Nadal tient sa revanche



Battu l'an dernier en finale du Masters 1000 de Madrid par Roger Federer, Rafael Nadal a remis les choses au point dimanche en dominant le Suisse en finale du même tournoi madrilène. Une victoire (6-4, 7-6) historique puisque l'Espagnol détient désormais seul le record de victoires en Masters 1000 avec 18 titres. Vainqueur cette saison à Monte Carlo et Rome, le Majorquin s'annonce, une fois de plus, comme le grandissime favori à Roland-Garros.

Nadal a frappé fort et juste pour dominer Federer (Reuters). Nadal a frappé fort et juste pour dominer Federer (Reuters).
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Il aurait sans doute souhaité une autre issue. C'est en effet sur un curieux faux rebond que s'est achevé dimanche le 21e affrontement entre Rafael Nadal et Roger Federer, ce dernier, surpris par le retour de son rival, n'ayant pu toucher la balle. Du coup, la joie du Majorquin au moment de fêter son deuxième titre à Madrid, son premier sur terre (le tournoi se jouait auparavant en indoor), a été plus contenue, mais nul doute que, passée l'accolade avec celui contre lequel il mène désormais 14-7, Nadal aura exulté intérieurement, lui qui, à 23 ans, est encore en course pour réussir un inédit Grand chelem sur terre battue, à savoir remporter les trois Masters 1000 sur la surface ocre (Monte Carlo, Rome, Madrid) et enchaîner par un succès sur Roland-Garros.

En attendant, c'est une autre première qu'a réussie Nadal dimanche, puisqu'il est devenu le seul détenteur du record de victoires en Masters 1000 (auparavant Tennis Masters Series), avec son 18e titre (Andre Agassi est à 17), décroché au bout de 2h10 de jeu. Le compteur de Roger Federer restera bloqué à 16, mais le Suisse, toujours n°1 mondial, reste encore assez loin devant au nombre de titres, avec 62 contre 39. Les retrouvailles entre les deux hommes, qui ne s'étaient plus affrontés depuis un an et la victoire de Roger Federer en finale à... Madrid, auront donné lieu à un match assez intense dans la Caja Magica, avec un Nadal globalement dominateur mais menacé au cours de la seconde manche par le Suisse. Celui-ci a ainsi mené 4-2 dans le tie-break de la deuxième manche, mais n'a pas réussi à enchaîner derrière, permettant à Nadal de s'éviter un troisième set de tous les dangers.

Nadal de nouveau n°2

Auparavant, le Majorquin aura quasiment tout le temps fait la course en tête, breakant dès le premier jeu de service de Federer, aussitôt annulé par ce dernier, avant de remettre ça à 3-3 suite à un revers dans le filet du Suisse. Cette fois, la différence est faite et si l'Espagnol se fait une frayeur à 5-4 en offrant deux balles d'égalisation à son rival suite à une double faute, il parvient à serrer le jeu pour effacer ces deux balles de break (il en sauvera 8 sur 11) et boucler cette première manche au bout de 55 minutes. La suite ? Une course-poursuite entre les deux hommes avec un nouveau break d'entrée pour Nadal, effacé aussitôt comme au premier set par Federer, ce dernier parvenant à remettre ça au milieu de cette deuxième manche en égalisant à 4-4 après s'être fait breaker à 3-2 en faveur de Nadal.

Finalement, tout se joue au tie-break, et c'est donc l'Espagnol qui se montre le plus solide, remportant sa dixième victoire sur douze matches sur terre battue face à rival préféré. Ce 18e titre en Masters 1000, qui permet à Nadal de demeurer invaincu cette saison sur terre battue, sera également l'occasion pour lui, après ce tournoi madrilène, de retrouver sa place de n°2 mondial, abandonnée l'espace de quelques mois à Novak Djokovic. Ce qui lui permettra d'éviter de se retrouver dans la même moitié de tableau que Federer à Paris. La place de n°1 mondial de ce dernier est d'ailleurs menacée, puisqu'il lui faut aller au moins en demi-finale porte d'Auteuil pour la garder en cas de succès de Nadal. Reste que le Suisse s'est sans doute rassuré à Madrid, parvenant à se hisser jusqu'en finale, lui qui restait sur des défaites, d'entrée à Rome contre Ernests Gulbis, et en demi-finale à Estoril face à Albert Montanes.

Rafael Nadal sort de son côté plus que renforcé de ce troisième Masters 1000 sur terre battue de la saison, et grandissime favori, comme depuis 2005 et sa première victoire, des Internationaux de France qui débutent dans une semaine et au cours desquels il visera un cinquième titre.

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Nadal : Et maintenant, Roland



Dimanche 16 mai 2010 - 22:25

Rafael Nadal a remporté le tournoi de Madrid en battant en finale le Suisse Roger Federer, 6-4 7-6(5), dimanche. Il devient le joueur le plus titré en Masters 1000 avec 18 couronnes. Intouchable depuis le début de la saison sur terre battue et de nouveau n°2 mondial, l'Espagnol fonce vers son prochain objectif : renouer avec la victoire à Roland Garros.
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Les superlatifs manquent pour décrire la saison sur terre battue de Rafael Nadal. L'Espagnol écrase tout sur son passage. Même le n°1 mondial. Dimanche, à Madrid, Nadal n'a fait qu'une bouchée de Roger Federer en deux manches, 6-4 7-6(5). En 21 confrontations, Nadal totalise désormais 14 victoires contre le Suisse.

L'Espagnol remporte le 39e titre de sa carrière, le 18e de la catégorie Masters 1000, un nouveau record. Il reste invaincu sur terre battue avec 15 victoires consécutives et des victoires à Monte-Carlo, Rome et Madrid.

Grâce à son parcours dans le tournoi espagnol, Nadal est redevenu n°2 mondial, derrière Federer mais devant Djokovic.

A une semaine de Roland Garros, le message est clair : Nadal entend "reprendre son bien". Après quatre succès consécutifs entre 2005 et 2008, le Majorquin avait dû laisser le titre la saison dernière, diminué qu'il était par une blessure au genou. Federer en avait profité pour inscrire son nom au palmarès du tournoi parisien. Cette année, il en fraudra plus pour empêcher Nadal de triompher.

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Nadal efface le mauvais souvenir


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Laurent PICAT
dimanche 16 mai 2010 - 20h5

Rafael Nadal a pris sa revanche en finale du Masters 1000 de Madrid. Battu l'année dernière par Roger Federer, l'Espagnol a dominé le Suisse dimanche en deux manches (6-4, 7-6).

Il aurait voulu une autre fin. Quelque chose d'un peu plus classe qu'un faux-rebond et une balle manquée par son prestigieux adversaire. Gêné que cela se termine comme ça, Rafael Nadal a retenu son explosion de joie. Mais l'Espagnol a quand même goûté sa victoire contre Roger Federer dimanche en finale du Masters 1000 de Madrid (6-4, 7-6). Les deux meilleurs joueurs se sont livrés une belle bataille, avec de très beaux points, mais c'est le Majorquin qui s'est montré dominateur pendant les 2h10 de jeu. Profitant sans le vouloir de la balle de match tronquée, Rafael Nadal a pris sa revanche sur le Suisse, qui l'avait dominé il y a un an au même endroit. Une finale perdue par « Rafa » qui était annonciatrice de son raté à Roland-Garros quelques jours plus tard.

Un jugement facile à porter à la lecture de l'histoire de la saison 2009, mais l'Espagnol paraît cette année dans des dispositions bien meilleures sur cette terre battue qu'il adore qu'au moment de s'incliner contre Robin Soderling à la porte d'Auteuil. Il vient de remporter les trois Masters 1000 qui se déroulaient sur sa surface préférée, de Monte-Carlo à la capitale espagnole en passant par Rome. Et a récupéré le statut de grandissime favori pour Roland-Garros. Au cœur de la Casa Magica de Madrid, Rafael Nadal a évolué dimanche en pleine sérénité. Quand Roger Federer devait hausser son niveau de jeu pour continuer à y croire, l'Espagnol n'a lui jamais paniqué. Après son deuxième break dans la première manche à 3-3, le premier ayant été effacé rapidement par le Suisse, « Rafa » a contré quatre balles de débreak à 5-4.

Juste avant de conclure sur sa première balle de set. Il a ensuite pris le service de Roger Federer dès le premier de jeu de la deuxième manche mais le numéro 1 mondial a tout de suite recollé. Le scénario a été le même quelques minutes plus tard avec un Roger Federer toujours décidé à s'accrocher et débreakant à nouveau à 4-3 pour Rafael Nadal. Le Suisse a par contre manqué l'occasion de décrocher la troisième manche en perdant le bénéfice de deux mini-breaks dans le jeu décisif. Une inefficacité dans les moments chauds que n'a pas connue Rafael Nadal. Sa première balle de match a été la bonne avec ce faux-rebond malvenu. Ce titre à Madrid est le 39eme de la carrière du Majorquin, le 18eme en Masters 1000 et le 28eme sur terre battue. Il aura 24 ans trois jours avant la finale de Roland-Garros…

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Masters Madrid - Nadal garde la main



Après Monte-Carlo et Rome, Rafael Nadal a poursuivi son printemps parfait sur terre battue en remportant le Masters 1000 de Madrid dimanche. L'Espagnol a dominé en finale son éternel rival, Roger Federer. Un succès obtenu en deux sets accrochés (6-4, 7-6) et plus de deux heures de jeu.

Le maître des Masters 1000. Le prince de la terre. Rafael Nadal mérite ces deux titres honorifiques après ce printemps absolument parfait. L'Espagnol s'est offert une triple couronne en remportant les trois tournois majeurs de la tournée terrienne, à Monte-Carlo, à Rome et enfin à Madrid, où le Majorquin s'est imposé dimanche en finale face à Roger Federer. Un succès en forme de revanche puisque les deux hommes ne s'étaient plus croisés depuis un an. C'était à Madrid, déjà, et en finale. Federer l'avait emporté, marquant le début d'une période très difficile pour son rival. Les retrouvailles madrilènes marqueront-elles une nouvelle inversion leurs destinées respectives? Il est trop tôt pour le dire.

En attendant, Nadal ne pouvait pas rêver mieux avant Roland-Garros. Et sur l'ensemble du match, sa victoire ne se discute pas. Certes, la différence entre les deux joueurs a été minime dimanche, Nadal remportant un seul point de plus que Federer sur l'ensemble de la partie. Mais le quadruple vainqueur des Internationaux de France a globalement affiché davantage de maîtrise que son adversaire, même s'il a, par séquences, commis un nombre anormal de fautes. Il a surtout fait preuve de davantage d'opportunisme, à l'image du jeu décisif final. Mené 2-0 puis 4-2, Nadal a renversé la tendance avant de conclure sur une balle de match improbable, Federer étant victime d'un faux rebond sur le retour de l'Espagnol.

Federer a raté le coche

Dommage pour le numéro un mondial, qui aurait peut-être mérité de remporter la seconde manche. Il a eu le mériter de ne jamais lâcher. Mené 6-4, 4-2, il s'est arraché pour revenir dans la partie, avant de passer à seulement deux points du set. Le Suisse qui, en cas de victoire, aurait été certain de battre le record (286 semaines en N.1) de Pete Sampras après Roland-Garros, n'a plus remporté de tournoi depuis l'Open d'Australie fin janvier. Mais il s'est globalement rassuré cette semaine à Madrid, même s'il y a perdu son titre.

Record pour record, Rafael Nadal s'en est offert un qui compte dimanche. Il a enlevé dans la capitale espagnole le 18e Masters 1000d sa carrière, laissant une marche en-dessous de lui l'Américain Andre Agassi. Federer, lui, reste bloqué à 16. Mais le Suisse ne vit plus aujourd'hui que pour les quatre tournois du Grand Chelem. Ca tombe bien, le prochain, à Roland-Garros, est programmé pour la semaine prochaine. "Rodgeur" en est le tenant du titre. Mais Rafael Nadal en sera l'incontestable favori. Pour son passé porte d'Auteuil, mais aussi, surtout, parce qu'il vient de prouver en l'espace d'un mois qu'il était bien de retour à son meilleur niveau.

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Nadal bat Federer et complète sa trilogie fantastique


16/05/10



Après Monte-Carlo et Rome, Rafael Nadal a aussi remporté le troisième grand tournoi de préparation avant Roland-Garros en battant Roger Federer (6-4, 7-6) en finale du Masters 1000 de Madrid dimanche.


Avec cette trilogie inédite dans l'histoire du tennis, le Majorquin s'annonce, si besoin était, comme le grand favori pour le Grand Chelem parisien qui commence dans une semaine.

Assuré de redevenir N.2 mondial lundi, il arrivera à Paris lesté du record de dix-huit titres dans un Masters 1000, soit un de plus qu'Andre Agassi et deux de plus que Federer, qui n'a cependant pas tout perdu cette semaine à Madrid où il est apparu en nets progrès.

"Mon invincibilité ici a duré presque deux ans avant que n'arrive +Rafa+ qui a fait une saison incroyable sur terre battue", a commenté le N.1 mondial après avoir perdu son titre qu'il avait piqué l'année dernière à Nadal lors de la première édition du tournoi disputée dans l'ultra-moderne "Caja Magica".

Avec un peu plus de réussite, le Suisse aurait pu récidiver puisqu'il n'a perdu qu'un point de moins que Nadal. Mais il a gâché presque tous ceux qui comptent, gaspillant cinq balles de break pour revenir à 5-5 dans le premier set et terminant sur cinq fautes directes dans le tie-break du second après avoir mené 4-2.

Pour le reste, il a largement fait jeu égal avec Nadal et il ne partira certainement pas meurtri de Madrid, même s'il compte désormais deux fois plus de défaites (14) que de victoires (7) contre son grand rival et qu'il n'a toujours pas gagné un tournoi depuis l'Open d'Australie en janvier.

Il s'est au contraire rassuré, face à ce qui se fait de mieux sur la surface, après avoir été éliminé au deuxième tour à Rome et en demi-finales à Estoril. Tenant du titre à Paris, il abordera Roland-Garros régénéré.

Une victoire dimanche lui aurait permis d'arriver à Paris l'esprit encore plus léger puisqu'elle lui aurait assuré de rester N.1 mondial au moins jusqu'à Wimbledon et de battre ainsi le record de Pete Sampras (286 semaines en N.1).

L'objectif reste largement dans ses cordes puisque seule une élimination avant les demi-finales, qui serait une première depuis six ans en Grand Chelem, combinée à une victoire de Nadal, permettrait à l'Espagnol de le doubler.

Nadal, qui assure se moquer du classement comme de son premier bandeau de pirate, n'aura certainement pas besoin de ça pour arriver surmotivé à Paris. Le souvenir de son élimination par Robin Soderling en huitièmes de finale l'année dernière, sa première défaite à Paris, suffira amplement.

La concurrence peut en tous cas trembler. Invaincu sur terre battue cette saison, Nadal a certes été moins irrésistible à Madrid que par exemple à Monte-Carlo. Il a lâché un set samedi à Nicolas Almagro en demi-finales et commis plus de fautes directes que d'habitude dans tous ses matches.

Mais ces petits tracas s'expliquent largement par l'altitude (650 m) de Madrid où les balles sont, selon Nadal, "plus difficiles à contrôler" et où ses adversaires peuvent espérer le prendre de vitesse plus facilement.

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