Rafael Nadal > "3500 points à défendre en 6 semaines"

Par Pauline Dahlem, samedi 10 avril 2010 à 17:46

Rafael Nadal s'est exprimé dans la presse espagnole juste avant son départ pour Monte Carlo. L'Espagnol a déclaré vouloir surtout "faire une bonne saison sur terre et jouer du bon tennis" plutôt que de s'acharner à vouloir reprendre la 2ème voire la 1ère place mondiale, en tout cas dans les prochaines semaines.

"Depuis Roland Garros 2009, je n'ai pas eu de bons résultats donc il y a un peu de place [pour prendre des points]. Mais d'ici là, j'ai les titres de Monte Carlo, Barcelone et Rome, plus la finale de Madrid à défendre. Cela fait 3500 points en un mois et demi..."

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Rafael Nadal > "Je ne me suis jamais senti invincible"

Par Audrey Riou, lundi 12 avril 2010 à 15:00

Après avoir confessé qu'il lui fallait quelques jours pour se réhabituer à la terre battue, Rafael Nadal s'est exprimé sur son début de saison: "Je trouve que j'ai bien joué sur surface dure. J'ai progressé au service et à la volée même si je n'ai pas gagné de tournoi. Je ne me suis jamais senti invicible même sur terre battue. Bien sûr, cette surface sera toujours plus facile pour moi." En ce qui concerne l'objectif Roland-Garros , Rafa s'est montré prudent : "Je ne pense pas encore à Roland-Garros. Je fais comme j'ai toujours fait, je fonctionne match après match. Donc là, je pense à mercredi."

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Rafael Nadal > "La mer me donne de l'énergie"

Par Audrey Riou, jeudi 15 avril 2010 à 16:32

Il n'y avait pas de quoi parlementer pendant une heure de son match face à Berrer, la conférence de presse a pris un tournant innattendu : quand Rafa devient poète : "Le matin, je me lève et la première chose que je vois c'est la mer. C'est une très belle vue (les joueurs logent au Monte Carlo Bay). Cette vue me donne beaucoup d'energie. J'ai grandi sur une île et j'aime la mer. En plus, ici, c'est la même que chez moi... Je me sens vraiment comme à la maison"

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Nadal , un volcan se réveille


19/04/2010 23:16



Toni Nadal, interrogé par L'Equipe après la 6e victoire de suite de Rafael Nadal à Monte-Carlo dimanche, a tenu a rassuré les plus incrédules : "Rafael n'est pas un animal, pas un extraterrestre. C'est un joueur normal." Là, on hausse un peu les sourcils d'étonnement, un peu comme si on nous annonçait qu'un nuage de cendres allait bloquer pendant dix jours le trafic aérien européen. Toni poursuit : "On a préparé Monte-Carlo comme d'habitude. On ne va rien inventer maintenant."

OK, il fallait donc entendre : Nadal est mieux qu'une force de la nature, c'est un joueur de tennis exceptionnel. Merci pour le scoop Toni, ça, tout le monde s'en était rendu compte. Ce qu'il faut donc retenir de la réaction du plus célèbre oncle-coach du sport, c'est le grand retour de la banalisation de l'exploit version Nadal.

Le nuage d'Eyjafjallajökull au-dessus de l'Europe = Nadal au-dessus du circuit de terre battue

Après 11 mois de calme plat sur la fréquence terre battue, le sismographe de l'ATP s'est à nouveau emballée. Roger Federer avait lutté contre sa désormais fameuse "chimère" en 2008 pour disputer une de ses plus belles saisons en 2009, Rafael Nadal a bouilli intérieurement pendant onze mois difficiles avant de jaillir à nouveau en pleine lumière. Car les Nadal sont finalement assez angoissés.

Souvenez-vous des tirades alarmistes de Toni concernant la santé de Rafael en 2007, de sa façon de laisser glisser la pression en admettant inlassablement la supériorité de Fererer et des difficultés rencontrés par le joueur lors des grands rendez-vous de ces derniers mois... On comprend mieux aujourd'hui le phénomène Nadal. Entre talent naturel, travail et détermination, il a su trouver pendant cinq ans un équilibre rare. Lors des onze derniers mois, il a vécu ce que vit la majorité des joueurs subissent : tenter de récupérer une confiance volatile.

"Il frappe tellement mieux la balle aujourd'hui"

Vu de l'extérieur, certains ont pu interpréter cela comme un déclin inévitable dû à une perception de son jeu limité au facteur "physique". Sur eurosport.fr, nous avons appris progressivement à observer le jeu du Majorquin. Comme tout le monde, j'ai été d'abord fasciné par l'impact physique. Nadal le toréador, le laboureur, le gladiateur, toutes ses comparaisons ont fait le tour de la planète et le tour des rédactions. Et puis, une fois la caricature digérée, il a fallu se rendre à l'évidence : Nadal était aussi très talentueux et capable de faire évoluer son jeu.

Toni Nadal résumait cela ainsi ce lundi : "En 2005, il basait tout sur son coup droit et sa défense. Il courait énormément pour gagner un point. Il frappe tellement mieux la balle aujourd'hui." Et de lancer une pique aux médias au sujet du déclin supposé de son neveu : "Si vous pensiez qu'il ne serait plus jamais aussi bon qu'avant, c'était votre droit de l'écrire. Mais ce n'est pas notre problème. J'aurais eu peur si j'avais vu que Rafael travaillait moins ou moins bien qu'avant. Je n'ai jamais vu ça".

Le bon diagnostic, était aussi celui de Roger Federer, qui sait forcément de quoi il parle, c'était ce "manque de confiance". Rafael Nadal le répétait à qui voulait l'entendre, mais il était difficile de s'en convaincre. Gagner plusieurs matches de suite ne suffisait pas. Il fallait en gagner plusieurs sans aucune contestation et surtout gagner un titre. A Monte-Carlo, il a retrouvé le rythme qui avait fait de lui un joueur irrésistible pendant quatre ans.

A Monte-Carlo, il a également profité de l'ascendant psychologique sur ses compatriotes, incapables de contester réellement son leadership. A Rome, Madrid et Roland-Garros (puisque les Nadal ont finalement décidé de devenir "raisonnables" comme disait un internaute ce lundi -Deus Irae- et de faire l'impasse sur Barcelone) il faudra vérifier si cette nouvelle confiance est aussi fertile qu'une lave de volcan ou si elle s'envolera aussi haut que de la simple cendre comme lors des derniers grands rendez-vous (US Open, Open d'Australie, Indian Wells, Miami) ?


SOURCE

Le blog de la rédac' > Rafa 2010, moins corsé

Par Laurent Trupiano, lundi 03 mai 2010 à 20:15



Deux victoires de rang à Monte Carlo et à Rome ont confirmé que Rafael Nadal était bien revenu au rang de meilleur joueur du monde sur terre battue. Mais ces succès valident aussi d’autres points moins positifs pour le Majorquin.

En 2008, alors qu’il est au sommet de son art, Rafa terrorise tous ses adversaires. Physiquement affûté, moralement au top, Rafa inflige des corrections et va jusqu’à humilier le maître Roger en finale de Roland Garros avec un cinglant 6-0 à la clé dans la dernière manche. Ce Rafa là était un surhomme, un gladiateur des temps modernes, un genre de super héros, intouchable voir insubmersible. Et puis, il y a eu tous les évènements que nous connaissons. Certaines défaites amères et étonnantes, et une petite peur qui s’est installée dans l’esprit du natif de Manacor. Une peur naturelle, humaine, qui survient souvent quand il faudrait l’éviter. On est alors un poil attentiste, inquiet, et surtout un peu plus laborieux.

Tout cela on l’a vu cette semaine dans les trois manches livrées face à Gulbis, et au premier set contre David Ferrer. Dire que Rafa 2010 est un peu moins décisif que Rafa 2008 est une vérité inexorable. Je dis un peu moins car le fond de jeu de l’Espagnol lui permet encore de passer des tours sans se fatiguer, et sans réellement trembler.
Il reste que Rafa enquille peu de première balles et nettement moins de points gagnants qu’à son époque dorée. D'ailleurs face au letton cette statistique démontra un déficit plus qu'abyssal malgré sa victoire
A Monte Carlo, avant sa finale catastrophique, Fernando Verdasco confirmait presque à l'avance tout cela : « Rafa est le meilleur sur terre, mais on ne rentre plus sur le court battu d’avance, on le connait mieux et on sait aussi qu’il a connu la défaite contre d’autres joueurs que Roger, donc on sait aussi que c'est possible, jouable ». Hélas, ce précepte, Fernando n’a jamais pu le vérifier puisqu’il n’a encore jamais battu son coéquipier de Coupe Davis.
On peut donc émettre un léger bémol sur cette domination nadalienne 2010. D’abord parce qu’elle est teintée de circonstances favorables, d’adversaires plus qu'un peu "en dedans", et de quelques regards que l'on ne connaissait pas dans les yeux de l'Espagnol.
En revanche, il y a un retour dont on ne se lasse pas. C’est le retour du lasso. Cette manière dont Rafa jette à nouveau sa raquette en coup droit est un vrai poême, un vrai plaisir pour les yeux, un moment où le mot d’ordre est explosion. On dirait presque de la pêche à la mouche, ça tombe bien Rafa adore ça !

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Casi un tercio de los controles por sorpresa de la ITF no se pasa

La Federación Internacional de Tenis (ITF), responsable de los controles y la lucha antidopaje en el tenis profesional, ha hecho público su informe sobre los controles del año 2009. La ITF practicó 2.126 tests: 1.972 en competición y otros 154 fuera de torneos, o por sorpresa. Los controles en competición se consumaron en su práctica totalidad, pero de 154 practicados fuera de la competición, 47 (el 30,1%) no pudieron llevarse a cabo, al no comparecer el tenista requerido dentro del plazo máximo de 60 minutos.

Las reglas toleran un máximo de dos fallos en 18 meses. La tercera incomparecencia en ese plazo genera una suspensión de dos años. Dos incomparecencias tienen en 2009 el doblista Mike Bryan y el francés Gilles Simon. Una tienen, entre otros, Moyá, Nadal, Ferrer, Feliciano, Federer, Roddick, las Williams y Sharapova. Nadal fue el único controlado dos veces en la final de la Copa Davis 2009. Y pasó más controles por sorpresa. Wimbledon fue el torneo que hizo más tests de sangre y EPO.

(VB.com)

Rafael Nadal > "Je veux juste être heureux"

Par Fabien Gauvin, lundi 10 mai 2010 à 12:18

Nadal est revenu sur Diario AS sur la période difficile qu'il a traversée : "J'ai toujours dit qu'il faut apprendre à s'amuser même si l'on souffre, à part lorsque la douleur vous arrête et que vous ne pouvez continuer. Le pire n'était pas de perdre Roland Garros l'année passée, ou ne pas pouvoir participer à Wimbledon. La pire chose était de savoir que physiquement je n'étais pas apte. Perdre m'affecte beaucoup, mais être blessé est encore pire". Désormais sur pied, le Majorquin a des objectifs simples : "Je pense à gagner à Madrid, mais je vais prendre ce tournoi jour après jour. Je ne me fixe pas d'objectifs précis. Je ne suis pas obnubilé par le fait d'être numéro un, deux, ou trois mondial, je veux juste être heureux". Si Rafa a appris à relativiser les choses, nul doute qu'il conservera son mental hors norme et sa soif de victoires.

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L'ocre a réveillé l'ogre

16/05/2010 - 22:43

Les préparatifs sont donc terminés. La longue campagne pré-Roland-Garros a touché à sa fin dimanche. De toutes les leçons que chacun voudra bien tirer, il en est une que personne ne peut ignorer. Rafael Nadal, en touchant à nouveau terre, a redécollé pour de bon. Au début de ce printemps, l'Espagnol n'avait plus remporté le moindre tournoi depuis près d'un an. Il était retombé à la 4e place mondiale. Mais l'ocre a réveillé l'ogre. En trois tournois, trois Masters 1000, Nadal a raflé trois titres. 15 matches, 15 victoires. Seulement deux sets perdus.

En un mois à peine, le Majorquin n'a pas perdu de temps. Il a retrouvé le chemin de la gagne, battu le record de victoires dans les M1000, repris la deuxième place au classement ATP. En attendant mieux? Peut-être, puisque Nadal redeviendra numéro un mondial s'il s'impose à Roland et que Federer n'atteint pas les demi-finales. Ou alors, ce sera peut-être pour Wimbledon, où il n'aura aucun point à défendre. On a redécouvert des sensations que l'on n'avait plus connues depuis quelques mois. Celles d'un Nadal surpuissant poussant la concurrence à l'impuissance, même si ce fut surtout le cas à Monte-Carlo, lors de la première levée de ce triptyque.

Alors, Nadal est-il redevenu aussi dominateur qu'il y a un an, lorsqu'il trônait au sommet du tennis mondial et que rien ne semblait devoir l'arrêter? Il y a environ deux mois, dans ces mêmes pages, j'avais évoqué le fait que ce printemps 2010 marquerait un tournant dans sa carrière. En retrouvant sa surface fétiche, celle où son jeu, son style et son physique s'expriment le mieux, il lui fallait absolument renouer avec la victoire. C'est le cas. Mais je maintiens que c'est à Roland-Garros qu'il jouera gros. Même si la réalité mathématique du classement dit autre chose (Federer étant tenant du titre et Nadal ayant disparu en 2009 dès les huitièmes), il aura plus à perdre que Federer. Le Suisse s'est libéré de toutes contraintes "historiques" la saison dernière. Alors, bien sûr, il y a le record de Sampras à aller chercher. Mais cela pèse moins que la perspective pour Nadal d'échouer deux années consécutives dans SON tournoi.

Il lui faut donc absolument mettre fin à ce qui est aujourd'hui la plus longue période de disette de sa carrière dans les majeurs depuis le début de sa carrière. S'il échoue porte d'Auteuil comme l'an dernier, son joli triplé en Masters 1000 n'aura pas servi à grand chose. "Le bilan de la terre battue se fera après Roland-Garros, a prévenu Roger Federer. On peut gagner tous les tournois avant mais si on est éliminé au premier tour à Paris, tout est remis en question. C'est peut-être malheureux mais c'est comme ça." On ne peut être plus juste.

Difficile de ne pas voir en "Rafa" le grandissime favori du prochain Roland-Garros. Ce serait stupide, indécent. D'autant qu'il a probablement pris la meilleure des décisions en renonçant à disputer le tournoi de Barcelone, s'offrant une coupure qui pourrait s'avérer salvatrice à Paris. Pour l'instant, il a tout bon. Il est le meilleur sur terre. Ça ne se discute pas. Pourtant, s'il est invaincu, il ne me parait pas invincible. La concurrence a été moins rude que lors des précédentes campagnes sur terre. Federer, avant Madrid, n'a pas existé. Del Potro et Davydenko sont out. Djokovic, tracassé par ses allergies, est resté nettement en retrait de ce qu'il est capable de faire. Cet affaissement de ses principaux rivaux a sans doute accentué la domination de Nadal. Avant d'affronter Federer dimanche, il avait écarté des bons joueurs, mais pas des supers cadors au sommet de leur condition. Ce n'est pas une critique. C'est un constat. Pour Roland-Garros, si je devais miser, je mettrais quelques billets sur Nadal. Parce que je n'aime pas le risque. Mais je ne mettrais pas tout mon argent sur lui. Parce que, en plus de ne pas être courageux, je suis prudent...

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«Nadal et les autres»

16/05/10



Après le nouveau titre de Rafael Nadal sur terre battue, Rodolphe Gilbert estime que l'Espagnol est quasiment imbattable sur sa surface de prédilection quand il n'a pas de pépins physiques.

«Rafael Nadal a une nouvelle fois démontré qu'il était le meilleur joueur sur terre battue. Il y a lui et les autres sur terre battue. Quand il n'a pas de pépins physiques ou qu'il n'est pas fatigué, il est quasiment imbattable sur cette surface. Il a toujours beaucoup d'envie, de volonté et de combativité. Je pense qu'il avait déjà retrouvé confiance en son jeu en début d'année. En finale contre Davydenko à Doha, il jouait déjà très bien. Sur sa surface de prédilection, il a remis les choses à leurs places si le besoin s'en faisait sentir. Il sera le grand favori de Roland-Garros. Il reprend la 2e place mondiale et il ne pourra pas rencontrer Roger Federer avant la finale.

Nadal a retenu les leçons du passé

Cette saison, le Majorquin a retenu les leçons du passé en se retirant de Barcelone. A son niveau, c'est un tournoi qui ne lui apporte rien, mis à part de jouer en Espagne. Il a été assez malin pour garder de l'énergie. Ces dernières années, il avait trop tendance à tirer sur la corde. En 2008, c'était très rempli et cela a laissé des traces avec cet aller-retour à Shanghaï pour le Masters qui a marqué de nombreux joueurs. Quand tout va bien pour l'Espagnol, je ne vois pas qui peut le battre dans des matches en cinq sets à l'exception de Roger Federer. Mais le Suisse doit servir au moins 80% de premières balles pour avoir une chance de gagner. Et ce n'est pas facile de servir 80% de premières balles...

Federer monte en puissance

De son côté, Roger Federer avait besoin de se rassurer en gagnant des matches, il atteint la finale en perdant contre Rafael Nadal. Il monte tranquillement en puissance. Aujourd'hui, il se concentre uniquement sur les Grands Chelems. Il sera présent à Roland-Garros.»

SOURCE

Rafael Nadal > L'entraînement sinon rien

Par Pauline Dahlem, dimanche 23 mai 2010 à 11:46

Extrait de la très belle interview qu'a accordée Rafael Nadal à L'Equipe :

L'intensité dont vous faites preuve quand vous jouez est vraiment exceptionnelle. D'où vient-elle ?
Vous savez, on joue comme on s'entraîne !

Mais vous disiez que vous vous entrainiez moins désormais ?
Oui, mais pendant 20 ans, je me suis entraîné à fond, j'ai couru sur chaque balle, que l'on soit en train de jouer des points ou non... C'est ça le truc. Je me suis entraîné à fond, exactement de la même manière que je joue en match. Je me suis même souvent entraîné avec plus d'intensité que dans certains matches. Et quand on s'entraîne comme ça, on peut tout endurer.

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Nadal, un champion en tocs

Les joueurs de tennis ont toujours eu des tics et manies, mais Nadal est un recordman en la matière.

Dimanche 23 mai 2010

Alors que débute Roland-Garros, nous connaissons déjà le futur vainqueur du tournoi. Il s'agit, bien sûr, de Rafael Nadal qui, dans deux semaines, remportera les Internationaux de France pour la cinquième fois de sa carrière. Enfin... sauf blessure ou tremblement de terre (battue).

Au seuil de cette quinzaine, le seul suspense est, en effet, de savoir combien de sets l'Espagnol lâchera en route. En un mois, Nadal vient de réduire la concurrence au silence et en poussière (rouge) en remportant consécutivement les tournois de Monte-Carlo, Rome et Madrid. Jamais jusque-là dans l'histoire, un champion n'avait gagné en succession les trois plus grosses épreuves préparatoires à Roland-Garros. Voilà qui vous pose un favori...

Malgré ces résultats prodigieux, Rafael Nadal, modeste parmi les modestes, refuse de jouer les fiers-à-bras et ne s'estime pas mieux placé que d'autres, à commencer par Roger Federer, le tenant du titre, qu'il vient pourtant de dominer à Madrid. Son inquiétude n'est pas feinte. Elle irrigue sa manière de jouer. Observez-le attentivement lors des jours suivants et vous verrez à quel point le Majorquin, dévoré par l'anxiété, se retrouve au cœur d'un petit théâtre nerveux et d'une drôle de chanson de gestes. Au repos ou en action, le n°2 mondial accumule, en effet, les rituels à la lisière de la superstition, piégé entre manies et tics.

Contrôler les évènements

Selon Françoise Askevis-Leherpeux (La superstition, collection Que sais-je ?), «la superstition s'avère un moyen de réduire l'angoisse résultat soit d'un sentiment d'impuissance, soit d'un état d'incertitude. En donnant à l'homme l'illusion de contrôler les événements de sa vie, elle lui permettrait de s'adapter à son environnement physique et social.» La répétition de certains gestes, le choix des tenues et des douches (qui font gagner), les objets porte-bonheur, tout s'organise jusque dans les moindres détails pour nombre de joueurs de tennis, sport stressant par excellence.

L'Allemand Nicolas Kiefer est ainsi connu pour toucher, entre chaque point, l'angle des lignes avec le bout de sa raquette. Richard Gasquet adore rejouer avec une balle avec laquelle il vient de gagner un point. Dans le passé, Conchita Martinez, sacrée à Wimbledon en 1994, avait également ce souci de la balle magique si bien qu'un jour l'une de ses adversaires, la Suissesse Patty Schnyder, usa de sadisme en mettant ostensiblement dans sa poche la balle qui venait de faire le bonheur de l'Espagnole. La poignée de main tourna à l'aigre avant un crêpage de chignon dans les vestiaires. Goran Ivanisevic réclamait également de façon systématique au ramasseur la balle avec laquelle il venait de réussir un ace. Eviter de marcher sur la moindre ligne est un autre cérémonial bien identifié du circuit professionnel.

Nadal se caractérise davantage par des tics dont quelques glorieux aînés n'étaient pas dépourvus non plus. Tout au long de sa carrière, Ivan Lendl s'est consciencieusement arraché les cils à chaque fois que la tension apparaissait. Avant de servir, John McEnroe pinçait systématiquement le bout de sa chemise avec ses doigts. Boris Becker faisait des bâillements de carpe. Pete Sampras a passé sa vie de champion à replacer les cordes de sa raquette qui n'avaient sans doute pas bougé. Quant à Mary Pierce, elle a excédé bien des publics en triturant sa natte pour se recoiffer avant de servir. Mais Nadal est une sorte de recordman en la matière.

Ses tics ont même l'apparence de tocs, c'est-à-dire de troubles obsessionnels compulsifs. Egalement répétitif, le toc est plus complexe que le tic dans la mesure où la personne est consciente qu'elle fait quelque chose qu'elle n'a pas à faire, mais qu'elle le fait quand même pour se sentir rassuré et libéré.

Lorsqu'il est sur sa chaise au changement de côté, Nadal commence ainsi toujours par s'essuyer le visage puis les deux bras dans le même ordre et avec une grande délicatesse: le gauche d'abord, le droit ensuite. Ce que Mélanie Maillard, psychologue à la Fédération Française de Tennis, appelait «un retour à soi» dans les colonnes de Tennis Magazine. «Cette douceur s'oppose complètement à la force, voire à la violence du point qu'il vient de déployer pour gagner le point», analysait-elle. S'ensuit le cérémonial des bouteilles, toujours lors du changement de côté. Il s'empare de sa bouteille qu'il a systématiquement placée au même endroit, bien au centre entre ses pieds. Avec lenteur, il enlève ensuite le bouchon puis il boit, toujours avec la même précaution, avant de revisser le bouchon toujours au ralenti. Après, il la pose là où il la laisse toujours.

«Gros cul»

Parmi les autres cérémoniaux nadaliens, il y a, bien sûr, ce sprint vers le fond du court lorsque le tirage au sort a été réalisé par l'arbitre au filet. Et vous remarquerez que l'Espagnol est toujours le dernier à se présenter à ce tirage au sort, faisant lanterner le juge de chaise et son adversaire condamnés à la regarder préparer ses affaires. Le tirage méticuleux et multiplié de ses chaussettes est un autre gimmick caractéristique. Celui, moins élégant, de son fond de short en est un autre. Il peut répéter ce geste jusqu'à environ 80 fois par set. «C'est parce que j'ai un gros cul», a-t-il rigolé un jour. Cette chorégraphie est tantôt consciente et inconsciente. Serviette et bouteille sont là effectivement, il l'a reconnu, pour un recentrage sur sa propre personne.

Comme une remise en ordre. Cette remise en ordre si chère à Andre Agassi qui ne pouvait pas engager un échange si tous les ramasseurs de balle n'étaient pas exactement à leur place. Dans le cas contraire, il faisait la police et la circulation. Ou à Maria Sharapova qui, avant de servir, replace instinctivement ses cheveux derrière ses oreilles même si pas un poil ne dépasse. Daniel Begel, un psychologue américain, a d'ailleurs remarqué que les joueurs, élevés très jeunes à la dialectique du «killer instinct», développent souvent des tics.

La peur est sous-jacente, on l'a dit, à ces étranges pratiques qui rassurent. Ce trac que chacun tente de combattre à sa manière quitte parfois à sortir des rails de sa routine lorsque l'appréhension se meut en angoisse. La mésaventure arrivée à Catherine Tanvier, l'ancienne n°1 du tennis français que l'on peut apercevoir dans le dernier film de Jean-Luc Godard, fut édifiante. Alors qu'elle devait affronter Martina Navratilova sur le central de Roland-Garros, celle que l'on surnommait la Borgette en raison de sa blondeur suédoise a soudain abandonné ses us et coutumes qui ne suffisaient plus à calmer ses terreurs intérieures. Tétanisée à l'idée d'affronter une telle adversaire et la foule parisienne, elle décida d'entrer sur le court... avec des boules Quies dans les oreilles pour ne pas entendre les spectateurs. Comme sourde, elle joua ainsi la partie sans pouvoir se référer au bruit de la balle. Résultat des courses: une défaite 6/0, 6/0. Non seulement elle n'avait rien entendu, mais elle n'avait rien vu non plus.

Une mauvaise recette à appliquer pour les adversaires de Nadal à Roland-Garros qui craindraient de «dérouiller» sur le central. Garder ses petites habitudes et manies. Ne pas tenter le diable. De toute façon, ils perdront. C'est mathéma... tic!

Yannick Cochennec

http://www.slate.fr/story/21835/rafael-nadal-tocs-tics-manies

Le jury de L'Equipe vote Nadal

Le 24/05/2010 à 05:00

Pour le jury d'experts réuni par L'Equipe, Rafael Nadal est bien le meilleur joueur de l'ère open sur terre battue, talonné par Bjorn Borg.

Le jury avait belle allure. Une quinzaine de champions et techniciens ont longuement planché vendredi soir dans les locaux de L'Equipe pour désigner le meilleur joueur sur terre de l'histoire de l'ère open. Deux des spécialistes de notre quotidien, Philippe Bouin et Alain Deflassieux, complétaient ce panel dont le choix final n'a pas été différent de celui des internautes, qui ont eux aussi élu Rafael Nadal.

Le podium des experts s'est organisé en revanche différemment, avec Bjorn Borg et Ivan Lendl derrière le Majorquin, un trio que trois des jurés avaient d'ailleurs choisi dans cet ordre (A. Deflassieux, G. Forget et Sébastien Grosjean). Et deux d'entre-eux, Guy Forget et Alain Deflassieux, ont retenu les dix joueurs du classement final dans une liste initiale de trente-deux. Pas dans l'ordre du classement général certes mais la performance est à souligner. Nous avons souhaité vous donner ici le verdict de ce Top Ten pour l'histoire mais aussi le choix particulier des jurés conviés par L'Equipe, qui livre ce lundi leurs réflexions, commentaires et le récit de cette soirée de convivialité studieuse.

www.lequipe.fr

"Mourinho a prouvé qu'il était un grand entraîneur"

Par Charlotte Ezdra, dimanche 30 mai 2010 à 10:40

Parce qu'il n'y a pas que le tennis dans la vie, Rafael Nadal revient sur le nouvel entraîneur du Real Madrid, José Mourinho. "Je ne suis personne pour donner mon avis sur les gens, parce que je ne les connais pas, mais il (José Mourinho) a prouvé qu'il était un grand entraîneur tout au long de sa carrière et il a gagné tout ce qu'il a proposé. Désormais, un nouvel objectif l'attend et nous verrons ce qu'il en est l'an prochain. L'important est de se maintenir avec le temps."

We love tennis

Nadal tout proche d'Agassi

Mercredi 02 Juin 2010

Dans le cas où Rafael Nadal remporterait pour la cinquième fois de sa carrière les Internationaux de France, il serait le troisième joueur de l'Histoire en terme de prize money (NDLR : dotation de tournois) avec plus de 31 Millions d'Euros derrière Sampras et Federer.

Tout cet argent à seulement 24 ans.

Rafa est un très bon parti...

www.tennis365.fr

Joue-la comme Nadal

08/06/10

A 24 ans, la superstar du tennis,Rafael Nadal, a gagné les plus grands tournois. Le sportif espagnol confesse à Metro ses astuces pour garder la forme.

• Le matin


“Je me lève tôt puisque j’ai seulement besoin de sept ou huit heures de sommeil. Mon petit déjeuner consiste en un bol de céréales, du pain avec du chocolat et un jus d’orange ou un chocolat chaud. Je ne m’entraîne pas tous les matins, mais je fais quotidiennement une partie de tennis.”



• A midi

“Si je joue, je mangerai des pâtes ou du poisson pour
le déjeuner. Lorsque je suis en voyage, je fais attention à ce que je mange et je ne bois que de l’eau et de temps en temps un jus ou un Coca. Je ne suis pas du genre à faire la sieste, donc pas de repos pour moi l’après-midi.”

• Le soir

“Si j’ai un match le jour suivant, je dîne avec quelque chose de très léger et je ne mange pas de viande. Je dois éviter tout ce qui est trop lourd. Je m’autorise des gourmandises, comme une pizza, uniquement lorsque je n’ai rien de prévu pour le jour d’après.”


• De la raquette à la canne à pêche

“J’ai un emploi du temps assez chargé, donc j’essaye de profiter un maximum de mon temps libre. Quand je suis à la maison, j’adore sortir avec des amis. Je bois très peu… même si j’aime bien prendre un verre de vin occasionnellement. Je suis très actif et je ne reste jamais longtemps assis dans un canapé. Le tennis reste mon exercice préféré, mais lorsque je souhaite me détendre, je joue au golf ou je me lève tôt pour pêcher.”


Les plus de Nadal

Ses péchés gourmands : les olives et le chocolat.
Ses conseils de santé : faire des étirements avant et après le sport. Faire du sport au moins quatre fois par semaine. Faire attention à son alimentation et l’adapter en fonction de son activité physique.
Sa playlist Ipod : Alejandro Sanz et Raul Quijano.

SOURCE