Tsonga prend son temps

Tennis - FRA

Jo-Wilfried Tsonga devait rejoindre lundi Abu Dhabi et son exhibition prestigieuse qui mettra aux prises dès jeudi Federer, Nadal, Davydenko, Söderling... Le numéro un français va pourtant rester à Paris, zappant aussi le tournoi de Doha (4-10 janvier) pour rejoindre les Internationaux d'Australie au dernier moment, avec pour seule préparation aux antipodes le tournoi exhibition de Kooyong (13-16 janvier).

Il s'en explique ce mardi dans « L'Equipe », en compagnie de son coach, Eric Winogradsky, qui précise : « Jo n'était tout simplement pas suffisamment préparé pour arriver et être efficace ». Le n°10 mondial, lui, n'est pas frustré pour autant. Il assure même : « Une bonne coupure de circuit, ça fait du bien », et annonce ainsi ses objectifs 2010 : « Aller loin en Grand Chelem et en Coupe Davis ».

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Tsonga vise le Top 5

Tennis

Pour affiner sa préparation, Jo-Wilfried Tsonga a choisi de retarder son début de saison. Le Manceau a beaucoup appris de la saison 2009 et il veut se concentrer sur de gros objectifs pour atteindre le Top 5 mondial.


Jo-Wilfried Tsonga s'est fixé comme objectif en 2010 d'atteindre le Top 5 et de gagner un gros tournoi.(EQ)

Jo-Wilfried Tsonga apprend. A 24 ans, il vient de vivre sa première saison complète et il ne veut pas bâcler ses leçons. «Je suis parti sur les chapeaux de roue et je me suis mis dans le rouge dès le début», avoue le Manceau qui s'entraîne actuellement à Paris avant son départ pour l'Australie le 9 janvier pour disputer une exhibition à Kooyong avant le premier Grand Chelem. Pour tenir le rythme, il faut aussi savoir ménager sa monture et sélectionner avec précision ses apparitions. «Je vais vraiment entrer sur le terrain quand je sentirai une très grosse envie de jouer et que je suis vraiment en forme, prévient le finaliste de l'Open d'Australie en 2008. Je ne me présenterai pas sur le terrain si je n'ai pas la conviction d'être au top.»

Jo-Wilfried Tsonga apprend. A l'instar des grands ténors comme Roger Federer ou Rafael Nadal, il a donc choisi de bien choisir ses événements. En ce début de saison, il réalise même l'impasse sur l'exhibition d'Abu Dhabi et le tournoi de Doha. La raison se dédouble entre prudence et ambition. Le 10e mondial a ressenti une petite douleur au poignet et il veut absolument boucler sa préparation hivernale pour atteindre son objectif : «Je veux essayer d'être le plus proche possible du top 5 ou dans le top 5 et gagner des gros tournois comme un Grand Chelem, un Masters 1000 voire la Coupe Davis.»

«Je veux essayer d'être le plus proche possible du top 5 ou dans le top 5 et gagner des gros tournois comme un Grand Chelem, un Masters 1000 voire la Coupe Davis.»

Jo-Wilfried Tsonga apprend. Fidèle à sa stratégie de 2009, il veut s'affiner et cette perte de poids vise un double objectif : «C'est une bonne raison pour éviter les blessures, mais c'est davantage pour être plus performant sur le terrain et courir plus longtemps et être plus endurant.» Pendant cette trêve hivernale, il s'est donc attelé à se faire une "caisse". Il a beaucoup travaillé son jeu de fond de court et son endurance pour tenir la cadence face aux meilleurs et s'offrir un supplément d'opportunités.

Connu pour ses qualités de travailleur, il se rassure en bossant pendant cette trêve. «Je marche vachement à ça. C'est le boulot qui me fait avancer et cela me rassure. Ce n'est pas la dépense physique. C'est juste se dire : j'ai un objectif, pour l'atteindre, il faut travailler. Je n'ai pas trop le choix», explique le Manceau qui va changer de raquette en 2010 et passer chez Babolat. Le travail s'accompagne d'une belle détermination teintée d'enthousiasme : «L'envie est au top. J'ai qu'une seule envie : jouer au tennis. Je suis au point. J'espère que cela va bien se passer.»

Sophie DORGAN

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Kooyong > Tsonga croque Soderling

Par Pauline Dahlem, mercredi 13 janvier 2010 à 11:00

Jo-Wilfried Tsonga débute cette saison 2010 sur une bonne note. Le Manceau a pris le meilleur sur Robin Söderling cette nuit à Kooyong, s'imposant en deux sets 7/6[0] 6/1. Il affrontera pour son prochain match l'Argentin Juan Martin Del Potro, vainqueur du Croate Ljubicic (6/3 6/3).

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Tsonga en finale

14/01 09h34 - Tennis, ATP, Kooyong

Jo-Wilfried Tsonga s’est qualifié pour la finale du tournoi d’exhibition de Kooyong suite au forfait de Juan Martin Del Potro.

Jo-Wilfried Tsonga n’a pas eu à forcer son talent pour atteindre la finale du tournoi d’exhibition de Kooyong. Le Manceau s’est en effet qualifié sans jouer puisque son adversaire, Juan Marton Del Potro, a dû déclarer forfait en raison d’une blessure au poignet.

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Tsonga domine Haas

Tennis - Exhibition

Jo-Wilfried Tsonga a, vendredi, poursuivi sa préparation à Kooyong pour l'Open d'Australie en dominant l'Allemand Tommy Haas (6-4, 6-3). Le Français s'est dit en grande forme.

«Mon jeu progresse de match en match et je pense vraiment que je vais être prêt pour l'Open d'Australie. Jouer Verdasco désormais va vraiment être un excellent test.» Dans les autres rencontres, Fernando Gonzalez a dominé Ivan Ljubicic (6-4, 7-6[7]) et Sam Querrey a dominé l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky.

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Tsonga s'incline

Tennis - Exhibition


Jo-Wilfried Tsonga s'est incliné face à l'Espagnol Fernando Verdasco (7-5, 6-3). (REUT)

Jo-Wilfried Tsonga a conclu son tournoi exhibition de Kooyong samedi par une défaite en finale face à l'Espagnol Fernando Verdasco (7-5, 6-3). Le Français va maintenant se concentrer sur l'Open d'Australie, où il affrontera au premier tour l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky.

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Tsonga dans les temps

Tennis - AUS (H)

Détendu et souriant, Jo-Wilfried Tsonga a fait un petit point sur sa forme après sa défaite contre Fernando Verdasco en finale de l'exhibition de Kooyong. Ses trois matches dans l'ancien temple du tennis australien l'ont rassuré.


Jo-Wilfried Tsonga se sent prêt pour ce premier tournoi du Grand Chelem de la saison.(EQ)

Sa préparation

Après avoir décidé de faire l'impasse sur Abu Dhabi et Doha, Jo-Wilfried Tsonga ne nie pas qu'il a connu quelques craintes. Serait-il prêt dans les temps ? « J'ai eu un peu peur que le temps me manque. J'étais assez négatif, avoue le Manceau qui est finalement arrivé dimanche dernier en Australie. En discutant avec Eric (Winogradsky, son entraîneur), je ne suis rendu compte que j'étais un peu trop négatif. Le fait de positiver m'a aidé. » Aujourd'hui, il affirme être dans les temps et ses trois matches lors de l'exhibition de Kooyong l'ont rassuré. Quand un joueur cherche des repères, donc de la confiance, une victoire ne se dévalue pas. Même en exhibition. Battre Robin Söderling (7-6 [0], 6-1) puis Tommy Haas (6-4, 6-3) revêt son importance : « Même si cela reste une exhibition, j'ai réussi à battre Robin Söderling alors que je n'avais jamais réussi à lui prendre un set même à l'entraînement. J'ai battu Tommy Haas contre qui cela a toujours été difficile. Contre Verdasco, c'était un peu différent car les conditions étaient vraiment très difficiles (Ndlr : vent très fort), mais j'ai eu beaucoup d'occasions. »

Sa nouvelle raquette

Depuis quelques mois, Jo-Wilfried Tsonga rêvait de jouer avec la raquette de Rafael Nadal. A l'intersaison, le leader du tennis français est passé chez Babolat, a donc changé d'instrument de travail et s'en réjouit : « Je joue mieux avec cette raquette. J'ai l'impression d'avoir un peu plus de sécurité du fond du court et d'avoir une balle qui tourne davantage. Ma principale motivation était que je jouais beaucoup mieux avec cette raquette sur terre battue. Mais cela reste une raquette de tennis, il faut jouer et ce n'est pas ça qui va me faire gagner (sourires). »

Son premier adversaire

Un premier tour de Grand Chelem est toujours une source d'inquiétude et l'adversaire du Français, Sergiy Stakhovsky, invite à la prudence. L'Ukrainien présente le profil de Mister Nobody sur le circuit : 24 ans, 61e mondial, pas de grand coup d'éclat. Pourtant, il est en pleine progression avec un titre à Saint-Pétersbourg en fin de saison et son jeu d'attaque est toujours dangereux. Le 10e mondial se montre d'ailleurs méfiant : « Cela va être dur car c'est un serveur-volleyeur. Il a faim, cela doit être un de ses premiers Grands Chelems dans le tableau (Ndlr : son 5e dans le tableau final). Il doit être surmotivé. »

Sophie DORGAN, à Melbourne

«LA COUPE DAVIS, C'EST MYTHIQUE»

Les rumeurs de Coupe des nations remplaçant la Coupe Davis vont bon train. Jo-Wilfried Tsonga reste dubitatif et il compte bien en parler avec les deux patrons du circuit, Roger Federer et Rafael Nadal : «Je suis un peu partagé. Je me dis que c'est cool car cela pourrait nous permettre de gagner deux ou trois semaines. Mais cela me fait peur que le mythe de la Coupe Davis disparaisse. C'est toute une histoire. Pour nous, c'est mythique. Préparer la Coupe Davis, être là une semaine avant avec une équipe de cinq joueurs, c'est vraiment quelque chose de particulier à vivre. Pour l'avoir vécu, cela me rendrait un peu triste que cela disparaisse. Je sais que Fed (Roger Federer) et Rafa (Rafael Nadal) sont à cheval sur l'histoire et les règles du jeu et je trouverais un peu dommage qu'ils acceptent cela en sachant qu'ils refusent plein d'autres trucs pour l'histoire et le jeu. Quand on voit Rafa, on a l'impression qu'il donne toute sa vie en Coupe Davis. Il y a quelque chose dans cette compétition. »

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Tsonga très solide

Jo-Wilfried Tsonga s’est débarrassé de l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky (6/3 6/4 6/4) au premier tour de l’Open d’Australie.

Entrée en matière convaincante de Jo-Wilfried Tsonga à Melbourne. Avec sérieux, le Manceau a validé son ticket pour le deuxième tour aux dépens de l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky (6/3 6/4 6/4). A noter l’élimination surprise de Robin Soderling, dominé par l’Espagnol Marcel Granollers, 113e mondial (5/7 2/6 6/4 6/4 6/2). Le Suédois figurait dans la partie de tableau de Tsonga.

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OA > SH - Tsonga, le troisième

Par Rémi Cap-Vert, jeudi 21 janvier 2010 à 11:19

Trois Français pour un troisième tour. Le troisième à se qualifier, c'est Jo-Wilfried Tsonga, qui sort Taylor Dent, 6-4 6-3 6-3, en 1h41. Un match dangereux finalement bien négocié par Jo, qui affrontera Tommy Haas au troisième tour.

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Tsonga, bon pour la relance

Tennis - AUS (H)

Jo-Wilfried Tsonga (n°10) se qualifie pour le troisième tour en réalisant un très bon match face à l'Américain Taylor Dent (6-4, 6-3, 6-3). Il affrontera l'Allemand Tommy Haas (n°18).


Jo-Wilfried Tsonga rejoint l'Allemand Tommy Haas.(REUT)

Quand vous avez des doutes sur votre retour, rien de tel qu'un Taylor Dent pour vous tester ! En 1h41', Jo-Wilfried Tsonga passe avec mention (6-4, 6-3, 6-3) son examen. Cet hiver, il s'est concentré sur ce secteur du jeu. «Agacé de perdre des matches avec beaucoup de balles de break» et «frustré de ne pas mettre la balle où il voulait» l'an dernier, le Français a beaucoup travaillé sa relance. Il s'est posé «mille et une questions» sur le pourquoi du comment pour arrêter de «psychoter» et de faire parfois «n'importe quoi» en retour. Il a cherché des solutions à l'intersaison en renforçant son équilibre pour rester gainé et lors du premier jeu de son deuxième tour sur le Hisense, il offre une réponse probante.

Face à un grand serveur, il faut aussi renvoyer des messages au retour. D'entrée, il sautille, se tient prêt et délivre deux retours gagnants puis il réalise le break. «Psychologiquement, ce premier jeu était important pour lui comme pour moi. Il a servi à 234 et 236 km/h (Ndlr : 231 km/h), il n'a pas fait semblant et de mon côté, je lui ai montré d'entrée que j'étais présent. Quelque part, il s'est dit : ouhlala, aujourd'hui il n'est pas venu pour rigoler, raconte le Manceau, satisfait de sa prestation. Cela m'a relâché parce que je me suis dit que j'étais dedans.» Les questions viennent de changer de cerveau et Taylor Dent se retrouve dans la position de l'arroseur-arrosé (47% de premières balles).

«Je commence à me sentir assez fort car j'ai joué contre deux joueurs que je n'aime pas affronter en général et je me suis rendu compte que j'avais un peu de marge.»

Très efficace au service (58% de premières balles et 12 aces), le Français n'est inquiété sur sa mise en jeu qu'au troisième set où une légère déconcentration lui fait perdre son break à 3-2. Pour le reste, il déroule et délivre une impression de surpuissance en enchaînant 42 points gagnants pour seulement 10 fautes directes. L'Américain, digne héritier de son père Phil, serveur-volleyeur australien, ne peut arrêter le rouleau-compresseur. Trop lent, il subit. Trop rapide, Jo-Wilfried Tsonga dicte le jeu et efface d'une main les théories sur un éventuel manque de repères. Et la main de Jo, c'est du solide ! «Souvent on se fait une idée d'une chose parce qu'elle a marché. On se conforte dans cet esprit, mais un Grand Chelem, c'est particulier, c'est trois sets gagnants, c'est long, c'est dur physiquement et il faut arriver avec le plus de fraîcheur possible, explique le protégé d'Eric Winogradsky. Tu as le temps de te mettre dedans. Tu as trois sets au premier tour, tu as moins la pression que sur des matches en deux sets gagnants où un break en début de match peut te coûter le match. Là cela n'a rien à voir.»

Comme sa victoire en match exhibition la semaine dernière contre Tommy Haas, la vérité est toute autre en Grand Chelem. «C'est un match en trois sets gagnants et dans des conditions différentes. Le vent l'avait beaucoup gêné à Kooyong, il y en a moins ici. Cela va être un match complètement différent et je m'attends à une opposition beaucoup plus forte, prévient Jo-Wilfried Tsonga. Il est dangereux parce qu'il sent bien le jeu et il peut surprendre à tout moment. Il est capable de monter à contretemps, de monter sur une frappe, de servir des aces, de retourner et de tenir la balle. Il sait un peu tout faire.» Mais ses deux premiers matches gagnés en trois sets contre des adversaires dangereux le mettent en confiance : «Je commence à me sentir assez fort car j'ai joué contre deux joueurs que je n'aime pas affronter en général et je me suis rendu compte que j'avais un peu de marge.» Les Australiens l'ont adopté et ils verraient d'un bon oeil encore une petite danse des pouces.

Sophie DORGAN, à Melbourne

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OA > Jo-Wilfried Tsonga en huitièmes

Par Charlotte Ezdra, samedi 23 janvier 2010 à 11:40

Jol Wilfried Tsonga parvient finalement à s'imposer face à Tommy Haas. Le Français aura eu besoin de quatre sets pour venir à bout de l'Allemand, 6-4, 3-6, 6-1, 7-5. Au prochain tour, il retrouvera l'espagnol Nicolas Almagro.

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Tsonga, un baptême de feu

Tennis - AUS (H)

Jo-Wilfried Tsonga a joué et gagné le premier match en cinq sets de sa carrière contre Nicolas Almagro (6-3, 6-4, 4-6, 6-7, 9-7). En quart de finale, le Français retrouve Novak Djokovic pour une revanche de la finale 2008.


Jo-Wilfried Tsonga a disputé contre Nicolas Almagro le premier match en cinq sets de sa carrière.(REUT)

« Soulagement, ce n'est pas le mot. Je suis juste content d'avoir gagné un gros match, long et intense. On a produit du bon tennis et à la fin, j'en sors gagnant. » Jo-Wilfried Tsonga vient de gagner le premier match en cinq sets (6-3, 6-4, 4-6, 6-7 [6], 9-7 en 3h33') de sa carrière contre Nicolas Almagro. Les deux premières manches solides, les occasions manquées (3/11 balles de break converties), le troisième set perdu sur une double faute lors de la première occasion de l'Espagnol, la frustration de voir son adversaire jouer sur un nuage, la fin du tie-break avec un ace tenté et raté sur seconde balle (208 km/h) à 5-5 puis une volée facile complètement loupée... Dans un match en cinq sets, on ne retient toujours que le cinquième set. Et quel cinquième set ! « C'est long, fatigant, intense. Quand on gagne, c'est magique (sourires). Le public crie, on se sent léger, on n'a plus mal nulle part alors que quelques secondes avant, on avait mal au pied, au mollet, à la cuisse, partout, énumère Jo-Wilfried Tsonga pour définir ses sensations au moment de la victoire. Tout d'un coup, on se sent super bien. »

Pour un baptême, le Français a été servi. Son entraîneur, Eric Winogradsky, avait demandé « au Père Noël un match en cinq sets cette année», il a été entendu. « C'est comme un match de Coupe Davis, c'est toujours mieux de commencer par une victoire», souffle son coach après coup. Il voulait voir et il a vu. Il a vu son élève, dos au mur, sauver une balle de break d'un service gagnant à 3-3 (30-40). Il a vu son élève sauver deux balles de break, l'une avec une première balle à 203 km/h, l'autre avec une bonne seconde balle suivie d'une attaque de coup droit croisé, 7-7. Il l'a vu aller chercher le match en se montrant agressif pour conclure à la volée. « Il n'a pas laissé la décision à son adversaire sur les points importants en fin de 5e set et c'est ce qui fait la différence, résume Eric Winogradsky. Quand il était en danger sur son service, il a passé des bonnes premières balles, il a réussi des enchaînements ou il a fait des grosses secondes balles pour empêcher son adversaire de prendre la direction de l'échange. »

« C'est un match où tu vas chercher dans les réserves. A un moment donné, tu joues avec autre chose que ta tête. C'est vraiment ton physique qui parle car tu es touché.»

Comme lors d'un dernier round d'un combat de boxe, les deux acteurs sont toujours au bord du K.-O. Depuis la fin du troisième set, Nicolas Almagro a déclenché l'artillerie lourde. Il bombarde dans toutes les positions, le Français se protège et attend son heure. Frustré et agacé, il recule de façon imperceptible. Des doutes ou de la peur ? La question paraît presque incongrue pour le 10e mondial. Non, il n'a pas douté. Non, il n'a pas eu peur. Est-ce qu'il aurait dû ou pu terminer en trois sets ? « J'aurais pu m'éviter les cinq sets. J'aurais dû - non, ce n'est pas le mot - car je ne joue pas tout seul. Aujourd'hui, j'avais un adversaire qui était bon et qui m'a mis à l'amende pendant les 3e et 4e voire 5e sets. Je respecte ça. Certes, j'ai raté des occasions mais mon adversaire a été bon. Il faut aussi le souligner. »

Certes, son adversaire a pratiqué un tennis formidable d'audace et de réussite pendant presque trois sets. Mais Jo-Wilfried Tsonga n'a commis qu'une erreur. Alors qu'il domine largement, il laisse à l'Espagnol une petite ouverture, une petite lueur d'espoir, il ne tue pas le match. Avec son talent de frappeur, Nicolas Almagro joue son va-tout et le match tourne : «Jo est un guerrier, il n'abdique jamais. Mais il s'est fait peur aujourd'hui parce qu'il s'est laissé gagner par la frustration, notamment dans le troisième set. Il a parfois manqué de vigilance et il a laissé Almagro revenir dans le match, il lui a laissé penser que c'était possible. Heureusement qu'au 5e set, dos au mur, il a pu sortir quelques bons coups, se réjouit Guy Forget, capitaine de l'équipe de France. On a assisté à une fin de match extraordinaire entre deux joueurs qui pratiquaient un très beau tennis. Mais je crois qu'il aurait pu terminer un peu plus vite. » Mais il n'aurait pas pu vivre un de ses rêves : un match en cinq sets. Il n'aurait pas pu définir si précisément un match en cinq sets : « C'est un match où tu vas chercher dans les réserves. A un moment donné, tu joues avec autre chose que ta tête. C'est vraiment ton physique qui parle car tu es touché. C'est là où on voit si tu es solide ou pas. » Jo est bien solide, il en a la preuve.

Sophie DORGAN, à Melbourne

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OA > SH - Tsonga en demi-finale !!!!!!!!!!

Par Pauline Dahlem, mercredi 27 janvier 2010 à 14:35
Enorme performance de Jo-Wilfried Tsonga ! Le Français élimine Novak Djokovic en 5 sets au bout de l'effort 7/6 6/7 1/6 6/3 6/1 et se qualifie pour les demi-finales où le numéro 1 mondial en personne l'attend ! Bravo Jo !

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OA > Une deuxième rapprochée pour Jo !

Par Rémi Cap-Vert, mercredi 27 janvier 2010 à 15:44

Après le dépucelage, tout s'emballe. Jo-Wilfried Tsonga avait disputé, au tour précédent, le premier match de sa carrière en 5 sets. Deux jours plus tard, il remet le couvert pour 5 manches accrochées. Au total, c'est 445 minutes passées sur le court en deux matches, soit 7h25. Au total, c'est 332 points gagnés par Tsonga, sur 647 joués.

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Tsonga, l'homme fort

Tennis - AUS (H)

Jo-Wilfried Tsonga s'est qualifié pour les demi-finales en dominant (7-6[8], 6-7[5], 1-6, 6-3, 6-1) le n°3 mondial Novak Djokovic lors de cette revanche de la finale du tournoi 2008. Le Français doit affronter le n°1 mondial Roger Federer.


Jo-Wilfried Tsonga, qualifé pour les demi-finales.(REUT)

«C'est un des plus beaux matches de ma carrière parce que c'est un match en cinq sets, parce que c'est un quart de finale de Grand Chelem et parce que c'est Novak Djokovic.» Il est 1h30 du matin et Jo-Wilfried Tsonga savoure. Avec ses deux poches de glace sur les genoux et après avoir avalé une banane, le Français déguste sa deuxième victoire en cinq sets d'affilée. Il a retourné l'estomac du Serbe pour s'imposer (7-6 [8], 6-7, 1-6, 6-3, 6-1 en 3h52') après un gros combat mental et physique. Quand Eric Winogradsky lui demande dans les vestiaires comment il se sentait ? Il lui répond : «C'est un gag, je peux continuer je ne sais pas combien de temps.»

Et c'est bien toute la différence entre Novak Djokovic et Jo-Wilfried Tsonga lors de ce quart de finale. Le Français revient de loin, il sait souffrir, il a vécu tellement de galères et depuis la Coupe Davis aux Pays-Bas, il connaît ses qualités de résistance physique. A un set partout, il regarde la pendule sur le court et voit s'afficher 2h04'. Il vient de perdre le set et il se dit : «Deux heures, tiens, on va commencer à entrer dans un vrai match de tennis (sourires).» Il connaît la faille : le physique. Dans le jeu, le 3e mondial peut survoler les débats à l'image du troisième set. Mais le physique fait partie du jeu : «Je lui ai montré que je pouvais jouer encore un bon bout de temps et que j'allais m'accrocher sur tous les points même quand j'ai pris 6-1 au troisième set. Il me mettait loin mais j'essayais de ramener le plus de balles possibles à chaque fois. A la fin, cela pèse dans la balance.»

«Jo est avant tout un guerrier. On attend tous qu'il livre un combat et à chaque fois, il répond présent.»

Au début du quatrième set, Nole commence à se toucher l'estomac puis il part aux toilettes après avoir perdu son service à 2-0. «Je félicite Jo, il a joué un grand match, il mérite sa victoire, annonce en préambule Novak Djokovic. Je ne veux pas me trouver d'excuses. Mais avant le match, j'ai vomi et j'avais la diarrhée.» Info ou intox ? A la question «quand vous êtes-vous rendu compte qu'il avait des problèmes ?», la réponse de Jo-Wilfried Tsonga invite à sourire : «Il y a cinq ans. Aujourd'hui, il a eu un problème à l'estomac mais il a souvent des problèmes quand ça ne va pas.» Il ne lâche rien, il court après toutes les balles, tient un moment grâce à son service (19 aces), vient chercher les points au filet lors du premier tie-break (17 points marqués sur 23 montées au filet au premier set), se relève de treize points encaissés d'affilée de 1-1 à 4-1 au troisième set... «Jo est avant tout un guerrier. On attend tous qu'il livre un combat et à chaque fois, il répond présent, se réjouit son capitaine de Coupe Davis, Guy Forget. On ne peut douter de sa capacité à vouloir se relever, même quand il prend des coups, et aller en donner.»

Quand les entraîneurs parlent de langage du corps, ce match relève de la preuve par l'exemple. Jo-Wilfried Tsonga n'a pas pratiqué son meilleur tennis, mais il s'est toujours accroché et a toujours envoyé des messages de combat à son adversaire. «Pour l'instant, il ne joue pas encore au maximum, il a encore pas mal de retenue. Ça le frustre, il sent bien qu'il peut faire mieux. Mais c'est super important de gagner ce genre de match en sachant qu'on en a encore pas mal dans la raquette, prévient son coach, Eric Winogradsky, heureux et fier de la prestation de son élève. Physiquement, c'est une très bonne expérience. Tennistiquement, il en a encore beaucoup dans la raquette. Il compense cette petite retenue par une solidité mentale assez intéressante.» C'est un euphémisme. Quand il regarde l'horloge à la fin du match, Jo-Wilfried Tsonga peut voir s'afficher 3h52'. C'est vraiment un bon chrono pour un boxeur.

Sophie DORGAN, à Melbourne

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La marche était trop haute


Jo-Wilfried Tsonga Jo-Wilfried Tsonga a explosé devant Roger Federer (DPPI)

Jo-Wilfried Tsonga n’a rien pu faire face à un excellent Roger Federer, qui n’a eu besoin que d’1h27 pour s’offrir sa 22e finale de Grand Chelem. Le n°1 mondial y retrouvera Andy Murray.

par Nicolas Cerbelle, le 29-01-2010

Jo-Wilfried Tsonga était face au plus grand défi de sa carrière ce vendredi en demi-finales de l’Open d’Australie. Battre Roger Federer en Grand Chelem, aucun Français ne l’avait fait depuis Arnaud Clément ici même à Melbourne en 2001. Le Manceau n’a pas réussi à rééditer l’exploit, s’inclinant en trois petits sets (6/2 6/3 6/2).

Une leçon de tennis

Tsonga avait annoncé que le début de match serait crucial. Il l’a été. Incapable de prendre le Suisse à la gorge comme l’avait fait Nikolay Davydenko en quarts de finale, la tête de série n°10 a donné l’impression de ne jamais y croire dès lors qu’il s’était fait breaker (3/1). Moins efficace qu’habituellement au service (55% de premières balles, 1 seul ace), Tsonga se trouvait trop rarement en mesure de placer ses accélérations de coup droit. D’autant que Federer ne lui laissait pas l’opportunité de se régler, ne lui envoyant jamais deux fois de suite la même balle. Très en jambes, ce dernier montait régulièrement au filet (9/12) afin de ne pas subir la puissance du sosie de Mohammed Ali. Une demi-heure suffisait au n°1 mondial pour prendre les commandes (6/2). Le calvaire de Tsonga ne faisait que commencer. S’il servait un peu mieux (5 aces), il ne trouvait toujours pas la solution sur l’engagement adverse, qui multipliait les amorties gagnantes.

Noah peut encore attendre

Commettant trois fois plus de fautes directes que le Bâlois (11 contre 4), le protégé d’Eric Winogradsky se retrouvait avec un handicap de deux sets (6/2 6/3) après que Federer eut converti son unique balle de break à 4/2 sur un retour gagnant. Le plus inquiétant, c’est que Tsonga n’avait toujours pas obtenu la moindre occasion de prendre la mise en jeu du Suisse, intouchable (37 coups gagnants pour 13 fautes directes au final). Le n°1 français ne croyait plus du tout en ses chances, ne gagnant qu’un des six premiers jeux disputés dans le troisième acte (1/5) ! S’il obtenait un court sursis, il ne pouvait empêcher Federer de rejoindre Andy Murray en finale (6/2). Ce n’est pas encore cette fois-ci que Yannick Noah, qui attend un successeur depuis 27 ans (Roland Garros 1983), sera effacé des tablettes.

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Rotterdam: Tsonga annonce son forfait

Victime d'une déchirure abdominale, Jo-Wilfried Tsonga doit renoncer à disputer le tournoi de Rotterdam en raison de cette blessure apparue lors de l'Open d'Australie. "C'est arrivé lors de mon huitième de finale face à Nicolas Almagro. J'ai aussi ressenti la gêne contre Novak Djokovic et Roger Federer. Après avoir effectué des examens, on a observé une petite lésion de deux centimètres", explique le Manceau sur son site internet, avant de préciser qu'il devrait être présent à Marseille le 15 février pour y défendre son titre. "J'espère reprendre l'entraînement en début de semaine prochaine, détaille le n°1 français. On mettra de côté le service ! Le timing me semble bon car les quatre premières têtes de série à Marseille seront exemptées du premier tour. Ça me laissera un peu de temps supplémentaire pour me préparer."

05/02/2010 - 20:57
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Open 13 > Tsonga en quarts

Par Charlotte Ezdra, mercredi 17 février 2010 à 20:32

Josselin Ouanna n'aura finalement pas pu tenir. Après un très bon premier set accroché (perdu au tie break, 11 points à 9), le 121ème joueur mondial s'incline 6/4 dans la deuxième manche. Josselin, issu des qualifications, n'a pas à rougir de cette défaite plutôt encourageante.
La tête de série n°2 de l'Open 13 retrouvera au prochain tour le vainqueur du match qui oppose Marchenko à O.Rochus.

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Open 13 > Tsonga en demi-finales

Par Charlotte Ezdra, vendredi 19 février 2010 à 17:54

Jo-Wilfried Tsonga n'aura pas dû faire appel à son meilleur tennis pour sortir Illya Marchenko. Le Français s'impose 6/3 6/4 en une heure et 34 minutes. Il se qualifie pour les demi-finales où il retrouvera le vainqueur du match qui opposera ce soir Julien Benneteau à Gaël Monfils.

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Tsonga gère sans plus

Tennis - ATP - Marseille

Jo-Wilfried Tsonga (n°2), tenant du titre, s'est qualifié vendredi pour les demi-finales aux dépens d'Illya Marchenko, lucky loser (6-3, 6-4 en 1h34').


Tsonga a eu besoin de quatre balles de match mais il a éliminé Marchenko en deux manches. (EQ)

« Le public n'avait pas grand-chose pour s'enflammer (sourires). C'est comme si vous vouliez allumer un feu avec du bois mouillé, ce n'est pas facile. » Jo-Wilfried Tsonga joue franc jeu après sa victoire (6-3, 6-4 en 1h34') contre Illya Marchenko en quart de finale. Il a mal joué, mais il a gagné. Sur le court, il a beaucoup vendangé par précipitation et a connu quelques difficultés à voir poindre l'étincelle. Devant ses parents et ses amis, il veut bien faire, mais il manque l'adrénaline des grands combats.

L'Ukrainien, 88e mondial et lucky loser après sa défaite au dernier tour des qualifications contre Edouard Roger-Vasselin, ne possède pas les armes pour le battre. Le Français détient toutes les clés, mais il claque un peu trop violemment les portes. «Je veux tellement finir vite que je fais un peu n'importe quoi, souligne le 10e mondial qui attend néanmoins que les « choses sérieuses commencent ».« Finalement, je perds un peu de temps.» Cette déconcentration lui coûte un débreak au deuxième set et de nombreuses opportunités laissées en chemin (3/11 en balles break). Son adversaire, soigné au pied et au mollet, se bat et profite avant tout des fautes directes adverses. « C'est peut-être un petit problème de concentration, je veux aller trop vite, je n'accepte pas les échanges, déplore le Manceau. Sur ce genre de match, je suis archi-favori, je me dis que je vais passer et j'en oublie presque de faire le boulot. »

« Le public n'avait pas grand-chose pour s'enflammer. C'est comme si vous vouliez allumer un feu avec du bois mouillé, ce n'est pas facile.»

L'an dernier, il a connu le même début de tournoi un peu lent et on connaît la suite. Plus l'adversaire est fort, mieux il joue. Son niveau de jeu ne l'inquiète pas, il a appris à relativiser et se connaît bien. « Cela ne m'inquiète pas parce que je sais que je suis meilleur dos au mur. J'aimerais mieux jouer et faire plaisir au public. Mais si je gagne le tournoi en jouant comme ça, je serais content quand même», explique en souriant le protégé d'Eric Winogradsky qui attend maintenant de connaître son adversaire, Gaël Monfils ou Julien Benneteau.

De ce quart de finale, Jo-Wilfried Tsonga garde comme unique souvenir : le résultat. « Le point positif : c'est que je gagne en jouant mal, résume le tenant du titre. Il y a quelques années, j'aurai perdu ce genre de match et il y a beaucoup de joueurs qui perdent ce genre de match. » Pour le reste, il faut encore patienter et se souvenir de sa demi-finale contre Novak Djokovic l'an dernier. Moyen contre Feliciano Lopez (6-2, 6-7, 6-4) en quart, il a été brillant contre le Serbe. « Je vais prendre plus mon temps», prévient la tête de série n°2. Du temps, il a peu perdu sur le court. Et de l'énergie encore moins. - S. D., à Marseille

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