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Sujet: Re: Wimbledon 2010 Lun 5 Juil 2010 - 10:22
Nadal se transforme en géant vert
S.F. Mis en ligne le 05/07/2010
Comme en demi-finale, Nadal s’est montré intraitable en finale face à Berdych (6-3, 7-5, 6-4). L'Espagnol n’a plus perdu à Wimbledon depuis 3 ans.
Il en a fait un cumulet au beau milieu du Centre Court tellement il était comblé de bonheur Rafael Nadal (ATP 1) a conquis dimanche à 24 ans son huitième titre du Grand Chelem en triomphant pour la deuxième fois à Wimbledon pour asseoir un peu plus sa place dans la légende du jeu et mettre un point final à une année de galère faite de problèmes physiques et familiaux.
"C’est plus qu’un rêve pour moi d’avoir de nouveau ce trophée en main", confia-t-il après sa victoire 6-3, 7-5 et 6-4 contre Tomas Berdych (ATP 13), l’invité surprise de la quinzaine. "C’est extraordinaire après une année 2009 difficile. L’émotion de mon premier titre était incomparable en raison des circonstances plus dramatiques du match, mais ce trophée aussi a une saveur particulière. Je vais lui trouver une place de choix dans ma chambre."
Si quelqu’un avait dit, voici quelques années, que Rafael Nadal jouerait quatre finales consécutives à Wimbledon, il y a gros à parier que mêmes les bookmakers ne lui aurait pas donné de cote. Aujourd’hui, pourtant, c’est bien lui le géant vert. Tomas Berdych a beau mesurer 1,96 m et avoir terrassé Roger Federer, il n’a rien pu faire contre le Majorquin, guerrier ultime au physique herculéen et au mental indestructible.
"J’étais plus nerveux que d’habitude. J’ai été un peu chanceux sur certaines balles de break", poursuivit l’Espagnol qui aura, paradoxalement, connu plus de problèmes en première semaine qu’en deuxième.
"Mais j’étais là sur chaque point. Je crois que ma grande force sur gazon, c’est mon déplacement. Et j’ai également progressé au service."
Auteur d’un deuxième doublé Roland Garros - Wimbledon après n’avoir pu défendre son titre l’an dernier en raison de problèmes aux genoux, Rafael Nadal trône plus que jamais au faîte de la hiérarchie mondiale, avec près de 4 000 points sur la concurrence. Avec ses huit sacres, il a également rejoint dans l’histoire Jimmy Connors, Ivan Lendl et Andre Agassi. Reste désormais à triompher à l’US Open
"Lorsque je fait ce doublé il y a deux ans, ce n’était plus arrivé depuis Borg. Et voilà que je le fais pour la deuxième fois. Ça montre juste à quel point c’est fou la vie ! L’US Open, je vais y penser dans un mois. Je vais essayer de gagner bien sûr. Mais je vais d’abord savourer ce titre, aller à la pêche, jouer au golf, à la plage et faire la fête avec mes amis à Majorque."
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Sujet: Re: Wimbledon 2010 Lun 5 Juil 2010 - 10:24
«La vie est quand même dingue»
Rafael Nadal Wimbledon Rafael Nadal s'est imposé pour la 2e fois à Wimbledon (Panoramic)
Vainqueur de son 8e tournoi du Grand Chelem, et de son 2e doublé Roland Garros-Wimbledon, Rafael Nadal savoure son succès, et aspire à vivre une deuxième partie de saison tout aussi réussie.
par Krystel Roche, le 05-07-2010
A Wimbledon
Rafa, lorsque vous avez débuté votre carrière, auriez-vous imaginé gagner un jour 8 Grands Chelems ? Et aujourd’hui, combien imaginez-vous pouvoir encore en gagner ? Rafael Nadal : Ma carrière est bien meilleure que je n’aurais jamais pu le rêver dans mes rêves les plus fous. Jamais je n’aurais imaginé remporter 8 titres en Grands Chelems, 18 Masters 1000, 3 Coupe Davis, 1 titre olympique… Tout ce qui m’est arrivé est vraiment impressionnant, et incroyable. Je remercie la vie d’avoir autant de chance.
Pensez-vous pouvoir en gagner encore huit autres ? Rafael Nadal : Huit de plus, c’est difficile ! Très difficile (rires)… Je n’ai aucun plan. La seule chose que j’aie prévue, c’est de continuer à faire comme j’ai toujours fait. Essayer d’y arriver en travaillant comme j’ai toujours travaillé. C’est la seule façon d’avoir une chance d’y arriver… Il est important de se donner des chances d’y parvenir. Et de saisir ces chances quand elles se présentent.
Vous attendiez-vous à un match différent, ou plus difficile face à Berdych ? Rafael Nadal : Je ne peux pas dire ça car je n’attends absolument rien avant le match. J’espère jouer de mon mieux à chaque point et me battre jusqu’au bout, sur chaque balle. Je ne me dis pas que je vais avoir un match difficile, que je vais perdre, que je vais gagner ou quoi que ce soit. Je ne veux pas penser à tout ça. Je me dis simplement que je veux aller sur le court et me battre sur chaque point. Et pendant le match, je ne pense à rien d’autre qu’au point à venir.
Vous avez avoué avoir été un peu plus nerveux que d’ordinaire. Vous aviez disputé vos trois premières finales face à Federer. Etait-ce différent de se retrouver dans la peau du favori ? Rafael Nadal : Je ne sais. Si tu n’es pas nerveux en finale de Wimbledon, tu n’es pas humain… (sourire)
Quel a été le moment le plus dur de ce tournoi ? Rafael Nadal : Difficile à dire… Mais je dirais que ce qui m’a le plus préoccupé, ce sont mes problèmes de genoux. Mon genou droit. Au 3e ou 4e set contre Petzschner, j’étais un peu inquiet, c’était difficile. Contre Hasse, j’ai eu un match compliqué. Contre Petzschner aussi. Contre Soderling, j’ai mal démarré, j’ai eu du mal à remonter…
Remporter consécutivement Roland Garros et Wimbledon est la chose la plus difficile qui soit. Vous l’avez déjà fait deux fois. Est-ce une fierté ? Rafael Nadal : Ce n’était pas arrivé depuis Borg. Et là, je l’ai fait deux fois en trois ans. La vie est quand même dingue ! (sourire)
Pouvez-vous comparer ce que vous avez ressenti lorsque vous aviez soulevé le trophée ici en 2008, et ce que vous avez ressenti cette année ? Rafael Nadal : Ce n’est pas comparable. En 2008, quand j’ai gagné, j’ai réalisé le rêve de ma vie. Gagner Wimbledon, c’était une chose qui paraissait quasi impossible pour un joueur espagnol. Le déroulement de la finale, la dimension dramatique de ce match, le fait de jouer de nuit, les interruptions, la balle de match au 4e, le tie-break du 3e… Tout ça a contribué à ce que l’émotion soit bien plus forte que d’habitude. Revenir et gagner à nouveau, ce n’est pas le rêve de ma vie. C’est une satisfaction personnelle. Je suis heureux d’en être arrivé là, et de voir que le travail que j’ai effectué paie. Après une année un peu compliquée. C’est le principal, et ce qui me rend le plus heureux. Participer à une nouvelle finale ici, et gagner Wimbledon une nouvelle fois, c’est bien sûr très spécial pour moi.
Avez-vous l’impression que c’est une nouvelle saison qui démarre désormais ? Rafael Nadal : Je ne sais pas. J’ai terminé une étape, composée des six premiers mois de l’année, et qui prend fin ici à Wimbledon. Ça a été une étape merveilleuse pour moi, bien meilleure que ce que je n’aurais pu imaginer. J’ai eu un niveau de jeu vraiment élevé depuis le début de l’année 2010. Le moment est maintenant venu de m’occuper de mes genoux. Mon nouveau traitement m’aide énormément. Ensuite, je disputerai Toronto, Cincinnati. J’essayerai de terminer l’année n°1 mondial. Comme je vous l’ai déjà dit, être n°1 ne me motive pas particulièrement. En revanche, finir la saison n°1 mondial, ça, oui. J’essayerai de finir la saison le mieux possible, et je veux surtout ne pas attaquer cette deuxième partie d’année, qui est toujours un peu plus difficile pour moi, fatigué.
Si l’Espagne est en finale de la Coupe du Monde 2010, irez-vous voir le match ? Rafael Nadal : Je dois suivre dès maintenant mon traitement pour mes genoux. Bosser sérieusement, et me tenir prêt pour la tournée américaine. Donc je ne pense pas. Je verrai… Ce serait un plaisir pour moi que d’y aller. Je suis fan de foot, et je supporte bien évidemment notre équipe nationale. Je suis en contact avec les joueurs, je leur souhaite donc le meilleur. Mais si la Coupe du Monde pouvait avoir lieu un peu plus près, ce serait plus facile pour moi d’y aller (sourire)…
Vainqueur à Wimbledon dimanche, Rafael Nadal ne veut pas encore se projeter vers l'US Open. Le Majorquin va d'abord se reposer.
« Bien sûr, je vais travailler pour être prêt à tenter pour l'US Open et tenter de le gagner, a déclaré Rafael Nadal. Mais pour l'instant, je savoure ma victoire à Wimbledon. Je penserai à l'US Open dans un mois. Pour l'instant je vais me reposer, prendre le temps d'apprécier cette saison incroyable. Pour l'instant c'est plage, pêche, golf, les amis, la fête et tout ça à Majorque. »
LONDRES Il n’a pourtant pas l’air comme ça... Avec ses prises de raquette extrêmement fermées et ses frappes lourdes et liftées, Rafael Nadal (ATP 1) n’a rien d’un herbivore. C’est néanmoins bien lui qui vient de triompher pour la deuxième fois à Wimbledon où il a disputé quatre finales d’affilée et reste sur 14 matches sans défaite !
Comment, dès lors, y parvient-il ? Il y a deux explications. La première, c’est que les conditions de jeu ont changé au fil du temps à Wimbledon. Avec un gazon tondu un peu plus haut et des balles au diamètre légèrement plus grand, les frappes ne fusent plus comme avant. Et la deuxième, c’est que l’Espagnol est l’un des joueurs à avoir le plus amélioré son tennis ces dernières années.
“Je suis surtout sur mes gardes lors de la première semaine”, confia-t-il ainsi. “Le gazon y est tout neuf. Il faut faire attention à ses appuis et il faut être très prompt sur la balle, car elle peut prendre fameusement de la vitesse. La deuxième semaine, c’est plus évident car cela ressemble plus à de la terre, surtout avec le beau temps. C’est un peu comme à Roland-Garros.”
Et la bon- ne vieille ter- re, Rafa , ça le connaît. Il serait néanmoins malaisé de justifier l’exploit du gaucher de Majorque par les seules altérations des conditions de jeu. Bien encadré par son oncle Toni, il a effectué d’énormes progrès pour rendre son jeu le plus complet possible et devenir un tennisman tout terrain.
Conscient de ses points faibles, il a travaillé dur pour améliorer son service, son revers, et, surtout, son jeu au filet. Il l’a sans doute montré, de la manière la plus éclatante, lors de cette fameuse demi-finale contre Andy Murray (ATP 4) en sauvant avec brio d’une volée basse de revers une balle d’égalisation à un set partout dans le tie-break de la deuxième manche.
“Bien jouer sur herbe, c’était un de mes rêves, jouer ici a toujours été un gros objectif dans ma vie. Je crois que ma grande force sur gazon, c’est mon déplacement. J’ai également progressé au service, car il est aussi important d’être plus agressif que sur les autres surfaces, non ? Toute ma vie, je me suis entraîné à 100 % sur chaque balle. Et encore, quand j’étais jeune, c’était pire...” sourit-il.