belle au Bois Dormant, puis signé de nombreux autographes.

Dimanche, le champion de tennis Rafael Nadal s’est littéralement écroulé de joie sur le court central de Roland Garros, après sa victoire face au Suédois Robin Soderling, qui l’avait éliminé du tournoi l’an dernier. Plein de modestie, le joueur - 24 ans tout juste - garde une âme d’enfant et une fraîcheur intacte. La preuve à Disneyland ce lundi, où il s’est follement amusé dans les attractions du parc, notamment "Pirates des Caraïbes" qu’il adore.

Du bon temps bien mérité avant le prochain grand rendez-vous tennistique : Wimbledon, à partir du 21 juin. Objectif : conforter sa nouvelle place de numéro 1 mondial et s’emparer du titre de Roger Federer…
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Qui peut arrêter ce Nadal là ?



07/06/10

A 24 ans, le prodige espagnol a remporté son cinquième Roland-Garros en six ans et poursuit sa moisson de records.

Le sacre du Roi Nadal sur le court Philippe-Chatrier, face au Suédois Robin Söderling, vient venger onze mois de blessures (genoux, abdomen), de rééducation, de problèmes familiaux, de jeu approximatif. De doute, plus profond qu’il n’y parait. « L’année dernière a été très difficile, concédait Nadal après son triomphe dominical. On se demandait si un jour je pourrais revenir à 100%... » Des doutes qui expliquaient ses larmes au bord du Central après la balle de match.
Depuis le tournoi de Monte-Carlo 2010, le n°1 mondial a repris sa marche en avant. Les chiffres sont implacables : quatre titres consécutifs sur terre battue, 23 victoires en autant de rencontres, deux minuscules sets perdus (face à Gulbis et Almagro), 5000 points inscrits sur les 8700 de son nouveau total au classement ATP… A l’image de Mats Wilander, triple vainqueur à Paris, les commentateurs sont unanimes. A une victoire du record de Björn Borg, vainqueur de six « Roland » de 1974 à 1981, l’Espagnol a un boulevard devant lui pour rester le maître de la surface ocre. Ce retour en grâce s’accompagne d’une nouvelle intelligence sur le court.

Son jeu tout en force, doublé de longs rallyes, lui avaient mis un genou à terre. Avec son oncle et entraîneur Toni, il a développé un style plus offensif, axé sur une première balle très travaillée. « Je l’ai trouvé plus pointu dans ses attaques », commente Guy Forget, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis qui s’apprête à en découdre avec l’armada espagnole en juillet à Clermont-Ferrand.

Federer, ce sparring-partner


Si les Français peuvent logiquement trembler, Roger Federer est lui aussi en droit de s’interroger. A presque 29 ans, le Suisse n’a, sauf nouvelle blessure de son adversaire, que très peu de chances de récupérer la place de n°1 mondial cette saison, Nadal n’ayant aucun point à défendre aux termes d’une année 2009 quasiment blanche. Battu à Madrid en finale, Federer semble réduit au rôle de sparring-partner sur terre battue. L’ancien roi du monde se dirige vers des objectifs ciblés, principalement Wimbledon, le grand rendez-vous londonien où il se sent tellement chez lui (6 victoires)…

Le Bâlois caracole encore en tête des tournois du Grands Chelems remportés (16 contre 7 pour Nadal). L’Espagnol a-t-il les moyens de lui contester ce record dans les annales du tennis ? A 24 ans, à la fin de l’année 2005, Federer ne comptait « que » cinq couronnes. Nadal peut donc voir venir, mais à condition que son physique continue d’accompagner des ambitions de plus en plus gargantuesques.

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