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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 8:22
«Jouer mon meilleur tennis»
Rafael Nadal Rafael Nadal jouera le titre contre David Ferrer dimanche (DPPI)
Embêté par Ernests Gulbis en demi-finales samedi, Rafael Nadal tentera de rejoindre Andre Agassi dans la légende avec un 17e titre en Masters 1000. Pour cela, il devra battre David Ferrer. Un compatriote qu’il connait bien. par Krystel Roche, le 02-05-2010
Envoyée spéciale à Rome
Vous voilà qualifié pour la finale de ce Masters 1000 de Rome. Mais Ernest Gulbis vous a donné bien du fil à retordre… Rafael Nadal : En effet. C’était un match vraiment très difficile. Et je ne pense pas avoir bien joué. Son service était incroyable, du début à la fin. J’ai breaké au 1er jeu, et une autre fois au dernier. Mais il servait à 200, 210, 215, 217 km/h… ! C’était très difficile à retourner. Mon attitude était peut-être meilleure au 3e set, c’est d’ailleurs pour cette raison que je reviens, et que je l’emporte. J’ai été très bon mentalement dans cette dernière manche.
Gulbis a déclaré ne pas avoir été impressionné par votre coup droit croisé… Qu’en pensez-vous ? Rafael Nadal : C’est normal. Car aujourd’hui ce coup-là a été moins performant.
Vous êtes simplement heureux de l’emporter, ou heureux de confirmer votre invincibilité sur terre ? Rafael Nadal : J’étais très heureux de remporter un match aussi difficile, tout simplement. Lorsque je vais sur le court, je ne me préoccupe pas de mon invincibilité ou de quoi que ce soit. Vous y pensez certainement beaucoup plus que moi ! J’étais vraiment content de m’imposer après une telle bataille et d’être une nouvelle fois en finale, dans l’un des tournois les plus importants. J’ai gagné un match très accroché sur terre, face à un très bon adversaire, et j’ai la chance de remporter à nouveau l’un des tournois les plus importants au monde, qui est aussi l’un de mes favoris.
Où se situait le problème aujourd’hui face à Gulbis ? Rafael Nadal : On ne peut pas toujours être au top vous savez... Aujourd’hui, c’était le premier jour où je ne jouais pas très bien. La chose positive à retenir, c’est que j’avais besoin d’être très costaud dans la tête, et je l’ai été. J’étais là, concentré. Ce n’était pas facile de jouer Ernests, il était tellement agressif ! A la fin, je me suis mis trop de pression sur mon service. J’ai commencé à défendre plus que je n’attaquais, je restais 2, 3 mètres derrière la ligne… Quand tu fais ça, surtout face à un joueur qui peut frapper la balle aussi fort, tu ne maîtrises plus vraiment… C’est ce qui est arrivé pendant un moment. Demain (dimanche), je dois faire beaucoup mieux à ce niveau-là si je veux avoir une chance de gagner face à David (Ferrer, ndlr). Au 2e set, lorsque je ne sentais pas très bien la balle, j’ai voulu faire des changements, jouer sur son coup droit, mais ce n’était juste pas le jour pour ça. J’étais davantage concentré sur son revers, je faisais coup droit croisé. Même s’il n’a pas été impressionné par mon coup droit, et même si mon coup droit n’était pas parfait, c’est de cette façon que je pouvais remporter le plus de points.
A quel autre service pourriez-vous comparer le sien ? Rafael Nadal : Difficile à dire… Ce n’est pas le même service qu’Isner ou Karlovic. Mais c’est plus difficile sur terre, car son service était très rapide. J’ai essayé d’en retourner quelques uns… Contre Karlovic, tu essayes de remettre la balle dans le court, et ensuite tu joues. Face à Gulbis, si tu retournes moyennement, son coup droit est lui aussi incroyable… Donc c’est compliqué ! Il est en confiance, et j’ai l’impression qu’il a mis plus de services dedans que d’habitude. Ses stats sont incroyables.
Plus jeune, on lui promettait un bel avenir. A votre avis, jusqu’où peut-il aller ? Le voyez-vous un jour intégrer le top 10 ? Rafael Nadal : C’est ce que je me disais, il y a deux ans… Et après cette semaine, je me dis à nouveau ça ! Mais je l’ai vu perdre tellement de matches, je ne comprends pas. Un joueur avec un tel service et un tel coup droit, peut être dans le top 10, bien sûr ! S’il joue relâché, il sera bientôt très difficile de l’arrêter, c’est certain…
En finale, face à Ferrer, quelle sera votre stratégie ? Rafael Nadal : Avec David, on s’est joué beaucoup de fois, et l’on se connaît par cœur. Il a très bien joué aujourd’hui, cette victoire contre Fernando Verdasco est un très bon résultat pour lui. Je suis heureux pour lui, car il mérite d’être en finale après avoir fait un très bon tournoi à Barcelone, mais aussi à Monte Carlo. Demain, je vais devoir sortir mon meilleur tennis. Car tu ne peux gagner ce type de match que si tu joues à ton meilleur niveau…
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 8:23
ATP - Rome > Nadal : "Le service de Gulbis était incroyable"
Par Charlotte Ezdra, dimanche 02 mai 2010 à 10:14
A l'issue de la rencontre qui l'opposait à Ernests Gulbis, Rafael Nadal a confié combien son adversaire du jour avait été compliqué à jouer. "C'était un match très difficile. Je crois que j'ai plus mal joué que ces derniers jours. Le service de Gulbis était incroyable. J'ai breaké au premier jeu du match et après j'en ai eu un autre lors du dernier jeu mais tout au long de la partie, il servait à 200, 210, 215 km/h. C'était très difficile de retourner. J'ai finalement gagné le match mais le troisième set était compliqué. C'était un bon match contre un adversaire difficile."
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 19:05
ATP - Rome > Nadal en trois actes
Par Charlotte Ezdra, dimanche 02 mai 2010 à 20:14
Deux semaines après s'être affrontés en demi-finale du tournoi de Monte Carlo, Rafael Nadal et David Ferrer se retrouvaient aujourd'hui pour jouer cette fois-ci la finale du Masters 1000 de Rome. Plus de quatre heures après le début des hostilités, le n°3 mondial s'impose en une heure et 35 minutes après une finale interrompue deux fois !
Les deux hommes sont entrés sur le court sous la pluie et l'ont quitté de la même manière. Sous le ciel gris de Rome, Rafael Nadal et David Ferrer débutent leur match. Sans attendre plus longtemps, un véritable bras de fer du fond de court s'engage. Aucun des deux hommes ne comptent évidemment céder. David Ferrer est le premier joueur à obtenir une balle de break mais le n°3 mondial trouve le moyen de la sauver. A quatre jeux partout, le Valencien menait 40/15 avant que Carlos Bernardès, arbitre de la rencontre, n'appelle les deux joueurs pour interrompre une première fois le match.
Après plusieurs longues minutes d'attentes, le jeu reprend. Mais la pluie ne semble pas pour autant vouloir s'arrêter. Après un nouvel échauffement, Ferrer et Nadal reprennent leur combat. La tête de série n°13 du tournoi remporte son jeu. Mais, arrivé à 5 partout, le plus âgé des deux joueurs laissent filer son jeu de service qui permet à son compatriote, de plus en plus agressif, de servir pour le set qu'il remporte finalement 7 jeux à 5.
Le deuxième set aurait pu bien mal débuter pour le 17ème mondial qui se retrouve en danger dès sa première mise en jeu. Mais grâce à sa ténacité, le Valencien trouve la force de conclure son jeu. Le n°1 espagnol, quant à lui, n'éprouve aucun mal à remporter son jeu avec 100% de première balle. Et tandis que la pluie s'intensifie au fil des minutes, Ferrer, lui, fini par craquer. Nadal vire donc en tête juste avant que la rencontre soit une nouvelle fois interrompue.
A 20h18, le match reprend enfin avec la confirmation du break de Rafael Nadal qui mène désormais 3 jeux à 1. Son compatriote ne se laisse pour autant pas abattre et remporte facilement son jeu de service. 3/2. Mais ce gain ne faisait que reculer l'échéance. Le Valencien cède une fois de plus sa mise en jeu à 4/2 contre lui et permet à son adversaire de servir pour le match qu'il remporte au bout d'une heure et 45 minutes sur le score final de 7/5 6/2.
Malgré la petite frayeur connue en demi-finale face à Ernests Gulbis, Rafael Nadal confirme une fois de plus sa domination sur terre battue en remportant pour la cinquième fois ce Masters 1000. David Ferrer, quant à lui, s'installe parmi les hommes à battre sur cette surface après sa victoire à Acapulco, ses deux finales à Buenos Aires et Rome et ses deux demi-finales à Monte Carlo et Barcelone.
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 19:07
Nadal empoche le 17e
Rafael Nadal aussi bien qu'Andre Agassi. Dimanche à Rome, le n°3 mondial a égalé le record de titres en Masters 1000 de l'Américain avec un 17e trophée décroché aux dépens de David Ferrer (7-5, 6-2). Au terme d'un match où le résultat compte au final plus que la manière, le Majorquin a également remporté son cinquième titres à Rome en six participations. Vainqueur à Monte-Carlo, Nadal poursuit donc son règne sur terre battue avec, accessoirement, un 38e titre conquis. A seulement 23 ans.
Il a aussi su garder la tête froide tout au long d'un match où il n'a pas joué son meilleur tennis et où la pluie a joué un mauvais tour au spectacle avec une première interruption à 4-4, puis une autre à 7-5, 2-1 service à suivre pour Nadal. Après quasiment deux heures de pause forcée, l'ex patron du circuit est parvenu à emballer la partie pour boucler l'affaire. Avec désormais 17 unités au compteur en Masters 1000, il est peu de dire qu'il a l'expérience et la confiance pour lui. Encore de la marge
Comme avec lui, la manière compte parfois plus que le résultat, encore plus à l'approche de Roland-Garros, on pourra chipoter en soulignant que Rafa a souffert pour mettre son jeu en place, commis plus de fautes que d'habitude et manqué beaucoup de points importants (3/13 en balles de break). Globalement trop attentiste dans la première partie du match et très inspiré en retour de service, il n'a pas paru aussi souverain que lors de sa victoire à Monte-Carlo. Mais les victoires sur Gulbis, au couteau, et face à Ferrer, en étant dans un jour moyen , vont également contribuer à sa préparation pour Roland-Garros. Nadal a désormais beaucoup de données accumulées sur son état de forme et il est bien trop intelligent pour ne pas en tirer vite les clonclusions qui s'imposent.
La première à tirer pour les observateurs pourrait faire froid dans le dos à ses adversaires : Rafael Nadal a encore de la marge. De la marge avant d'atteindre son tout meilleur niveau et de la marge avant de retrouver cette confiance inébralable qui en avait fait un demolition man il y a encore quelques mois. Ce coup droit qui raccourcit sous la tension, ces quelques fautes ici et là cette impression qu'il gamberge encore un peu trop sur certains choix : si tous ces parasites sont détruits au moment de Roland-Garros, l'armure ne comportera plus beaucoup de failles. On l'a vu contre Gulbis, un joueur hyper puissant des deux côtés et qui agresse sans relâche - et donc en prenant énormément de risques - peut ébranler la montagne Nadal. Mais il faudra, à Roland-Garros, jouer un tennis total au meilleur des cinq manches. Est-ce une mission impossible ? C.B.
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 19:10
Nadal égale Agassi
Rafael Nadal a remporté son 17e Masters 1000 à l’occasion du tournoi de Rome. Le Majorquin a surclassé lors d’une finale pluvieuse son compatriote David Ferrer (7/5 6/2).
par Florian Egly, le 02-05-2010
Ne cherchez pas le roi de la terre battue en ce printemps. Après Monte-Carlo, Rafael Nadal a conservé son titre à Rome. Soit le 17e Masters 1000 de sa carrière, en faisant à seulement 23 ans l’égal d’Andre Agassi, quand l’Américain avait dû attendre de souffler ses 34 bougies pour établir son total record. Autant dire que celui-ci ne tient plus qu’à un fil. Un tout petit peu moins impressionnant qu’en Principauté, où il avait laminé chacun de ses adversaires, le taureau de Manacor est monté progressivement en puissance dans la Cité Eternelle pour ne laisser aucune chance en finale à David Ferrer.
Deux interruptions Battu lors de ses six dernières confrontations avec le Majorquin, le moins bien classé des deux Espagnols ne faisait pas mystère de sa stratégie : agresser au maximum un Rafael Nadal bousculé sur ses jeux de service. Le numéro 3 mondial était cependant le premier à se créer des balles de break, par ses qualités défensives. Cinq exactement, toutes sauvées dans le 5e jeu par le Valencien (3/2). Par un temps gris et pluvieux, les deux hommes prenaient soin de réchauffer le public en réalisant quelques rallyes de terre dignes de ce nom, à travers la montée en régime offensive du tenant. Ferrer réussissait, lui, le coup du tournoi, avec une remise derrière la hanche alors qu’il était pris à contre-pied. C’était quelques minutes avant que la pluie n’interrompe la finale (4/4) pendant une bonne heure. Une suspension fatale à la tête de série numéro 13, qui perdait son rythme. Breaké (6/5), Ferrer manquait l’occasion de refaire son retard dans le jeu suivant, sur sa seule balle de break du premier acte (7/5).
Nadal termine fort Atteint moralement, l’Espagnol, qui venait de perdre le premier set de sa semaine romaine, était au bord de la rupture, se retrouvant à devoir écarter deux opportunités pour Nadal de faire la course en tête dès l’entame de la deuxième manche (1/0). Ce n’était que partie remise. Deux jeux plus tard, le numéro 3 mondial ne se faisait pas prier pour enfoncer la tête de son adversaire sous l’eau (2/1). L’eau, justement, on en reparlait puisque pour la deuxième fois, la partie était interrompue pour une heure et demie. Allait-elle être salvatrice cette fois-ci pour Ferrer ? Pas du tout. Le ciel menaçant, Nadal s’empressait d’éviter une reprise lundi et pliait la finale d’un revers de main (7/5 6/2). Son 38e titre en 50 finales sur le circuit. Le 27e sur terre battue. A coup sûr, il y a quelqu’un qui voudra reprendre sa suprématie à Roland Garros dans quelques semaines. Résultat de la finale : Nadal (Esp, 3) - Ferrer (Esp, 13) 7/5 6/2
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 20:20
Magnifique, splendide !! C'est génial quoi !!
Bibouille
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Dim 2 Mai 2010 - 21:57
ATP - Rome > Nadal satisfait, Ferrer également
Par Pauline Dahlem, dimanche 02 mai 2010 à 23:08
Les deux protagonistes de la finale de cette édition 2010 du Master 1000 de Rome se sont exprimés face à la presse quelques heures après le match. Extraits.
Finale : Rafael Nadal bat David Ferrer 7/5 6/2
RAFAEL NADAL : "Tout au long de cette semaine, j'ai bien joué, mais pas aussi bien qu'à Monaco, où je n'avais perdu que 14 jeux. Mais l'important était de gagner. On ne peut pas faire chaque semaine un tournoi aussi parfait que celui que j'ai réussi à Monte Carlo. Ici à Rome, j'ai perdu un set dans un match très difficile contre Gulbis. Le premier set de la finale (Ndlr, gagné 7/5) n'a pas été facile non plus. Quant à mes genoux, ils ne m'ont pas dérangé pendant le tournoi et ce même en finale où il y avait beaucoup d'humidité. Je suis confiant pour le reste de la saison."
Rafael Nadal remporte son 2e titre de la saison à Rome face à David Ferrer 7-5, 6-2, au terme d'une finale interrompue à deux reprises par la pluie. L'Espagnol, N.3 mondial, s'impose dans la capitale italienne pour la 5e fois de sa carrière et s'adjuge un 17e Masters 1000 record.
M1000 ROME - FINALE Rafael Nadal (ESP, 3) bat David Ferrer (ESP, 13) 7-5, 6-2
Rafael Nadal, vainqueur à Rome dimanche de son 17e trophée dans un Masters 1000 de l'ATP, comme Andre Agassi, est plus que jamais le grandissime favori pour redevenir "roi" de Roland-Garros dans trois semaines où l'attend le tenant Roger Federer. "J'espère améliorer ce record, mais on ne sait jamais quand on va s'arrêter, c'est ce qui est bien en sport. En plus, ces tournois sont très difficiles à gagner parce que tous les meilleurs joueurs du monde y sont présents", a commenté Nadal après avoir battu en finale son compatriote David Ferrer, tête de série N.13, 7-5, 6-2.
"J'ai 23 ans et je suis très heureux de mon parcours jusqu'ici. Pour moi, 17 (Masters) est un nombre très important, mais dans une semaine, il y a Madrid et je vais essayer de maintenir mon parcours victorieux", a ajouté Nadal. Après un sixième couronnement de rang - sans perdre un seul set - à Monte Carlo, le Majorquin a enlevé son cinquième titre sur la terre battue du Foro Italico en six participations, ne cédant qu'une seule manche au Letton Ernest Gulbis en demi-finale. Au cours d'une finale -une première 100% espagnole- interrompue deux fois par la pluie, Nadal, N.3 mondial, n'a été inquiété par son compatriote David Ferrer qu'au cours d'un premier set très disputé, avant de s'envoler vers un succès annoncé et le 38e titre de sa carrière.
Une seule occasion de break
En fait, Ferrer, pour sa première finale en Masters 1000, a fait jeu égal avec son célèbre compatriote jusqu'à 4-4 et 40-15 sur son service et la première apparition de la pluie. Il semble avoir perdu son tennis et sa lucidité à la reprise, ne parvenant à marquer que trois jeux en tout et pour tout. Son incapacité à transformer sa seule opportunité de break de la partie illustre son désarroi. "Le court était peut-être un peu plus lent et j'avais du mal à marquer des points. Mais Rafa s'était toujours créé des occasions aux moments importants. C'est difficile de le battre même si je suis satisfait de mon jeu et de ma saison", a réagi Ferrer.
Nadal, lui, est en pleine forme et sans doute très désireux de retrouver au plus vite "son" jardin de Roland-Garros où, pour la première fois en 2009, il s'était incliné en 8e de finale (battu par le Suédois Soderling) après avoir aligné 31 matches victorieux et quatre titres de rang. Son appétit de reconquête a sans doute été aiguisé par l'élimination de Federer dès son entrée en lice à Rome, son premier tournoi sur terre battue de l'année.
Vainqueur à Rome, Nadal confirme son statut de favori pour Roland-Garros
Rafael Nadal a remporté, dimanche 2 mai, le tournoi de Rome face à son compatriote David Ferrer en deux sets (7-5, 6-2). Ce succès – dans une partie interrompue deux fois par la pluie – fait de l'ogre majorquin le grandissime favori de Roland-Garros, à seulement trois semaines de l'ouverture du Grand Chelem parisien.
Après un sixième couronnement de rang à Monte-Carlo, le Majorquin a enlevé son cinquième titre sur la terre battue du Foro Italico en six participations (victoires en 2005, 2006, 2007, 2009 et 2010). Le succès dans la capitale italienne fut certes moins impressionnant que celui acquis sur le Rocher, mais même en jouant moins bien, Nadal gagne et laisse très peu de place à ses adversaires : seul le Letton Ernest Gulbis lui a pris une manche en demi-finale.
LE RECORD D'AGASSI
Pour sa première finale en Masters 1 000, David Ferrer a fait jeu égal avec son compatriote jusqu'à 4-4 et 40-15 sur son service et une première apparition de la pluie. Après la reprise, le 12e joueur mondial n'a marqué que trois jeux en tout et pour tout, laissant Nadal s'envoler vers son 38e titre. "Le court était peut-être un peu plus lent et j'avais du mal à marquer des points. Mais Rafa s'était toujours créé des occasions aux moments importants. C'est difficile de le battre, même si je suis satisfait de mon jeu et de ma saison", a réagi le vaincu.
Voilà qui ne rassurera pas le numéro un mondial Roger Federer, tenant du titre Porte d'Auteuil et éliminé dès son entrée en lice en Italie, pour son premier tournoi sur terre battue de l'année. Le Suisse joue cette semaine le tournoi d'Estoril, au Portugal, alors que Nadal reprendra, lui, du service en compétition lors du Masters 1 000 de Madrid la semaine prochaine. L'Espagnol tentera alors de remporter son 18e trophée en Masters 1 000 – les tournois les plus importants après les quatre tournois du Grand Chelem –, un succès qui lui permettrait de devancer la légende Andre Agassi.
«Du mal à y croire» Krystel Roche (Sport24.com) 03/05/2010
Vainqueur de son cinquième titre à Rome, son 17e en Masters 1000, Rafael Nadal se dit pourtant toujours surpris par ses performances sur terre battue.
A Rome
Rafael, les conditions de jeu pour cette finale étaient très humides, le court glissait… Vous n'avez eu aucun problème avec vos genoux ? Rafael Nadal : Non, je n'ai eu aucun problème avec mes genoux cette semaine. Et je n'ai d'ailleurs eu aucun problème sur les derniers tournois : c'est important. Mais je ne crois pas que ce soit le jour pour parler de mes genoux (sourire). Même si je n'ai pas joué aussi bien qu'à Monte-Carlo, j'ai fait un bon tournoi, et je continue à gagner : j'en suis très heureux.
Pour quelles raisons n'avez-vous pas pu aussi bien jouer ici qu'à Monaco ? Rafael Nadal : Il n'y a pas d'explication… S'imposer un tournoi tel que Monte-Carlo, en ne perdant que 14 jeux, ça n'arrive pas toutes les semaines ! Essayez de vous souvenir des tournois, des Masters 1000 où le vainqueur n'a laissé que 14 jeux en route… Je n'en vois pas tant que ça. Les matches y sont très difficiles. Cette semaine, j'ai perdu un set (Ndlr : face à Ernest Gulbis, en demi-finales). C'était un match très difficile. En même temps, j'ai eu un premier set difficile contre Wawrinka, en quarts de finale. Et aujourd'hui (dimanche) aussi, le début a été compliqué. Il est impossible de gagner ce type de tournoi comme j'ai pu le faire à Monte-Carlo. C'était vraiment une exception.
Cela fait longtemps que vous n'aviez pas eu à disputer une finale interrompue par la pluie. Comment avez-vous réussi à rester dans la partie ? Rafael Nadal : Que ce soit la finale ou pas, cela ne fait pas une grosse différence. L'important est de rester détendu. J'ai pas mal d'expérience à ce niveau-là avec Wimbledon ! (sourire) J'essaye juste de rester relâché dans le vestiaire, je discute avec mon équipe en attendant de pouvoir m'échauffer à nouveau et reprendre le match.
Vous étoffez aujourd'hui encore un peu plus votre palmarès avec un 17e titre en Masters 1000. Comment parvenez-vous, depuis si longtemps maintenant, à maintenir un tel niveau de jeu, une telle concentration, sans avoir de «jours sans» ? Rafael Nadal : En cinq ou six ans, il m'est arrivé d'avoir des mauvais jours, bien sûr ! Je pense qu'il faut garder une très forte motivation pour continuer à s'imposer. L'important est de vouloir progresser, en permanence. Et si tu veux vraiment gagner, tu as forcément la motivation pour progresser. Ça a été - et c'est toujours - mon cas. Pendant 11 mois, je n'ai peut-être pas gagné le moindre titre, mais j'ai vraiment travaillé dur. Je viens de gagner deux gros tournois. Et chaque fois que je vais sur le court, je fais de mon mieux.
Personne n'a dominé la terre battue comme vous depuis Björn Borg. Borg, lui, a arrêté sa carrière à 26 ans. Vous voyez-vous continuer pendant encore de nombreuses années, ou pensez-vous être bientôt fatigué vous aussi ? Rafael Nadal : Qu'entendez-vous par bientôt ? A quel âge a débuté Borg ? Combien d'années est-il resté sur le circuit : 9 ou 10 ? Donc bientôt, non. Si un joueur débute sa carrière à 21 ans, et arrête à 31, ça revient au même : cela fait 10 ans sur le circuit. J'ai débuté très tôt, c'est vrai mais… J'ai 23 ans, bientôt 24 ans. Donc pas maintenant, non. J'adore être là, j'adore jouer au tennis, j'adore la compétition. Tu ne sais jamais quand tu vas arrêter. J'espère le plus tard possible !
Quelle est votre plus grande satisfaction sur ce tournoi ? Et à quel niveau souhaiteriez-vous progresser ces prochaines semaines ? Rafael Nadal : Ma plus grosse satisfaction ? Gagner Rome (sourire)… C'est le principal pour moi. Je vais essayer de continuer à jouer comme ça, et travailler encore et encore pour rester à ce niveau le plus longtemps possible.
Êtes-vous toujours surpris de remporter un nouveau titre, et surpris par le niveau de jeu que vous avez été capable de produire tout au long de la semaine ? Rafael Nadal : Quand je vais sur un tournoi, je ne me dis pas « est-ce que je vais gagner, ou est-ce que je vais perdre ? ». J'essaye simplement d'être prêt au moment de débuter. Alors est-ce que je suis toujours surpris ? Bien sûr. Cinq titres ici, six à Monte Carlo, cinq à Barcelone. C'est beaucoup ! Quand je vois ça, j'ai du mal à y croire... Chaque année, lorsque la saison sur terre débute, je me dis «Cette fois, ça ne va pas être possible !» Je me suis imposé sur les deux premiers tournois que j'ai disputés sur cette surface cette saison, on verra bien comment les choses se passent sur les prochains. Je continuerai en tout cas à travailler comme je l'ai fait jusqu'à présent. Peut-être que je gagnerai, peut-être pas... Tu ne sais jamais quand tu vas commencer à gagner, et quand cela va s'arrêter.
A quel point cela vous manque-t-il de remporter un titre sans avoir affronté Roger Federer en finale ? Rafael Nadal : Roger est un grand champion, c'est toujours un plaisir de l'affronter, et les matches contre lui sont toujours particuliers. Mais jouer contre des amis comme David Ferrer ou Fernando Verdasco en finale de tournois aussi importants que Monte Carlo ou Rome, c'est forcément important. Je suis très heureux pour les joueurs espagnols. Après, ce qui compte pour moi, c'est de gagner le tournoi. Peu importe qui je joue en finale.
Vous sembliez vraiment très, très, très heureux lors de la cérémonie de remise du trophée. Rafael Nadal : Vous avez aimé mon discours en italien ? (sourire) Vous n'avez pas compris ? Remarque, peut-être que les Italiens n'ont rien compris eux non plus (sourire)… Quand tu passes par des moments difficiles, que tu travailles et que, chaque semaine, tu essayes d'être là, de gagner… J'ai fait finale à Doha, demi-finale à Indian Wells et Miami, quart de finale à Melbourne : même si je ne m'imposais pas, même si je n'étais pas prêt à gagner de gros matches, j'étais là. Et quand tu perds tout le temps en demi-finale, c'est difficile à accepter. Mais j'ai beaucoup travaillé en me concentrant chaque fois sur le tournoi à venir. Alors quand tu y arrives, quand tu gagnes à nouveau après 11 mois, c'est forcément un moment très important, que tu apprécies d'autant plus.
Avec ce 17e titre en Masters 1000, vous égalez le record d'Agassi. Lui avait 34 ans, vous n'en avez que 23, et avez encore des années devant vous pour ajouter peut-être de nombreuses lignes à votre palmarès… Rafael Nadal : J'espère améliorer encore ce record ! (sourire) Mais tu ne sais jamais quand ça va s'arrêter. C'est le propre du sport. Je n'ai que 23 ans, et je suis très content de tout ce que j'ai accompli ces dernières années. Bien évidemment, 17, pour moi, c'est forcément un chiffre très important. Dans une semaine déjà, nous avons un autre Masters 1000 (à Madrid) et il en reste encore pas mal à disputer d'ici la fin de la saison. Ces tournois sont très difficiles, tous les meilleurs mondiaux sont là. Gagner sera très compliqué, mais je ferai tout pour, bien sûr.
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Mar 4 Mai 2010 - 15:27
Nadal remporte son 5e titre aux Masters de Rome
04.05.2010
Rafael Nadal a égalé le record de 17 titres en Masters Tour ATP, en battant son compatriote espagnol David Ferrer 7-5, 6-2 en finale des Masters de Rome. C'est le 5e titre à Rome de Nadal, qui avait déjà remporté ce tournoi entre 2005 et 2007 puis en 2009.
Le numéro 3 mondial Rafael Nadal affronte la tête de série numéro 13 David Ferrer, pour la première finale 100% espagnole de toute l'histoire des Masters de Rome.
Nadal semble en position favorable, avec un record de 6 victoires et 1 défaite face à Ferrer sur terre battue. Mais dans les premiers échanges du set d'ouverture, chaque point fait l'objet d'une véritable bataille.
Les 2 joueurs sont à égalité 4 jeux partout, quand la pluie commence à tomber... A la reprise du jeu, Nadal réalise son 6e break pour mener 6 jeux à 5. Puis il remporte la première manche 7-5.
Dans le 2ème set, Nadal veut pousser son avantage et mène 2 jeux à 1. Mais la pluie fait à nouveau son entrée, obligeant les joueurs à interrompre la rencontre pendant 1 heure et demi. De retour sur le court, Nadal ne veut pas faire traîner les choses plus longtemps. Il accélère le jeu et arrive rapidement à mener 5 jeux à 2. Après 1 heure et 44 minutes sur le terrain il remporte la victoire. A tout juste 23 ans, Nadal parvient au même niveau qu'André Agassi, aujourd'hui à la retraite : les 2 hommes détiennent un record de 17 titres mondiaux ATP.
Rafael Nadal : "Hé bien, pour moi c'est incroyable vous savez... le fait d'être ici encore une fois et d'avoir ce trophée, c'est tout simplement exceptionnel. C'est un sentiment incroyable et pour moi c'est très, très important. J'ai eu des difficultés avant, pendant presque 1 an, et là ces 2 dernières semaines j'ai bien joué. J'ai remporté 2 tournois très importants pour moi, et c'est le résultat de beaucoup de travail, donc je suis très satisfait."
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Sujet: Re: Masters 1000 Rome 2010 Mar 4 Mai 2010 - 15:30
Nadal retombe sur terre!
04/05/2010
Le numéro 1 espagnol a retrouvé son tennis et son statut de démolisseur depuis que la saison sur terre battue a commencé.
Il y a deux mois il était moribond. Les observateurs se demandaient si on retrouverait un jour le grand Rafael Nadal capable de remporter Roland Garros puis Wimbledon en suivant.
Il ne lui aura fallu que deux tournois sur terre pour montrer à ses détracteurs que Rafa est de retour. Deux Masters 1000 prestigieux. A Monte-Carlo, on a retrouvé le coup droit dévastateur du Majorquin capable d'accelérer la balle quand il le souhaite. On a vu sa défense exceptionnelle trois mètres derrière sa ligne de fond de court. Ses adversaires ont pû s'apercevoir que son lift et sa balle giclait de plus belle. Et que dire de son revers qui ne lui servait qu'à défendre il y a un ou deux ans. Ce titre et sa finale expéditive (6-0/6-1) face à Verdasco en sont la preuve parfaite.
Le Masters de cette semaine à Rome devait être celui de la confirmation. Il l'a été. Nadal a disposé de son compratiote David Ferrer en finale (7-5/6-2) et en a profité pour gagner son 17ème titre en master 1000. A seulement 23 ans il égale ainsi le record d'André Agassi. Car Nadal est encore jeune malgré son expérience et son énorme palmares. Son 38è trophée acquis sur terre n'est pas le plus beau.
En effet à Rome, Nadal a surtout fait preuve d'un mental extraordinaire pour se défaire du Letton Gulbis en demi et de Ferrer. De là à penser qu'il a encore de la marge avant Roland-Garros? Il peut être encore plus régulier et performant en revers. Néanmoins l'Espagnol a murit dans son jeu, il est désormais capable de jouer vers l'avant pour renverser des matchs sur terre battue. Il est de nouveau très fort physiquement et si ses genoux le laissent en paix, on voit mal qui pourrait l'empêcher de remporter le titre à Paris.
Il faut bien se le dire, Rafael Nadal est de retour et pour longtemps.