Paul Rannou ramasseur de balles à Roland Garros



Article du 01/04/2011 à 00:13

Paul Rannou, 14 ans, passionné de tennis, va vivre un rêve. Il a été sélectionné pour être ramasseur de balles lors du prochain tournoi de Roland Garros à Paris. Ce jeune habitant de Loigné-sur-Mayenne, licencié au club de Laval Bourny, est le seul Mayennais sélectionné.

La qualification pour être ramasseur de balles à Roland Garros n'est pas une mince affaire. Il faut franchir les différentes sélections et les qualités requises sont nombreuses. Il faut certes des qualités physiques mais aussi de l'adresse, de la réactivité, le sens de l'anticipation et aussi des capacités à s'intégrer et à vivre en groupe.

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Les plus sympas avec les ramasseurs de balles : Nadal et Monfils

Les ramasseurs de balles intriguent, discrets mais omniprésents. Comment sont-ils sélectionnés pour Roland Garros ? Comment gèrent-ils les matchs ? Nicolas Bonduel, 15 ans, nous emmène en coulisses.

Mon meilleur souvenir de match, c’était Ferrer-Monfils. J’étais là pour la première partie, qui a été interrompue à cause de la nuit. Tout le public était pour le Français, il y avait une super ambiance.



Monfils et Nadal les plus sympas

Quand je suis entré sur le central, c’était impressionnant. Comme c’est ma troisième année à Roland, ça va mieux. La première fois que je suis arrivée sur ce court, j’étais vraiment intimidé. Mais c’est du bon stress. Je n’ai pas vraiment pu regarder le match car il faut rester concentré mais l’ambiance était géniale.

Monfils est très sympa avec nous, comme Nadal : ils nous remercient. Par exemple au changement de filet, ils nous demandent de l’eau, des serviettes. C’est là qu’ils ont un petit mot pour nous. Mais nous n’avons pas le droit de leur parler, ni de prendre des photos avec eux. En même temps ce n’est pas grave, on les voit de près !



Llodra et Clément, eux, sont plus stressés donc parfois ils nous engueulent un peu, pour qu’on aille plus vite, qu’on reste près d’eux.

Cette année, je ne sais pas encore si je ferai la finale, que j’ai faite l’année dernière. C’était pour Nadal-Soderling. Le stade était plein, les gens criaient, c’était extraordinaire.

La sélection pour être ramasseur en finale

Les ramasseurs des finales seront connus au dernier moment. On est sélectionné au mérite.

Un bon ramasseur ? C’est quelqu’un qui a un bon roulé, autrement dit : quand on passe la balle en fond de cours, on doit la faire rouler au sol, vite, bien droite. Il faut aussi avoir un bon comportement. Etre rapide pour retourner au filet. Si on s’agenouille, c’est pour ne pas gêner les joueurs, et ne pas être dans le champ des caméras. Et non, ce n’est pas une position désagréable !

Après la première semaine de tournoi, seule une centaine de ramasseurs reste normalement. Cette année, nous pouvons tous rester jusqu’à la fin du tournoi. Certains qui sont partis peuvent revenir le week-end pour regarder les matchs sur le court n°1, sur un écran géant.

Cette année, je suis dans la dernière semaine ! Je loupe l’école. Les profs n’étaient pas d’accord mais mes parents ont insisté… et je suis là.

La sélection pour devenir ramasseur

L’année prochaine, je reviendrai peut-être. Ce sera ma dernière année pour être ramasseur, réservé aux 12-16 ans. Tout commence par une première journée de sélection pour les licenciés FFT, dans chaque région. Nous passons des tests physiques, d’endurance, de précision - il faut savoir bien viser avec une balle. Cette année dans le Nord, sur les 330, nous avons été 30 à être pris.



Ensuite on fait un stage de 5 jours avec des jeunes d’autres régions. Là, on nous apprend à ramasser, et on observe notre comportement en vie de groupe.

Après ce stage, on est enfin pris pour Roland Garros. Nous sommes 250 ramasseurs de balle. Reste à savoir qui ira en finale.

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