L'impossible rêve de Rafa



À seulement 21 ans, Rafael Nadal tentera de remporter son quatrième titre consécutif à Roland-Garros. Et de conserver sa fiche parfaite de 21 victoires et aucune défaite sur la terre battue parisienne. Du jamais vu, même à l'époque du grand Björn Borg, jadis considéré comme le meilleur joueur de terre battue de l'histoire.

N'importe quel athlète normalement constitué serait comblé. Pas Rafael Nadal. Ce n'est pas que le Majorquin ait une ambition débordante. Au contraire, son air calme et serein donne parfois l'impression qu'il se plaît dans son rôle d'éternel numéro deux mondial.

Si Rafael Nadal ne semble pas satisfait de son sort, c'est qu'il a peut-être choisi le mauvais sport. Gamin, Rafa chérissait un rêve. Un rêve aujourd'hui impossible à réaliser. «Son rêve, c'était de jouer au soccer pour le Real Madrid, qui est toujours son équipe favorite», a dit son oncle et entraîneur Toni Nadal en entrevue à La Presse.

Si la deuxième raquette mondiale a renoncé à son rêve d'enfance, c'est surtout à cause de cet homme. Ancien joueur de tennis professionnel en Espagne, Toni Nadal a mis une raquette de tennis dans les mains de son neveu à l'âge de 3 ans. Enfant, Rafa faisait des malheurs à la fois au tennis et au soccer. «Très tôt, vers 3 ou 4 ans, nous nous sommes rendu compte qu'il avait beaucoup de potentiel au tennis, raconte Toni Nadal. Il aimait mieux le soccer, mais il a commencé à gagner des tournois de tennis. À la fin, il a choisi le tennis, mais il préfère encore aujourd'hui le soccer.»

Champion des Baléares - l'archipel ou se trouve Majorque - à 8 ans, il se distinguait déjà par sa fougue sur un terrain de tennis. «Petit, Rafael était un joueur très enthousiaste qui courait très vite, dit Toni Nadal. Il ressemblait beaucoup à ce qu'on voit aujourd'hui, mais il était encore plus agressif.»

Le clan Nadal réalise qu'il a peut-être une future vedette du tennis entre les mains quand Rafael devient champion européen à 12 ans. À 14 ans, il bat Pat Cash, champion retraité de Wimbledon. Il s'offre son premier top 10 mondial deux ans plus tard sur terre battue, sa surface de prédilection. C'est le début d'une longue série de succès, que le clan Nadal gère selon la philosophie majorquine - en restant calme. «Nous sommes des gens tranquilles qui ne faisons pas un grand cas de nos succès», dit Toni Nadal.

Rafael Nadal n'est d'ailleurs pas la première vedette sportive de la famille. Son autre oncle Miguel a joué, lui, au soccer professionnel. Pendant une décennie, il a été l'un des piliers de l'équipe nationale d'Espagne, tout en faisant des malheurs à Barcelone - d'où son surnom pour le moins évocateur: la Bête de Barcelone.

Des trois frères Nadal, seul le père de Rafael n'a pas gagné sa vie dans le sport. Sébastien Nadal a plutôt eu du succès en affaires. Il détient plusieurs commerces dans l'île de Majorque, dont une entreprise de portes et de fenêtres. Au contraire de ses deux frères, Sébastien n'a jamais été un grand sportif. La famille Nadal a donc été un peu surprise des habiletés sportives de son fils Rafael. «Ç'aurait été plus normal que mon frère Miguel ait un enfant très sportif, dit Toni Nadal en riant. Dans la famille, le père de Rafael est celui qui fait le moins de sport. Sébastien est surtout un sportif de salon: il aime mieux regarder un sport que le pratiquer...»

Au cours des deux prochaines semaines, Sébastien Nadal aura les yeux souvent rivés sur son téléviseur dans la demeure familiale à Majorque, alors qu'il regardera son fils tenter de remporter son quatrième titre consécutif à Roland-Garros. Toute la famille Nadal est d'ailleurs consciente de l'ampleur de la tâche qui attend Rafael à Paris.

«Dans le sport, la chose la plus normale, c'est la défaite, dit Toni Nadal. Les tournois du Grand Chelem sont tous très difficiles. C'est très compliqué de jouer contre les meilleurs au monde durant deux semaines et de sortir victorieux à chaque occasion. Heureusement, Rafael a un peu moins de pression maintenant, car il a gagné le tournoi trois fois. Il est préparé à la victoire comme à la défaite. Lorsqu'il foule le terrain, il essaie de jouer le mieux possible. Avec un peu de chance, tout ira bien.»

Même après toutes ces années au sommet de l'échiquier du tennis mondial, le clan Nadal se préoccupe davantage de l'entraînement de Rafael que de ses résultats en tournoi. «Je lui dis aujourd'hui la même chose qu'avant: de continuer à bien s'entraîner et à s'améliorer, dit Toni Nadal. C'est la seule façon d'arriver à remporter n'importe quel titre. Si tu t'entraînes bien, avec un peu de chance, la victoire sera au rendez-vous. Si tu t'entraînes mal, c'est sûr que ce ne sera pas le cas.»

Condamné à gagner Roland-Garros - et pourquoi pas, d'autres tournois du Grand Chelem -, Rafael Nadal sait qu'il ne soulèvera jamais la Coupe du monde ou le trophée de la Ligue des Champions comme il en rêvait gamin. Avec le recul, il a bien fait d'écouter son oncle Toni. Il a beau avoir la passion du soccer, il est un joueur de tennis dans l'âme. C'est son petit côté individualiste qui fait sa force au tennis, mais qui lui jouait parfois des tours au soccer. «Rafael était un joueur de soccer assez individualiste, se rappelle Toni Nadal en riant. Disons qu'il ne passait pas souvent le ballon...»

www.cyberpresse.ca

Rafael Nadal, tics et tactiques du héros fragile

TENNIS. Les rituels monomaniaques de l'Espagnol font des émules. Enquête sur les courts de Roland-Garros, où la superstition côtoie le trouble compulsif.


Première phase: sautiller comme un boxeur, entrer en transe sur quelques pas de danse - ce que l'on appelle la transcendance - puis partir au sprint. «J'aime ce moment où je libère ma motivation», explique Rafael Nadal. Ici, l'adolescent sans histoire passe en mode compétition. «Il veut tout gagner, même le tirage au sport», témoigne son compatriote Tommy Robredo.



Deuxième phase: régler la hauteur des chaussettes, symétrie parfaite, ajustage au millimètre. «Ce n'est pas une manie. Avec un pantacourt, les chaussettes ne peuvent pas monter trop haut. En plus, j'en porte deux paires, et elles glissent.» Apogée de cette coquetterie hiératique: le slip. Une étude sérieuse montre que, sur la durée moyenne d'un set, Rafael Nadal malaxe son caleçon entre 85 et 97 fois. «Je transpire», explique-t-il.

Mais d'abord, il faut tout ranger. Deux, voire trois bouteilles, sont soigneusement alignées sur le sol, l'étiquette orientée plein axe. «De cette façon, mon esprit reste centré sur le match. Mais si un adversaire renverse ces bouteilles, mon monde ne s'écroulera pas.» Il y a chez Rafael Nadal un rituel ultime, moins insouciant, pensé par son entourage et recensé sous le nom de code «cérémonial de la serviette». But: inoculer un flegme, une douceur, dans une véhémence animale. A raison d'une cinquantaine d'interludes par set, Rafael Nadal s'essuie le visage, puis le bras gauche, le bras droit et, à nouveau, le visage. Toni, oncle et coach: «Rafa est une boule de nerfs. Pour le calmer, nous avons imaginé de petites habitudes.»

Rien de précurseur. Dans l'industrie du dépassement de soi, un nouveau cénacle enseigne le comportement routinier comme un exutoire, sous couvert de frivolité - tripoter son cordage, réajuster sa coiffure, ranger ses affaires. Cette gestuelle machinale rassure et réduit le prisme. Elle empêche l'esprit de musarder hors du cadre strict de l'instant présent.

Parfois, aussi, elle exaspère. Dans une interview à L'Equipe Magazine, le réalisateur Jean-Luc Godard observe que le compétiteur du XXIe siècle, enferré dans sa logique d'efficience, obéit à des rituels réglés, voire obsessionnels: «La langue française ne ment pas. Elle parle de tics. De ces petites bêtes dont vous ne pouvez pas vous débarrasser. Chez Nadal, c'est agaçant. A force de le voir tirer sur sa culotte, on a envie de lui conseiller de mettre un slip qui serre moins.»

Daniel Begel, psychologue américain, abonde dans ce sens: «Nous retrouvons souvent ces tics chez des joueurs à qui leur entourage, pendant l'enfance, a inculqué un instinct de tueur. Ces manies échappent à la volonté de l'athlète. Elles procèdent des troubles passagers de la personnalité.»

Le psychologue soulève une nuance fondamentale entre le toc, «trouble obsessionnel compulsif», et le tic, trouble intentionnel impulsif apparenté à la superstition, «la stratégie la plus archaïque de notre civilisation en matière de gestion des émotions», rappelle Daniel Begel. Dans Tennis Magazine, la psychologue Mélanie Maillard cite un patient qui, avant chaque point, s'imposait de compter jusqu'à six (six pas, six mots, six mouvements) comme un danseur, dans une inanité consciente. «Nous nous trouvons ici devant un toc invalidant.» Le tic, moins nocif, déresponsabilise - un joueur perd parce qu'il ne portait pas ses chaussettes fétiches, parce qu'il n'y avait plus de Banago au petit déjeuner, parce que le chauffeur n'a pas emprunté l'itinéraire habituel (Borg).

Empli d'une forte intensité émotionnelle, Rafael Nadal canalise sa sérénité dans un cadre constant; même entourage, même horaires, mêmes habitudes. Tous les champions portent en eux quelques croyances mystiques dont ils font un éloge de l'ordinaire. Dans ses grands instants de fébrilité, Maria Sharapova avance vers le fond du court, dos au filet, et gratte les cordes de sa raquette. Andy Roddick lève et secoue son poignet pour réajuster son bracelet. Avant chaque échange, Nicolas Kiefer touche l'angle des lignes avec sa raquette et, tant qu'il marque le point, exige de servir avec la même balle, quitte à la rapatrier des tribunes.

La superstition, ici, est une religion occulte, le secret le plus embarrassant de la corporation du baroud, pour ce qu'il recèle de fragilités inavouables. En parallèle à la méthode artisanale, le champion assumé, aujourd'hui, s'adjoint une batterie de psychologues, sophrologues, naturopathes, maîtres de yoga ou hypnotiseurs. Même les esprits pragmatiques s'ouvrent ce qui, quinze ans plus tôt, avait encore l'apparence honteuse du maternage ou de la sorcellerie. «En termes d'influx nerveux, le tennis est très exigeant», expose Pablo Pecora, ancien psychologue à plein-temps - et fort occupé - de Gaston Gaudio. «Nous parlons ici d'un combat entre deux hommes, où interfèrent l'effort physique, la précision, la rapidité et la répétition des sanctions immédiates. Il n'y a aucun répit, aucune échappatoire.»

Pour perpétuer la magie du succès, un nombre insoupçonné de joueurs utilisent la même douche, écoutent le même morceau de musique, fréquentent le même restaurant, jusqu'à réserver la même table et commander le même plat. Joueurs et joueuses semble manifester face à l'impondérable une vulnérabilité équivalente, souvent incoercible et irrationnelle.

La ligne de fond, surtout, a une portée hautement symbolique. On la caresse du pied ou on l'évite fiévreusement, comme une force immuable que l'on craindrait de s'aliéner. Quand elle l'effleurait, Conchita Martinez recommençait tout le processus: une volte, une grande respiration, retour à la case départ. L'Espagnole voyait le danger partout, jusque sous son lit où, avant de dormir, elle inspectait les moindres recoins.

En 2005, Ivan Ljubicic entrait dans le top ten. Il irradiait une telle aisance que Michael Llodra, sans prévenir, s'est enfermé entièrement nu dans son casier, «pour lui voler ses énergies positives». «J'ai ouvert la porte et je l'ai vu», s'est écrié Ljubicic. Depuis, le Croate n'a plus disputé une seule finale. Il refuse de s'exprimer sur le sujet.


www.letemps.ch

Rafael Nadal joue avec des boyaux de Ploërmel

vendredi 06 juin 2008

Le champion a choisi un cordage naturel réalisé par Babolat, le leader mondial. Pour une raquette, il faut les intestins de deux bovins. Si Rafael Nadal, triple vainqueur de Roland-Garros, ne manque pas de tripes, on sait peut-être pourquoi...... Le cordage des raquettes du numéro deux mondial, en demi-finale, aujourd'hui, contre le Serbe Novak Djokovic, est réalisé avec des intestins de bovins. Il sort tout droit de l'atelier de production Babolat de Ploërmel (Morbihan).

Trois à quatre fois plus cher

Seuls les champions peuvent se permettre le top du top. « Le cordage en boyau est trois à quatre fois plus cher que les fibres synthétiques (dont Babolat, inventeur du premier cordage en nylon, en 1950, est aussi leader),souligne Gérard Longeat, responsable du site de Ploërmel. Or, les intestins de deux bovins sont nécessaires pour fabriquer le cordage d'une seule raquette !

Naturel, le boyau « a deux avantages énormes par rapport à la fibre synthétique : son élasticité ne change pas dans le temps et il filtre mieux les vibrations de frappe ».

Pour arriver à un résultat parfait, le savoir-faire des vingt-sept salariés, certains présents depuis l'ouverture, en 1979, est primordial. Ils réceptionnent les boyaux et en font des lanières de 12,60 m. « Il en faut 13 ou 14 pour faire un cordage », note encore Gérard Longeat.

Dans l'atelier à l'odeur nauséabonde, les petites mains séparent ensuite les lanières. Seule la partie externe, constituée de fibres de collagène résistantes à l'étirement, est conservée, contrôlée, nettoyée dans des bains chimiques avant d'être étendue et séchée pendant une journée.

Les cordes sont ainsi prêtes à être « rectifiées » à Lyon, au siège de Babolat. Mais, à partir du 1er septembre, tout sera fait dans la ville bretonne, souligne Jean-Michel Holtzmann, futur responsable de l'usine de Ploërmel.

Babolat, 89 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007 dont 3,5 à 4 millions pour le marché de la raquette (raquette et cordage).

Christine BAUCHEREL. Sud-Ouest France

The Power And The Passion

By JOEL DRUCKER
Published: May 24, 2008



Intensity, passion brute strength and extreme fitness make Rafael Nadal one of the most intimidating warriors tennis has ever seen. A fourth consecutive Roland Garros title in Paris in June would strengthen his claim to the title of greatest clay court player in history.

The late Arthur Ashe used the word "snap" to describe the exceptional urgency - an arresting, commanding swagger - certain players imposed on the game. Jimmy Connors, Boris Becker and Steffi Graf were among those at the top of Ashe's list. And then there is Rafael Nadal…

Even off the court, there's a bounce to his step, a heightened alertness radiating not just through Nadal's body, but even in his eyes, which are at once narrow and welcoming. Eyes that are on guard but always engaged as he jokes with friends, greets the many acquaintances that comprise the pro circuit and tosses off kindly winks to those he recognizes but can't quite recall by name.


"The premise of Nadal's playing style is relentless focus and a willingness to slowly tighten the noose as the point grows longer and longer."


In his press conferences, when the wear and tear of his latest match is thick in his body and mind, Nadal in conversation is often self-effacing and humble when speaking about his tennis. On the verge of earning a record fourth straight title at Masters Series Monte-Carlo in April, Nadal demonstrated the genuine humility you'd expect from a young man who still occupies the same apartment building as his family.

Yet once Nadal steps on the court, he transforms. From the minute he enters the arena - and that metaphor is exceptionally fitting for Nadal given the matador-like qualities of a Spaniard who excels on clay - his focus is total, his feet bouncing, his eyes sharply on the target.

Occasionally there have been champions who cast tennis in a utopian light. Roger Federer, Pete Sampras and Rod Laver struck the ball with such brilliance that the presence of an opponent was often a non-factor. But at heart, tennis is an interactive game, less an art form and more a battle. "It's a game of errors," says Federer's current coach, Jose Higueras, "and your job is to force them out of your opponent." The history of tennis is filled with attrition-based warriors who grind opponents into physical fatigue and subsequent mental capitulation - from the days of Don Budge in the '30s, on to such recent greats as Connors, Bjorn Borg, Ivan Lendl, Jim Courier and Andre Agassi.

Nadal is the latest exemplar of this tradition. The premise of this playing style is relentless focus and a willingness to slowly tighten the noose as the point grows longer and longer - an urgency to conduct the point oppressively but no hurried need to end it. "I'll tell you," says Courier, "to beat this guy you better be ready to take some serious chances." In some cases, that can mean stretching Nadal wide to his forehand as a means of exposing his backhand. "But you better really get him out there or else he can rocket that shot," says ex-pro and longstanding coach Brad Gilbert. In earning three wins over Nadal, James Blake has often taken advantage of Nadal's second serve by launching massive returns in an effort to take immediate control of the point and rush the Spaniard out of his comfort zone.

The cornerstone of Nadal's game is his topspin forehand. ESPN analyst and Agassi's former coach Darren Cahill says "it's chasing you, pushing you with all that work he has on it. The ball ends up playing you."

The combination of Nadal's whipping forehand and flat, forceful backhand is aided by his off-the-charts court coverage, the problems posed by being left-handed (though a righty in all other activities) and, most of all, his sheer love of the competitive cauldron. Says Gilbert, "What I love best about Nadal is his body language. Most times in tennis you look at the court and you can tell by a guy's body language what's the score. Not with Nadal. His competitive nature is great."

While it's impossible to tell if people are born with that kind of spirit, family ties have played a major role in Nadal's ascent. One uncle, Miguel Angel, was a top soccer player with FC Barcelona and Real Madrid, whose career showed young Rafa how much intensity it would take to be a world-class athlete. Even more significant was another uncle, Toni Nadal. If not quite good enough to be an ATP pro, Toni was an accomplished player who handed Rafa a racquet at age four. To say the boy took to the sport was an understatement. Growing up on the tiny island of Mallorca, Nadal rapidly lived and breathed tennis.

In many ways, Nadal's decision to hone his game in Mallorca and decline the chance to train at a national academy further boosted his confidence. Some players need to be surrounded by other coaches and players in order to remain disciplined. But there was never any doubt of young Rafa's drive - an ambition that caught the attention of a fellow Mallorcan, Carlos Moya.



"A few years ago I asked him if he would like to have a career like mine," Moya told the Spanish publication, Metropolitan. "He looked at me with the sincerity that you usually find in small children and said, quite seriously, that he aspired to more. And, I knew that he would be a better player than me."

It also proved oddly beneficial to Nadal that he missed two French Opens early in his career due to injuries. Instead, by the time he made his Roland Garros debut in 2005 he had built an impressive head of steam, first by beating Andy Roddick in the 2004 Davis Cup final and then by earning five clay court titles in the lead up to Roland Garros. He stepped up promptly at the 2005 French Open, becoming the first man to win the title on debut since Mats Wilander in 1982.


[Roland Garros] is the tournament that I've played with the greatest happiness and joy in all my life


Since then just about every time Nadal steps on a clay court he seems to make history. Most notable, of course, is his magnificent 21-0 record at Roland Garros. This year he's aiming to match Borg's mark of four straight French Open titles. Says Nadal, "This is the tournament that I've played with the greatest happiness and joy in all my life."

So just how good is Nadal as a clay court player? There are many ways to examine his prowess. On the one hand, title-wise he's equal with Wilander and Lendl as three-time winners in Paris - and only half as successful as Borg, who won an astounding six French Open titles. Like Nadal, Wilander and Lendl, Nadal has won his share of events in Monte-Carlo, Rome and other notable clay court venues. Heading into the 2008 Roland Garros Nadal had won 108 of his past 110 matches on clay.

Yet another factor is that Nadal is playing in the most clay-skilled era in tennis history. Great as Borg was on clay, he was a true revolutionary, the first player ever to so heavily whip the ball with topspin on both sides - in large part the prototype of contemporary tennis. Borg presided over clay in an era when many of his peers had one-handed slice backhands and were hardly able to match his proficiency or consistency from the baseline.

Ditto, but to a lesser degree, for Wilander and Lendl. Playing styles then were still varied. Many net rushers tried to ply their skills on clay, which from time to time made it easier for skilled baseliners such as Wilander and Lendl to earn clay court victories. But Nadal is playing in a time when his brand of grinding baseline play is the model on just about all surfaces. In other words, he faces versions of himself - albeit of lesser skill - in just about every round he plays.

Add that all up and the thinking here is that Nadal is currently the second-best clay court player in tennis history. After all, regardless of the competition, Borg's six French Open titles represent a massive feat. Should Nadal win more titles at Roland Garros, though, he will likely be regarded as the finest clay courter of all time.

But the Spaniard wants to prove himself a man for all surfaces and make a mark not just in Paris but also in New York, Melbourne and London. The past two years at Wimbledon he's come one match short of equaling Borg's Paris-London double victories. Earlier this year he reached his first Australian Open semifinal.

And yet, though he'll turn a mere 22 on June 3, it's uncertain if Nadal's game lends itself to longevity. His technique is not particularly efficient in the manner of Federer, Agassi and Connors. Over the years little injuries have cropped up, ranging from a serious foot injury in 2005 to a major blister that surfaced during Masters Series Rome in May. So heavily does Nadal throw himself into pursuing victory at Roland Garros that he's often battle-scarred and weary during the second half of the year. Consider: In 2005, 2006 and 2007, Nadal earned a combined 16 tournament titles by the end of June. But while he earned five titles in the second half of '05, over the concluding half of the last two years he's won but one.

The marriage of Nadal's supreme will with his labor-intensive skill figures to be telling. For now, though, it's best to savor all he brings to tennis. Says Gilbert, "He's in the trenches on every point." If for opponents that spells misery, for fans it's made Nadal one of the sport's most popular players. No other player inspires so much chanting everywhere from the Internet to the stands of his matches. As those aficionados are fond of saying, Vamos Rafa.

atptennis.com
http://www.atptennis.com/5/en/deuce/may2008/nadal2.asp

Nadal plutôt que Federer

Tennis - Wimbledon

La légende de Wimbledon Björn Borg pense que Rafael Nadal et Novak Djokovic auront plus de chance de l'emporter que le numéro un mondial et quintuple tenant du titre Roger Federer.

Source

Borg place Nadal et Djokovic devant Federer



La légende de Wimbledon Björn Borg pense que Rafael Nadal et Novak Djokovic ont plus de chances de gagner sur le gazon londonien que Roger Federer, en quête d'un sixième succès consécutif.

"Je vois Rafael Nadal en vainqueur et mon deuxième choix est Novak Djokovic. Mon troisième c'est Roger", pronostique Borg, cité jeudi par les médias britanniques.

"Pour qu'il batte ces types à Wimbledon il doit jouer bien mieux qu'il ne l'a fait l'été dernier. Il sait qu'il devra jouer un tennis incroyable pour gagner à nouveau. C'est le Wimbledon le plus ouvert depuis des années", estime le quintuple vainqueur du tournoi.

Le Suédois ne serait pas étonné non plus de voir le Suisse prendre sa retraite l'an prochain.

"Je ne serais pas surpris du tout si Roger disait l'an prochain: 'Je ne jouerai plus au tennis'", poursuit-il.

Borg affirme cependant que si Federer veut battre le record de victoires en Grand Chelem détenu par Pete Sampras, il pourra le faire.

Le numéro un mondial a déjà remporté 12 victoires dans un tournoi majeur contre 14 pour l'Américain.

www.lepoint.fr

Borg : « Nadal vainqueur »

Bjorn Borg a tranché. Selon le Suédois, quintuple vainqueur de Wimbledon, Rafael Nadal devrait remporter le cru 2008.

« Je pense que Rafael Nadal va gagner s'est expliqué Borg lors du tirage au sort. Mon deuxième choix est Novak Djokovic, mon troisième Roger. Pour lui, battre ces gars à Wimbledon va le contraindre à mieux jouer que ce qu'il a fait l'été dernier. Il sait qu'il va devoir déployer un tennis incroyable pour gagner de nouveau. C'est le Wibledon le plus ouvert depuis des années. »

www.sport365.fr

Rafael Nadal inspiré par Tiger Woods



publié le 22/06/2008 - 17h50, par SPORT / Matthieu Sustrac

L'Espagnol Rafael Nadal se sent inspiré par la victoire de Tiger Woods à l'US Open. Ça tombe bien, Wimbledon démarre lundi...

Rafael Nadal espère s'inspirer de l'oeil du tigre de Woods pour remporter son premier titre à Wimbledon, à partir de lundi. L'Espagnol, impressionnant lors du tournoi du Queen's où il a notamment battu Djokovic, est presque fan du numéro 1 mondial de golf. " Je n'ai pas d'idole mais Woods est probablement le sportif que j'admire le plus. Il joue toujours avec une détermination incroyable dans les moments importants ", a indiqué le Majorquin.

Woods, qui depuis a mis fin à sa saison, vient de remporter l'US Open en dépit de gros problèmes au genou et au tibia. "A la fin du quatrième jour, il n'y avait qu'un gars avec la confiance et une concentration à toutes épreuves. Seul Tiger pouvait gagner dans de telles conditions", a ajouté l'Espagnol qui compatit avec l'Américain. "Je sais ce que c'est de jouer avec la souffrance. c'est très dur de se concentrer quand vous courrez et que vous sentez la douleur ", a conclu l'Espagnol qui rencontrera le qualifié Andreas Beck pour son entrée à Wimbledon.

Source

Nadal, sólo un chico de 22 años

R.R.V. 07.07.2008 - 19:35h


Rafa Nadal, en varios momentos de su vida. (RBA Editores)

La raqueta era más grande que aquel niño de tres años. «Venga, a ver cómo le das», insistió su tío...

La historia comienza en ese momento, cuando Rafael Nadal Parera, el hijo de Sebastián y Ana María, juguete del clan, cogió la raqueta. A los 4 años, Toni Nadal comenzó a modela a su sobrino, como persona primero, tenista después. Su relación va más allá de lo familiar: «A mi tío le quiero, le respeto y, sobre todo, le escucho», ha dicho el campeón de Wimbledon 2008. «Gracias a él, alcancé mis sueños», confesó la sombra, Toni.
Sabíamos que era especial, pero nunca se lo dijimos (Toni Nadal)

Trabajo, esfuerzo y familia. El clan Nadal siempre tuvo claro los pilares que escoltarían la vida de Rafael. Siempre prefirió su vida de entrenamiento, pesca y paellas vespertinas en los domingos de Manacor. El éxito llegó por lógica:?«Sabíamos que era especial, pero nunca se lo dijimos», explica Toni, atento para atar a su sobrino a la tierra. «Sólo eres un chico que sabe pasar una pelota por encima de la red», le dijo tras su primer R. Garros.

No todo fue dicha. La convivencia con las lesiones ha sido constante: su pie, su maldita lesión en el pie le llevó en diciembre de 2005 a la desesperación, a los portazos, a tardes en soledad frente al mar, llorando y preguntándose si volvería a jugar algún día.

Ayer, nada más ganar Wimbledon -el sueño ya real- viajó a Stuttgart para disculparse: su rodilla debe descansar y no jugará en Alemania. Mañana o pasado, quizás, volverá a Manacor, al club de tenis, se entrenará hasta que anochezca y a casa, no sin haber barrido toda la pista para que el siguiente la encuentre limpia. Antes que nada, la educación y los valores del clan, la primera razón del éxito de Rafa, el juguete familiar, el mejor tenista español de la historia.

www.20minutos.es