Un Masters entre show et froid


Masters Les 8 meilleurs joueurs du monde se retrouvent à Londres (Simon John Owen - Red Photographic)

Dans l’enceinte ultra moderne de l’O2 Arena de Londres, le Masters opposera les huit meilleurs joueurs de la saison à partir de dimanche. Mais les états de forme incertains des participants rendent la compétition aléatoire.

par Florian Egly, le 20-11-2009

En décidant d’installer le Masters à Londres pour la période 2009-2012, l’ATP ajoute un peu plus de gigantisme encore à sa manifestation phare. D’une capacité de 23 000 places, l’O2 Arena, qui succède à Shanghai, est certaine d’accueillir tout au long de la semaine londonienne un peu plus de 250 000 visiteurs, ce qui en fera le plus grand tournoi indoor de l’histoire. Comme à Bercy, les organisateurs ont découpé la journée en deux sessions (un double et un simple dans l’après-midi, un double et un simple en soirée), s’assurant un bénéfice maximum. Ils ne seront pas les seuls à s’en mettre plein les poches puisque le prize money assure un chèque de 770 000 dollars au vainqueur de ce Masters. Si celui-ci parvient à remporter le tournoi en restant invaincu, il agrémentera son compte en banque de la coquette somme d’1,63 million de dollars (environ 1,09 million d’euros).

Djokovic, l’homme à abattre

Mais le Masters, c’est aussi et avant tout du sport. Un seul joueur n’a pu répondre à l’appel de cette réunion des huit meilleurs joueurs de la saison. Blessé au genou, Andy Roddick (n°6) a laissé sa place à Robin Soderling, seul bizuth en compagnie de Fernando Verdasco. Le forfait de l’Américain soulève l’épineux problème du calendrier. Ces dernières semaines, Rafael Nadal, Andy Murray, Juan Martin del Potro, Fernando Verdasco et Robin Soderling ont tous connu des soucis corporels. Au terme d’une saison harassante, l’arrivée à Londres en état de précarité physique de la plupart des participants pourrait revenir comme un boomerang à la figure de l’ATP, comme elle avait frappé la WTA. A Doha, le Masters féminin avait donné lieu à une vaste parodie d’abandons, de forfaits et de pleurs. Si le scénario se répétait à l’O2 Arena, il ferait au moins un heureux côté français puisque Jo-Wilfried Tsonga, lui-même très récemment blessé au poignet, est à Londres en qualité de premier remplaçant, et que Gaël Monfils se tient prêt en cas de deuxième coup dur.

Federer comme Lendl ?

Ce Masters des éclopés apparaît néanmoins, sur la valeur intrinsèque des joueurs, comme l’un des plus relevés de ces dernières années. Et dans un sens, l’incertitude sur l’identité du lauréat ajoute aussi du sel à la compétition. Fort de ses victoires à Bâle et Bercy, Novak Djokovic fait figure d’épouvantail. Mais le tenant du titre ne se présente pas avec la plus grande fraîcheur (94 matches joués cette saison) pour briller sur une compétition aussi resserrée que le Masters (5 matches en une semaine). Andy Murray, éliminé en demi-finales en 2008 après un parcours impressionnant en poules, peut en témoigner. A l’inverse, il est difficile d’analyser les échecs précoces à Bercy de Roger Federer et de l’Ecossais, forcément moins entamés. Rafael Nadal, malgré sa demi-finale au POPB, est quant à lui loin de son meilleur niveau et a encore la finale de Coupe Davis à préparer derrière.

Difficile donc de faire des pronostics, tout en se souvenant que Nikolay Davydenko avait atteint la finale l’an dernier, et que Roger Federer a déjà remporté la compétition à quatre reprises (2003, 2004, 2006, 2007, élimination au 1er tour en 2008). Le Suisse peut aussi écrire une énième page de l’Histoire du tennis en devenant le deuxième joueur après Ivan Lendl à terminer de nouveau l’année en position de numéro 1 mondial, après avoir cédé son trône. Le Bâlois dispose pour cela de 945 points d’avance sur Rafael Nadal. Sachant qu’un parcours sans faute rapporte 1500 points, l’Espagnol a encore une petite chance de récupérer son fauteuil.

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SOURCE

ATP Finals > Les Anglais aiment le double

Par Florian Toumit, dimanche 22 novembre 2009 à 14:00

Attachés à une certaine tradition du jeu, le public anglais reste attaché au double. Malgré un premier match qui a début à 12h30 à Londres, l'O2 Arena est déjà bien garnie, aux deux tiers voire aux trois quarts pour le match opposant les paires Nenad Zimonjic-Daniel Nestor et Mriusz Fyrstenberg-Marcin Matkowski. Après ce match, Andy Murray et Juan Martin Del Potro entreront en piste, pas avant 14h15 heure locale.

Roger Federer > Devine avec qui je m'entraîne?

Par Florian Toumit, dimanche 22 novembre 2009 à 19:00



Image saisissante cet après-midi à l'O2 Arena. Roger Federer s'est entraîné avec Rafael Nadal pour préparer son match de ce soir contre Fernando Verdasco. Il n'y avait probablement pas meilleur échauffement grandeur nature avant de défier le numéro 8 mondial. Une bonne entente comme toujours entre les deux premiers mondiaux, qui tirent, année après année, le tennis vers le haut. Notre photographe Gianni Ciaccia n'a pas manqué l'occasion de prendre nos duellistes préférés sur le fait, avant des retrouvailles plus officielles ce week-end?

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Insolites > Roddick, un absent très présent

Par Florian Toumit, lundi 23 novembre 2009 à 20:32

Andy Roddick, absent des courts londoniens en raison d'une blessure au genou gauche, demeure bien visible dans l'O2 Arena. L'Américain est présent sur les affiches géantes, à l'extérieur comme à l'intérieur du stade. En revanche pas de trace de Robin Soderling, invisible sur les géants de papiers, mais tueur de géants sur le court. L'Américain est néanmoins de passage en Angleterre pour divers évènements promotionnels avec ses sponsors.

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ATP Finals > L'O2 Arena les a tous séduits

Par Pauline Dahlem, vendredi 27 novembre 2009 à 15:51

L'O2 Arena, qui accueille le Masters messieurs pour la première fois cette année, a visiblement conquis les joueurs. Il faut d'ailleurs préciser que les organisateurs ont mis le paquet sur les effets sonores et visuels : jeux de lumière, battements de cœurs diffusés en stéréo lorsqu'un joueur réclame le Hawk-Eye, faisceaux de lumière... Des innovations qui ont visiblement plu aux participants. Panaché des réactions.

Novak Djokovic : "Les innovations techniques sont géniales."
Jo-Wilfried Tsonga : "C'est génial. Tout a été vu en plus grand. Shanghai, c'était…différent."
Rafael Nadal : "Il y a une ambiance incroyable ici, les conditions de jeu sont excellentes. Pas de gros rebonds, la surface n'est pas trop rapide, tout est bien conçu."
Andy Murray : "Il y a une ambiance de folie dans cette salle."
Roger Federer : "Le stade est magique, les gens sont fabuleux, le jeu de lumières est vraiment unique. Les projecteurs sont sur nous, on ne voit pas trop la foule dans l'ombre, mais on l'entend énormément. On a de la chance de jouer dans ces conditions sonores et visuelles. Ce n'est pas Wimbledon, mais c'est spécial quand même".

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