NADAL AU-DELÀ DU RÉEL

Par Sophie DORGAN, à Melbourne

Après 5h14' d'un combat héroïque, le plus long de l'histoire de l'Open d'Australie, Rafael Nadal se qualifie pour la finale en battant (6-7 [4], 6-4, 7-6 [2], 6-7 [1], 6-4) Fernando Verdasco. Mais dans quel état physique va arriver le numéro 1 mondial contre Roger Federer ?


C'est un Rafael Nadal heureux mais exténué qui s'est qualifié pour la finale. (Reuters)

Un match mémorable

Parfois, les mots manquent. Après 5h14' d'un combat héroïque, le plus long de l'histoire de l'Open d'Australie, Rafael Nadal s'écroule sur la Rod Laver Arena. Fernando Verdasco tombe à genoux, il vient de commettre sa quatrième double faute du match, sa deuxième de ce dernier jeu. Elle est si cruelle. Commencée vendredi à 19h30, cette demi-finale s'achève ce samedi à 1h07' après 59 jeux d'une intensité ahurissante. Proche d'un combat de boxe, le numéro un mondial se retrouve dans les cordes à deux reprises après les premier et quatrième sets. A bout de forces, le Majorquin tient et ramène une victoire à l'énergie et au courage (6-7 [4], 6-4, 7-6 [2], 6-7 [1], 6-4) à l'image de ses courses éperdues mais souvent gagnantes. Les larmes qui le submergent lors de ses balles de match à 5-4 (0-40) illustrent le combat intérieur qu'il vient de livrer face à un Madrilène au sommet de son art et de sa confiance.

L'homme des grands défis voit les signes du destin contre lui lors du tie-break de la première manche avec un let gagnant impitoyable, à cinq points à quatre ou avec quatre breaks convertis en vingt tentatives. Lui, le superstitieux, dompte le destin et un compatriote déchaîné. Comment résumer un tel match où chaque point se gagne au prix d'un effort surhumain ? « Ce match restera gravé dans ma mémoire toute ma vie », avoue Fernando Verdasco, arrivé avec une poche de glace sur le mollet gauche, en conférence de presse. Comment résumer une telle intensité et une telle force mentale ? Un point, peut-être, avec cette balle d'égalisation à 4-4 dans la quatrième manche où Rafael Nadal pose un genou à terre, se relève, effectue un revers en se retournant, court partout, renvoie un smash à bout portant avec un revers réflexe et termine par un passing de coup droit croisé. « Contre lui, on a besoin de trois ou quatre coups supplémentaires pour gagner un point par rapport aux autres joueurs. Il a des jambes incroyables. Je me souviens de ce point. Je peux pas le croire », sourit Fernando Verdasco en se remémorant le point et en expliquant sa fierté d'avoir réalisé le plus grand match de sa carrière.

« Quelle heure est-il ?»

Un exemple, peut-être. Quand Rafael Nadal arrive en conférence de presse à 2h35', il commence par «s'excuser pour le retard, mais...» On peut comprendre... Quand il demande l'heure en regardant sa montre, toujours à l'heure espagnole, il répond qu'il devrait se réveiller dans l'après-midi avant d'aller s'entraîner vers 18 ou 19 heures. Ses yeux brillent de fatigue, mais Nadal ne veut pas chercher de polémique sur son temps de repos réduit par rapport à Roger Federer, vainqueur en trois petits sets la veille d'Andy Roddick. «C'est comme ça. L'an dernier, c'était à mon avantage. Cette année, c'est à l'avantage de Roger. J'espère que j'aurais récupéré. Je ne sais pas.» Une crampe au dos le saisit lors de sa conférence de presse, il se lève et se rassoit pour répondre aux questions. Il ne cherche jamais d'excuses et c'est toute sa différence.

Le visage émacié, Rafael Nadal jette pourtant des regards hagards vers son oncle et entraîneur, Toni. Après avoir entrevu la victoire au début du quatrième set lorsque son adversaire souffre de crampes au mollet gauche, il vient de prendre un crochet du gauche en plein face lors du tie-break perdu sept points à un sur un festival de points gagnants et se retrouve embarqué dans une cinquième manche à hauts risques. Groggy, Nadal tient et résiste à la frustration de toutes ses occasions sauvées par son adversaire sur des aces ou des services gagnants. «Aujourd'hui, c'est un match dont je me souviendrai longtemps. L'émotion était intense. Lors du dernier jeu à 0-40, j'ai commencé à pleurer, raconte le numéro un mondial avec un naturel toujours aussi désarmant. C'était beaucoup d'émotions. Non ?» Oui, Rafa. Même Rod Laver a avalé rapidement un fish and chips sur ses genoux en tribunes à 0h30 pour ne pas louper une balle. A 70 ans, la légende du tennis australien en a vu passer des champions. Mais à 1h07', ce samedi, il se lève comme les 15 000 spectateurs pour ovationner les deux champions.

lequipe.fr
http://www.lequipe.fr/Tennis/AUS_09_3001_H.html

Rafael Nadal > "Une atmosphère incroyable"

Par Thomas Cisonni, vendredi 30 janvier 2009 à 16:56

"Il y avait une atmosphère incroyable", a déclaré Rafael Nadal pour sa première réaction. "Fernando a sûrement disputé le tournoi de sa carrière, il a frappé beaucoup trop de coups gagnants (...) Il aurait mérité la victoire. Pour ma première finale à Melbourne, je suis très excité de retrouver Roger Federer. Je maintiens que pour moi, c'est le meilleur joueur de tous les temps."

www.welovetennis.fr

Rafa: "Verdasco jouait incroyablement bien"



Par Thomas Cisonni, vendredi 30 janvier 2009 à 17:28

La réaction de Rafael Nadal, interrogé sur le site Internet du tournoi, après son incroyable victoire face à Verdasco. Au terme de 5h14 de match, l'Espagnol s'est imposé 6-7, 6-4, 7-6, 6-7, 6-4.

"C’était émotionnellement très fort aujourd’hui. Verdasco jouait incroyablement bien. […] Il a commencé à servir à 212, 215, tout le temps. Je n’avait aucune chance de faire le break dans le quatrième set. J’étais OK avec mon service, je jouais bien, mais je n’ai eu aucune chance dans le quatrième. Dans le tie-break, il jouait incroyablement bien, non ? Donc, je pense que j’étais mentalement très bon tout le temps, en croyant à la victoire, en étant très concentré. Quand je suis entré sur le court, je savais qu’il avait battu Tsonga et Murray, et Tsonga et Murray étaient très bien…
Je lui ai dit qu’il avait très bien joué, je l’ai félicité. Je l’ai simplement félicité pour son tournoi, pour son début de saison, et j’ai dit "Si tu continues comme ça, tu peux tout faire, non ?" "

www.welovetennis.fr

Nadal : «Un match fou»

30/01/2009 | 18:09| Tennis - Australie (H)

Rafael Nadal, vainqueur de Fernando Verdasco : «C'était un match fou avec beaucoup d'émotions. Fernando a joué incroyablement bien, il a très servi et s'est montré très agressif. Au quatrième set, il a semblé un peu fatigué, mais il a continué à servir à 212 ou 215 km/h et je n'avais pas d'opportunités de faire le break. Puis il a fait un tie-break incroyable ! Mais j'ai su rester solide mentalement tout le temps. Il fallait toujours croire à la victoire et rester concentré parce que c'était vraiment très dur. Au cinquième set, j'ai obtenu de nombreuses balles de break, mais il a servi à chaque fois de manière exceptionnelle. Aujourd'hui, c'est vraiment un match dont je me souviendrai longtemps. C'est ce genre de match qui permet de progresser. Je ne sais pas dans quel état physique, je serai en finale. Evidemment, j'essaierai de recouvrer mon physique, mais on verra bien. C'est incroyable de disputer une nouvelle finale du Grand Chelem.»

Fernando Verdasco, battu par Rafael Nadal : «Bien sûr, je suis triste de perdre ce match après cinq heures de combat. Mais je suis fier de mon tournoi et de mon niveau de jeu. C'était un match incroyable avec un niveau de jeu exceptionnel. En cinq sets, Rafa est le joueur le plus difficile à affronter. Je suis sûr que je vais garder gravé ce match dans ma mémoire toute ma vie. Lors du dernier jeu, je commets deux doubles fautes et sur la balle de match, j'essaie de faire une bonne deuxième balle, mais je n'ai pas tremblé. J'ai réussi 20 aces, j'ai servi entre 210-215 km/h et je ne peux pas imaginer commettre deux doubles fautes sur ce jeu. Maintenant, j'espère que Rafa sera à 100% pour la finale. J'ai perdu contre lui, mais c'est un ami et je souhaite qu'il gagne la finale. Je trouve que ce n'est pas très juste que les deux demi-finales ne soient pas le même jour.»

SOURCE

An interview with Rafael Nadal

Rafael Nadal 30-01-09
Friday 30 January 2009

Q. You've been involved now in two of the best matches most of us have ever seen: the Wimbledon final and now this one. What was the emotion at the end of this one?

RAFAEL NADAL: Well, a lot, no? Was very emotional today. Well, was amazing match, no? Verdasco was playing unbelievable. I don't know.

I think seems like in the fourth set he was little bit tired. But he start to serve at 212, 215 all the time, and all the serves in. I didn't have any chance for have the break in the fourth. I was okay with my serve, I was playing well, and I didn't have chances in the fourth. In the tiebreak, he played unbelievable, no?

So I think I was very good mentally all the time, believing in the victory and being very focus, because was very tough, no? In the fifth set even, I had a lot of opportunities, and he served all the time unbelievable, no?

So was too tough. But for sure for me is amazing be in this final, especially with one match like today, no? Fernando was playing I think his best level in his career. He continues like this, he's gonna have chances for be in any number of the ranking, no? So for win against Stepanek, 6‑4, 6‑0, 6‑0, against Murray and against Tsonga, he must play very well, no? He's doing very well, yeah. Too well.

Q. You said the other day that you never played with the best of Verdasco when you beat him six times. Did you expect he could play so well like he did tonight or were you a little bit surprised?

RAFAEL NADAL: When I went to the match, I just thought if he beat Tsonga and Murray, and Murray was coming very well, and Tsonga, too, he must play very well, he must be playing very well.

Q. Tonight he played even better, no?

RAFAEL NADAL: I don't know. You have to ask him. I saw his level very good, yeah.

Q. How would this compare in drama and emotion to the final at Wimbledon against Federer, then maybe the Rome match against Federer a couple years ago?

RAFAEL NADAL: Well, you can't compare the matches, no? The final of Wimbledon was the final of Wimbledon. After two finals for me was little bit more emotional.

But today was, yeah, one of these matches you gonna remember long time, no? Well, the emotion was big, because in the last game with the Love‑40 I start to cry. Was too much tension, no?

Q. What did you say to each other at the end of the match?

RAFAEL NADAL: I said him, he played very well, and congratulate him. I just congratulate him for his tournament, for his start of the season, and just say, If you continue like this, you can do everything, no?

He deserve this final, too, because his level was very well, very good. Well, he congratulated me, for sure.

Q. You're not only the No. 1 in the world, but you are one of the top players in the politics of the ATP. Is there nothing you can do to avoid this problem of scheduling, that you have one day of rest and Roger has two? Apart from Wimbledon, every tournament is screwed up. The US Open, they do what they want. Roland Garros, they do what they want. Here the same. Don't you think the players should do something?

RAFAEL NADAL: Well, I think Roland Garros is not like this, no?

Q. They play sometimes one day before the other.

RAFAEL NADAL: No. The last four years not (smiling).

Well, the US Open was for both player the semifinal the same day. Here is the only tournament is not like this. But, you know, you still have one day off. So that's the sport. For sure is a little bit more fair if you play the same day.

But is like this. Last year was for me, and this year was for Roger in this case, no? Last year I played on Thursday. I lost. I didn't play the final. But, anyway, I play on Thursday, and Roger play on Friday.

Well, this little bit unlucky play one match like today, too hard. So for sure Roger gonna be in much better performance physically than me for the final.

But at the same time I gonna try to be recovered for the final and play my best. I don't know if we can do something because we are involved of the council. But the true, right now I not ready for speak about politic.

Q. How hard is it to keep up that level of intensity for over five hours?

RAFAEL NADAL: Yeah, was hard because I know have a break gonna be very tough when he was serving. But, anyway, I have to be very happy with me, because I served well all the time. I have 100% concentration in all the moments.

And, for sure, is tough when you're playing against one player, he always play aggressive, playing winners. So that's killing you all the time, no?

But that's nice, too, no, for try to find solutions, try to change the tactic ‑ I don't know. These matches improve yourself, no?

Q. What will you do tomorrow? What can you do to help yourself recover?

RAFAEL NADAL: Well, I don't know what time I gonna sleep. What time is it?

Q. Quarter to 3:00.

RAFAEL NADAL: No, because I have the Spanish time here (laughter).

Well, I don't know. Is tough to sleep after one match like this, no? The tension, everything. Have to eat something, doing a little bit more massage. Tomorrow sleep. I don't know at what time I gonna wake up. Probably in the afternoon around 6:00, 7:00 have some practice.

Q. How exciting is it for you to finally play Federer in a Grand Slam on hard court?

RAFAEL NADAL: Well, always is ‑ I don't know ‑ special play against Federer any match, no? You play another final of Grand Slam is more exciting, no?

Little bit unlucky. Don't know how I gonna be for the final. I gonna try my best for sure for recover my body and my physical performance. But, you know, after one match like this, the next days you feel much heavier, no?

But for sure for me is amazing play another final of Grand Slam. Here in Australia, the first one. Well, unlucky all the time is against the same: the best. For sure, I prefer another opponent. But that's makes big the sport, too, no, finals like this.

Q. Do you plan to play closer to the baseline against Federer? Tonight you had to run really a lot.

RAFAEL NADAL: Was tough to be more inside, no? What do you think? Did you see the speed of the ball or not (laughter)?

Q. I saw he was able to stay farther in front.

RAFAEL NADAL: I would love to be more inside, yeah. I gonna try to be more inside for the final, but I am playing against Federer.

site officiel
http://www.australianopen.com/en_AU/news/interviews/2009-01-30/200901301233244960359.html

Un monument Ibère en plein été



Rafael Nadal se qualifie pour la finale après un bras de fer de plus de cinq heures. Un match de folie, dans tous les sens du terme. Le numéro un mondial est tombé au sol après le dernier point. Il a forcément laissé de l'énergie dans son combat...

Renaud Tschoumy - le 30 janvier 2009, 22h04

Un match de folie, dans tous les sens du terme. Hier, Rafael Nadal et Fernando Verdasco ont dressé un monument ibère au coeur de l'été austral. Un bras de fer intense, de plus de cinq heures, et qui restera gravé dans toutes les mémoires, tant par sa durée (record de l'Open d'Australie) que par la qualité du tennis proposé par les deux héros.

Pensez: les deux forçats espagnols ont disputé un total de 385 points, le quart d'entre eux ayant été convertis en points gagnants par le challenger (95!). Mais Verdasco s'est aussi illustré au total des fautes directes (76, contre 25 pour Nadal). Au total, ce dernier n'aura finalement remporté... qu'un point de plus que Verdasco (193 contre 192).

Doubles fautes fatales

Le Madrilène a été trahi par son service dans le dernier jeu de cette folle empoignade. Une double faute à 4-5 0-30 dans le cinquième set offrait en effet une triple balle de match au Majorquin. Verdasco sauvait les deux premières au filet... mais il commettait dans la foulée une nouvelle double, la quatrième et la plus cruelle de tout le match. «C'est comme ça, le tennis, lâchait Verdasco. Tu sers bien pendant cinq heures, et puis...»

Nadal couché sur le dos, Verdasco à genoux, les deux architectes de ce monument se sont ensuite relevés pour se tomber dans les bras l'un de l'autre, récoltant une standing ovation méritée. «Je suis fier de ce que j'ai montré ce soir, comme durant toute la quinzaine, reprenait Verdasco. Je vais me rappeler de ces moments-là toute ma vie. Maintenant, il est évident que je suis triste de disputer un match comme cela et, finalement, de le perdre...»

Comparable à la finale de wimbledon

Rafa Nadal, lui, a forcément laissé de l'énergie dans ce combat. Lui qui n'avait pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi s'est trouvé embarqué dans un périple dont il se serait bien passé. Il bénéficiera de surcroît d'un jour de récupération en moins que Roger Federer.

«C'est comme ça, constatait-il. L'an passé, c'est moi qui avais joué le jeudi, cette fois ce fut Roger, qui sera plus frais que moi demain. Mais je vais tout faire pour bien récupérer.»

Et, à propos de cet énorme bras de fer: «Ce qui s'est passé sur le court aujourd'hui est comparable à la finale de Wimbledon l'an passé. C'est le genre de matches qui restent. Quand j'ai mené 40-0 dans le dernier jeu, je me suis mis à pleurer. La tension était trop forte, il fallait qu'elle sorte...»

Jeudi, Federer a réalisé une démonstration face à Roddick. Hier, Nadal a écrit une page d'histoire contre Verdasco. Demain matin, les églises suisses et espagnoles pourraient bien être vides...

www.lematin.ch

Nadal : «Incroyable»

30/01 18h50 - Tennis, Open Australie

Vainqueur de Fernando Verdasco en demi-finales de l’Open d’Australie, Rafael Nadal était forcément très satisfait de sa performance.

«C'était un match incroyable. Verdasco a joué le feu. A un moment, au quatrième set, j'avais l'impression qu'il fatiguait un peu mais il a commencé alors à servir des boulets à 210 km/h. Il a ensuite joué un tie-break d'un autre monde et au cinquième set c'était pareil. (…) J'ai été très fort mentalement. Je suis content de la façon dont j'ai joué. J'ai très bien servi. (...) J'espère que je serai en forme (pour la finale dimanche contre Federer) mais ça va être compliqué. Vous savez, après un match comme celui-là, le lendemain, vous vous sentez très très lourd», a notamment confié l'Espagnol.

www.sport24.com

TENNIS / RAFAEL NADAL
« C’ÉTAIT TRÈS FORT »


© panoramic

Rédaction Sport365
vendredi 30 janvier 2009 - 18h39

Après sa victoire épique contre Fernando Verdasco, Rafel Nadal avouait avoir ressenti des émotions très fortes pendant le match. L’Espagnol, qui a joué plus de cinq heures, ne sait pas s’il aura récupéré pour la finale contre Federer dimanche.

Rafael Nadal, quelles émotions ressentez-vous après un match comme celui là ?
Beaucoup. C’était très fort aujourd’hui. On a fait un match incroyable. Fernando a joué de manière incroyable. Dans le quatrième, j’avais l’impression qu’il était un peu fatigué. Mais il a commencé à servir à plus de 210 km/h tout le temps. Je n’ai eu aucune chance de le breaker. Il a super bien joué le tie-break. Mais je suis resté dans le match mentalement. J’ai toujours cru à la victoire. Cela a été très dur. C’est génial d’être en finale surtout après un match comme celui-là.

Vous aviez dit que sur les six confrontations contre lui, vous n’aviez jamais joué contre le meilleur Verdasco. Pensiez-vous qu’il pourrait atteindre un tel niveau ?
Fernando joue le meilleur tennis de sa carrière. S’il continue comme ça, il n’y a pas de raison pour qu’il ne rentre pas dans les meilleurs joueurs mondiaux. En abordant le match, je savais qu’il jouait bien. Il le faut pour battre Murray et Tsonga.

Pouvez-vous comparer cette victoire à celle contre Federer en finale de Wimbledon ?
C’est difficile de comparer ces deux matchs. A Wimbledon, je jouais une finale que j’avas déjà perdue deux fois. C’était plus fort sur le plan émotionnel. Mais le match d’aujourd’hui fait partie de ceux que l’on ne peut jamais oublier. L’émotion était forte. Dans le dernier jeu à 0-40, j’ai commencé à pleurer. Il y avait beaucoup de tension.

« Je vais faire de mon mieux pour récupérer »

Que vous êtes-vous dit à la fin du match ?
Je lui ai dit qu’il avait très bien joué et je l’ai félicité. Je lui ai dit que s’il continuait comme ça, il pourrait faire de grande chose. Il mérite cette finale aussi parce qu’il a joué à un très haut niveau.

Que ferez-vous demain pour récupérer ?
Je ne sais pas. C’est difficile de dormir après un match comme celui-ci et il est déjà tard. En plus je dois me faire masser et manger. Je dormirai sûrement très tard demain et je m’entraînerai vers 18 heures.

Qu’est-ce que cela vous fait de jouer enfin une finale contre Federer sur dur ?
C’est toujours spécial de jouer contre Roger quel que soit le match. Malheureusement je ne sais pas dans quel état je vais être pour jouer la finale. Je vais faire de mon mieux pour récupérer physiquement. Mais après un match comme ça, vous vous sentez lourd les jours d’après. Mais bon, c’est génial de jouer une nouvelle finale en Grand Chelem. Evidemment j’aurai préféré jouer contre un autre adversaire, c’est dur de jouer toujours contre le meilleur.

sport365.fr
SOURCE

Open d'Australie: Federer face à Nadal et l'Histoire

Le 31/01/2009 - 11h03
Par © 2009 AFP


Montage de photos, Roger Federer (g) et Rafael Nadal, les finalistes de l'Open d'Australie 2009-AFP ® fr

Roger Federer retrouve Rafael Nadal en finale de l'Open d'Australie dimanche pour égaler le record de quatorze victoires en Grand Chelem de Pete Sampras et relancer de plus belle l'éternel et impossible débat sur le meilleur joueur de tous les temps.

A Melbourne, tout est paré pour que le 1er février 2009 devienne une date historique du tennis. "Le décor est planté", dit Federer qui, à son 39e tournoi du Grand Chelem, est pour la première fois en position d'égaler son idole de jeunesse devenu son copain d'aujourd'hui.

Impressionnant lors de ses deux derniers matches, le Suisse a les cartes en main face à Nadal, dont ce sera la première finale de Grand Chelem sur dur et qui sort d'un match aussi magnifique qu'éprouvant face à Fernando Verdasco.

La capacité de récupération de Nadal sera la grande inconnue de la finale. A une unité près il a gagné et perdu le même nombre de jeux que Federer (123-68 contre 123-67) pour atteindre la finale.

Mais il sort d'une bataille de 5h14 et a eu un jour de repos en moins. Si les séquelles sont trop importantes, Federer aura un boulevard devant lui.

Si Nadal, en revanche, récupère au moins une partie de son énergie, on peut s'attendre à un nouvel épisode palpitant d'une rivalité en passe de devenir légendaire.

Ce sera leur septième explication au sommet dans un Grand Chelem, la première avec Nadal dans la peau du N.1. Seuls Bill Tilden et William Johnston, entre 1919 et 1925, ont joué autant de finales de majeurs l'un contre l'autre.

Ce sera également leur quinzième finale tous tournois confondus. Autant que Connors contre McEnroe, une de moins que les Agassi-Sampras et Becker-Edberg, cinq de moins que les mythiques Lendl-McEnroe. Bientôt, Nadal et Federer les auront sans doute tous dépassés et entreront dans l'histoire comme le couple le plus fascinant de tous les temps.

Ils ne se sont sont plus vus depuis leur finale du dernier Wimbledon, le fameux "match du siècle". "C'est un désastre", avait déclaré un Federer anéanti après sa défaite 9-7 au cinquième set.

Son désespoir était sans limites. Il venait de perdre les clés de son refuge où il avait l'habitude de panser ses plaies après avoir été battu par Nadal à Roland-Garros. Federer était désormais vulnérable partout, à l'abri nulle part.

Perdre à Melbourne ne ferait qu'agraver la tendance. Car l'Open d'Australie fait partie des territoires de chasse préférés du Suisse. S'il n'y a triomphé qu'à trois reprises, contre cinq Wimbledon et cinq US Open, il entretient un rapport particulier avec un tournoi qui a épousé sa carrière comme aucun autre.

C'est à Melbourne qu'il est devenu N.1 mondial en remportant le deuxième majeur de sa carrière en 2004. Qu'il a éclaté en sanglots en recevant le trophée de vainqueur des mains de Rod Laver en 2006. Qu'il a remporté, au comble de sa suprématie, son seul tournoi majeur sans perdre un set en 2007.

C'est à Melbourne enfin qu'il a donné le ton d'une saison 2008 moins brillante en chutant en demi-finale, après dix finales du Grand Chelem de suite.

Il adore l'endroit, sa surface, sa nuit. "Personne n'en parle mais il voit mieux la balle que quiconque en nocturne", dit Roddick. Bref, Federer est chez lui en Australie et une nouvelle défaite face à Nadal, la 13e en 19 affrontements, lui ferait très mal.

Nadal disputera sa première finale à Melbourne, la première sur dur dans un Grand Chelem. Il peut devenir le premier Espagnol à s'y imposer. Il peut surtout asseoir un peu plus sa domination sur Federer.

Depuis ses débuts à Melbourne en 2004, il a passé chaque année un tour de plus. Après une demi-finale l'an dernier, les statistiques disent qu'il s'arrêtera donc en finale cette fois.

Mais Nadal a très envie de franchir deux étapes d'un coup. Pour remporter son sixième titre du Grand Chelem à un âge, 22 ans, où Federer n'en comptait qu'un seul.

SOURCE

Toni Nadal: "L'important c'est de gagner"



Par Laurent Trupiano, samedi 31 janvier 2009 à 21:07

WLT/GC gâte ses lecteurs. A quelques heures de la finale, Krystel Roche, notre envoyée spéciale, est allé interviewer Toni Nadal. "Oncle Mago" comme l'appelle Rafa nous livre ses impressions et quelques clés avant cette finale historique.

Toni, comment s'est passée cette journée de battement entre la demi-finale face à Fernando Verdasco, et la finale, ce dimanche, contre Roger Federer ?
Hier soir (ce matin…) il était difficile de trouver le sommeil, c’est normal... Rafa a dû se coucher très tard, vers six heures du matin, quelque chose comme ça. Il s’est levé à 13 heures environ, est allé un peu à la salle de gym, a fait quelques exercices. Puis nous sommes venus au stade en fin d’après-midi, vers 17h30, pour bouger, s’entraîner un petit peu. Nous n’avons rien fait de « particulier » aujourd’hui.

Après sa demi-finale, en conférence de presse, Rafael avait déclaré qu’il avait quelques petites douleurs au dos. Quel est l’état des lieux ? Aucune douleur à noter dans la nuit, ou à l’entraînement ?
Non, aucune. Le principal est de récupérer. Et la seule chose que nous souhaitions, c’était bouger un peu aujourd’hui, s’entraîner tranquillement afin que Rafa tape un peu la balle, ait de bonnes sensations.

Après s’être affrontés à 18 reprises, dont sept fois en finales de Grand Chelems, peuvent-ils encore se surprendre l’un l’autre ?
Se surprendre ? Non, je ne crois pas. L’un peut faire un très bon match, et l’autre non. Ça, oui. Mais je ne pense pas qu’ils se surprennent. Tout dépend aussi de ta forme du moment, si tu es « dans un bon jour », ou pas.

Disputer le titre à Roger : est-ce la meilleure- ou la pire- nouvelle possible pour Rafa ?
Personnellement, je dirais qu’il est beaucoup plus excitant de jouer en finale le 100e mondial. Je n’aime pas retrouver le meilleur du circuit en finale, et ce, sur chaque tournoi. Bien évidemment, je préfèrerais que la victoire soit plus facile que difficile. La personne qui dit le contraire, je ne la comprends pas. Tout simplement parce que pour moi, le plus important c’est gagner. Et je sais pertinemment que nous avons plus de chances de gagner sans Federer qu’avec Federer. Alors… Je ne préfère pas le retrouver à ce stade du tournoi ! (rires)

Après avoir disputé un match aussi dingue que cette demi-finale face à Fernando Verdasco, et s’être imposé au terme de 5h14 de jeu, n’y a-t-il pas un risque de se dire que l’on est d’ores et déjà arrivé au bout de son tournoi, alors qu’il reste le match le plus important à jouer ?
C’est peut-être un peu son sentiment aujourd’hui. Mais je peux vous assurer que dès demain… Rafa est un joueur expérimenté. Il sait qu’il y a un monde entre la place de finaliste et celle de vainqueur. On se souvient du nom de celui qui soulève le trophée, pas de celui qui a perdu au pied de la première marche. Nous en sommes conscients, c’est pourquoi nous ne contenterons pas de la victoire sur Verdasco en demie. Victoire qui a bien sûr été très importante puisqu’elle a offert à Rafa la qualification pour la finale. Demain, Rafa aura toute la motivation possible pour réaliser le meilleur match qui soit.

Federer aura bénéficié d’un jour de repos supplémentaire. Il sera donc plus « frais » que son adversaire. Sur quoi Rafael devra-t-il mettre l’accent pour avoir, lui aussi, un avantage dans cette finale ?
L’avantage, c’est que lorsque nous finissons, nous allons à Majorque (rires) ! Plus sérieusement, sur le court… Federer, c’est… (soupir), c’est le meilleur joueur de l’histoire. De plus, il est le meilleur sur cette surface, et a déjà gagné quatre fois ici. Sans compter que Rafael a joué cinq heures, lui non…

Rafa reste toujours très admiratif de Federer, même si c’est lui, désormais, le n°1 mondial
C’est normal. Parce que Roger Federer est plus grand que Rafael, il n’y a pas de problème avec ça. Rafael a été le meilleur joueur en 2008, puisqu’il a gagné plus que Roger cette saison. Mais Federer a fait beaucoup plus que Rafa. Si l’on regarde les statistiques au même âge, honnêtement, cela ne veut rien dire : au même âge, Hewitt était mieux que Federer, et finalement… Jusqu’à présent, Federer est mieux. Maintenant, si Rafael gagne encore 10 Grands Chelems, à ce moment là, je dirai que Rafael est le meilleur. On verra... (sourire)

Qu’as-tu pensé du parcours des français tout au long de la quinzaine ? T’attendais-tu à ce que deux représentants tricolores aient atteint les quarts de finale ?
Oui. Il y avait déjà deux français au Masters de Shangaï (Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga). Ils font partie des meilleurs, sont tous les deux dans le top 10 de toute façon. Simon est un joueur très difficile, a fait un bon tournoi, a perdu contre Rafael, à l’issue d’un match difficile. Tsonga est aussi un très grand joueur, et a perdu contre Verdasco, qui était dans une forme incroyable. Les deux ont atteint les quarts de finale. Ce n’est pas mal ! Je crois que ces deux- là sont très forts. J’espère toujours de Gasquet, qu’il aille, lui aussi, très haut, comme Gael Monfils.

Trouves-tu que leur état d’esprit a évolué, qu’ils viennent avec plus de convictions et de confiance en eux, et croient davantage en leurs chances ?
Je crois que Simon a un esprit très combatif. Il est toujours là, est toujours fort dans sa tête. Tsonga, je le connais moins bien, et c’est toujours compliqué avec les blessures à répétition. Mais c’est lui aussi avec un potentiel très grand. Il a un service très bon, un coup droit incroyable… Quelqu’un comme ça peut très bien gagner le tournoi lors d’une prochaine édition.

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Open d'Australie - Nadal: "Ça va être compliqué"



Rafael Nadal n'a pas caché son inquiétude d'avoir dû jouer plus de cinq heures vendredi dans l'optique de sa finale face à Roger Federer dimanche à l'Open d'Australie. L'Espagnol reste pourtant sur quatre succès face au Suisse, qui n'a jamais joué un match en Grand Chelem face à un N.1 mondial...

Vous avez été impliqué dans deux des meilleurs matches de l'histoire avec la finale de Wimbledon 2008 et ce match-ci. Qu'est-ce que ça vous inspire?

R.N. : Beaucoup d'émotion. C'était un match incroyable. Verdasco a joué le feu. A un moment au quatrième set j'avais l'impression qu'il fatiguait un peu mais il a commencé alors à servir des boulets à 210 km/h/. Il a ensuite joué un tie-break d'un autre monde et au cinquième set c'était pareil. S'il continue comme ça, il peut viser n'importe quel classement.

Fier d'avoir survécu à un match comme celui-là?

R.N. : Forcément. J'ai été très fort mentalement. Je suis content de la façon dont j'ai joué. J'ai très bien servi. Je suis resté concentré à 100% pendant tout le match. Ce n'est pas facile face à un joueur aussi agressif que lui. Il m'a "tué" sur certains points. Mais c'est sympa aussi, ça vous oblige à trouver des solutions, à changer de stratégie. C'est le type de match où on apprend beaucoup de choses.

Comment voyez-vous la finale face à Roger Federer?

R.N.: Chacun de nos matches est spécial, alors une finale du Grand Chelem je ne dis même pas. Cela va être notre septième déjà, un match important pour lui, mais aussi pour moi. J'espère que je serai en forme mais ça va être compliqué. Vous savez, après un match comme celui-là, le lendemain, vous vous sentez très, très lourd.

Trouvez-vous normal que les deux demi-finales n'aient pas lieu le même jour?

R.N. : Ce serait plus équitable, mais c'est comme ça. Ca tourne aussi, l'année dernière c'était moi qui jouais (la demi-finale) le jeudi. Et puis il me reste toujours un jour de repos. C'est certain que Roger sera en meilleure forme que moi, mais je vais essayer de récupérer au maximum.

yahoo.fr
http://fr.sports.yahoo.com/31012009/70/open-d-australie-nadal-ca-va-etre-complique.html

Australie - THE rendez-vous du dimanche

31/01/2009 09:34



Comme avec un grand restaurant, on ne se lasse jamais d'un rendez-vous avec Rafael Nadal et Roger Federer. Les grands chefs ne changent pas, mais ils réservent toujours une surprise dans le menu.

Pour cette dix-neuvième confrontation, les numéros 1 et 2 mondiaux se présentent, ce dimanche à 19h30 (9h30 heure française), pour une première en Australie. Roger Federer a rendez-vous avec l'Histoire et le record de quatorze titres du Grand Chelem, détenu par Pete Sampras. «C'est un grand moment parce que je peux égaler le record de Sampras. On sait ce que cela signifie pour moi, répète le Suisse, toujours très sensible à l'histoire de son sport et très enclin à entrer dans la légende. C'est encore plus intéressant parce que je joue contre Rafa, qui est numéro 1 mondial en ce moment.» Rafael Nadal a rendez-vous avec son histoire et une victoire sur une troisième surface différente en Grand Chelem.

Mais les deux histoires se croisent et les itinéraires divergent depuis la demi-finale marathon de l'Espagnol contre Fernando Verdasco. Pendant que le Majorquin dispute le plus long match de l'Open d'Australie en 5h14' et cinq sets, le Suisse, qualifié la veille en trois sets et 2h07' contre Andy Roddick, ne subit qu'un contretemps... Une coupure d'électricité due aux températures caniculaires le contraint à prendre les escaliers pour descendre de sa chambre d'hôtel ! Quand il débute son entraînement face à un gaucher, Rafael Nadal commence sa demi-finale. Puis il part dîner et en rentrant, il regarde la fin du match à la télévision ! Dans son sommeil, il n'entend pas l'Espagnol répondre, avec philosophie, à la presse à trois heures du matin sur cette disparité : «C'est comme ça. L'année dernière, c'était à mon avantage. Cette année, c'est au tour de Roger. Bien sûr, Roger sera en meilleure condition physique que moi pour la finale, mais je ferai de mon mieux pour recouvrer mon physique.»

Federer : «Rafa sera en forme»
Samedi, le Suisse revient sur le sujet et estime que son grand rival «sera en forme pour la finale, même s'il a vécu une rencontre difficile. Il a disputé des matches très faciles pour arriver jusqu'en demi-finales, il a un jour de repos et il est très affûté. A l'US Open, nous n'avons pas de jour de repos. Pour être honnête, nous pouvons donc nous estimer heureux d'avoir un jour de repos ici.» Selon le maître, le chef d'oeuvre n'est donc pas en péril... Entre les deux hommes, le respect ne fait jamais défaut et Roger Federer connaît les qualités exceptionnelles de récupération de Rafael Nadal. Il préfère donc se concentrer sur le jeu et évoque les progrès du Majorquin ces dernières années : «Il bouge bien sur toutes les surfaces, il ne joue plus aussi défensivement qu'avant où il laissait beaucoup trop jouer l'adversaire. Comme hier soir par exemple (vendredi contre Verdasco). Auparavant, il jouait chaque match comme ça. Maintenant il peut jouer beaucoup plus dans le terrain et c'est un avantage pour lui.»

Ces velléités offensives amusent plutôt le numéro 1 mondial. Il répond en souriant à un journaliste sur son petit manque d'agressivité contre Fernando Verdasco : «C'était dur d'être plus à l'intérieur du terrain, non ? Qu'en pensez-vous ? Avez-vous vu la vitesse de la balle ? Bien sûr, j'aimerais être plus près de ma ligne de fond de court. Je vais essayer en finale, mais je joue contre... Federer.» L'ascendant psychologique de l'Espagnol qui mène douze victoires à six contre le Suisse (seulement deux sur cinq sur dur), pourrait clore les débats sur la tactique ou le physique. Comme le dit l'ancien numéro 1 mondial, «on ne juge les grands joueurs qu'à la fin d'un tournoi.»

Sophie DORGAN, à Melbourne

SOURCE

Open d'Australie: Nadal, roi de Melbourne

01/02/2009 - 14:14

Le numéro un mondial a remporté dimanche l'Open d'Australie en battant en cinq sets Roger Federer (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2). Rafael Nadal s'impose ainsi pour la première fois dans ce premier Grand Chelem de l'année, décrochant au passage son sixième Majeur (4 Roland-Garros et un Wimbledon).

www.sports.fr

Première pour Nadal

1/02 14h15 - Tennis, Open Australie

L’Espagnol Rafael Nadal a remporté l’Open d’Australie aux dépens du Suisse Roger Federer (7/5 3/6 7/6 3/6 6/2).

Au terme d’une nouvelle finale d’anthologie, Rafael Nadal a une nouvelle fois dominé son meilleur ennemi, Roger Federer (7/5 3/6 7/6 3/6 6/2). Le Suisse devra donc encore patienter avant de décrocher son 14e Grand Chelem. Le n°1 mondial devient quant à lui le premier Espagnol à remporter l’Open d’Australie.

www.sport24.com

AUSTRALIE (H) : LE TITRE POUR NADAL

Rédaction Sport365
dimanche 01 février 2009 - 14h14

Après avoir joué plus de cinq heures en demi-finale, Rafael Nadal s’est imposé en cinq manches en finale après un nouveau match à rallonge. L’Espagnol, qui a dominé Roger Federer (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2), remporte son premier Open d’Australie.

www.sport365.fr

Nadal est un dur !

Le 01/02/2009 à 14:15 Par Yannick SAGORIN
De Sports.fr

Après la terre de Roland-Garros et le gazon de Wimbledon, Rafael Nadal a fait sienne la troisième surface des tournois du Grand Chelem, en remportant dimanche le premier Open d'Australie de sa carrière. Un triomphe signé en cinq manches face à un Roger Federer qui devra encore patienter pour égaler Pete Sampras et ses 14 sacres majeurs (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2).


Rafael Nadal s'est adjugé à Melbourne son premier tournoi du Grand Chelem sur dur. (Reuters)

Roger Federer n'est pas encore l'égal de Pistol Pete mais Rafael Nadal est bien le digne successeur d'André Agassi. Si le Suisse n'a pu épingler ce dimanche un 14e tournoi du Grand Chelem à son palmarès, le prodige de Manacor, lui, est devenu le premier tennisman du circuit à avoir triomphé sur chacune des trois surfaces majeures depuis le Kid de Las Vegas. Premier Espagnol consacré à l'Open d'Australie, Nadal s'est adjugé à Melbourne son sixième titre du Grand Chelem, à 22 ans, à un âge où son illustre prédécesseur au sommet du tennis mondial et malheureux adversaire du jour n'avait accroché qu'une étoile à son tableau de chasse.

Maître incontesté de la terre battue parisienne depuis quatre saisons maintenant, le Majorquin s'était rendu coupable du crime de lèse-majesté à Wimbledon, en 2008, en détroussant alors celui qui régnait sur le All England Club depuis cinq ans. Un Roger Federer qui s'était consolé de la perte de son statut de n°1 mondial dans la foulée par un retour au tout premier plan à l'US Open, en septembre dernier, et comptait bien poursuivre sur la même dynamique, et la même surface dite dure, ces jours-ci en Australie. Particulièrement impressionnant lors de ses deux dernières sorties sur la Rod Laver Arena, face à Del Potro et Roddick, le Suisse était même parvenu à endosser le rôle de favori, ce dimanche, malgré sa série en cours de quatre revers contre son rival ibérique. D'autant que le calendrier océanien lui avait accordé ses faveurs...

La fatigue contre la crispation

Moins tonique et moins bondissant qu'à l'accoutumée à l'heure de déposer sa serviette dans le coin du court, en attendant de recevoir le tout premier jeu de service de Federer, Nadal, sorti 48 heures plus tôt d'un combat d'anthologie face à son compatriote Fernando Verdasco, montrait ainsi les signes d'une lassitude qu'on ne lui avait plus connue depuis le Masters Series de Cincinnati, en juillet dernier. Et pourtant, la fatigue manifeste de l'un conjuguée à la fébrilité de l'autre donnait lieu à une première manche équilibrée. Un set durant lequel chacun des deux géants peinait à défendre sa mise en jeu. Bien aidé néanmoins par les 16 fautes directes du Suisse, Nadal parvenait à convertir une balle de break de plus que son adversaire (3 sur 3) pour prendre l'ascendant au tableau d'affichage (7-5).

Plus mobile ensuite et visiblement moins crispé, Federer ajustait sa mire dans le deuxième acte, au point de commettre moins de fautes directes que le métronome majorquin [7 contre 8]
. Une précision retrouvée qui ne manquait pas de se traduire au score. Malgré une efficacité toute relative dans la transformation de ses opportunités de break (2 sur 7), le n°2 mondial se ressaisissait après la perte de son service à 2-2, en enchaînant quatre jeux pour égaliser à une manche partout (3-6). Dès lors, la confiance changeait de camp. Et Federer s'employait à enfoncer le clou d'entrée de troisième set.

[b]Les larmes de Federer
Agressé sur chacune de ses mises en jeu, Nadal frôlait la correction à deux reprises. Mené 0-40 à 4-4 puis 15-40 à 5-5, le patron du circuit ATP parvenait à hausser le ton dos au mur pour tenir jusqu'au tie break. Un jeu décisif qu'il débutait bien mal mais qui finissait par lui être favorable. La rafale de Manacor faisait alors des miracles pour l'emporter 7-6 (3), non sans avoir dû écarter six balles de break dans un troisième set époustouflant d'intensité. Massé à deux reprises au cours de cette manche, Rafael Nadal prenait là un avantage inespéré au vu de la physionomie du set. Un troisième acte durant lequel il s'était efforcé d'attaquer plus tôt la balle afin d'écourter l'échange... de jouer à contre-emploi en somme.

A l'image de sa réaction après le deuxième set, Federer ne s'en laissait toutefois pas compter et répliquait avec autorité. Le temps de prendre deux fois le service de son adversaire et de lui asséner deux jeux blancs, le Suisse, tout juste contesté dans un cinquième jeu enlevé en dépit des cinq balles de break accordées à l'Espagnol, empochait avec aisance la quatrième manche (6-3). Une démonstration de force hélas classée sans suite pour le clan helvète. Car dans la foulée, Rafael Nadal trouvait en ses inépuisables ressources le punch nécessaire pour faire la décision dans la première finale en cinq sets observée à Melbourne depuis le sacre de Mats Wilander en 1988. Manifestement pris de court par une telle réaction d'orgueil, Roger Federer perdait au contraire ses moyens. Catastrophique en première balle, l'ancien n°1 mondial cédait deux fois son service et rendait définitivement les armes sur la troisième balle de match de son bourreau (6-2).

"Tu mérites ce titre. Bravo pour ta finale. Tu as incroyablement bien joué", parvenait à peine à balbutier un Federer saisi par l'émotion lors de la cérémonie de remise des trophées. En larmes, le Bâlois apparaissait alors anéanti, peut-être plus touché encore qu'il ne l'avait été à Wimbledon l'été dernier, lorsqu'il fut déchu de son trône londonien, déjà en cinq manches. "Je te souhaite de la réussite pour la suite de la saison." Les mots de Rafael Nadal pour son rival, sincères et plein de compassion, ne laissaient cependant personne dupe. Avec une telle victoire en poche, Rafael Nadal promet d'être cette année plus encore que les autres l'épouvantail du circuit. Le Grand Chelem n'était pas apparu si accessible à un joueur depuis bien longtemps...

sports.fr
http://www.sports.fr/cmc/tennis/200905/nadal-est-un-dur-_213463.html

Nadal est bien le meilleur !


Rafael Nadal Rafael Nadal a ajouté l'Open d'Australie à son palmarès (Reuters)

Au terme d’une nouvelle finale d’anthologie à Melbourne, Rafael Nadal a encore dominé son meilleur ennemi, Roger Federer (7/5 3/6 7/6 3/6 6/3). Le Suisse devra donc encore patienter avant de décrocher son 14e Grand Chelem.

par Nicolas Cerbelle, le 01-02-2009

Rafael Nadal et Roger Federer se retrouvaient dimanche en finale de l’Open d’Australie, six mois après avoir disputé le «match du siècle» à Wimbledon. Battu dans son jardin pour l’occasion, le Suisse était avide de revanche face à un adversaire qu’il n’avait plus dominé depuis plus d’un an. Cette rencontre lui tenait d’autant plus à cœur qu’il pouvait égaler le record de victoires en Grand Chelem de Pete Sampras (14).

Nadal très réaliste

La tension était palpable à l’entrée des deux hommes sur le court. Le match débutait d’ailleurs dans un silence de cathédrale, mais contrairement à la veille et la finale féminine entre Serena Williams et Dinara Safina (pliée 6/0 6/3 par l’Américaine en 59 minutes), les spectateurs de la Rod Laver Arena allaient rapidement s’enflammer. Débutant au service, Federer, qui nourrit un complexe d’infériorité face à l’Espagnol, avait la tremblote et se faisait breaker d’entrée. Heureusement pour lui, Nadal n’était pas encore totalement dans la partie. Le Suisse en profitait pour recoller sur un coup droit long de ligne qui prenait son rival à contre-pied (1/1). Quasiment dans la foulée, il parvenait même à prendre l’avantage sur un puissant retour gagnant (2/4). Sentant poindre le danger, le n°1 mondial ressortait les bonnes vieilles recettes et pilonnait systématiquement le revers de la tête de série n°2, qui commençait à faiblir dans ce secteur. Commettant davantage de fautes directes (16 dans la manche inaugurale), Federer connaissait surtout des problèmes avec sa première balle (seulement 54% de réussite). Très réaliste, Nadal en profitait, convertissant toutes ses balles de break (3/3) pour finalement virer en tête après 58 minutes de suspense (7/5).

Federer monte au filet

L’inquiétude croissait dans le clan suisse quand le fiancé de Mirka Vavrinec perdait une nouvelle fois son engagement en début de deuxième manche (3/2). D’autant que celui-ci s’effondrait au service (37% de première balle !). Paradoxalement, Federer donnait moins de points gratuits (seulement 7 erreurs pour 16 coups gagnants). Changeant quelque peu de tactique, montant notamment plus volontiers au filet, avec succès (8/11 dans l’exercice), il engrangeait quatre jeux consécutifs et égalisait (3/6) ! Tout était donc à refaire pour Nadal, qui espérait s’éviter un match trop long après le marathon disputé vendredi en demies (5h14) face à son compatriote Fernando Verdasco. La fatigue se faisait d’ailleurs sentir du côté du Taureau de Manacor, qui faisait appel au kiné à deux reprises afin de se faire masser la cuisse. Entre-temps, le Majorquin avait sauvé six balles de break, quasiment synonymes de balles de set (6/5) ! Quelques minutes plus tard, Federer se voyait puni de ne pas avoir su concrétiser ses occasions. Jamais aussi fort que sous la pression, Nadal remportait le troisième set au tie-break après avoir notamment inscrit un point d’anthologie, allant chercher en extension à la volée un passing pourtant bien frappé de Federer (7-3).

Les vieux démons de retour

Touché, le Suisse n’était pas encore coulé. Pour preuve, il breakait d’entrée de quatrième acte (0/2). Malheureusement pour lui, il ne pouvait conserver son avantage et l’Ibère recollait dans la foulée (2/2). Ce dernier était d’ailleurs tout près d’aligner un troisième jeu consécutif, mais ne convertissait aucune de ses quatre opportunités (2/3) ! Federer faisait d’ailleurs preuve d’un incroyable mental dans ce cinquième jeu, à l’image de cet ace sorti juste après la perte du plus bel échange du match durant lequel les deux joueurs flirtaient avec les lignes avant que Nadal n’en termine sur un énorme contre de coup droit ! Finalement, c’est le n°1 mondial qui cédait dans cet incroyable bras de fer (3/6) et se retrouvait obligé de disputer un ultime set ! La tension montait encore d’un cran et les vieux démons du Suisse réapparaissaient. Breaké à 2/1 après avoir pourtant mené 30-0, il accusait sérieusement le coup (4/1) et lâchait définitivement prise après 4h23 de combat. Le n°1 mondial, qui remporte son 6e Grand Chelem, devient par la même occasion le premier Espagnol à remporter l’Open d’Australie.

sport24.com
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Même Federer n'y arrive pas



Dimanche 1 février 2009 - 14:20

Roger Federer attendra de rencontrer un autre adversaire que Rafael Nadal en finale pour remporter son quatorzième titre du Grand Chelem. Car pour l'instant, l'Espagnol est imbattable. Après Roland-Garros et Wimbledon, Nadal, qui s'impose à Melbourne en cinq manches 7-5, 3-6, 7-6 (3), 3-6, 6-2, ajoute l'Open d'Australie à son palmarès, déjà riche de six victoires dans les tournois du Grand Chelem.

Rafael Nadal bat Roger Federer pour la cinquième fois de suite et leur face-à-face a une nouvelle fois atteint des sommets d'intensité. Nadal s'est imposé au terme d'un combat épique de 4h23 proposant du suspense, des balles de break à foison, des retournements de situation et des coups extraordinaires.

Nadal, qui avait déjà dû jouer 5h14 en demi-finales vendredi, a parfois semblé craquer physiquement. Federer, qui restait sur quatre défaites cruelles face au Majorquin, a failli craquer mentalement à plusieurs reprises. Mais les deux champions auront été courageux, chacun à sa manière. Au final, la partie a basculé sur le service défaillant de Federer ainsi que la capacité de Nadal à mieux jouer les points importants. Un facteur déjà visible lors de sa victoire sur Federer lors de la finale de Wimbledon l'année dernière.

A 22 ans, Rafael Nadal compte déjà quatre Roland-Garros et un Wimbledon à son palmarès. Mais sa victoire à l'Open d'Australie est la première sur dur. Le N.1 mondial empêche par là même Roger Federer d'égaler le record de quatorze victoires dans un majeur de Pete Sampras.

sport.fr
http://www.sport.fr/tennis/ten/Open-d-Australie-Meme-Federer-n-y-arrive-pas-147335.shtm

TENNIS / AUSTRALIE (H)
NADAL EST INDESTRUCTIBLE


© panoramic

Vincent DAVOLI
dimanche 01 février 2009 - 14h29

Après avoir joué plus de cinq heures en demi-finale, Rafael Nadal s’est imposé en cinq manches en finale après un nouveau match à rallonge. L’Espagnol, qui a dominé Roger Federer (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2), remporte son premier Open d’Australie.

Après sa demi-finale épique contre Fernando Verdasco, on s’attendait à voir Rafael Nadal un peu diminué. Que nenni. L’Espagnol a certes connu une petite baisse de régime sur le plan physique au troisième set, mais il a tout de même réussi à venir à bout de Roger Federer après plus de quatre heures de jeu. Si les deux joueurs ont offert aux spectateurs de la Rod Laver Arena un match un tout petit peu moins beau que la finale du dernier Wimbledon, l’issue a été la même qu’à Londres. Le Majorquin, qui a remporté son premier Open d’Australie, a confirmé que le costume de n°1 mondial lui sied à merveille, en s’imposant en patron. Il faut dire que le Suisse nourrit un vrai complexe par rapport au « taureau » de Manacor. Cela s’est vu dès le premier jeu du match.

Alors que l’Espagnol avait choisi de laisser son adversaire servir, celui-ci n’en a pas profité pour prendre les commandes de la partie. Le n°2 mondial a fait preuve d’une grande fébrilité en perdant son service d’entrée. S’il réussissait à revenir dans le set au prix de gros efforts, l’ascendant psychologique était déjà en faveur du n°1 mondial. Preuve des problèmes que Federer n’arrive pas à résoudre, son pourcentage au service. Alors qu’il avait réussi une moyenne de 63% de première balle sur les six matchs précédents, le Bâlois a tourné à 51% sur l’ensemble de sa finale. Difficile dans ces conditions de s’imposer face à un joueur de la trempe de Nadal. D’autant que l’Espagnol était particulièrement en verve sur ses engagements. Le Majorquin, qui a servi 63% de première balle pendant cette finale, a eu une réussite insolente sur les balles de break (68% de balles de break sauvées).

Federer en larmes

Si Federer a réussi à remporter le deuxième set, Nadal, comme à son habitude, n’a jamais lâché. Pourtant, le natif de Manacor a bien failli craquer dans le troisième set. Après plus de deux heures de jeu, le n°1 mondial a commencé à ressentir les effets de sa demi-finale à rallonge. Emoussé physiquement, l’Espagnol a dû faire appel au kiné pour se faire masser la cuisse droite. C’est sans doute le tournant du match. Confronté à cinq balles de break en fin de set, l’Espagnol n’a pas craqué et a réussi à parvenir jusqu’au tie-break. Et comme souvent dans ces cas-là, les occasions manquées se paient cher. Dominé dans le jeu décisif, Federer voyait son adversaire s'imposer. Un véritable coup de fouet pour le moral de l’Espagnol.

Même si le Suisse ne baissait pas la tête et empochait la quatrième manche, c’est bien Nadal qui se comportait en patron sur le court. Et cette supériorité se traduisait dès le quatrième jeu du dernier set où le n°1 mondial prenait une nouvelle fois le service de son adversaire. Alors que les deux joueurs avaient produit un niveau de jeu incroyable, Federer commença à commettre de nombreuses fautes directes. Complètement dépassé physiquement, il cédait une deuxième fois son engagement et offrait à Nadal son premier titre en Australie. Le premier pour un Espagnol. La cérémonie de remise des trophées fût tout aussi belle que le match. C’est un Federer en larmes qui tenta de s’adresser au public sans pouvoir terminer son discours. Après une accolade chaleureuse de son adversaire, le Suisse rendit hommage au n°1 mondial. Hommage rendu par l’Espagnol quelques secondes plus tard. Ces deux-là ont l’air d’avoir décidé de nous offrir du spectacle même en dehors du court. Vivement la prochaine confrontation.

sport365.fr
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Australie - Nadal le plus fort !

01/02/2009 14:30

L'Espagnol Rafael Nadal a remporté son premier Open d'Australie en dominant le Suisse Roger Federer en cinq sets 7-5, 3-6, 7-6 (7/3), 3-6, 6-2 lors d'une nouvelle finale mémorable, dimanche à Melbourne.

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