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Sujet: Re: Articles divers Mer 20 Aoû 2008 - 13:21
Il est vraiment super cet article!!!
fan2rafffffa
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Sujet: Re: Articles divers Mer 20 Aoû 2008 - 16:30
ouai très bel article ! Tout ce qui est dit dedans est très beau !
Nanou74
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Sujet: Re: Articles divers Ven 24 Oct 2008 - 19:49
Rafael Nadal : “La plupart des sports sont totalement propres”
Récompensé par le prix Prince des Asturies 2008 dans la catégorie sport, le tennisman Rafel Nadal a fait le point, au micro d’euronews, sur le chemin parcouru jusqu’au toit du tennis mondial, les défis qu’il lui reste à relever, à titre personnel ou avec l‘équipe d’Espagne en Coupe Davis. Concernant le dopage, Rafael Nadal nous donne également son avis sur la question :
“Le prix Prince des Asturies, qu’est-ce que ça représente pour vous ?” Rafael Nadal : “Le fait d’avoir gagné ce prix… pour moi, c’est sans doute la chose la plus importante qui peut m’arriver en dehors des courts. Recevoir le prix Prince des Asturies, ça va bien au delà du tennis, il y a aussi un aspect humain et c’est pour ça que ça fait tout particulièrement plaisir”.
“En 2008, vous avez gagné pour la quatrième fois Roland Garros, votre premier Wimbledon, ensuite il y a eu l’or olympique, la place de numéro un mondial et maintenant le prix Prince des Asturies, que pouvez-vous demander de plus ?” Rafael Nadal : “Demander… il n’y a rien à demander de plus. Mais on peut toujours en faire un peu plus. C’est sûr que je suis très heureux et reconnaissant de tout ce que la vie ma apporté jusqu‘à présent. Je me considère comme quelqu’un de très chanceux, et je vais essayer de travailler très dur pour que ce bonheur continue”.
“Maintenant que vous êtes au sommet du classement, qu’est-ce qui est le plus dur ? Y arriver ou y rester ?” Rafael Nadal : “J’ai toujours dit la même chose. Avant d’y arriver, déjà, et maintenant, encore. Pour moi les deux sont très compliqués. Je suis très heureux d‘être arrivé là où je suis. Maintenant je vais travailler dur pour rester au top le plus longtemps possible”.
“Etant donné le nombre très important de points que vous allez devoir défendre la saison prochaine, ne trouvez-vous pas le calendrier un peu trop chargé. Ne vaudrait-il pas mieux le réduire ?” Rafael Nadal : “Le calendrier est comme ça et ça ne sert pas à grand chose d’en parler. Quand quelque chose est déjà en place, ça ne sert à rien de se plaindre. Mais bon, c’est vrai qu’on aurait pu faire quelques changements à certains endroits. Et j’espère, même si je ne sais pas si moi je pourrai en bénéficier, que les générations futures de tennismen auront un calendrier moins chargé, et qu’ils pourront disputer les tournois avec beaucoup moins de pression chaque semaine”.
“Vu le nombre important de tournois, faut-il privilégier la qualité ou continuer à miser sur la quantité ?” Rafael Nadal : “Il ne s’agit pas de privilégier la quantité ou la qualité. On fait avec ce qu’il y a, on joue ce qu’on peut jouer. La seule option c’est de jouer, ni plus, ni moins. Donc je n’ai pas privilégié la quantité. J’ai privilégié la normalité, ce que tout le monde joue. Je n’ai pas spécialement joué plus que les autres, mais autant. Ce qu’il se passe, c’est que j’ai disputé plus de matches parce que les choses se sont bien passées. J’ai atteint beaucoup de finales, beaucoup de demi-finales, ce qui fait que tu es obligé de jouer une énorme quantité de matches. Maintenant dans le calendrier il y a neuf Masters Series, quatre tournois du Grand Chelem, plus cinq autres tournois moins importants, plus le Masters, plus la Coupe Davis. En fait je joue le minimum obligatoire, pas plus”.
“En quelques années votre progression a été fulgurante. De spécialiste de la terre battue vous êtes devenu un joueur tout-terrain. Comment y êtes-vous parvenu ?” Rafael Nadal : “C’est vrai qu’il y a quelques années je jouais bien sur les autres surfaces mais j‘étais encore un peu jeune et j’avais des progrès à faire. Mais les grands joueurs ont la capacité de progresser. Par exemple, si on jette un coup d’oeil, Federer joue très bien sur toutes les surfaces, Agassi jouait très bien sur toutes les surfaces, Sampras aussi jouait bien sur toutes les surfaces, même s’il n’a jamais gagné à Paris, Borg gagnait sur toutes les surfaces, McEnroe aussi était bon partout. Donc, pour devenir un grand joueur, et bien c’est clair qu’il faut progresser en permanence pour améliorer son jeu sur toutes les surfaces sur lesquelles on s’affronte”.
“Parlons de vos adversaires. Quelles qualités leur enviez-vous, et à l’inverse, laquelle de vos qualités pensez-vous qu’ils aimeraient avoir?” Rafael Nadal : “Ça il faudrait le leur demander. Personnellement j’aimerais avoir un meilleur service. Un service un peu plus puissant et plus précis, et puis j’aimerais aussi être plus à l’intérieur du court pour jouer parce qu’on peut mieux voir les espaces. Mais bon, ce sont des choses à améliorer, sur lesquelles il faut travailler jour après jour et j’espère ça paiera à l’avenir”.
“Focalisés sur la Coupe Davis, les Argentins sont de grands provocateurs, passés maîtres dans la guerre psychologique. Faut-il s’attendre à une ‘sale guerre’ pour la finale de Mar del Plata?” Rafael Nadal : “Je ne sais pas à quoi il faut s’attendre. Quoi qu’il arrive, on va aller là-bas pour faire de notre mieux. Personnellement j’ai de bonnes relations avec tous les joueurs que je vais affronter. A mon avis il ne se passera rien de bizarre. Pour nous, disputer la finale c’est très important et on va faire de notre mieux pour offrir le meilleur à notre pays. On espère que tout se passera bien et que la victoire sera au rendez-vous. Nous sommes conscients de ne pas être favoris mais on espère que pour eux aussi ce sera difficile”.
“Qu’est-ce que le tennis vous a apporté, et qu’avez vous apporté au tennis ?” Rafael Nadal : “Je ne sais pas ce que j’ai apporté au tennis. Aujourd’hui le tennis tient une très grande place dans ma vie. J’y consacre la plus grande partie de mon temps. Je sais qu’une carrière sportive ne dure pas très longtemps, quelques années seulement, et j’essaie d’en profiter, de la vivre à fond. Pour l’instant j’ai eu la chance que tout se passe très bien pour moi”.
“Le tennis est-il un sport propre ?” Rafael Nadal : “Le sport en général est majoritairement propre. En tout cas c’est ce que moi je veux croire, et je le crois. C’est vrai qu’un grand nombre de cas de dopage ont été révélés dans certains sports, et cela fait que tous autres les sportifs deviennent suspects. Mais je crois que la réalité, c’est que la plupart des sports, aussi bien le football que le tennis, et bien d’autres, sont totalement propres”.
“Pour conclure, certains disent de vous que votre seul défaut, c’est d‘être supporter du Real Madrid. Allez-vous un jour enfin vous réveiller et, comme votre oncle Toni, devenir supporter du FC Barcelone ?” Rafael Nadal : “Je crois qu’en fin de compte, ce n’est ni un défaut, ni une qualité, non ? Je suis aussi supporter de Mallorque, l‘équipe de ma région, je supporte le Real Madrid, mais j’ai vécu beaucoup de bons moments au Camp Nou quand mon oncle y jouait. J’y ai fait la fête et chanté l’hymne des milliers de fois. La vérité c’est que j’ai beaucoup de sympathie aussi pour le Barça”.
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Sujet: Re: Articles divers Ven 24 Oct 2008 - 19:58
Nadal considère l'Argentine comme favorite
L'Espagnol Rafael Nadal, N.1 mondial, a assuré jeudi que l'Argentine était «favorite» pour remporter chez elle la finale de la Coupe Davis, qui aura lieu du 21 au 23 novembre dans la cité balnéaire de Mar del Plata.
«Quand on joue à l'extérieur, l'adversaire tient le rôle de favori», a affirmé Nadal lors d'une conférence de presse à Oviedo (Asturies, nord de l'Espagne), où il recevra vendredi le prix Prince des Asturies des sports 2008.
«L'histoire montre que la Coupe Davis est une épreuve qui, lorsqu'on la joue à domicile, permet d'augmenter considérablement ses chances de gagner», a poursuivi Nadal, dont la victoire en demi-finales face aux États-Unis avait contribué au succès de l'Espagne (4-1), en septembre.
La finale de la Coupe Davis se déroulera sur une surface en dur.
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Sujet: Re: Articles divers Dim 26 Oct 2008 - 6:58
C'est 49/51 moi j'dirais
Rafaelito
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Sujet: Re: Articles divers Dim 26 Oct 2008 - 7:23
Hum moi je suis perplexe 40/60 c'est pas avec Ferrer ou Fer qu'ils l'emporteront les espagnols surtout face à Nalby et Juan-Martin
Danny
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Sujet: Re: Articles divers Mar 28 Oct 2008 - 23:45
l'edition d'hier du journal l'equipe special rafa avec 4 pages sur lui fait cliquer sur "telecharger" puis "ouvrir", c'est en format pdf et faut augmenter la taille du texte au moins à 75% pour que ca soit lisible.
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Sujet: Re: Articles divers Jeu 20 Nov 2008 - 19:53
Ah bien ça!
*marion*
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Sujet: Re: Articles divers Jeu 20 Nov 2008 - 21:19
Ah ça c'est une bonne nouvelle :-)
Swann'
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Sujet: Re: Articles divers Jeu 20 Nov 2008 - 22:30
l'OA pour rafa?!!!!
¤Caro Nadachou¤
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Sujet: Re: Articles divers Sam 29 Nov 2008 - 22:16
Tendinite au genou...ma parole ça doit trop latter.. C'est drôle... enfin pas si drôle que ça^^... mais moi j'ai eu 1 tendinite au tendon... et ben je peux vous dire que ça fait archi mal(je suppose que peut-être certains connaissent ça ici... peut-être^^).... j'ai eu ça pendant plus de 2 semaines... alors j'imagine meme pas au genou la douleur.. M'enfin voilà, après avoir raconter ma vie:) ... Bon rétablissement à lui...
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Sujet: Re: Articles divers Sam 29 Nov 2008 - 22:51
moi j'imagine très bien, j'en ai eu au 2 genoux! Donc, je sais ce qu'il peut ressentir... pouvait en l'occurence, ressentir...
Adeline
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Sujet: Re: Articles divers Ven 19 Déc 2008 - 12:00
Nadal ne se croit pas supérieur à Federer
Par Laurane Michel, jeudi 18 décembre 2008 à 15:31
Rafael Nadal a beau être le formidable joueur de tennis que tout le monde connaît, il n'en garde pas moins les pieds sur terre. "Un numéro et une rencontre ne me font pas meilleur que Federer. Roger, c'est Roger, un champion qui a prouvé à tous qu'il pouvait être une personne normale et avoir une relation normale avec tout le monde, mais ça, je le savais déjà" a déclaré Nadal à propose de son principal adversaire, dans une interview à la Gazetta Dello Sport.
welovetennis.fr
Adeline
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Sujet: Re: Articles divers Mer 24 Déc 2008 - 11:46
Rafabuleux Nadal !
Le 23/12/2008 à 19:31 Par PAUL ROUGET De Sports.fr
Les superlatifs viennent rapidement à manquer lorsqu'il s'agit d'évoquer la saison titanesque que vient d'accomplir Rafael Nadal. Et même si le nouveau numéro un mondial n'a gagné son premier tournoi de l'année qu'à la fin avril, il s'est amplement rattrapé par la suite, glanant son quatrième Roland-Garros consécutif avant de remporter son tout premier Wimbledon puis les Jeux de Pékin, rien que ça !
Nadal savoure son premier succès sur le gazon londonien. (Reuters)
Le public français n'aime pas les gagnants, paraît-il. Demandez-donc à Rafael Nadal, quadruple vainqueur des Internationaux de France, toujours loin d'être idolâtré par un public tricolore qui n'attend souvent qu'une chose: le voir chuter face à un adversaire plus modeste. Ce syndrome "Poulidor" n'est pas forcément dérangeant sauf lorsqu'il s'accompagne, comme lors du dernier Masters Series de Paris-Bercy, de sifflets injustifiés, en l'occurrence au moment de la sortie du Majorquin sur blessure.
Mais "Rafa" n'en a cure. Peu importe s'il n'est pas adulé lors des Internationaux de France, lui qui est pourtant invaincu dans la capitale depuis ses débuts sur la terre battue de la Porte d'Auteuil en 2005, puisque le monde est désormais son terrain de jeu, de Pékin à Monte-Carlo en passant par Londres, Hambourg et Toronto. Car "le taureau de Manacor" a encore pris une nouvelle dimension cette saison, ajoutant à ses quatre Roland-Garros la conquête de son tout premier titre du Grand Chelem hors terre battue, le prestigieux trophée de Wimbledon, au terme d'une finale homérique face à son grand rival Roger Federer.
Un public londonien médusé par une telle excellence
Le Suisse avait d'ailleurs déjà subi la loi de l'Espagnol à l'occasion des finales des Masters Series monégasque, pour son premier titre de la saison (7-5, 7-5), puis hambourgeois (7-5, 6-7, 6-3), avant d'essuyer une véritable correction en finale de Roland (6-1, 6-3, 6-0), un match à sens unique expédié en un peu plus d'1h45, clôturant une quinzaine où il n'aura pas perdu le moindre set, comme un certain Bjorg il y a 28 ans... Nadal allait ensuite accomplir un nouveau tour de force en s'adjugeant sa toute première épreuve sur gazon, à l'issue d'une victoire sur Djokovic en finale du Queen's. Déclic ou pas, toujours est-il que l'Espagnol allait enchaîner un deuxième Grand Chelem consécutif, où après avoir successivement corrigé Murray puis Schuettler, il était opposé au quintuple vainqueur de Wimbledon, le numéro un mondial Roger Federer.
Les deux hommes allaient offrir au public un spectacle époustouflant pendant près de 288 minutes, un record pour une finale sur les courts du All England Club. Mais cette rencontre avait plusieurs enjeux pour Nadal. Outre l'incroyable exploit qui consistait à faire chuter le grand Roger dans son jardin et devenir ainsi le premier joueur depuis Borg en 1980 à réussir le doublé Roland Garros-Wimbledon, il pouvait se rapprocher encore un peu plus de cette place de numéro un mondial conservée si précieusement par le Suisse depuis février 2004. Et l'Espagnol n'a pas tremblé, même lorsque le Bâlois remontait un déficit de deux sets pour l'amener dans un cinquième set sans fin, avant que Nadal ne remporte finalement le match au bout de la nuit, 6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7, devant un public londonien médusé par une telle excellence.
Nadal: "J'ai juste envie de progresser"
Car si cette rencontre a permis de faire (re)découvrir les délices de la petite balle jaune à certains, elle a surtout beaucoup fait mieux que n'importe quelle campagne de communication pour l'aura et la popularité de Rafael Nadal, à l'image d'une Martina Navratilova définitivement conquise par le Majorquin. "Ce qui est le plus impressionnant avec Nadal c'est la manière dont il a développé sa compréhension du jeu sur herbe, expliquait la nonuple vainqueur de Wimbledon. Il frappe son revers plus tôt, utilise son slice à bon escient et ses déplacements sont juste incroyables !"
"Rafa" allait faire encore un peu plus pour sa légende en remportant le Masters Series de Toronto et en atteignant les demi-finales de celui de Cincinnati alors que Federer s'inclinait en huitièmes face à Karlovic, permettant ainsi à Nadal de s'emparer du fauteuil de numéro un mondial, à tout juste 22 ans. Il faisait ensuite honneur à son rang en remportant les Jeux de Pékin grâce à une victoire finale sur Gonzalez, une compétition où il brilla par sa simplicité, résidant dans le village olympique et se montrant relativement accessible. Il finit la saison, fort logiquement, exténué, après avoir atteint les demi-finales à l'US Open et à Madrid, non sans avoir qualifié son pays pour la finale de la Coupe Davis que ses compatriotes allaient remporter, sans lui, face à l'Argentine. Reste désormais à connaître la nature de ses objectifs pour cette nouvelle saison, qui s'annonce plus passionnante que jamais et où il sera à nouveau très attendu. "J'ai juste envie de progresser, consent-il à avouer. C'est ce que vous avez à faire si vous êtes numéro 1 et que vous souhaitez le rester. Moi, je veux le rester et je vais me battre pour ça !" On veut bien le croire...
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Sujet: Re: Articles divers Mer 24 Déc 2008 - 11:47
^^ C'est un super article, assez objectif je trouve
Adeline
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Sujet: Re: Articles divers Mer 24 Déc 2008 - 11:54
ATP Tour - Nadal donne le la
Rien ne sert d'être puissant, il faut placer son attaque au bon moment. C'est la devise du circuit ATP en 2008 et cela sera sans aucun doute celle de la saison 2009. A l'image de Rafael Nadal, qui a assuré le spectacle, le tennis masculin se projette puis que jamais en-avant.
LES OPPOSITIONS DE STYLE
2008 < Habituellement, Rafael Nadal a la recette pour faire briller ses adversaires mais pour ne pas leur laisser la victoire. Il l'a confirmé lors de ses trois magnifiques victoires au Queen's, Wimbledon et Pékin (Jeux), laissant en revanche Roger Federer dans l'ombre sur terre (à Monte-Carlo, Hambourg et Roland-Garros). Il a aussi laissé échapper quelques perles où l'opposition de style était idéale. La défaite face à Tsonga à Melbourne a marqué tout le monde. Le Français y a porté son jeu à incandescence atteignant un niveau de jeu rarement vu dans l'histoire du jeu. A Madrid, le Majorquin a laissé Gilles Simon reprendre le fil d'un match intense et déroutant. A l'US Open, lors de son duel haché par la pluie contre Andy Murray, en demi-finale, il a subi le timing parfait de l'Ecossais. 2009 > Les duels attendus en 2009 intéressent forcément les trois premiers mondiaux, auxquels il faut ajouter Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Juan-Martin Del Potro parmi les plus spectaculaires. On s'attend donc à la multiplication de rencontres étonnantes, entre "puncheurs", "doseurs" et autres artistes de la balle.
EVOLUTION GENERALE
2008 < Un exemple emblématique permet de situer l'effort général sur le circuit ATP : celui de Rafael Nadal. En début de saison, l'Espanol a connu une période d'adaptation remarquée avec quelques raclées étonnantes prises au passage. Une raison majeure : sa volonté d'écourter les échanges en se projetant plus souvent vers l'avant. Ce que Roger Federer avait déjà amorcé l'an passé est devenu la règle de base du circuit. Pour progresser, il faut progresser "territorialement" sur le court. "Aller de l'avant" c'est donc le leitmotiv de la plupart des joueurs et des techniciens interrogés lors de l'intersaison.
2009 > Les "attaquants de fond de court", maîtres des lieux au début des années 2000, ont donc perdu une bataille et pourraient en perdre une autre face aux "polyvalents flegmatiques". Ces extra-terrestres que sont Andy Murray et Gilles Simon donneront-ils des idées à d'autres joueurs en 2009 ? Ils ont prouvé qu'ils pouvaient déstabiliser les meilleurs en variant leur jeu, en alternant défense à outrance et accélérations ponctuelles. Pour les suivre, il faut cependant une bonne dose de patience, d'abnégation et une intelligence de jeu au-dessus de la moyenne.
LES COUPS
2008 < Aucun joueur "monolithique" à blâmer cette saison. Certains joueurs ont des coups plutôt stéréotypés comme le tennis "ping-pong" de Nikolay Davydenko, ou le service matraqué d'Andy Roddick, mais ces deux joueurs ne se sont pas contentés de suivre un schéma de jeu répétitif ou de s'appuyer sur un coup pour rester dans le top 10. On retiendra donc quelques coups qui ont défrayé la chronique : la volée amortie miraculeuse, version Tsonga face à Nadal à Melbourne; le revers posé et à peine recouvert, centré à la perfection par Simon, et le coup droit le plus ample du circuit de Del Potro.
2009 > L'année prochaine, on attend beaucoup du tennis élastique de Gaël Monfils. Doté d'une frappe très puissante, le Français fera mal s'il sait passer de sa défense jokari à de grandes attaques. L'enchaînement chip de revers-montée au filet ou passing sera-t-il encore un des atouts de Roger Federer ? Il lui faudra être plus aussi efficace en coup droit décroisé qu'à Flushing pour utiliser toute sa panoplie tactique.
Rafael Nadal a atteint des sommets en 2008 (Panoramic)
L’année 2008 restera comme celle de la passation de pouvoir entre Roger Federer et Rafael Nadal. Auteur du très prisé doublé Roland Garros-Wimbledon, champion olympique, l’Espagnol s'installe logiquement à la 3e place du classement des sportifs de l'année de Sport24.com. Reste à confirmer en 2009.
par Nicolas Cerbelle, le 29-12-2008
Le roi est mort, vive le roi ! Après avoir occupé la 1ère place mondiale pendant plus de quatre ans, Roger Federer, diminué en début de saison par une mononucléose et éreinté par la pression, a fini par tomber de son piédestal. Une situation autant due au nombre de points incalculables que le Suisse avait à défendre après une saison 2007 remarquable qu’à la progression constante de Rafael Nadal. Eternel dauphin, l’Espagnol a senti son heure arrivée. En 2008, le taureau de Manacor est entré dans l’arène avec la ferme intention de «mettre à mort» le torero Federer. Et après trois ans dans l’ombre de son meilleur ennemi, Nadal s’est enfin fait la place au soleil dont il rêvait.
32 victoires consécutives
Cette place, il est allé la chercher notamment grâce à une première partie de saison exceptionnelle qui l’aura vu remporter d’un trait les tournois de Hambourg, de Roland-Garros, du Queen's, de Wimbledon et de Toronto. Stoppé après 32 succès consécutifs en demi-finales du Masters Series de Cincinnati par Novak Djokovic (6/1 7/5), Nadal ne s’assure pas moins de la place de n°1 à l’ATP, même s’il doit attendre le 18 août et le retour triomphal des Jeux Olympiques de Pékin, où il glane la médaille d’or au détriment de Fernando Gonzalez (6/3 7/6 6/3). Le point d’orgue de sa saison demeure néanmoins la finale de Wimbledon. Son 4e sacre consécutif à Roland Garros étant considéré comme une «formalité» tant le Majorquin évolue sur une autre planète quand il s’agit de jouer sur terre. Ce n’est pas Federer qui dira le contraire, lui qui fut véritablement humilié lors de la finale (6/1 6/3 6/0), encaissant par la même occasion la plus lourde défaite de l’histoire depuis 1977 et le succès de Guillermo Vilas sur Brian Gottfried (6/0 6/3 6/0). L’hommage rendu par Nadal au Bâlois apparaît d’ailleurs pour beaucoup d’observateurs comme un acte de défiance déguisé : «Je suis très content de cette victoire. Je suis désolé pour Roger qui est un très bon ami qui a toujours eu un comportement exemplaire. Je suis respectueux de tout ce qu’il a réussi à faire dans sa carrière.»
Le match de l’année à Wimbledon
Pour prendre une nouvelle dimension, Nadal doit cependant frapper encore plus fort. Wimbledon, chasse-gardée de Federer (41 succès d’affilé au All England Club), devient l’objectif absolu de l’Ibère. Le protégé de l’oncle Toni prend ses repères au Queen’s, devenant au passage le premier depuis 1973 à réaliser le doublé Roland Garros-Queen’s et le premier Espagnol à remporter un tournoi sur gazon depuis 1972. Les progrès affichés par Nadal au service et à la volée en font en tout cas un sérieux prétendant au titre. Bjorn Borg, dernier joueur à avoir remporté consécutivement les Internationaux de France et de Grande-Bretagne (1980), en fait même son favori. Le Majorquin ne déçoit pas le Suédois. Il lui offre même le match de l’année (si ce n’est plus) en finale face à… l’incontournable Federer. Au terme d’un match à rebondissements (2 balles de match sauvée dans le 4e set par l’Helvète), haché par la pluie et achevé au crépuscule, Nadal finit par s’imposer après 4h48 de combat (6/4 6/4 6/7 6/7 9/7) ! Une rencontre qui restera dans les annales, moins pour sa durée record que pour l’incroyable niveau de jeu déployé par les deux acteurs. «Je n'arrive pas à décrire ce qui m'arrive. C'est un rêve devenu réalité. Wimbledon est mon tournoi préféré. Merci, merci à tous. J'avais en face de moi le meilleur joueur de l'histoire. Je tiens à féliciter Roger (Ndlr : Federer) et à le remercier pour tout ce qu'il fait pour le tennis.» Une page est définitivement tournée.
Une domination durable ?
La fin de saison de l’Espagnol est en revanche plus délicate. Terminant l’année sur les rotules, il doit notamment déclarer forfait pour le Masters de Shanghaï en raison d’une tendinite au genou et regarder à la télévision ses partenaires brandir la Coupe Davis en Argentine. Si son bilan reste exceptionnel (huit titres, dont deux Grands Chelems et trois Masters Series, 82 matches gagnés pour 11 perdus), la question de sa longévité peut être légitimement posée. Son style nécessite une condition physique irréprochable. Pour rester au sommet, Nadal devra certainement se montrer performant de janvier à novembre. D’autant qu’il aura énormément de points à défendre, à la différence de Federer qui n’a gagné «qu’un» Majeur cette saison (l’US Open). A 27 ans, celui que la plupart des spécialistes considère comme le meilleur joueur de tous les temps est loin d’être fini. La meute des jeunes loups se fait également de plus en plus pressante. Novak Djokovic, lauréat de l’Open d’Australie, et Andy Murray, auteur de la plus grosse progression de l’année, pourraient jouer les trouble-fête.
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Sujet: Re: Articles divers Mar 3 Fév 2009 - 8:44
ATP Tour - Nadal, à la Federer ?
En battant Roger Federer à Melbourne, Rafael Nadal a-t-il définitivement inversé les rôles dans la hiérarchie ATP ? Non, car la concurrence est aujourd'hui trop forte pour comparer l'ère Federer et la situation actuelle. Oui, car Nadal peut légitimement viser un Grand Chelem.
UN CONTEXTE DIFFERENT
. Pendant quatre ans et demi, de février 2004 à août 2008, Roger Federer a dominé outrageusement le circuit, accumulant 12 (puis 13 en septembre 2008) titres du Grand Chelem. Depuis début 2008, la poussée d'une nouvelle génération, emmenée par Rafael Nadal, a bousculé les plans de celui qui était sur le point de devenir le plus grand joueur de l'histoire. En six mois, le Suisse a perdu son trône. En un an, il a perdu deux titres, et trois finales de Grand Chelem sur quatre au profit d'un seul joueur : Rafael Nadal. Ce dernier a beau répéter que Federer est le meilleur, il n'a plus perdu face à lui depuis 2007 (à Wimbledon, soit 13 victoires et 6 défaites au total).
. Peut-on imaginer une ère Nadal après l'ère Federer ? Non car le climat du circuit a changé. Les "dinosaures" neutralisés par Roger au sommet de son art (Hewitt, Roddick, Ferrero, Nalbandian, Safin par exemple), ont laissé la place à de jeunes plantes carnivores. Si "Rafa" veut faire aussi bien que "Rodgeur", il doit cette fois-ci composer avec des joueurs de son âge, moins précoce mais en pleine ascension : Novak Djokovic, Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Juan Martin Del Potro, Gilles Simon, pour se limiter à ces six-là, dont trois comptent d'ailleurs tous une victoire de choix sur le N.1 mondial :
Novak Djokovic, 21 ans : toujours battu par Nadal en Grand Chelem mais vainqueurs quatre fois en Masters Series (Miami, Canada, Indian Wells, Cincinnati).
Andy Murray, 21 ans : victoire en demi-finale de l'US Open 2008.
Jo-Wilfried Tsonga, 23 ans : victoire en demi-finale de l'Open d'Australie 2008.
Gilles Simon, 24 ans : victoire en Masters Series (Madrid).
PEUT "MIEUX FAIRE"
. A 22 ans, Rafael Nadal a fait aussi bien que Bjorn Borg : gagner six titres du Grand Chelem. Au même âge, Roger Federer venait de remporter son premier titre à Wimbledon. Quand le Suisse achoppe sur la plus célèbre motte de terre de la Porte d'Auteuil (Roland-Garros), l'Espagnol élargit progressivement la géographie de son palmarès. Un "Empire" disent certains ? Ce n'est pas vraiment le sens que semblent donner les Nadal à la carrière de Rafael. Ils présentent plus simplement ses ambitions comme un effort permanent à fournir pour se montrer à la hauteur de joueurs comme... Federer. Pour Rafa et Toni, on peut toujours mieux faire car il faut toujours se remettre en question avant chaque match. La grande différence avec Roger Federer est ici que le palmarès n'est pas une fin en soi. L'effort concrétise le désir de bien faire, la reconnaissance vient ensuite. L'histoire même du sport vient après l'histoire personnelle.
. C'est ce qui explique certainement en grande partie l'attitude de Rafael Nadal, qui n'a jamais clamé haut et fort qu'il voulait prendre la place de Federer, et qui s'excuse à chaque fois qu'il lui inflige une défaite en finale d'un Grand Chelem. La dernière question se pose donc : que peut-on mieux faire quand on est N.1 mondial indiscutable à 22 ans ? Et la réponse est : gagner le Grand Chelem. Rafael Nadal ne dominera certainement pas le circuit comme son prédécesseur et concurrent direct l'avait fait, et malgré tout, il peut faire beaucoup mieux. Début 2008, Novak Djokovic présentait un profil polyvalent qui laissait rêveur après Melbourne. Le Serbe n'a pas encore digéré son changement de statut. Début 2009, Nadal sait qu'aucun titre du Grand Chelem ne sera facile à remporter (même Roland-Garros, sans oublier qu'il n'a jamais dépassé les demi-finales à l'US Open). Il sait aussi qu'il peut tous les gagner, ce qui le propulserait au-delà de la légende incarnée qu'est déjà Federer. Les chimères n'ont pas fini de nous faire rêver.
A SAVOIR : L'Australien Rod Laver est le dernier joueur qui a réussi le Grand Chelem (1969). L'Américain Andre Agassi est le dernier joueur qui a remporté les quatre tournois du Grand Chelem dans sa carrière.
Membre n° : 89 Nombre de messages : 3403 Inscription : 10/11/2007
Sujet: Re: Articles divers Mer 4 Fév 2009 - 10:52
Rafael et les maîtres
Le génie est une qualité polémique. Comment évaluer ce qui excède l'excellence ? Comme tous les hommes ou femmes qui vivent en superlatifs dans l'opinion publique, Rafael Nadal pâtit ou bénéficie de la moindre interprétation excessive considérant la nature humaine. Super-héros instinctif ou Mutant dopé, les clichés collent à la peau du N.1 mondial.
Pour éviter ces écueils, je vous propose de faire détour par le Grand Palais à Paris. Non, ce n'est pas là que la remise des trophées du prochain Roland-Garros sera faite. C'est là que l'exposition Picasso et les maîtres a drainé près de 800 000 personnes, certaines restant des heures à attendre dans le froid comme d'autres ont supporté la canicule pour regarder un match de tennis...
Le génie attire donc les foules. Mais la foule est volatile. Le rapprochement entre Picasso et Nadal vaut ici par l'exception de leur destin et par les jugements extrêmes qu'ils génèrent. Nadal comme Picasso a d'abord été un élève studieux et laborieux. L'Andalou peignait huit heures par jour dans son adolescence, copiant les plus illustres représentants de son art en Europe. Le Majorquin travaillait avec la même application sur son île en reproduisant les gestes de ses aînés.
Le Minotaure
Médaillé par l'institution à 19 ans, Pablo Picasso prend tout de suite la tangente pour ruer dans les brancards de l'art du début du 20e siècle. Rafael Nadal gagne son premier Roland-Garros à 19 ans et bouscule depuis les codes et la hiérarchie de son univers professionnel. Bien entendu, la grande différence entre les deux hommes, c'est qu'on ne peut pas devenir N.1 mondial en art, ou si on le devient, cela ne veut pas dire grand chose. Ce qu'il faut comparer ici, plus que la valeur marchande d'une oeuvre, ou le palmarès d'un joueur, c'est la fascination qu'il engendre.
Picasso et Nadal ont suivi des chemins très différents pour obtenir une reconnaissance mondiale, mais leur style exprime une énergie intéressante à comparer. Pablo a ingurgité, dévoré l'histoire de l'art, absorbé les techniques et les pensées de ses prédécesseurs pour inventer sans cesse sa peinture. Rafael améliore sans cesse un jeu plutôt rustre de prime abord, qui a impressionné par son explosivité avant de s'imposer par sa brutale justesse. Il n'y a qu'un pas pour voir en Nadal le Minautore du tennis contemporain. Le Minotaure étant cette figure mi-homme mi-taureau qui hantait Picasso. Dans le labyrinthe marketing de l'ATP, ce garçon offre une attitude à la fois sauvage et innocente qui ne peut que fasciner. Rappelez-vous, dimanche dernier : les images de Nadal piétinant le jeu de Federer au cinquième set de la finale de l'Open d'Australie suivies de cette accolade fraternelle désarmante. Un match c'est comme un tableau, il faut y mettre toute son attention
Picasso a intériorisé tous les canons de son art pour extérioriser une révolte permanente. Les Demoiselles d'Avignon a été perçue comme une insulte à la peinture. Le geste de Picasso était protéiforme, indomptable, violent et déterminé. Le style de Nadal a tout de suite eu ses détracteurs. Sa révolte à lui, c'est avant tout ce coup droit centrifuge qui tourne autour de sa tête, c'est ce lift à la rotation exceptionnelle (la balle tourne à 3200 tours par minute selon Time, le magazine américain). Cette obstination à renvoyer la balle sans céder à la facilité, à appuyer là où la balle va déstabiliser l'adversaire. Ce jeu si moderne, qui dynamite le tennis de l'intérieur, est parfois aussi sec et efficace qu'un tableau cubiste. Il faut admettre que cela peut perturber les admirateurs de l'époque classique, et la gestuelle pure et "antique", de Roger Federer.
Ecoutez Picasso à propos de Cézanne, on pourrait en dire autant de Nadal (en changeant l'arbre en court de tennis) : "Si Cézanne est Cézanne, c’est bien pour cela : quand il est devant un arbre, il regarde attentivement ce qu’il a devant les yeux ; il le regarde fixement, comme un chasseur qui vise l’animal qu’il veut abattre. S’il tient une feuille, il ne la lâche pas. Tenant la feuille, il tient la branche. Et l’arbre ne lui échappera pas. Même s’il n’avait que la feuille, c’est déjà quelque chose. Un tableau, souvent, ce n’est que cela…Il faut y mettre toute son attention…Ah !Si seulement tout le monde en était capable !"
Il ne faut cependant pas se tromper d'époque ni de combat. Si on regarde depuis un an le tennis de Federer comme on regarde communément la Joconde de Leonard de Vinci - soit : en la regardant comme une icône sans voir l'intérêt du tableau en lui-même, le duel entre le Suisse et Nadal produit de rares chefs-d'œuvre. Picasso était lucide : il peignait "contre les tableaux" qui comptaient pour lui, mais aussi pour créer ceux qui manquaient. Nadal joue contre des adversaires, mais c'est le geste qu'il fait, à chaque point, qui canalise son énergie. Voilà "le génie" de ce joueur : apprendre humblement de ses collègues et savoir vivre le temps présent, c'est-à-dire : "y mettre toute son attention"
Le génie n'est jamais au-dessus de tout soupçon. Au contraire, le génie s'expose à tous les soupçons. Dans le cas de Rafael Nadal, certains font planer le doute du dopage. Je n'arrive pas à adhérer à ces thèses mal argumentées pour une raison principale (nous reviendrons j'espère sur le sujet plus globalement) : le dopage supposerait dans son cas que la vie passe après le tennis, et jamais ni lui ni son oncle n'ont exprimé cette mégalomanie. Bien au contraire, je vous convie à relire les interviews de Toni Nadal ici). Le dopage est à long terme un mensonge que l'on fait à soi-même.
QUELQUES MAÎTRES...
Andre Agassi (USA) : 60 titres ATP, 8 titres du Grand Chelem. Boris Becker (GER) : 49 titres ATP, 6 titres du Grand Chelem. Bjorn Borg (SWE) : 62 titres ATP, 11 titres du Grand Chelem. Jimmy Connors (USA) : 109 titres ATP, 8 titres du Grand Chelem. Stefan Edberg (SWE) : 41 titres ATP, 6 titres du Grand Chelem. Rod Laver (AUS) : 47 titres ATP, 11 titres du Grand Chelem. Ivan Lendl (CZE) : 94 titres ATP, 8 titres du Grand Chelem. John McEnroe (USA) : 77 titres ATP, 7 titres du Grand Chelem. Ken Rosewall (AUS) : 32 titres ATP, 8 titres du Grand Chelem. Pete Sampras (USA) : 64 titres ATP, 14 titres du Grand Chelem. Mats Wilander (SWE) : 33 titres ATP, 7 titres du Grand Chelem