Nadal reconoce que llega con el tiempo ´justo´ para Montecarlo

Con ocasión de un acto público en Manacor, el tenista ha dicho que esta mañana se ha entrenado por primera vez en pista desde su lesión en Miami.


El tenista Rafael Nadal durante el acto en el que se firmó un protocolo de colaboración para la financiación del proyecto de equipamiento de la caja escénica y otros elementos del Auditorio de Manacor. EFE/Montserrat T Diez

DIARIODEMALLORCA.ES/EFE.PALMA El tenista Rafa Nadal ha dicho hoy que las "sensaciones" respecto a su rodilla izquierda, cuya lesión le obligó a abandonar en plena competición el Masters 1.000 de Miami, son "correctas y buenas", aunque el tiempo ha sido "justo" de cara a la preparación del próximo torneo en Montecarlo.

Con ocasión de un acto público celebrado en su localidad natal, Manacor, el tenista ha señalado que esta mañana se ha entrenado por primera vez en pista desde su lesión en Miami hace un par de semanas.

"Se trata de ir cada día a más", ha dicho Nadal, que ha reconocido que tendrá poco tiempo para entrenarse en pista antes del primer partido que disputará en Montecarlo el próximo miércoles.

Sobre sus posibilidades de hacerse con el Masters 1.000 del Principado de Montecarlo, Nadal ha sido tajante: "A día de hoy tengo opciones de entrenar mañana; de momento, ganar o no depende de muchas cosas, como de si llegaré bien físicamente y de mi nivel técnico", además del estado de su rodilla.

"Lo único que puedo hacer es trabajar lo mejor y al máximo nivel que pueda y esperar a que las cosas salgan bien", ha añadido.

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Regreso a la tierra

Rafael Nadal se incorpora a los entrenamientos sobre arcilla con la vista en Montecarlo.

Tolo Jaume | Manacor | 12/04/2012

Cuatro meses y siete días después de conquistar la Copa Davis, Rafael Nadal regresó a la tierra. El número dos del tenis mundial entró ayer en contacto con la superficie roja en el Club de Tenis Manacor, donde pondrá a prueba la evolución de sus rodillas sin perder de vista el Masters 1000 de Montecarlo. Advierte que llegará «justo» al Principado de Mónaco, aunque espera «competir con garantías» en un torneo que ya ha conquistado en siete ocasiones.

Tras despedirse de Miami por la fuerte tendinitis crónica y tratarse sus rodillas, el mallorquín se reincoporó al trabajo en la pista, en el escenario donde dio sus primeros golpes y en el terreno en el que ha coleccionado sus mayores logros. Su primera sesión sobre arcilla después de casi dos semanas de inactividad se prolongó durante dos horas y media. El principal objetivo es acelerar la transición a la superficie en la que se jugarán los cinco próximos torneos.

Positivo

«No sé aún como llegaré a Montecarlo porque no juego hasta el miércoles que viene. Las sensaciones del primer día no han sido malas y ahora toca esperar a ver si las rodillas funcionan bien para pasar las horas en tierra que me gustaría y prepararme bien para la temporada de tierra», valoró Nadal. «Si la rodilla está bien y consigo entrenar hasta el martes con la intensidad necesaria me veo con opciones de competir con garantías. Después veremos como va todo, pero hay que ser realistas, porque llevo tiempo sin jugar y habrá que ver como va el sorteo para ver si es favorable para coger ritmo de competición».

Nadal acumula siete victorias consecutivas en Montecarlo y defiende un buen puñado de puntos hasta Roland Garros, el gran objetivo y a su vez su gran sueño, ya que está en condiciones de batir las seis victorias de Bjorn Borg. Hasta entonces se avecina un maratón de partidos y la envergadura del desafío invita al mallorquín a encarar con cautela un tramo crucial del curso. «La temporada de tierra se presenta como cada año, con dificultades y con la ilusión de jugar al máximo nivel, tener opciones de competir por las rondas finales y ser competitivo. Hay que ir día a día y pensar en coger el mejor nivel posible cuanto antes y que no haya problemas físicos, porque si aparecen todo se hace muy complicado por no decir imposible».

Contrarreloj

Nadal viajará mañana y continuará con su particular contrarreloj en el Montecarlo Country Club. Será en el único de los nueve Masters 1000 que no es obligatorio, pero que esta temporada dará cita a los mejores, a excepción de Roger Federer, que contaría con una invitación de la organización del torneo si finalmente decide participar. A diferencia del año pasado sí estará en la arcilla monegasca Novak Djokovic, que tratará de trasladar su hegemonía en la pista rápida a la tierra batida.

Por otra parte, Nadal se mostró muy satisfecho por la posibilidad de jugar un partido benéfico precisamente con el serbio el próximo 14 de julio en el Santiago Bernabéu. «Estoy contento de que se haga un partido a beneficio de la fundación y estoy agradecido a Djokovic por la disponibilidad, porque son fechas que no son fáciles para nadie. Creo que será una experiencia diferente, bonita y siempre para causas necesarias», dijo.

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Tsonga avec Nadal

Le 14/04/2012 à 17:30:00 | Mis à jour le 14/04/2012 17:39:15

Tête de série numéro 4, Jo-Wilfried Tsonga se trouve dans la partie de tableau du septuple tenant du titre Rafael Nadal (n°2) au Masters 1000 de Monte-Carlo, dont le tirage au sort a eu lieu ce samedi. Novak Djokovic (n°1) est lui du côté d'Andy Murray (n°3). Michaël Llodra affrontera au premier tour l'Italien Fabio Fognini, alors que Julien Benneteau retrouvera Marcel Granollers. Gilles Simon devrait avoir la partie plus facile face au Monégasque Benjamin Balleret. Enfin, Paul-Henri Mathieu sera opposé à l'Américain Donald Young.

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Nadal rattrape le temps

Le 16/04/2012 à 16:52:00 | Mis à jour le 16/04/2012 17:04:20

Touché au genou à Miami, Rafael Nadal n'a repris l'entraînement que jeudi. Mais son genou va bien et il vise un 8e titre d'affilée.

A la Roger Federer, Rafael Nadal porte maintenant ses initiales sur son polo. A Monte-Carlo, il a gagné ses galons depuis bien longtemps. Quand il arrive dans la petite salle de presse, il continue de pianoter sur son téléphone sans se soucier de la hauteur de plafond bien basse. En Principauté, il est chez lui avec ses sept titres d'affilée. « C'est toujours spécial de revenir ici car c'est un des plus beaux clubs du monde et je détiens le record de titres », avoue le Majorquin. Pourquoi une telle réussite ? « Je suis un peu chanceux », avoue-t-il en souriant avant d'ajouter que les conditions lui vont bien.

Mais le sourcil pointe rapidement pour évoquer son genou, toujours fragilisé par des tendinites. Blessé à Miami, il n'a pas joué pendant quinze jours et n'a repris l'entraînement que jeudi. La course contre la montre a donc démarré et même la pluie ne peut l'arrêter. Avec le mauvais temps, il a pris samedi la direction de Grasse pour trouver des terrains couverts. Le lendemain, il a enchaîné trois heures sur les courts du MCCC. « J'ai besoin de passer du temps sur le terrain et j'ai besoin de match », souligne le 2e mondial qui tente de positiver la situation : «Mon genou va bien, je peux m'entraîner normalement et c'est la chose la plus importante aujourd'hui. »

De quoi le rendre plus nerveux qu'à l'accoutumée ? « Je suis toujours nerveux », répond Rafael Nadal avant d'avouer que ce manque de préparation ne le rassure pas car il a besoin de passer du temps sur terre battue pour s'acclimater à la surface. Enfin tout est relatif... Il suffit de se souvenir de son temps d'adaptation pour passer de la surface rapide de l'US Open à la terre battue de Cordoue en Coupe Davis... Allez, vingt-quatre heures à la louche. Alors après une semaine à Monte-Carlo, les risques de dérapage sont minimes.

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Nadal va piano

Le 18/04/2012 à 15:33:00 | Mis à jour le 18/04/2012 17:54:17

Sans briller, Rafael Nadal se rassure sur son genou et s'impose (6-4, 6-3) contre Jarkko Nieminen. Au troisième tour, il sera opposé à Mikhail Kukushkin, issu des qualifications.

Rafael Nadal ne joue pas très bien. Mauvais signe ? Non. Rafael Nadal gagne (6-4, 6-3 en 1h26') contre Jarkko Nieminen. Bon signe ? Non. Comme toujours, il prend la température sans montée de fièvre lors de son premier match. Sous le regard de Björn Borg, le Majorquin assure l'essentiel. Ni plus, ni moins. «Rien de très mauvais, rien de très bon. C'était juste normal, plaide l'Espagnol. C'est mon premier match sur terre depuis longtemps. C'est mon premier match après quinze jours sans toucher la raquette et après cinq-six jours d'entraînement. C'est donc normal et le plus important reste la victoire. » Sur la toise nadalienne, ses dix-sept fautes directes dont douze en coup droit illustrent la période de réglage, mais la gestion des points importants compensent le reste.

Quand il faut serrer le jeu, le 2e mondial retrouve son instinct à l'image de son passing de coup droit pour conclure le premier set. Après sa blessure au genou et son inactivité pendant quinze jours après Miami, il a besoin de temps et surtout de se rassurer. Et là, le test est concluant. Son genou tient à l'effort et la patte de gaucher de Jarkko Nieminen ne le prend pas à contrepied. Solide sur ses appuis, il peut s'offrir une nouvelle visite du propriétaire sans souci. « J'ai besoin de m'entraîner et aujourd'hui, c'était un bon entraînement, résume Rafael Nadal. Demain (jeudi), j'aurai un autre match difficile face à un joueur dangereux. Nous verrons bien ce qui se passera. »

Chez lui sur le central avec ses sept titres, il retrouve ses repères pour rejoindre Mikhail Kukushkin au troisième tour. Depuis 2003 et Guillermo Coria, il n'a pas perdu à Monte-Carlo et totalise 38 victoires d'affilée sur le Rocher. Alors ce ne sont pas quelques ajustements qui vont l'inquiéter. Il connaît par coeur l'histoire. Il la vit juste en accéléré cette année. « J'ai très peu de préparation pour commencer une des parties les plus importantes de ma saison. Je sais que je dois être prêt et j'essaie d'aller plus vite que d'habitude pour revenir après mon problème au genou, constate l'Espagnol. Nous verrons si le travail paie. » Comme toujours, plus les tours passent, plus le moteur chauffe.

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Nadal en un éclair

Le 19/04/2012 à 19:57:00 | Mis à jour le 19/04/2012 21:29:22

Avec l'orage en fond sonore, Rafael Nadal expédie (6-1, 6-1) Mikhail Kukushkin. En quart de finale, il affrontera Stanislas Wawrinka.

Quand l'orage gronde lors de l'échauffement, Rafael Nadal rit avec son clan. Le tonnerre n'est pas son meilleur ami. Alors il est aussi vif que l'éclair pour sortir (6-1, 6-1 en 59') Mikhail Kukushkin, issu des qualifications. Sans solution, le Kazakh sert de punching-ball. Incisif, l'Espagnol envoie les claques en coup droit (16 points gagnants) et balade son adversaire. «On ne s'attend jamais à gagner 6-1, 6-1, mais j'ai bien débuté le match. J'ai mieux joué qu'hier (mercredi). J'ai été plus solide et plus agressif, se réjouit le numéro 2 mondial. C'était beaucoup mieux au service et au retour. De manière générale, je suis très heureux de mon jeu sur ce match. »

Jamais en danger sur son service (82% de premières balles), il est en totale maîtrise et peut mettre la pression au retour sur le 68e mondial. Débordé, Mikhail Kukushkin force et part à la faute (21 au total) et n'arrive pas à déborder (seulement 9 points gagnants) le numéro 2 mondial. La couverture de terrain de Rafael Nadal rassure sur son genou et sa qualité de jeu s'améliore logiquement au fil des matches.

Sur le court central, il n'y a bien que la pluie qui peut l'inquiéter et elle n'arrive pas. Alors il se balade et peut attendre au chaud son futur adversaire en quart de finale, Stanislas Wawrinka. Et il n'oublie pas d'aller dire un mot de réconfort à Novak Djokovic qui a perdu son grand-père : « Je lui ai parlé dans les vestiaires. C'est difficile de trouver les mots dans ces circonstances. Je suis bien sûr désolé pour lui et son grand-père. Je veux juste le féliciter pour son attitude. Il a été très fort mentalement aujourd'hui. » La solidarité est aussi la marque des champions.

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Nadal en habitué

Le 20/04/2012 à 17:26:00 | Mis à jour le 20/04/2012 18:20:38

Rafael Nadal n'a toujours pas perdu un set face à Stanislas Wawrinka en huit confrontations. Pour sa 40e victoire d'affilée à Monte-Carlo, il domine (7-5, 6-4) le Suisse.

Rafael Nadal est un homme d'habitudes. A Monte-Carlo, il collectionne les victoires et Stanislas Wawrinka figure comme sa 40e victime d'affilée. C'est aussi une habitude pour le Suisse. Rien ne change sous le soleil avec une nouvelle défaite (7-5, 6-4) et aucun set gagné (0/17) en huit confrontations ! Lors de ce quart de finale, l'histoire se répète en boucle. C'est toujours si loin, si proche.

Quand le 26e mondial aligne trois jeux consécutifs pour mener 5-4 au premier set, il peut y croire (un peu). L'Espagnol commet quelques bourdes inhabituelles en coup droit, décentre des revers et laisse entrevoir un peu de fébrilité. Mais il ne bouge pas une oreille, seul l'accent circonflexe de son sourcil dénote son étonnement. En manque de repères, il connaît les vertus de la patience et la primauté du mental sur le jeu dans le money time.

Son ascendant psychologique prend alors toute sa dimension. Stanislas Wawrinka lui offre le break sur un smash raté à 5-5. Le poids des habitudes pour l'un et pour l'autre... Le septuple vainqueur de l'épreuve peut souffler et enfoncer le clou avec un break dès le premier jeu de la deuxième manche. Plus le match avance, plus l'issue apparaît inéluctable. Le Suisse force et multiplie les fautes (41 au total) et le Majorquin trouve son rythme sous le regard de Björn Borg dans les tribunes.

Jamais en danger sur son service (75% de premières balles), il peut conclure sur deux bonnes notes : un passing gagnant et un ace à 194 km/h. Plus les tours passent, plus l'Espagnol monte en régime. C'est aussi une histoire connue. Son genou ne grince plus et ses doutes s'évanouissent quand il foule la terre. Son prochain adversaire, Jo-Wilfried Tsonga ou Gilles Simon, est prévenu.

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Le défi contre le test

Le 21/04/2012 à 20:42:00 | Mis à jour le 21/04/2012 21:21:44

Pour Rafael Nadal, c'est un test. Pour Novak Djokovic, c'est un défi. Pour cette finale (dimanche à 14 heures), l'Espagnol vise un 8e titre d'affilée en Principauté et le Serbe vise une 8e victoire consécutive contre le Majorquin.

Djokovic : « Le challenge ultime »
«C'est le joueur à battre ici. C'est le joueur à battre sur terre car c'est le meilleur joueur de tous les temps sur cette surface. C'est le challenge ultime. Je vais avoir besoin de bien jouer du premier au dernier point, je ne pourrai pas avoir des hauts et des bas. Je ne peux pas me le permettre contre Rafa. Mais pourquoi ne pas croire que je peux le battre ? Nous avons disputé tellement de matches l'un contre l'autre et joué beaucoup de finales ces quinze derniers mois. Depuis un an, j'ai gagné nos derniers face-à-face en finale, mais c'est une autre année. Ici les conditions sont différentes de Rome et Madrid. Je pense que c'est un des courts les plus lents sur terre. On connaît plus ou moins les secrets de chacun. Chacun sait à quoi s'attendre. Il ne peut pas y avoir de grands changements tactiques, juste quelques ajustements. »

Nadal : «Un test fantastique»
«Novak est favori parce qu'il m'a battu lors de nos sept dernières rencontres. Quand un joueur te bat sept fois d'affilée sur dur, sur terre, sur gazon et en indoor, c'est facile de le désigner comme favori. Bien sûr, j'aurais préféré disputer ce match quelques semaines plus tard. (concernant la tactique) Je n'ai pas le talent pour changer beaucoup de choses dans mon jeu. Je dois changer quelques petits détails comme je l'ai fait en Australie où je me suis montré plus agressif. Demain (dimanche à 14 heures), ce sera un test fantastique pour moi. Je dois être agressif et essayer de retourner long pour prendre position à l'intérieur du court. Sinon, c'est impossible de faire des points gagnants derrière sa ligne contre Novak car il se déplace trop bien. »

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Le grand huit de Nadal

Le 22/04/2012 à 15:25:00 | Mis à jour le 22/04/2012 17:11:25

Revigoré, Rafael Nadal empoche dimanche son huitième titre d'affilée à Monte-Carlo en battant (6-3, 6-1) Novak Djokovic, fatigué émotionnellement.

L'un relativise depuis la mort de son grand-père, l'autre se remet en question en permanence depuis ses sept défaites consécutives. Novak Djokovic a un peu l'esprit ailleurs. Rafael Nadal n'a qu'une obsession : arrêter la suprématie du Serbe. Depuis un an et demi, il cherche la solution. Avant Roland-Garros, une défaite sur sa terre monégasque le transformerait en Sisyphe, condamné à remonter le Rocher. Avec humilité et abnégation, il trouve la solution avec une victoire (6-3, 6-1 en 1h18'), un huitième trophée d'affilée en Principauté et un 20e titre en Masters 1000.

A la question « comment ne plus subir ? », il répond en agressant. Pour se protéger et prendre le contrôle le premier, il sert beaucoup plus fort. Dès le deuxième jeu, Rafael Nadal donne le ton. Mené (15-30), il enchaîne un ace et deux services gagnants. Lors du premier set, il sert 80% de premières balles et ne perd que quatre points sur sa mise en jeu. Conforté dans son choix, il applique la même méthode à l'échange. Avec sa longueur de balle, il peut dicter le jeu, gagner la bataille du terrain et marteler le coup droit adverse.

Moins incisif, Novak Djokovic perd son ascendant psychologique avec son break cédé à 1-1 au premier set. Face à ce Nadal-là (16 points gagnants, 10 fautes directes), le numéro 1 mondial doit être à 100%. Sur le central du Monte-Carlo Country Club, il manque un pourcent d'intensité par ci, un pourcent de concentration par là. Et l'addition donne six jeux encaissés d'affilée à partir de 4-3 au premier set, 25 fautes directes et un ressort cassé sous le poids du lift adverse. Au-delà de sa qualité de jeu depuis un an, sa force est aussi mentale. Et sa tête est fatiguée.

« J'ai laissé beaucoup d'énergie émotionnelle cette semaine. Si tu veux avoir une chance de battre Rafa sur terre, tu as besoin d'un supplément d'énergie que je n'avais pas », avoue le Serbe tout en reconnaissant la performance de son adversaire. Il ne cherche pas d'excuse, mais il évoque l'enterrement de son grand-père la veille, sa « semaine difficile ». Et il rappelle une évidence : « C'est un jeu très mental. Tu peux te sentir bien physiquement, tu peux te sentir bien tout le tournoi et le jour de la finale, si quelque chose ne va pas, si tu n'es pas en confiance, si ton esprit n'est pas clair, ton jeu s'évapore. C'est ce qui m'est arrivé. » Rafael Nadal peut confirmer. Avec ce huitième titre, il a de nouveau l'esprit libre.

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Nadal ne boude pas son plaisir

Le 22/04/2012 à 18:29:00 | Mis à jour le 22/04/2012 18:37:56

Rafael Nadal ne boude pas son plaisir. Pour la huitième fois d'affilée, il arrive en conférence de presse avec le trophée devant lui. Et cette année, cette satisfaction se couple avec l'arrêt de la série de Novak Djokovic.

« Rafael Nadal, quelle est la plus grande satisfaction, gagner le tournoi ou battre Novak Djokovic ?
(Il coupe et répond tout de suite) Gagner Monte-Carlo. Pour moi, c'est le plus beau Masters 1000. Pour commencer la saison sur terre, c'est un sentiment incroyable. Comme je l'ai toujours dit, ce tournoi est très particulier pour moi. La deuxième satisfaction concerne mon niveau de jeu depuis le deuxième tour. Mon niveau était très élevé. Aujourd'hui, j'ai atteint mon meilleur niveau lors du premier set. Le dernier motif de satisfaction, c'est bien sûr de battre Novak après de nombreuses défaites. C'est un résultat important pour moi.

Comment analysez-vous le match ?
J'ai très, très bien joué au premier set. Il a bien démarré et le deuxième jeu où je suis mené 15-30 a été très important car je sauve mon engagement sur trois bons services. Mon service a vraiment très, très bien fonctionné. Cela m'a donné quelques points gratuits et surtout cela m'a permis de rentrer dans le court et de prendre ma chance en coup droit à de nombreuses reprises. Le premier set était vraiment très important et j'ai joué à un très haut niveau. Au second set, il a commis plus de fautes que d'habitude.

Avez-vous le sentiment que Novak Djokovic n'était pas vraiment à son meilleur et que ce n'était pas le vrai Novak Djokovic ?
Ce n'était pas le meilleur Djokovic. Mais dans certaines finales, je n'étais également pas à mon meilleur niveau. Le vrai Rafa, ce n'est pas seulement quand je joue mon meilleur tennis. Le vrai Rafa, c'est quand je joue bien et quand je joue moins bien. C'est donc la même chose pour les autres. Djokovic a réalisé un an et demi parfait, sans faute. Aujourd'hui, il a commis plus de fautes que d'habitude et j'ai gagné 6-3, 6-1. Battre le meilleur joueur du monde 6-3, 6-1 n'est évidemment pas normal, mais c'est arrivé et je suis très heureux de ma victoire. Je suis désolé pour lui, mais c'est le sport. Parfois tu gagnes, parfois tu perds. Aujourd'hui, j'ai disputé un très bon premier set et je ne trouve pas qu'il ait mal joué dans cette manche. Alors pour répondre à la question, oui au deuxième set, mais non au premier.

Est-ce important psychologiquement d'avoir stoppé la série de Novak Djokovic et d'avoir enfin regagné un titre ?
Bien sûr, c'est très important. Demain (lundi), je serai à l'entraînement pour le tournoi de Barcelone et cette victoire m'apporte beaucoup d'énergie positive pour continuer à travailler dur. C'est le meilleur départ possible pour la saison sur terre de gagner sans perdre un set. Maintenant il y a Barcelone avec un tableau très difficile. Je dois être prêt et je vais essayer de l'être.

Quel est votre secret ici ? Comment expliquez-vous ces huit titres d'affilée ?
J'ai toujours adoré ce tournoi, depuis que je suis enfant. C'était un de mes rêves de jouer ici. C'est un tournoi chargé d'histoire où j'ai vu jouer toutes mes idoles quand j'étais enfant. Comment expliquer huit titres d'affilée ? La première chose, c'est la chance parce que cela signifie que tu n'es pas blessé et que tu es dans des conditions parfaites huit ans d'affilée. La deuxième chose, c'est la qualité de jeu car tous les meilleurs joueurs du monde disputent le tournoi. Si vous regardez mes victoires, j'ai presque toujours battu des joueurs dans le top 6. C'est donc une conjugaison de facteurs.»

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Coto privado de Nadal

Manuel Malagón 22/04/12 - 15:38.

Logra en Montecarlo su octavo título y tumba al fin a Djokovic. El balear, primer tenista en ganar un mismo torneo ocho veces consecutivas. Vence al fin a Djokovic, que le había ganado en las últimas siete finales disputadas entre ambos.

Rafa Nadal mantuvo su hegemonía en Montecarlo, donde logró su octavo título consecutivo y se quitó un peso de encima al superar a Novak Djokovic, habitual verdugo del balear en el último año. El serbio había ganado las últimas siete finales disputadas entre ambos, pero en Montecarlo, coto privado de Nadal, el balear dio un recital y se impuso en poco más de una hora y cuarto (6-3 y 6-1). El español mostró su mejor repertorio y destiñió a Djokovic, incómodo como muy pocas veces. No le salió nada al número 1, pero fue mérito de un Nadal intratable.

Las últimas ediciones de este duelo, que va camino de convertirse de uno de los grandes clásicos del tenis, habían mostrado a un Djokovic dominante y un Nadal sufriente, que lograba en algunas fases de los partidos igualar la contienda a base de un desgaste brutal. El serbio ganaba muchos más puntos fáciles, mientras a Nadal todo le costaba un mundo. En Montecarlo fue al revés: el español tuvo muchos más respiros y Djokovic apenas ganó puntos cómodos. Salvo en el primer juego del partido, que el número 1 se llevó en blanco, Djokovic no estuvo cómodo jamás.

El balear repitió en la final lo que había hecho durante el resto del torneo. Sirvió de forma fabulosa, al punto de que Djokovic no tuvo opciones de break hasta bien entrado el segundo set, cuando casi todo estaba ya decidido a favor del español. Eso no es cualquier cosa, pues el serbio es un restador fabuloso. No siempre el saque ha acudido al auxilio del español, pero en Montecarlo estuvo sensacional en ese apartado. Al resto siempre incomodó a Djokovic, que no encontró en todo el duelo la fluidez que mostró en el primer juego del partido. Le faltó paciencia al serbio, superado y hasta agobiado por la intensidad de Nadal. Quiso ganar los puntos muy rápido y eso en tierra y ante el balear es misión imposible.

El partido comenzó a girar del lado del español en el tercer juego del primer set. Un par de golpes demasiado largos de Djokovic permitieron romper a Nadal, que ya nunca dejaría el gobierno del partido. No dio opciones con su saque en todo el set y siempre amenazó al resto. No aprovechó una bola de break en el séptimo juego, pero dio el zarpazo definitivo para abrochar el primer parcial en el noveno.

Nada le salía a Djokovic, muy espeso, y casi todo a Nadal. El español mostró esa versión que le hace casi imbatible en tierra batida, al menos en la de Montecarlo, donde no hay manera de vencerle. Segurísimo con la derecha y con el revés, cometiendo muy pocos errores, el número 2 aprovechó la inercia del duelo para dar otro golpe al inicio del segundo set, rompiendo de nuevo el saque de Djokovic en la primera oportunidad, y también en la segunda. Todas las pelotas se le iban largas o a la red al serbio, que no pudo marcar diferencias con ningún golpe. Ganó un juego al resto con todo ya perdido, pero fue lo único que dejó en el segundo set, que terminó a derechazos, a la desesperada. Enfrente, Nadal construyó un muro sin fisuras, ganador de nuevo en Montecarlo. Ningún tenista había ganado un mismo torneo ocho veces consecutivas. El español hizo historia y de paso espantó un fantasma llamado Djokovic.

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Nadal donne la fessée

Publié le 22/04/2012 à 15:44, mis à jour le 22/04/2012 à 18:19

Impressionnant Rafael Nadal. L'Espagnol a conquis son huitième titre consécutif à Monte-Carlo dimanche en surclassant Novak Djokovic en finale (6-3, 6-1). Il reste le maître incontesté de la terre battue monégasque et met fin à sa série noire face au Serbe, qui l'avait battu sept fois de suite.

Monte-Carlo restera finalement majorquine. Rafael Nadal a conservé son bien sur le Rocher où il n'a plus perdu depuis 2003. Face à un Novak Djokovic sans grande combativité, l'Espagnol y a célébré son huitième titre de suite - record absolu - sans que le numéro un mondial ne puisse le contester. Au terme d'une finale à sens unique qui a scellé un 42e succès de suite ici-même (6-3, 6-1), le numéro deux mondial a ainsi mis fin à dix mois sans succès sur le circuit pour soulever son 47e trophee ATP et améliorer un autre record en décrochant un 20e Masters 1000. A quelques semaines de défendre son titre à Roland-Garros, cela ne pouvait tomber plus à pic.

"Cette victoire est très importante pour moi, assurait un Nadal soulagé de ce dénouement inattendu. Ma saison sur terre commence du mieux possible. Je souhaite continuer sans problème physique le plus longtemps possible. Je travaille tellement dur que je suis soulagé d'avoir gagné." On peut le comprendre : Nadal, qui a mis fin à une série de sept défaites consécutives en finale contre ce même adversaire, n'avait plus battu le Serbe depuis le Masters 2010. Soucieux de ne pas manquer l'occasion, Nadal a même infligé une véritable correction à son adversaire bien loin du "conquérant de l'impossible" qu'il était l'an passé.

Djokovic en manque d'énergie

Nadal donne la fessée - Tennis - Masters Monte Carlo Le numéro un mondial a tendu une première joue en début de premier set en concédant son premier break dès son deuxième jeu de service, sur un revers gâché. Incapable de se procurer une balle de break dans la première heure de jeu, le Serbe enfilait plus les fautes directes (25 sur l'ensemble du match) que les coups d'éclats (11). "Cette semaine, j'ai laissé beaucoup d'énergie. Si j'avais voulu le battre, il m'en aurait fallu plus. Si tu n'es pas concentré sur ton objectif à 100%, les jeux défilent face à Rafa, a expliqué Djokovic en conférence de presse. Il joue toujours bien sur terre. C'est comme ça depuis longtemps. Je ne veux rien retirer à sa victoire. Aujourd'hui, il a fait le job. Je n'ai pas bien joué et il a pris sa chance. Je n'ai pas réussi à le faire jouer. J'ai juste essayé de remettre la balle dans le court."

Sans réaction et avec seulement 50% de réussite derrière sa première balle, il a finalement tendu l'autre joue dès le début de la seconde manche, concédant sa mise en jeu deux fois de suite pour être mené 4-0, avant que Nadal ne profite de la situation pour terminer le travail. "C'était très important de gagner ce match, a renchéri son entraîneur Toni Nadal, surtout après les défaites de Madrid et Rome l'an passé. Rafael a joué à un très bon niveau, mais il faudra continuer sur les mêmes bases à Madrid et Rome avant de confirmer à Roland-Garros." Et tout laisse à penser que l'issue ne sera pas aussi limpide qu'à Monte-Carlo.

www.eurosport.fr

"Ce n'était pas le vrai Djokovic"

Publié le 22/04/2012 à 18:52, mis à jour le 22/04/2012 à 19:09

Rafael Nadal a estimé que sa large victoire à Monte-Carlo était due, en plus de sa performance, à une défaillance de son adversaire. "Ce n'était pas le vrai Djokovic en face de moi, assure-t-il, mais l'an passé, dans les autres finales, je ne l'étais pas non plus."

Pensez-vous avoir fait le match parfait ?
R.N. : Rien n'est jamais parfait. J'ai fait un très bon premier set, j'ai été très solide après un bon début de Novak. Il menait 15-30 et j'ai fait trois bons services qui m'ont permis de sauver ma mise en jeu. Après, je suis très content de mon niveau de jeu au premier set. J'ai très bien servi et obtenu des points gratuits. Et surtout, grâce a mon service, j'ai pu terminer le point rapidement en coup droit. Ca a fait la difference. Le premier set a été très important. J'ai joué a un très haut niveau. Au deuxième, il a fait plus de fautes que d'habitude.

Etait-ce le vrai Djokovic en face de vous?
R.N. : Non. Mais dans les autres finales que j'ai jouées contre lui, je ne l'étais pas non plus. Djokovic a eu une année 2011 extraordinaire, ou il jouait parfaitement, sans faire de fautes. Aujourd'hui, il en a commis plus. Gagner 6-3, 6-1 contre le numéro 1 mondial, ce n'est pas normal mais ca arrive. Je suis très content de ma victoire et désolé pour lui. Mais c'est le sport. Parfois, vous jouez très bien, d'autres fois normalement et d'autres horriblement. Il n'a pas fait un mauvais premier set mais au deuxième, il a moins bien joue.

Votre premier service semble plus rapide...
R.N. : J'ai ce sentiment sur la première balle. J'ai servi entre 178 et 198 km/heure presque a chaque fois. Quand votre pourcentage de premières est élevé, ca suffit. Je suis très satisfait.

Vous avez gagne huit fois Monte-Carlo, quel est votre secret?
R.N. : J'ai toujours aime ce tournoi depuis que je suis petit. C'était un rêve de jouer ici. Quand je pense à mes huit victoires, je me dis d'abord que j'ai de la chance parce que j'ai toujours été dans les meilleures conditions pour jouer ce tournoi. Je n'ai pas été blessé. Ensuite, j'ai joué contre les meilleurs joueurs du monde et j'ai toujours été à mon top. Au final, une multitude de facteurs m'ont permis d'arriver a gagner huit titres.

Qu'est-ce qui vous rend le plus heureux?
R.N. : Ce qui me rend le plus heureux, c'est d'abord d'avoir gagné ici. Monte-Carlo est le plus beau Masters 1000 du monde pour moi. Il est spécial pour moi. La deuxième satisfaction, c'est mon niveau de jeu lors de mes quatre derniers matches depuis le deuxième tour. Enfin, je suis heureux d'avoir gagné contre Novak en finale après en avoir perdu plusieurs.

C'était important de mettre fin à cette série de sept défaites?
R.N. : Oui, bien sûr. Casser cette mauvaise série, gagner l'un de mes tournois préférés, tout est parfait. Mais demain est un autre jour. Je vais m'entraîner à Barcelone, je vais bien me préparer. Cette victoire me donne de l'énergie pour continuer a travailler dur et faire de mon mieux.

Vous aviez peur de ne pas jouer a Monte-Carlo à cause de votre genou. Comment va-t-il?
R.N. : Je suis très content parce que mon genou ne me gêne plus du tout. Je peux courir sans problème et être a 100%. Je ressens encore quelques douleurs mais je sens que je peux courir sur toutes les balles.

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Interview de Rafael NADAL

Monte-Carlo, Monaco par ATP Staff | 18.04.2012

R. NADAL/J. Nieminen
6/4, 6/3

Q. Que pensez-vous de votre performance aujourd’hui?
R. Normal vraiment. Je pense avoir joué un match normal, rien de particulier. Rien de très mal, mais rien de très bien non plus. Donc, un match moyen, rien de plus. C’était le premier match sur terre battue depuis longtemps, premier match après être resté 15 jours sans toucher une raquette, et cinq ou six jours d’entrainement seulement. Le match s’est passé comme il doit normalement se passer, et le plus important est que j’aie pu gagner 6/4, 6/3, en deux sets. Demain, j’ai encore une chance de progresser un peu plus, et je vais essayer de la saisir.

Q. Les sensations étaient-elles bonnes?
R. On verra. Il faut plusieurs jours pour voir si les sensations s’améliorent. Les genoux, le tennis, tout. Quand on arrête de jouer pendant 15 jours, la performance physique est forcément moins bonne, le corps perd de l’entrainement. C’est toujours comme cela. J’ai besoin d’entrainement, et aujourd’hui était un bon entrainement. Demain, je vais avoir un match difficile contre un joueur dangereux. Nous verrons bien.

Q. Quand on a eu une blessure, notamment au genou comme vous, combien de temps faut-il avant de pouvoir jouer à fond?
R. Le problème, en sport, c’est qu’on n’a généralement pas le temps. Si cela vous arrive à une période où vous avez un mois devant vous, et que vous pouvez vous entrainer deux semaines, pas de problèmes. Deux semaines suffisent à retrouver une bonne performance physique. Ensuite, on passe à la compétition. On a toujours besoin de compétition pour retrouver son meilleur niveau. Dans ce cas précis, j’ai eu très peu de temps avant de commencer la partie la plus importante de l’année pour moi. Je sais que je dois être prêt. J’ai essayé d’aller plus vite que la musique pour pouvoir être compétitif dès ce tournoi. On verra si cet effort sera récompensé.

Q. Avez-vous eu l’impression qu’il fallait être plus prudent aujourd’hui?
R. Je n’y pense pas du tout quand je joue. Je ne pense qu’à la balle. C’est suffisamment de travail déjà ! Et sérieusement, j’ai eu l’impression que je pouvais jouer à fond aujourd’hui. Je sens encore mon genou, mais je n’ai aucune gêne pour courir sur chaque balle. On verra la suite.

Q. Dolgopolov contre Djokovic, c’est le match à voir?
R. Ce devrait être un match bizarre. C’est toujours bizarre de jouer contre Dolgopolov. On verra bien. Ce pourrait être un bon match comme un mauvais match. Je pense que Dolgovolov est un drôle de joueur, mais il peut jouer à un très haut niveau. Je l’ai joué plusieurs fois. Ce n’est pas forcément un match bizarre contre lui, parce que parfois on perd son rythme. Mais parfois, cela peut devenir complètement fou. Il est en tout cas très inspiré et joue son meilleur tennis. Il est le genre de joueur dangereux à jouer.

Q. Y avait-il beaucoup de vent?
R. Rien de très fort. La mer fait penser que les conditions sont très mauvaises aujourd’hui. Mais, même si les conditions semblent s’être dégradées maintenant, ce n’était pas si mal quand j’ai joué. J’ai vu le match de Ferrer, et il semblait que le vent soufflait plus fort que pour mon match. Rien de très grave en tout cas. J’ai déjà joué ici dans des conditions beaucoup plus difficiles.

Q. Avez-vous vu le match de David Ferrer?[/b]
R. Très peu, quelques jeux seulement. Pas de quoi avoir une opinion sur le match. Mais je suis triste pour lui. Il a eu une saison fantastique, on ne peut pas jouer son meilleur tennis à chaque tournoi. Il a très bien joué à Miami, à Acapulco, et beaucoup d’autres tournois, comme à Auckland et en Australie où il fait une très belle performance. Cela peut arriver. A mon avis, il a eu un mauvais tableau, car un premier tour contre Bellucci ici est quelque chose que l’on ne veut pas voir. Et cela lui est arrivé. Mais dans les quelques jeux que j’ai vu, Bellucci s’est montré très agressif, il frappait fort avec ses coups droits, il était difficile à arrêter. Il a un excellent service et il frappe vraiment fort. Il vaut mieux tomber contre lui quand on a déjà joué trois ou quatre matches sur terre battue, mais sûrement pas le premier match, quand il a déjà joué.

Q. Qu’avez-vous pensé du Real Madrid, hier soir?
R. Le résultat est positif pour nous. Le dernier but a été marqué au dernier moment. On verra bien la suite. A mon avis, le Real Madrid a bien joué. Je pense qu’à 1 partout, on n’a pas suffisamment pris possession du ballon, or c’était le moment, après l’égalisation, de contrôler le match et d’essayer de marquer des buts. Mais on n’a malheureusement pas pu. On a eu quelques occasions que l’on n’a pas saisies et on a joué de malchance à la fin. J’ai confiance pour la suite.

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Interview de Rafael NADAL

Monte-Carlo, Monaco par ATP Staff | 19.04.2012

R. NADAL/M. Kushushkin
6/1, 6/1

Q. Ce match a-t-il été plus facile que prévu?
R. Oui. On ne s’attend jamais à gagner 6/1, 6/1. Mais j’ai parfaitement commencé le match. J’ai beaucoup mieux joué qu’hier : plus agressif, plus solide. Mon service a été bien meilleur, et les retours aussi. Je suis très content de la façon dont j’ai joué dans l’ensemble.

Q. Deux joueurs se sont gravement foulé la cheville, pensez-vous que la terre battue est plus dangereuse cette année ?
R. Non. La terre battue n’est pas dangereuse en général. C’est juste la zone au fond du court qui n’est peut-être pas plate à 100%, c’est là que c’est dangereux. C’est arrivé aussi à un autre joueur, un qualifié français, je crois. Je n’ai pas vu. Dans le tableau principal, c’est arrivé à Juan et à Julien maintenant. J’ai vu les deux. Le problème a été exactement le même dans les deux cas. Dans la tête, on croit qu’on fait une glissade, mais quand le pied bute sur une partie plus haute (montre avec ses mains), il tombe sur un endroit plus dur. Quand on tombe sur un endroit comme celui-là, on est mort. Les deux fois, c’était au même endroit, à mon avis. Le court est sans doute un peu inégal à cet endroit. Quand on pense faire une glissade, on ne s’attend pas à un obstacle.

Q. C’est de la malchance?
R. C’est de la malchance. Je pense que les hommes de court devraient examiner le court. J’ai eu peur, et je me suis bandé les deux chevilles pour jouer aujourd’hui. Je ne pense pas que le problème vienne de la terre battue. Il vient de cette partie du court qui est un peu différente. Les conditions ne sont pas parfaites.

Q. Pouvez-vous nous dire ce que vous apporte Toni, quand il est présent pendant un tournoi et quand il ne l’est pas ?
R. Cela dépend comment on prend la question. Ce n’est pas bien pour l’autre coach quand il vient… Je pense que Toni me connait mieux que quiconque. Nous travaillons ensemble depuis le début de ma carrière, depuis que j’ai trois ans. Il me connait mieux que personne, non ? Mais Toni m’apporte des choses importantes. Lorsque Francis Roig vient, il m’amène des choses différentes, des choses sans doute positives puisque cela aide mon jeu. Ils forment tous les deux une bonne combinaison pour moi. Si je dois remercier quelqu’un, c’est toujours mon oncle, bien sûr. Sans lui, il m’aurait été impossible d’être où je suis, d’avoir la carrière que j’ai eu. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je pourrai le remercier toute ma vie. Je me sens bien quand il est avec moi, et je me sens bien quand c’est Francis Roig qui est avec moi aussi.

Q. C’est une triste journée pour Novak. Je ne sais pas si vous avez entendu au sujet de son grand-père. Pensez-vous qu’il a été courageux de jouer ?
R. Ce sont des choses très personnelles. Je ne peux avoir d’opinion car il faudrait être à sa place. Tout dépend de la situation, si c’est quelque chose qui pouvait arriver à tout moment, que l’on pouvait prévoir. Mais même dans ce cas, c’est dur lorsque cela arrive. Je trouve qu’il a fait un effort fantastique aujourd’hui. Cela montre qu’il est très fort mentalement. On ne peut que le féliciter pour ce qu’il a fait cet après-midi. Je suis désolé pour lui. Je le lui ai dit dans les vestiaires, mais il est difficile de dire quoique ce soit dans ces cas-là. On peut juste le féliciter car il a eu une attitude très positive.

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Interview de Rafael NADAL

Monte-Carlo, Monaco par ATP Staff | 20.04.2012

R. NADAL/S. Wawrinka
7/5, 6/4

Q. Vous êtes maintenant en demi-finale sans avoir perdu un set, avez-vous la sensation de contrôler la situation?
R. Jamais ! Hier, j’ai pu démontrer que je joue à un bon niveau. Aujourd’hui, c’était dur. J’ai beaucoup de respect pour mon adversaire, il a très bien joué. Pour ma part, j’ai fait un très bon match. Je suis en demi-finale, c’est fantastique.

Q. Bjorn Borg a dit sur le court que vous étiez le meilleur joueur sur terre battue de tous les temps, qu’en pensez-vous ?
R. Merci à lui. Mais il faut attendre la fin d’une carrière pour pouvoir dire ce genre de choses. Pour l’instant, je joue. On pourra en reparler à la fin de ma carrière. Je ne peux pas avoir d’opinion pour l’instant. Mon oncle Toni m’a toujours dit que lorsque Borg entrait sur le court, tout le monde pensait qu’il était imbattable : c’est peut-être donc lui qui est le meilleur de l’histoire… Je n’ai pas du tout le sentiment d’être imbattable, lui l’avait peut-être. J’ai obtenu de meilleurs résultats que ceux dont j’avais pu rêver. Mais je ne sais pas s’ils sont comme ceux de Borg.

Q. Qui préférez-vous pour le prochain tour : Tsonga ou Simon?
R. Ils ont des jeux très différents. Simon a gagné le premier set, je crois. Si je joue mon meilleur tennis, j’ai mes chances.

Q. Simon joue un peu comme vous, des longs échanges…
R. Je ne crois pas que nous jouions pareil. Il aime les longs échanges, mais il joue à plat. Il peut bien défendre, et moi, je sais me tirer d’une mauvaise situation, c’est un peu similaire, mais nous avons un jeu différent. Tsonga a un autre type de jeu. Il pose me des problèmes avec son service, son coup droit. Il est agressif et monte à la volée. Les deux joueurs ont des styles très différents. Comme je ne peux pas choisir, je préfère celui qui gagnera. Je vais essayer de jouer mon meilleur tennis en étant agressif contre l’un ou l’autre. Même si leur jeu est différent, j’essaie toujours de jouer mon jeu à moi. Je vais essayer de prendre le contrôle de l’échange en avançant, que ce soit l’un ou l’autre.

Q. 40 victoires, c’est beaucoup. Pensez-vous que cela peut s’arrêter un jour ?
R. Demain. On ne peut pas savoir.

Q. Que pensez-vous de la terre battue bleue de Madrid?
R. Je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas en faveur de cette surface pour plusieurs raisons. D’abord, on est au milieu de la saison de terre battue en Europe, et en Europe, la terre battue est rouge. Madrid et Rome se suivent, et Madrid est déjà le seul tournoi en altitude, et en plus maintenant, il faut jouer sur une autre couleur de terre. Il ne doit pas y avoir trop de différence entre le tournoi de Madrid et celui de Rome. C’est la première réaction. Ensuite, Madrid est un tournoi suffisamment important pour ne pas avoir besoin de ce genre de promotion. Madrid est l’un des meilleurs tournois au monde. L’histoire du tennis sur terre battue est en rouge, non pas en bleue ! Vous me direz peut-être que je suis traditionaliste, mais ce n’est pas le cas. J’aime le progrès. Ce qui fait d’un tournoi un tournoi important, au bout du compte, c’est l’Histoire. Ce tournoi existe parce que l’histoire est là. Les meilleurs joueurs du monde ont joué sur ces courts. A mon avis, cette décision est une erreur. Je pense aussi que c’est toujours la même histoire. Les joueurs ne gagnent rien, le tennis ne gagne rien, une seule personne gagne. Seul le propriétaire du tournoi gagne quelque chose. Je ne comprends pas comment l’ATP peut accepter cela. Nous étions contre, nous les joueurs. Mais le président a voté pour lui-même.

Q. Avez-vous pu vous entrainer sur la terre battue bleue l’année dernière?
R. Je n’ai pas voulu, voilà la vérité. Je joue ce tournoi de Madrid pour de nombreuses raisons. Le seul motif qui me dit que je ne dois pas aller à Madrid est que mon jeu peut être déstabilisé pour différentes raisons. Je ne suis pas le seul à le penser. C’est mon pays, c’est l’un de mes tournois préférés dans le monde, je joue devant mon public, j’adore ce tournoi, mais la décision, à mon avis, n’est pas bonne.

Q. Que pensez-vous du court ici?
R. J’ai déjà tout dit hier, cela suffit. C’est de la malchance. J’ai expliqué pourquoi c’était arrivé. J’espère que cela n’arrivera plus.

Q. Je ne parlais pas de la chute des joueurs, mais des faux rebonds.
R. Sur terre battue, il y a par définition des faux rebonds. Sur le meilleur court de l’histoire, vous aurez des faux rebonds. Voilà la vérité.

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Interview de Rafael NADAL

Monte-Carlo, Monaco par ATP Staff | 21.04.2012

R. NADAL/G. Simon
6/3, 6/4

Q. La clé aujourd’hui était que tu as mieux joué les points importants, et que tu as sauvé toutes ces balles de break?
R. Les matches difficiles se décident toujours à très peu de points près. C’est vrai que j’ai sauvé toutes les balles de break. Le point le plus important est celui de 3/3, 15/40. C’était le point le plus important du match, car ensuite, j’ai joué avec des balles neuves, ce qui m’a avantagé car la balle rebondit plus haut. En plus, j’avais le vent en ma faveur. Je pense que la clé du match s’est jouée là. Et j’ai aussi fait de bonnes choses. C’est toujours difficile de jouer contre Gilles. Il joue très intelligemment et il sait jouer au tennis. J’ai eu du mal à gagner, et j’ai réussi. C’est fantastique pour moi d’être à nouveau en finale.

Q. Le match de demain est-il particulièrement important après ces 7 défaites contre Novak, alors que c’est la 7ème finale pour vous dans ce tournoi? Est-ce un match comme un autre ou pas ?
R. Quand on perd sept fois, cela ne change rien de perdre huit fois ! Qu’on perde sept fois ou huit fois, qu’est-ce que ça change ? La première défaite compte beaucoup. La seconde compte pour 50% et ainsi de suite… Maintenant, on en est à 10% de moins à chaque fois ! La douleur diminue proportionnellement !

Q. En êtes-vous sûr?
R. Sûr. Vous finissez par accepter et vous continuez à vous battre. Ce sera un match important. Mais d’être en finale est déjà en soi une nouvelle fantastique pour moi. Cela me permet de commencer tranquillement la saison sur terre battue. N’oubliez pas qu’il y a quelques semaines, je ne savais pas si je pourrais jouer ou non. Il y a sept jours, je m’entrainais ici depuis trois jours après avoir passé quinze jours sans toucher la raquette. Et me voilà en finale ! J’ai bien moins à perdre que lui. J’ai tout à gagner, c’est le plus important. C’est l’avantage quand on perdu sept fois. Tout ce qui peut arriver, c’est de gagner. Vous allez jouer votre match en sachant que ce qui est normal, c’est de perdre, et vous faites ce que vous pouvez pour changer la situation. C’est ce que je vais faire. J’aurais adoré jouer ce match deux semaines plus tard.

Q. Qu’est-ce que cela signifie pour vous de jouer la huitième finale d’affilée après les problèmes que vous avez eu au genou ?
R. C’est la meilleure manière de commencer la saison de terre battue :arriver en finale sans avoir perdu un set et jouer les deux derniers matches contre des adversaires coriaces. C’est très important pour moi de commencer une autre saison de terre battue par une finale. Il reste maintenant le plus difficile à faire. Je suis là pour essayer. Si je n’y arrive pas, j’irai à Barcelone en sachant que j’ai joué quatre matches ici au bon niveau. La saison de terre battue est courte et longue à la fois. J’ai encore du temps. Il faut que j’améliore ma condition physique car je n’ai pas pu m’entrainer pendant 15 jours. J’ai dû faire sans. Des matches comme aujourd’hui m’aident beaucoup pour améliorer ma forme avant les prochains tournois. C’est très important pour moi. Mes deux derniers matches, hier et aujourd’hui, ont été durs. C’est sur le court que l’on peut améliorer ses performances physiques.

Q. Espérez-vous du vent pour demain ?
R. Du vent ?

Q. Vous venez d’une île…
R. Non, non, non. Je préfère jouer dans des conditions normales. Je préfère jouer un tennis normal. Peu importe : j’accepterai les conditions et j’essaierai de faire de mon mieux. Si je perds, j’irai donner la poignée de main comme les autres fois et je rentrerai à la maison. Si je gagne, je serai très content. Mais je serai tranquille parce que j’ai déjà gagné sept fois ici. Je vais essayer de gagner huit fois demain. Mais 7 fois est déjà bien plus que je n’avais espéré.

Q. Vous dites que Novak est le favori parce que vous ne vous êtes pas assez entrainé?
R. Non, non. Je dis que Novak est le favori parce qu’il m’a battue les sept dernières fois, pas parce que je n’ai pas eu assez d’entrainement. Sérieusement, j’aimerais vraiment pouvoir jouer ce match quelques semaines plus tard, mais pas parce qu’il est le favori. Quand un joueur bat un autre sept fois d’affilée, sur gazon, sur dur et sur terre battue, ce n’est pas difficile de désigner le favori.

Q. Parlant de condition physique, vous sentez-vous mieux qu’à Melbourne?
R. Vous trouvez que je n’étais pas en condition à Melbourne ?

Q. Vous êtes arrivé en finale.
R. Vous parlez du tennis ou de la forme physique ?

Q. De la performance physique.
R. J’ai joué une finale de six heures !

Q. Vous sentez-vous mieux qu’à Melbourne?
R. Mieux, non. Je me sens pire qu’à Melbourne. A Melbourne, je n’avais eu aucun problème physique le mois précédent. J’avais pu m’entrainer. J’ai joué des matches en cinq sets, quatre sets contre Berdych, quatre sets contre Federer. C’est beaucoup de préparation pour la finale. Ici, j’ai joué quatre matches en deux sets. Je n’ai eu que deux matches plus difficiles, hier et aujourd’hui. Mais on verra. Je parle car vous devez bien écrire…

Q. Allez-vous tenter quelque chose de différent demain?
R. Que voulez-vous que je fasse ?

Q. Je ne sais pas, je vous le demande.
R. Une innovation !...

Q. Etre plus agressif ?
R. C’est la seule façon de gagner, être agressif. Je le sais bien. Mais on ne peut pas changer son jeu du tout au tout. Je n’ai pas suffisamment de talent pour faire ça. Je peux faire quelques petits changements, comme en Australie. Essayer d’être plus agressif, lâcher mes coups. J’ai été très content de mon jeu pendant ce match. Je vais continuer à être agressif, c’est le seul moyen. J’avais dit là-bas que j’avais commencé l’année de la bonne manière pour pouvoir battre Novak, mais j’ai eu un peu de malchance avec mon genou, notamment à Miami, et aussi à Indian Wells. Je n’ai joué que quatre tournois dans des conditions normales et j’ai fait une finale, deux demi-finales et une autre finale ici. Pas trop mal, à mon avis ! Cette semaine va m’aider pour la suite de cette saison sur terre. Le match de demain sera un test fantastique pour moi, je vais devoir jouer agressif, retourner bien long et avancer dans le court plus qu’aujourd’hui, sinon je ne pourrai pas battre Novak du fond du court car il se déplace très bien.

Q. Les matches perdus contre lui sur terre battue étaient il y a un an, et vous n’étiez pas à votre meilleur niveau, qu’en pensez-vous ?
R. Vous êtes libre de le penser. Mais n’oubliez pas que l’année dernière, j’étais blessé en Australie, et j’ai été en finale à Indian Wells, à Miami, à Monte Carlo, j’ai gagné le titre à Barcelone, finale à Madrid, vainqueur à Roland Garros, finale à Wimbledon. Pour mon niveau, c’est une très bonne saison. Il a fallu bien jouer pour avoir ces résultats. Je ne peux pas les avoir si je ne joue pas à mon meilleur niveau, je ne suis pas assez bon pour cela. Contre Novak, je n’ai sans doute pas joué à mon meilleur niveau, oui. Mais il y a une raison. J’ai pu jouer au plus haut niveau contre les autres, et si j’ai moins bien joué contre lui, c’est parce qu’il m’a fait moins bien jouer.

Q. Avez-vous vu son match contre Berdych ?
R. Il a contrôlé le match à partir de 4/2 au premier set. Il avait fait des erreurs et Berdych jouait très bien. Le début du deuxième set était très important aussi. Les trois premiers jeux auraient pu complètement changer l’histoire du match, mais cela a fait 3/0 pour Novak. Pour moi, le match était joué à ce moment-là.

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Interview de Rafael NADAL

Monte-Carlo, Monaco par ATP Staff | 22.04.2012

R. NADAL/N. Djokovic
6/3, 6/1

Q. Pensez-vous avoir joué le jeu parfait au service et en retour aujourd’hui?
R. Je pense que rien n’est jamais parfait. C’est la vérité. J’ai joué un excellent premier set, très solide, alors qu’il a démarré très fort au premier jeu. Il avait 15/30. Au second jeu, le service a été très important. Trois services ont sauvé ce deuxième jeu. Ensuite, je suis content de la manière dont j’ai joué dans ce premier set. Mon service a très bien marché, j’ai eu quelques points gratuits grâce à lui. Le plus important est qu’après le premier service, je pouvais monter grâce à mon coup droit. Cela fait une grande différence. Le premier set a été très important. J’ai joué à un très haut niveau. Au deuxième set, il a fait plus d’erreurs que d’habitude.

Q. Pensez-vous que ce n’était pas le meilleur Djokovic aujourd’hui?
R. Non, ce n’était pas le meilleur Djokovic. Dans d’autres finales contre lui, je n’étais pas non plus le meilleur Nadal. Qu’on soit bon ou moins bon, c’est tout de même nous. Le meilleur Nadal, c’est quand je joue bien et quand je joue mal. Le vrai Rafa n’est pas seulement quand je joue à mon meilleur niveau, le vrai Rafa est aussi celui qui joue moins bien. Si je pense cela pour moi, je le pense aussi pour les autres. Djokovic a eu une très bonne première moitié d’année, pas d’erreurs, presque parfait. Aujourd’hui, il a fait plus de fautes que d’habitude. Gagner 6/3 et 6/1 contre le meilleur joueur du monde n’est pas normal. Mais c’est arrivé. Je suis très content de ma victoire, et je suis désolé pour lui. Mais c’est le sport, parfois on gagne, parfois on perd. Parfois, on joue super bien, parfois on joue normal, parfois on joue moins bien. Aujourd’hui, j’ai joué un très bon premier set. A mon avis, il n’a pas mal joué pendant ce premier set. Au second oui, mais pas au premier.

Q. Avez-vous accéléré votre premier service?
R. J’ai de bonnes sensations sur mes premiers services. J’ai servi plus à l’extérieur sur le premier service. La vitesse était entre 178 et 198 km/h pour presque chaque service. Si on a le bon pourcentage, cela suffit. Si vous mettez la balle au bon endroit, cette vitesse est suffisante. J’ai eu un pourcentage élevé aujourd’hui, et j’en suis très content.

Q. Quel est votre secret pour gagner ce tournoi de Monte Carlo ?
R. J’ai toujours aimé ce tournoi depuis mon enfance. Un de mes rêves était de jouer ici. Ce tournoi est historique, on voit toutes nos idoles venir y jouer. Pour gagner, la première chose que l’on doit avoir, c’est de la chance. Il faut être en forme, sans blessures, et en parfaite condition physique pendant huit ans. Deuxièmement, il faut jouer presque parfaitement pour gagner huit finales d’affilée, surtout dans un Masters 1000. Il faut battre les meilleurs. Si vous regardez les finales que j’ai joués ici, vous verrez que j’ai dû battre des joueurs parmi les six meilleurs du monde à chaque fois. Ces victoires ont été d’autant plus difficiles à remporter. Quelques faits doivent se reproduire pour que ce résultat particulier puisse avoir lieu, et ils ont eu lieux, et je suis très heureux. Je ne peux que remercier l’organisation et tous ceux qui me soutiennent année après année. C’est fabuleux car c’est probablement l’une des meilleures organisations du monde.

Q. Quand avez-vous senti pendant cette finale que vous alliez gagner ?
R. A 5/1, 40/15. Mais quand on perd sept fois, quand on est en Australie et que le score est de 4/2, 30/15, avec un revers facile le long de la ligne, vous ne pouvez pas l’oublier. Pour briser cette série de 7 défaites, il faut être concentré du début à la fin. Même à 5/1, au début du jeu, je n’étais pas sûr de gagner. Je savais que j’étais dans une position favorable, mais je restais humble et calme en sachant que tout pouvait encore arriver.

Q. Qu’est-ce qui vous rend le plus heureux, gagner ce tournoi ou battre Novak?
R. Ce qui compte le plus pour moi est d’avoir gagné le tournoi de Monte Carlo, qui est pour moi le plus beau Masters 1000. Commencer la saison de terre battue en gagnant ce tournoi est fabuleux, ce tournoi signifie beaucoup pour moi. Le niveau de tennis était très élevé au cours des quatre derniers matches. Le premier set aujourd’hui s’est joué au niveau le plus élevé de la semaine. Gagner contre Novak après avoir perdu contre lui un certain nombre de fois est important aussi, bien sûr.

Q. Est-ce satisfaisant pour la suite de l’année de battre le numéro un mondial?
R. C’est important de briser la série de défaites. C’est important aussi de gagner le tournoi une fois encore. Chaque tournoi est différent du précédent. Briser la série, gagner mon Masters 1000 préféré rend cette journée parfaite ! Demain sera un autre jour, où je vais m’entrainer à Barcelone. J’en suis très content. La seule chose que peut me donner cette victoire est l’énergie de continuer à travailler dur et à rester positif. Je viens seulement de commencer la saison sur terre battue le mieux possible, sans perdre un seul set. Mais le prochain tournoi à Barcelone comporte d’excellents joueurs et je dois m’y préparer.

Q. Etes-vous totalement satisfait de l’état de votre genou?
R. Je suis très content parce que mon genou ne n’empêche de faire aucun mouvement. Je peux courir à 100%. Je le sens encore un peu, un peu de douleur, mais si on sent qu’on peut courir après chaque balle, la douleur n’est pas un problème. C’était le cas aujourd’hui, et je suis très content.

Q. Prévoyez-vous de vous entrainer plus légèrement ces prochaines semaines?
R. Je prévois de m’entrainer comme d’habitude. La semaine va être importante. Jouer à Barcelone est toujours spécial pour moi. Je vais essayer de m’entrainer un peu demain, et mardi, je vais me préparer pour mercredi.

Q. Vous avez pris le service de Djokovic cinq fois aujourd’hui sans qu’il arrive à égalité…
R. J’ai dit précédemment que mon service avait bien marché.

Q. Sur son service.
R. Je n’avais pas compris la question. Hier, j’ai dit en conférence de presse que je devais retourner plus agressivement et plus long. C’est ce que j’ai fait. J’ai fait de très bons retours en revers, très longs. Ensuite, contre son coup droit, j’ai essayé de ne pas ouvrir le court. Quand on ouvre le court, contre la plupart des joueurs, on est en bonne position, mais contre lui, il ouvre le court encore plus pour lui au prochain coup. J’ai essayé de jouer bien long au milieu. J’ai essayé de prendre le contrôle de l’échange avec mon coup droit. Je comprends bien qu’il n’a pas servi parfaitement, mais quand je réussissais à retourner, mon coup était très bon presqu’à chaque fois. Il y a eu quelques coups importants où j’ai joué très haut avec mon coup droit sur son revers, à la position de l’avantage. Après, je sentais que je pouvais changer de côté.

Q. Hier, vous avez dit que c’était un peu tôt pour jouer contre Novak, ce n’était finalement pas le cas?
R. Finalement pas (sourire). C’était mon sentiment hier, je ne mentais pas. Je vous ai dit ce que je ressentais vraiment. Contre Simon, j’ai joué des points très longs et je me sentais plus fatigué que d’habitude. Je ne m’étais pas entrainé physiquement depuis trois semaines. J’ai été agressif aujourd’hui. En même temps, je peux dire que les matches contre Wawrinka et Simon m’ont aidé à être en forme pour le match suivant.

Q. Avez-vous décidé si vous jouez la Coupe Davis?
R. Il y a encore plusieurs mois avant la demi-finale de la Coupe Davis. Je joue le tournoi de Barcelone la semaine prochaine.

Q. Vous prendrez donc votre décision plus tard ?
R. Je prendrai une décision. Mon corps prendra la décision. Je pensais jouer un second tour contre l’Autriche parce que c’était une semaine parfaite pour m’entrainer pour la saison sur terre battue. Mais mon genou m’a dit non. Je ne peux pas prévoir l’avenir, je ne sais pas comment je serai après l’US Open. Voyons jour après jour. Si la situation est favorable, j’espère pouvoir être présent, mais cela dépend de beaucoup de choses.

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