En Chine, avec ambition

07/11/2008 21:05, Tennis - ATP - Masters



Ce n'est pas le tout de participer au Masters. Quitte à y être, autant faire "un truc". Ce pourrait être la devise de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, premier duo français qualifié pour l'ultime tournoi de l'année, 22 ans après Yannick Noah et Henri Leconte. Car si les deux amis sont entrés dans le cadre prestigieux des huit meilleurs joueurs de la saison, il est hors de question de faire de la figuration à Shanghaï. «Pour exister, il ne faudra pas être timide, mais essayer de gagner tout ce que je pourrai gagner» a confié le Niçois avant son départ. Et l'ambition est encore plus criante du côté de "Jo", qui souhaite «aller chercher le titre», et ouvre le bal dès dimanche.

Sur la lancée de sa folle semaine à Bercy, conclue par son premier titre en Masters Series, Tsonga «arrive en confiance» selon son entraîneur Eric Winogradsky. Premier bon point. Deuxième élément favorable, il semble avoir bénéficié d'un tirage au sort plus favorable que Simon, même si son coach tempère. «Moi je veux bien, mais il n'y a que des Top 10 !». Pas faux. Placé dans le groupe "or" au milieu du Russe Nikolay Davydenko, de l'Argentin Juan Martin del Potro, et du Serbe Novak Djokovic, le finaliste de l'Open d'Australie pourrait également avoir laissé quelques plumes de trop au POPB. Sachant que le physique est un paramètre important dans la qualité jeu de son élève, "Wino" se veut prudent. «Le truc qui est primordial pour lui, c'est de sentir qu'il a du jus. Après, la motivation, elle vient toute seule. Je ne peux pas encore dire s'il a suffisament d'essence dans le réservoir pour aborder au mieux ses trois matches de poule, ni même le premier».

«Davydenko, pas un cadeau»
(Heureusement), en cette fin de saison, l'interrogation vaut pour chacun. Juan Martin Del Potro a bien failli jeté l'éponge la semaine passée à Bercy en raison de problèmes aux ongles de pieds. Et avec la perspective de la finale de la Coupe Davis face à l'Espagne, l'Argentin pourrait ne pas prendre (trop) de risques en Chine. Après un début de saison étincelant marqué par une première victoire en Grand Chelem (finale de l'Open d'Australie... face à Tsonga), Novak Djokovic cherche lui un second souffle en cette fin d'année. «Je suis encore à la recherche de mon meilleur tennis, mon jeu n'est pas le même qu'en début de saison», avait d'ailleurs confié le n°3 mondial à Bercy la semaine passée. Et les deux défaites concédées en moins d'un mois face au Français (Bangkok et Paris) pourraient peser psychologiquement. Quant à Nikolay Davydenko, Eric Winogradsky résume parfaitement la situation : «Démarrer face à Nikolay Davydenko, ce n'est pas un cadeau !». Réponse dès dimanche pour le Français, n'ambitionnant rien de moins que d'«aller chercher le titre».

La tâche est un peu plus compliquée pour Gilles Simon, coincé dans le groupe rouge au milieu du n°2 mondial Roger Federer, et des deux Andy, Roddick et Murray. «C'est un groupe qui est effectivement très dur, a déclaré Thierry Tulasne, l'entraîneur du Français, mais ce sont des adversaires qu'il connaît très bien ! Le premier match sera contre Federer. Il l'a battu cet été au Canada. Il a vu aussi que Roger n'avait pas fait un grand tournoi à Madrid , ni à Bercy», a ajouté plein d'optimisme l'ancien coach de Sébastien Grosjean, avec lequel il avait atteint la finale du Masters en 2001. Le Suisse reste néanmoins sur un cinquième titre d'affilée à l'US Open, et voudra certainement marquer des points afin de se rapprocher du n°1 mondial Rafael Nadal, forfait de dernière minute (tendinite à un genou). Repêché suite à l'annonce du retrait de l'Espagnol lundi, le n°2 français est bien conscient des difficultés qui l'attendent. «Pour exister, il ne faudra pas être timide, mais essayer de gagner tout ce que je pourrai gagner», à l'image de David Nalbandian en 2005. Invité de dernière minute cette année-là, l'Argentin avait fini par soulever le trophée du Masters en fin de semaine.

L'Equipe

Qui contestera le maître ?


En l’absence de Rafael Nadal, Roger Federer, double tenant du titre, apparait comme le grand favori du Masters de Shanghaï qui débute dimanche. Mais attention à Andy Murray qui termine la saison en trombe.
par Vincent Duchesne, le 07-11-2008

26 victoires en 29 rencontres. Quatre titres décrochés en 2003, 2004, 2006 et 2007. Tel est le bilan tout simplement hallucinant de Roger Federer dans le Masters depuis 2002, date de sa première participation. Que ce soit à Houston ou Shanghaï, le Suisse est dans son élément lorsqu’il s’agit de clôturer une saison en beauté. Seul David Nalbandian a eu l’audace en 2005 de tenir tête au maître et stopper son hégémonie. Autant dire que Federer a débarqué en Chine, moins de trois mois après son titre olympique en double à Pékin, non pas avec le statut de favori mais bel et bien avec une pancarte géante dans le dos avec inscrit : «homme à battre».

Federer vise la passe de 5
Surtout en l’absence du dauphin devenu roi cette saison, Rafael Nadal. Souffrant d’une tendinite, l’Espagnol a préféré faire l’impasse pour bien récupérer avant la finale de la Coupe Davis. Une aubaine pour le Suisse, privé de son fauteuil de numéro 1 mondial pour la première fois depuis quatre ans en fin d’année. S'il veut avoir Nadal en ligne de mire dans deux mois à l'Open d'Australie, Federer doit décrocher son cinquième Masters, un exploit qui le mettrait au niveau de Pete Sampras et d'Ivan Lendl. Avec un écart qui ne dépassera alors pas les 700 points avec Nadal, le Suisse pourrait reprendre son bien s'il gagne à Melbourne et si Nadal ne se qualifie pas pour les demi-finales. Avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille. Nous n’en sommes donc pas encore là mais cela renforce l’intérêt de ce Masters. Reste à savoir si le Bâlois aura suffisamment de fraîcheur physique (il a dû abandonner à Bercy en raison de problèmes dosaux) et mentale après une saison éprouvante et délicate pour régner une nouvelle fois en Chine.

Murray, novice aux dents longues
Il faudra au préalable sortir d’un groupe dense et relevé où figure notamment Gilles Simon, son bourreau cet été à Toronto, appelé de dernière minute : «Je n'aurais jamais dû perdre ce match. Cette défaite m'a fait très mal dans la mesure où elle a grandement hypothéqué mes chances de conserver ma place de numéro 1 mondial», souligne Federer. Mais également Andy Murray, son tombeur il y a quelques semaines au Masters Series de Madrid, et le cogneur Andy Roddick, vainqueur de leur dernière confrontation à Miami et grand habitué du Masters (5e participation). Dans ce groupe rouge, le Britannique, qui disputera son premier tournoi des maîtres, fait figure de plus sérieux outsider. Avec cinq titres à son actif cette saison, dont deux Masters Series, une finale à l’US Open face à Federer justement, 28 victoires lors des 32 derniers matches et surtout un avantage psychologique non négligeable (Murray reste sur trois succès face à ses trois adversaires), l’Ecossais a pris une nouvelle dimension et apparait comme le danger numéro 1 pour le Suisse.

Tsonga a une carte à jouer
Attention également à Jo-Wilfried Tsonga. Sans chauvinisme aucun, le Français a prouvé à Bercy, malgré une énorme pression sur ses épaules avec la qualification pour le Masters en tête, qu’il pouvait répondre présent le jour J et faire tomber n’importe qui. Sa fraîcheur mentale et son potentiel athlétique sont autant d’arguments qui en font l’un des joueurs à surveiller. D’autant que le sort a été plutôt favorable avec le Manceau en lui offrant le marathonien des courts Nikolay Davydenko, Juan Martin Del Potro, en délicatesse avec ses ongles aux orteils et Novak Djokovic qui semble clairement en manque de jus en cette fin de saison. «Dans les deux groupes, si on devait faire un choix, je crois qu’il y a un meilleur coup à jouer pour Tsonga qui est dans un groupe plus accessible, et qui devrait lui permettre d’atteindre les demi-finales. De son côté, Gilles Simon aura fort à faire avec Roddick, Murray et Federer, soit deux anciens n°1 mondiaux et le joueur qui a le plus progressé cette saison», estimait Patrice Dominguez, le Directeur Technique National, au micro de RMC. Avec un plateau renouvelé à 50% par rapport à celui de 2007, un roi moins éblouissant que ces dernières années, un numéro 1 mondial absent, quatre novices aux dents longues et la présence de certains joueurs usés et légèrement blessés, ce Masters est peut-être plus ouvert qu’il n’y parait…

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Tsonga dans le grand bain

09/11/2008 - 08:50, Tennis - Masters Cup Shanghai



Jo-Wilfried Tsonga sera le premier des deux Français à faire son entrée en lice en Masters Cup. Ce dimanche matin, le Français affronte le Russe Nikolay Davydenko pour son premier match. Un peu plus tôt, Novak Djokovic jouera face à Juan Martin Del Potro.

MASTERS CUP - Round Robin

LE MATCH DU JOUR

Jo-Wilfried TSONGA (FRA) - Nikolay DAVYDENKO (RUS)
Face-à-face : 1-0 Davydenko.

Dès le premier jour, Jo-Wilfried Tsonga entre dans le vif du sujet. Qualifié à Shanghai après sa victoire à Bercy, c'est en joueur invaincu que le Français débutera la Masters Cup face à Nikolay Davydenko. Sans résultats depuis quelques semaines, le Russe est arrivé en demi-finale du tournoi parisien contre toute attente, après l'abandon de Nadal. Car, d'une part, il n'était plus entré dans le dernier carré d'un tournoi ATP depuis sa victoire à Varsovie en juin. Ensuite, parce que lui-même avouait en conférence de presse à Bercy qu'il ne s'était pas entraîné depuis quinze jours, occupé par ses affaires familiales.

Avec un Tsonga qui monte en puissance et un Davydenko en mode silencieux, le Français aura donc une belle carte à jouer face au N.5 mondial. Lors de leur première rencontre, le Russe s'était imposé en deux sets. C'était à Moscou en 2007 (7-6, 6-2). Autrement dit, un siècle, tant le niveau de jeu de Jo a augmenté de façon exponentielle depuis. Reste à savoir si le Français aura récupéré de sa folle victoire parisienne et du voyage de l'autre côté de la planète tennis pour se mesurer aux meilleurs, une fois de plus.

L'AUTRE MATCH DU JOUR

Novak DJOKOVIC (SER) - Juan Martin DEL POTRO (ARG)
Face-à-face : 1-0 pour Djokovic

Ce match aura-t-il lieu ? Programmée en premier dans l'ordre du jour, cette affiche risque de faire les frais d'un Del Potro hors de forme, touché à un doigt de pied et plus concerné par la finale de Coupe Davis que par la Masters Cup. De son côté, Novak Djokovic semblait moins atteint par la saison 2008, où il a gagné son premier titre en tournoi du Grand Chelem à Melbourne en janvier. Une occasion sans doute pour remporter son premier match en Masters Cup. Ce serait la seconde confrontation entre les deux joueurs, après une première au 3e tour de l'US Open et une victoire nette de Nole (6-1, 6-3, 6-4 sur l'Argentin) en 2007, année où il joua la finale, sa première en Grand Chelem. A moins que James Blake ne remplace Del Potro au pied levé.

Eurosport

Stepanek et Kiefer appelés


09/11/2008 - 09:01

Pas moins de 24 joueurs ont refusé de venir à Shanghai en qualité de remplaçants. Seuls le Tchèque Radek Stepanek et l'Allemand Nicolas Kiefer, respectivement N.26 et N.25 au classement ATP Race, ont accepté...

Eurosport

Masters Cup: Kiefer, remplaçant au rabais..

09/11/2008 - 11:15

Alors qu'il a terminé 35e au classement de l'année, celui qui sert à sélectionner les huit joueurs pour la Masters Cup, Nicolas Kiefer est bien à Shanghai cette semaine en qualité de remplaçant. Il ne s'agit pas là d'une erreur de casting mais bien de la réalité, l'Allemand ayant accepté l'invitation que plus de vingt joueurs classés devant lui, dont trois Français (Monfils, Gasquet et Mathieu), avaient gentiment décliné...

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Nestor-Zimonjic sacrés

16/11 08h09 - Tennis, ATP, Masters

Le Canadien et le Serbe ont remporté le double du Masters.

Opposés aux redoutables frères américains Bob et Mike Bryan, Daniel Nestor et Nenad Zimonjic se sont imposés en finale du Masters (7/6 6/2), dimanche à Shanghai.

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