Nadal, un vrai phénomène comptable

Publié le 05/06/2011 à 20:03 par Grégory Jouin avec AFP



Rafael Nadal peut vraiment être considéré comme le meilleur joueur de terre battue de tous les temps. L'Espagnol vient de rejoindre Bjorn Borg avec six sacres à Paris et il s'est même adjugé son 32e titre sur terre sur les 46 qu'il possède. Voici quelques chiffres du phénomène majorquin autour de son palmarès et de ses exploits. En sachant qu'il marche sur les traces des plus grands...

1: en défendant son titre, Nadal conserve également sa place de N.1 mondial qu'il avait reprise à Federer au lendemain de sa victoire à Paris en 2010.

2: à 25 ans et deux jours, Nadal est le deuxième plus jeune joueur de l'histoire à atteindre la barre des dix titres en Grand Chelem, après Bjorn Borg. Au même âge, Federer n'en comptait "que" huit.

3: le nombre de sets perdus, contre zéro en 2010, pendant le tournoi par Nadal, deux au premier tour face à John Isner et un face à Federer en finale.

6: le nombre de ses titres à Paris, record de Bjorn Borg égalé.

10: avec dix titres du Grand Chelem, il égale Bill Tilden et se rapproche à six unités du record de Federer. Borg et Rod Laver ne sont plus qu'à une victoire.

12: le nombre de finales de Grand Chelem disputées par Nadal. Il n'en a perdu que deux, toutes à Wimbledon face à Federer.

17: Nadal a remporté dimanche sa 17e victoire sur Federer en 25 rencontres et sa sixième en huit finales du Grand Chelem.

32: le nombre de ses titres sur terre battue sur un total de 46. Guillermo Vilas en a gagné 45 sur terre battue, Thomas Muster 40.

43: le nombre de ses victoires depuis le début de saison, contre 6 défaites, soit deux de plus que Djokovic (41-1) et six de plus que Federer
(34-8 ).

45: le nombre de ses matches gagnés à Roland-Garros en sept participations contre une seule défaite, en 8e de finale face à Robin Soderling en 2009.

2000: le nombre de points ATP qu'il empoche, de quoi repousser au moins provisoirement la menace Novak Djokovic, son dauphin au classement ATP.

1.200.000: en euros, le chèque avec lequel repart Nadal de Paris.


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Nadal six-dérant !

Publié le 05/06/2011 à 19:19, mis à jour le 05/06/2011 à 20:03 de notre envoyé spécial Grégory Jouin



Rafael Nadal (N.1) a remporté son sixième Roland-Garros à l’issue d’un duel somptueux avec Roger Federer (N.3). L’Espagnol, qui s’est imposé en quatre manches disputées (7-5, 7-6(3), 5-7, 6-1) et 3h40 de jeu, devient le co-recordman –avec Bjorn Borg- des victoires Porte d’Auteuil. Il conserve également son rang de numéro 1 mondial et s’adjuge son 10e Majeur à 25 ans seulement. Chapeau bas !

Éblouissant, époustouflant, grandiose, magnifique ! Les superlatifs manquent quand il s’agit de décrire un match Nadal/Federer. Dépassant de loin le pur cadre de la petite balle jaune, ces face à face entre deux des meilleurs joueurs de l’histoire (l’un rattrapant petit à petit l’autre) s’apparentent à de l’art. Quand les deux hommes se décident à pratiquer leur plus beau tennis, la beauté n’est jamais absente.

On a encore eu un parfait exemple ce dimanche avec une partie longtemps indécise qui a seulement basculé lors d’un quatrième set où Federer s’est désuni après le break fatal de Nadal.Un Nadal qui égale donc l'immense Bjorn Borg à Paris et qui le dépasse même puisqu'il conquiert son sixième sacre en sept éditions alors qu'il en avait huit au mythique Suédois.Un Nadal qui suit les traces des plus grands champions de l'histoire en glanant son 10e titre du Grand Chelem, juste un de moins que Borg et Laver, deux de moins qu'Emerson, quatre de moins que Pete Sampras et six de moins que Roger Federer considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps. Pour combien de temps encore ?

Federer, dont c'était la première finale du Grand Chelem depuis sa victoire à l'Open d'Australie en janvier 2010, a aussi réussi un superbe tournoi où il a notamment mis fin à la série de 43 victoires de Djokovic au terme d'une demi-finale d'anthologie, certainement le plus beau match de la quinzaine.

Federer rate le coche
Roger Federer a pris les devants d’emblée en réussissant le break à 1-0 sur sa troisième occasion, un coup droit dans le filet d’un Rafael Nadal pas vraiment réglé. En retard à l’allumage, l’Espagnol commettait de nombreuses fautes non provoquées et il subissait la vitesse des coups du Suisse qui, sans se montrer impérial, dirigeait les débats. Federer menait 4-1 puis 5-2 en s’appuyant sur son engagement et ses coups droits profonds. En face, Nadal avait l’œil noir des mauvais jours. Mais c’est mal connaître le Majorquin que de penser qu’il va abdiquer dans un set, fût-il très mal engagé. A 2-5, le quintuple lauréat de Roland ne lâchait plus rien, se battant comme un fauve sur chaque point comme si sa vie en dépendait. A la Rafa, quoi. Il sauvait ainsi une balle de première manche en profitant d’une contre amortie juste dans le couloir de Federer avant de revenir à 3-5 sur un passing de revers monstrueux. Sur cette fin de set, le niveau venait de monter d’un cran pour le plus grand plaisir du public. Sur le jeu suivant, Nadal s’emparait du service adverse en poussant Federer à mettre sa volée de coup droit dans la bande du filet.

A 5-5, le Taureau de Manacor appuyait encore sur le champignon pour désarçonner un Federer abasourdi par tant de réussite et d’abnégation. Contrairement à son début de match, poussif, Nadal dominait maintenant la plupart des échanges dont l’un fût salué par un Central ébloui par les deux joueurs : mal engagé dans un rallye, l’Espagnol concluait à la volée un point magnifique où Federer, une fois de plus intermittent du spectacle, venait de laisser passer sa chance. Nadal achevait son rival –et le set- sur un splendide coup droit croisé après un échange superbe (7-5 en 1h03). Nadal avait tout simplement mieux négocié les points clefs de ce premier acte équilibré (15 points gagnants à 9 pour "Rodgeur" mais 16 fautes directes à 10).

Sur sa lancée, Rafael Nadal accentuait la pression sur le chouchou du public. Il ravissait l’engagement adverse sur une merveille de petit passing shot de coup droit qui clouait Federer sur place. Avant de confirmer sur un jeu blanc dans la foulée (2-0). Mais le Majorquin ratait deux balles de 4 jeux à 1 et l’homme aux 16 titres du Grand Chelem restait dans la course (3-4). Mieux, il recollait au score sur un coup droit de Nadal -pour une fois débordé- dans le filet. Malheureusement pour lui, l’Helvète attaquait très mal le jeu décisif. Deux coups droits gagnants de Nadal et deux fautes l’obligèrent à courir après la marque (0-4 puis 3-6). Un ultime enchaînement service puissant, coup droit décroisé et la manche tombait dans l’escarcelle du Majorquin (7-5(3)). Les 22 fautes directes de Federer (contre 7 seulement à son rival) avaient fait la différence malgré la combativité de l’orfèvre suisse poussé par les spectateurs tricolores.

Nadal finit fort
Dans le troisième acte, Rafael Nadal et Roger Federer se rendaient coup pour coup. Nadal semblait d’abord capable de parachever son travail et il réussissait un break que beaucoup croyaient décisif à 3-2 pour mener 4-2. Mais le Bâlois parvenait à revenir dans le match en lâchant ses frappes comme s’il n’avait plus rien à perdre ce qui était un peu le cas. Il remportait cinq jeux pendant que son rival n’en prenait qu’un et réduisait l’écart au tableau d’affichage (7-5 après 3h05). Ses 16 coups gagnants (contre 11) lui avaient permis d’espérer. Et ses supporters avec lui.

D’entrée de quatrième set, Federer manquait de ravir le service de Nadal : le Suisse menait 40-0 mais l’Espagnol sortait le grand jeu pour sauver ces trois occasions contre lui grâce à son énorme coup droit et aussi sur un ace bienvenu à 30-40. Il refusait de laisser Federer passer devant, sachant l’importance de faire la course en tête. Menant 2-1, Nadal s’offrait le break blanc sur le service de Federer qui recommençait à faire quelques erreurs (3-1). A 4-1, Nadal se procurait deux balles de break : Federer sauvait la première grâce à son service mais le numéro 1 mondial ne laissait pas passer l’occasion de le pousser à la faute deux points plus tard pour se détacher nettement (5-1). Le plus dur était fait pour l’Espagnol qui ne tremblait pas au moment de conclure pour rentrer dans la légende. Et recevoir l’hommage appuyé de son alter ego qui n’arrivera donc jamais à déborder cet Ibère sur ses terres.

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Rafael Nadal: «Cette victoire a une saveur différente»

Créé le 05/06/2011 à 21h11


Rafael Nadal, après sa victoire face à Roger Federer à Roland-Garros, le 5 juin 2011 V.KESSLER/REUTERS

TENNIS - Vainqueur de son sixième titre à Roland-Garros, Rafa reconnaît que ce tournoi était le plus compliqué de tous...

De notre envoyé spécial à Roland-Garros

Applaudi à son arrivée en conférence de presse, Rafael Nadal semblait soulagé. L’Espagnol, vainqueur de son sixième titre à Roland-Garros (record de Borg égalé) sait qu’il revient de loin. D’où le goût un peu particulier de ce succès…

Quelle a été la clé pour gagner contre Roger Federer en finale?
Il a joué un grand tournoi. Notamment en demi-finale. Il a manqué de chance au premier set. Puis il est revenu. J’attendais ma chance. J’essayais de le mettre en difficulté. Le cinquième jeu du quatrième set était le tournant du match. Mon style est un peu différent du style de Djokovic. Je l’ai fait jouer plus haut sur la balle que Novak. Pour lui c’est difficile de rentrer dans le court.

Pouvez-vous dire ce qui a changé dans votre jeu au cours de ce tournoi?
Parfois ça se passe comme aujourd’hui, mais d’autres fois non. Je voulais tout faire pour renverser la situation. J’ai vraiment joué mon meilleur tennis avec la bonne attitude quand j’en ai eu besoin. C’est la raison pour laquelle je suis avec le trophée aujourd’hui. J’en suis très heureux. Gagner le tournoi en ayant commencé à jouer sans être à mon meilleur niveau, cela rend la victoire encore plus belle. Gagner ici, c’est exceptionnel. Roland-Garros est le tournoi le plus important pour moi. C’est magique d’égaler Björn Borg, mais ce n’est pas le plus important. C’est un grand honneur, je vais continuer à travailler pour bien jouer l’année prochaine.

Vous sembliez plus concentré cette année. Étiez-vous blessé par les deux défaites contre Djokovic?
Non, je pense que je suis arrivé ici avec un peu moins de confiance qu’auparavant pour ces raisons. C’était dur de perdre contre lui. Mais je me suis ressaisi. Malgré ces défaites en finale, c’était déjà une très belle année pour moi.

Quel a été le déclic pendant le tournoi?
A l’entraînement je jouais bien, cela m’a donné confiance. Je ne comprenais pas pourquoi en arrivant sur le court, j’étais si nerveux. Mais quand vous savez que vous jouez bien à l’entraînement, cette sensation de bien jouer n’est pas loin pendant les matchs. Je devais jouer contre Soderling (en quart de finale) et là, je n’avais pas le choix. Il fallait bien jouer sinon, je rentrais à la maison. En rentrant sur le court, j’ai commencé à me concentrer et j’ai joué mon tennis sur terre. J’ai terminé le tournoi avec un très bon niveau. Mais le vrai Rafa, ce sont les deux. Celui qui gagne et celui qui a plus de mal.

Par rapport aux autres victoires, quelle saveur a celle-ci?
Chaque titre est une grande satisfaction. Il est difficile de dire que je ne suis pas content de celui-là ou d’un autre. Mais quand on se bat pour gagner, pour renverser une situation, le titre prend tout sa valeur. En 2008, je n’ai pas eu le sentiment de gagner Roland-Garros, parce que j’ai gagné en finale facilement. Là, la victoire a une saveur différente…

Vous sentez-vous soulagé et plus jeune que vos 25 ans?
Non, non, je suis très heureux d’avoir 25 ans. Je ne veux pas revenir quelques années en arrière parce que je ne suis pas sûr de refaire de ce que j’ai réalisé. Ce qui me rend heureux, ce sont les heures d’entraînement, tout le travail effectué pour être ici et remporter ce titre.

Cela vous rend encore plus confiant avant d’aborder Wimbledon?
Non, non, le Queen’s! Il va falloir que je travaille un peu sur herbe et ce sont de gros changements. Il faut que je me réadapte, que je vois quels sont mes souvenirs. Donc je vais commencer demain et jouer le double là-bas. Cette victoire me permet de jouer le Queen’s et Wimbledon avec moins de pression. Mais pas moins de motivation.

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Nadal: "Je remercie la vie"

05/06/2011 - 19:08

Jugeant sans doute revenir de très loin dans ce tournoi, qui l'a vu notamment au premier tour vaciller comme jamais face à John Isner, Rafael Nadal, vainqueur de ce dimanche de son sixième Roland-Garros à 25 ans face à Roger Federer (7-5, 7-6, 5-7, 6-1), a versé à chaud dans l'émotion: "Je suis extrêmement ému et je dois remercier la vie aussi, a souligné l'Espagnol au micro de France 2. Chaque victoire ici a été vraiment particulière. Je gagne cette finale contre un des meilleurs joueurs du monde et de l'histoire, c’est incroyable, un de mes plus beaux rêves. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu durant cette quinzaine ; c’est un tournoi absolument spécial pou moi. A l'année prochaine !"

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Nadal : "Six, ça commence à faire beaucoup !"

Publié le 05/06/2011 à 21:57

Par AFP


Pour la quatrième fois en autant d'oppositions, Rafael Nadal domine Roger Federer en finale de Roland-Garros. Il conserve sa place de numéro 1 mondial.
© AFP - THOMAS COEX THOMAS COEX

Rafael Nadal a lui-même estimé que six titres à Roland-Garros "ça commence à faire beaucoup", après avoir remporté dimanche la finale face à Roger Federer, une victoire qui l'a beaucoup fatigué à en croire le long bâillement émis en début de conférence de presse.

Q: Pouvez-vous comparer ce titre avec vos précédentes victoires ?
R: "Un titre aussi prestigieux est toujours très gratifiant car ça demande tellement d'efforts. Alors quand il vient en plus dans la douleur, après des moments de doute, il prend encore une toute autre saveur. En 2008, j'avais joué un tennis fantastique, le meilleur de ma vie, mais à la fin je n'avais pas l'impression d'avoir gagné Roland-Garros. Ca avait été trop facile."

Q: Que représente le fait d'égaler Bjorn Borg avec six titres à Paris ?
R: "C'est un honneur de pouvoir partager ce record avec lui mais le plus important pour moi est de gagner Roland-Garros. Je vais continuer à travailler pour essayer de jouer bien encore l'année prochaine mais aujourd'hui laissez-moi savourer ce titre. Six, ça commence à faire beaucoup!"

Q: Que s'est-il passé depuis le week-end dernier lorsque vous disiez ne pas jouer suffisamment bien pour remporter le titre ?
R: "J'ai abordé ce tournoi avec moins de confiance que d'habitude. Avoir perdu quatre finales de suite face à Djokovic m'avait vraiment affecté. C'était dur. Mais j'ai gardé tout le temps la bonne attitude pour retrouver mon meilleur niveau au moment où j'en avais le plus besoin. C'est une grande satisfaction personnelle de gagner le tournoi après l'avoir commencé aussi mal."

Q: Quel a été le déclic ?
R: "J'étais bien à l'entraînement donc je ne comprenais pas trop pourquoi je n'arrivais pas à transposer ça en match. J'étais trop nerveux je pense mais en même temps je savais que je n'étais pas loin. Contre Soderling en quarts de finale le moment était venu de retrouver mon jeu, sinon je rentrais à la maison. Et j'ai réussi à le retrouver, au bon moment."

Q: Pourquoi est-ce que Roland-Garros est le tournoi le plus important à vos yeux ?
R: "Parce que c'est le tournoi que j'ai le plus de chances de gagner des quatre du Grand Chelem. C'est ma plus belle opportunité et, si j'y arrive, je sais que mon année sera déjà réussie et que j'aurai ensuite moins de pression le reste de la saison."

Q: Quelle a été la clé de la finale ?
R: "Roger a fait un tournoi fantastique, il a évolué à un très haut niveau pendant deux semaines et a été énorme en demi-finale. C'est plus difficile pour lui de jouer aussi bien contre moi que contre Djokovic car je lui donne une balle plus haute. Mais il a été très bon aujourd'hui, il a mieux tenu l'échange avec son revers que par le passé. Ca a été un gros problème pour moi. A la fin du troisième set il n'y avait pas grand-chose à faire tellement il jouait bien. J'ai essayé de m'accrocher et d'attendre mon moment. Gagner mon premier jeu de service au quatrième set, où j'étais mené 0-40, a été fondamental."

Q: Comment avez-vous réussi à revenir dans le premier set ?
R: "Il n'a pas eu de réussite au premier set. A 5-2 pour lui, je n'étais pas bien. Mais c'était pire en 2006 où j'avais perdu le premier set 6-1 contre Roger. Je savais que le premier set était très important. Mais même si je l'avais perdu, je sais que les matches sur terre battue sont longs. J'ai eu de la chance sur les deux premiers jeux, à 5-2 et 5-3. Après j'ai joué un très
grand tennis pendant deux sets."

Q: Et maintenant Wimbledon...
R: "D'abord le Queen's. Passer sur gazon est toujours un grand changement. Même après y avoir connu beaucoup de succès, je vais devoir m'adapter, me rappeler ce qu'il faut faire pour bien y jouer. Ca passe par des heures et des heures d'entraînement. Je vais commencer demain, un peu, puis jouer un double mardi et le simple mercredi. Avoir gagné Roland-Garros me permet de faire la transition avec une attitude positive et avec moins de pression."

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Nadal : «J'ai eu des doutes»

Le 05/06/2011 à 22:30

Visiblement soulagé, Rafael Nadal savoure cette nouvelle victoire à Roland-Garros. Peut-être encore plus que les précédentes tant il reconnaît avoir souffert cette année.


Rafael Nadal avec le trophée de Roland-Garros : une habitude. (REUT)

«J'AI ATTENDU MON HEURE »

Malmené par Roger Federer, le n°1 mondial Rafael Nadal a su faire le dos rond et attendre l'ouverture. Aujourd'hui, il fallait accepter de prendre les coups avant de pouvoir les rendre.

«Roger a très bien joué lors de ce tournoi, sa demie contre Novak était fantastique. Aujourd'hui il n'a pas eu de chance dans le premier set mais est revenu très fort dans le deuxième, pareil quand j'ai mené 4-2 dans le troisième. Quand il joue comme ça il n'y a parfois rien à faire. Je me suis battu pour rester au contact, je me suis battu pour toujours le mettre dans des situations difficiles, qu'il n'aime pas. Quand j'ai sauvé ces balles de break en début de quatrième set, je pense que ça a été le tournant. C'est vrai aussi que quand il me joue il n'a pas les mêmes repères que face à Djokovic. C'est plus dur pour lui à cause de mon style de jeu. Je lui donne des balles plus liftées, plus hautes donc il est moins à l'aise pour rentrer dedans. Mais aujourd'hui c'était vraiment dur pour moi car il a très bien tenu sur son revers, bien mieux que lors de nos dernières rencontres et, ça, c'était un vrai problème pour moi aujourd'hui.»

«MAINTENANT, MA SAISON EST FANTASTIQUE»

L'Espagnol égale le record de six titres Porte d'Auteuil de Björn Borg, son dixième en Grand Chelem, mais lui voit surtout le soulagement apporté par ce nouveau triomphe. Il a déjà réussi sa saison et savoure même un peu plus ce titre que les précédents.

«C'est toujours le tournoi que j'ai le plus de chances de gagner et quand j'y arrive je sais que ma saison est déjà fantastique et que je vais pouvoir jouer la suite avec moins de pression et plus de confiance. C'est probablement le tournoi le plus important pour moi. Evidemment c'est spécial d'égaler Borg, c'est un honneur même. Mais pour moi le principal était de gagner Roland-Garros. Je vais travailler dur pour avoir encore une chance de gagner ici la saison prochaine. Ce sixième titre est peut-être également spécial parce que c'était vraiment dur. Quand tu te bats si fort, quand tu donnes tout pour atteindre ton but les émotions sont différentes. Quand j'ai gagné en 2008 je n'avais quasiment pas l'impression d'avoir remporté Roland-Garros car c'était trop facile. J'avais gagné en trois sets et il n'y avait pas vraiment eu de moments compliqués. Mais là ma situation était difficile et je m'en suis sorti.»

«NOVAK VA DEVENIR N°1»

Il ne retire donc en rien les propos tenus en début de tournoi : non, il n'était pas en confiance, non il n'était pas bien dans son jeu. Mais il a continué d'y croire.

«J'avais dit que j'allais tout faire pour mieux jouer et je l'ai fait. Voilà pourquoi ce trophée est devant moi. C'est une grande satisfaction personnelle parce qu'au début j'étais vraiment loin du compte. Je suis arrivé avec moins de confiance parce que je voyais Djokovic jouer de manière incroyable. Perdre ces quatre finales face à lui était mentalement devenu difficile. Cela a joué ici en début de tournoi. Je suis encore plus heureux du coup aujourd'hui parce que oui j'ai eu des doutes mais je me suis entraîné si dur pour m'en sortir. C'est sans doute de ça dont je suis le plus fier. Maintenant je dois faire la même chose pour gérer la transition avec Wimbledon. Demain, je serai sans doute déjà en route pour le Queen's. Avec un titre pareil dans la poche, on voit forcément la suite avec une attitude plus enjouée. Le plus important c'était le titre, maintenant chaque match va aussi être une balle de match pour la place de n°1 mondial. Mais Novak va devenir n°1 tôt ou tard, peut-être à Wimbledon d'ailleurs et il le méritera. La pression de mon côté est aujourd'hui diminuée mais pas le plaisir et l'envie de me lancer dans l'aventure, que ce soit au Queen's ou à Wimbledon.»

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Nadal: "Ahora me importa llegar bien a Wimbledon"



Rafa Nadal ha celebrado el lunes en Disneyland París su sexto triunfo en Roland Garros, y asegura que ya está preparado de cara a comenzar la temporada en hierba.

Nadal afirmó que siempre le ha gustado Disney y los niños, con algunos de los cuales posó para las fotografías. En concreto, el mallorquín estuvo rodeado de Mickey y de seis pequeños, tantos como trofeos de Roland Garros ha logrado en la tierra batida parisiense.

"No estoy en condiciones de pedirle nada, tengo más de lo que hubiera soñado. Lo único sería la salud, que es lo más importante", afirmó el tenista cuando le preguntaron qué le pediría al conocido personaje con el que posó junto a su trofeo.

"Tengo que irme ahora para Queen", aseguró en referencia al torneo británico donde comenzará a preparar la temporada de hierba con la vista puesta en el siguiente grande, Wimbledon.

"Ahora me importa más la preparación que el torneo de Wimbledon, en tratar de llegar bien", afirmó.

VISITA A EURODISNEY
"Es el lugar adecuado para celebrar esto", dijo Nadal, que consideró "un sueño hecho realidad" haber logrado su sexto Roland Garros. "No siempre se gana el torneo más importante del mundo", agregó el tenista, encantado de haber igualado al sueco Björn Borg con seis triunfos en el Grand Slam parisiense.

Con el castillo de Cenicienta al fondo, Nadal posó para los fotógrafos. Luego tuvo algo de tiempo para compartir con sus familiares en el parque, pero no mucho, porque como él mismo se encargó de recordar, sus obligaciones le siguen llamando.

www.marca.com

Nadal: "Responder 300 veces a lo mismo me aburre"

Rafa Nadal está deseando tener un poco de tiempo para sí mismo, relajarse y saborear su nuevo éxito después de un torneo que ha sido difícil y tenso.

Neus Yerro | 07.06.2011 | 04:05h

Son las doce y 25 minutos. Es un día lluvioso, gris pero hace calor. Por los altavoces de Disneyland París deja de sonar la música de alguna película de la compañía y mientras las niñas lucen orgullosas sus vestidos de princesa y los niños se decantan por los piratas, vaqueros y animalitos diversos, se oye por los altavoces: “señoras, señores, den la bienvenida al seis veces campeón de Roland Garros... ¡¡¡Rafael Nadal!!!”. Empiezan las carreras porque hay muchos españoles de visita y Rafa aparece custodiado por la seguridad del recinto y llega, como hace doce meses, frente al castillo de `La Bella Durmiente¿ para ser abrazado por el `Mickey¿ de `Fantasía¿ y por un grupo de seis niños con raquetas y bien surtidos de fotografías, libretas y rotuladores para conseguir la firma de su ídolo.

Nadal está cansado. Se le nota en la cara. Y no es por la fiesta de celebración que hubo en la noche anterior porque nos cuentan que acabó pronto. Han sido dos semanas complicadas para él y, tras atender a las televisiones, se detiene después para valorar a SPORT lo que han sido estos días. Tanto a nivel tenístico como a nivel personal. Rafa no se calla nada. No lo hizo durante el torneo, no va a hacerlo ahora que todo ha terminado... y con final feliz. Está en Disneyland París, se siente un niño y no como si tuviera cien años y ya se sabe que los niños raramente mienten.

“Siempre me ha costado la primera semana en Roland Garros. Esta vez no fue la excepción. Y en la segunda semana, me he enfrentado a los números cinco, cuatro y tres del mundo para ganar el título y en esos tres partidos sólo he perdido un set lo que demuestra que he acabado logrando mi mejor nivel aunque al final estaba un poco cansado”, admite sin pudor.

Nadal no esconde que ha habido que sufrir para ganar este Roland Garros. “He sufrido lo que es lógico para ganar un Grand Slam y es un sufrimiento asumible ahora necesito un poco de tiempo para recuperarme”, dice de entrada. Hay más escondido tras sus palabras. Se ha sufrido porque no se llegó con confianza ¿algo lógico tras perder cuatro finales ante Novak Djokovic¿ y porque el juego no era el que deseaba. Pero Rafa no se rindió. Trabajó como nunca, buscando las soluciones. Sin embargo su sinceridad al admitir esa situación tuvo su precio. “La última semana ha sido dura para vosotros. Me habéis hecho repetir 300 veces lo mismo. En todo momento he sido sincero y he hecho todo lo que podía. Las cosas no funcionaban pero yo lo estaba poniendo todo de mi parte y cuando uno hace eso no está obligado a más. Y seguíais preguntando... Al final, me aburro”, soltó de un tirón. Por eso no le hemos visto sonreír como en otras ocasiones, no ha compartido con nosotros su alegría.

“El tenis es simple. Si las cosas funcionan, perfecto; si no, sólo podía trabajar para cambiar la situación. Y es lo que he hecho. Si no hubiese sido así, me habría ido para casa a las primeras de cambio, pero ha funcionado y pude ganar el título”, reitera. Se le siente dolido. Aunque hay que destacar que ha sido el propio Rafa el más duro consigo mismo. Por eso no es de extrañar que requiera de un tiempo para `desintoxicarse¿ de todo esto.

“Ahora necesito estar un tiempo tranquilo y solo. Para relajarme y para pensar en lo que he conseguido, para asimilarlo. Quiero disfrutar un pelín de todo esto y prepararme para lo que viene”, prosigue. Aunque la palabra relajación no describe precisamente su modo de afrontar el resto de la temporada. “Con menos presión, sí. Pero los objetivos son los mismos y la ilusión también es la misma”, añade.

Uno de esos objetivos, que se lo marca siempre a principios de año, es estar en las Finales ATP. Eso significa que ha finalizado la temporada con los mejores y él ya tiene una plaza asegurada tras su victoria en Roland Garros ya que el campeón de Grand Slam ¿siempre que no quede fuera de los 20 primeros del ranking mundial¿ tiene una plaza segura. Rafa ha vuelto a colocar Roland Garros en sus vitrinas, por lo que a partir de hoy compartirá récord y honores con Bjorn Borg, el hasta ahora indiscutible `rey¿ con sus seis coronas. “Es un avance positivo para mi carrera, situarme entre los mejores de la historia. Y para mí es una satisfacción ver mi nombre al lado de los de Borg y los otros grandes campeones”, confiesa con cierto pudor tras cerrar una gira de tierra batida que él califica como “fantástica. He ganado tres de los cinco torneos que he disputado y he jugado las finales en otros dos. Una temporada casi perfecta”.

A sus 25 años, Nadal tendrá la oportunidad, mientras su físico y su cabeza se lo permitan, de rebasar alguna que otra marca. Y lo sabe. Por eso que nadie espere que dentro de 12 meses, cuando llegue a París, Rafa esté tranquilo. No sería él...

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