Dancevic en réflexion

Mise à jour le mercredi 3 août 2011 à 15 h 22



Frank Dancevic a du mal à accepter le sort que les organisateurs du Masters de Montréal lui ont réservé.

L'Ontarien a indiqué mercredi à Radio-Canada Sports qu'il s'interroge sur sa participation au tournoi montréalais.

Dancevic, le Canadien le mieux classé (179e au monde) en l'absence de Milos Raonic, doit en effet passer par les trois tours de qualifications pour obtenir sa place au tableau principal.

Or, les organisateurs du tournoi ont annoncé mardi les bénéficiaires des laissez-passer. Vasek Pospisil (186e), Philip Bester (258e) et Erik Chvojka (315e), tous des Canadiens, en ont obtenu un.

Bernard Tomic, étoile montante du tennis australien, a reçu la quatrième invitation. Le joueur de 18 ans est passé du 158e au 71e rang mondial après sa présence en quarts de finale à Wimbledon en juin.

Dancevic décidera jeudi s'il participe ou non à la Coupe Rogers. Il a connu son meilleur tournoi en 2007, à Montréal, quand il a atteint les quarts de finale, où un certain Rafael Nadal l'attendait.


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Dancevic aurait souhaité un peu de compréhension




Pierre Durocher

La décision de Frank Dancevic de ne pas participer aux qualifications du tournoi de la Coupe Rogers, étant trop frustré de ne pas s’être vu accordé un laissez-passer pour le tableau principal, continue de faire jaser au stade Uniprix.

On sait que Tennis Canada n’a pas voulu lui accorder de passe-droit parce que l’athlète de Niagara Falls a décidé au début de l’été de ne pas joindre les rangs de l’équipe canadienne pour la rencontre de la Coupe Davis en Équateur, préférant se concentrer sur les divers tournois de l’ATP.


Démoli mentalement
Dancevic refuse de parler aux médias depuis qu’il a quitté l’entraînement, mercredi dernier au parc Jarry. Son conseiller, John Roy, a cependant bien voulu nous faire la lumière hier sur ce que ressent Dancevic présentement.

« Il est démoli mentalement, a confié Roy. Frank a subi une défaite crève-coeur lors de son dernier match disputé à Wimbledon, où il a laissé filer la victoire face au Brésilien Ricardo Mello, après avoir remporté les deux premières manches. Il l’a très mal digéré et il a eu besoin de trois semaines pour s’en remettre moralement.

« Frank savait qu’il n’obtiendrait pas l’un des laissez-passer offerts par Tennis Canada parce qu’il a choisi de bouder le tournoi de la Coupe Davis pour se concentrer sur sa carrière, a-t-il continué.

« Mais lorsque Peter Polansky s’est désisté en raison d’une blessure, il a cru que les décideurs allaient lui remettre ce laissez- passer pour services rendus au cours des 10 dernières années.

« Non seulement a-t-on préféré donner le laissez-passer à un joueur classé 315e au monde (Erik Chvojka), alors que Frank occupe le 179e rang, mais on a ajouté l’insulte à l’injure quand Philip Bester s’est retiré à son tour en ignorant une fois de plus Dancevic. On semble vouloir en faire un exemple. C’est de l’acharnement. »

Des êtres humains
Le porte-parole de Dancevic tient simplement à faire comprendre aux dirigeants de Tennis Canada que les athlètes ont besoin de support lorsque leur carrière va moins bien.

«Ce sont des êtres humains, qui connaissent des hauts et des bas. On demande juste un peu de compréhension de la part des dirigeants. Frank n’est pas un braillard. Il n’apprécie pas qu’on le dénigre sur la place publique. »

Ce serait pour le bien de tout le monde que les deux parties règlent ce différend.

En terminant, Dancevic ne participe pas au tournoi Challenger de Binghamton ce week-end puisqu’il se retrouve aux prises avec une bronchite. Quand ça va mal...

Il participera aux qualifications du tournoi de Cincinnati, de même qu’à celles de l’Omnium des États-Unis.

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