Nadal sufre una microrrotura muscular pero jugará en París

20/5/2008 Edición Impresa TENIS
JAUME PUJOL-GALCERAN
BARCELONA

Rafael Nadal estará el próximo domingo en la parrilla de salida de Roland Garros. La preocupación que podía existir por la lesión que se produjo en la pasada final de Hamburgo ante Roger Federer quedó disipada por la resonancia a la que se sometió ayer en Mallorca. El número dos del mundo sufre una microrrotura en el muslo de su pierna derecha que necesitará un tratamiento de choque con antiinflamatorios. "Debe estar 48 horas sin entrenarse y volver a jugar poco a poco. El problema es que va justo de tiempo", comentó Ángel Cotorro, su médico.

Nadal tiene previsto viajar a París el próximo jueves, pero mañana miércoles podría hacer escala en Madrid para asistir a la reunión que el Consejo Superior de Deportes (CSD) ha convocado con los tenistas y sus entrenadores con la intención de resolver el conflicto que los enfrenta al presidente de la Federación Española de Tenis, Pedro Muñoz.
Ayer Jaime Lissavetzky, secretario de Estado, se reunió con Emilio Sánchez, capitán de Copa Davis, Javier Duarte, director técnico de la federación y Muñoz. El CSD pidió en un comunicado posterior que el mundo del tenis "haga un esfuerzo de prudencia y mesura para alcanzar una solución lo antes posible y afrontar en las mejores condiciones los importantes compromisos de futuro".

Rafael Nadal, David Ferrer, Tommy Robredo, Juan Carlos Ferrero, Carlos Moyà, Nicolás Almagro, Feliciano López y Fernando Verdasco firmaron el pasado 9 de mayo una carta pública en la que se negaban a acudir a los actos promocionales de la federación al sentirse engañados por Muñoz. El enfrentamiento se agravó al hacerse públicos los sms que el presidente envió a a algunos de los tenistas y entrenadores. Miembros de la junta directiva de Muñoz pretendían convocar hoy una reunión extraordinaria para pedir la dimisión del presidente de la federación, Pero Muñoz, por ahora, no tiene intención de hacerlo.

SOURCE

Les échos de Roland-Garros IV

jeudi 22 mai 2008
Par Guillaume Baraise

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Nadal dans la place

La valse des entraînements s’est poursuivie ce jeudi, sous le ciel couvert de Roland-Garros. L’événement, ce fut l’arrivée de Rafael Nadal. Le triple tenant du titre a tapé ses premières balles dans l’après-midi, sur le court Suzanne-Lenglen, sous l’œil bienveillant de son oncle Toni. Sur le court Philippe-Chatrier, la Serbe Ana Ivanovic s’est offert sa première séance d’entraînement sur la terre de ses exploits de l’an passé, quand elle avait atteint la finale. D’autres « stars » déjà présentes depuis quelques jours se sont succédé, tel Roger Federer, Novak Djokovic, David Nalbandian, Richard Gasquet, Maria Sharapova, Amélie Mauresmo, Venus et Serena Williams.

« Rafa » et Ana, en voiture

Le tirage au sort des tableaux de simples messieurs et dames sera effectué ce vendredi 23 mai, à 11 h 30, au Club des Loges (près du court Suzanne-Lenglen), à Roland-Garros. Dans le cadre des animations des « 80 ans du stade Roland-Garros », Rafael Nadal et Ana Ivanovic, qui procèderont à ce tirage au sort, seront acheminés de leurs hôtels respectifs vers le stade à bord de deux modèles Hispano Suisa des années 20, contemporains du stade Roland-Garros.

Pour le simple dames, les non têtes de série seront d’abord placées dans le tableau de façon électronique, avant que Rafael Nadal, le tenant du trophée du simple messieurs, ne vienne tirer au sort les trente-deux têtes de série.
Dans la foulée, le tirage du tableau du simple messieurs se déroulera selon le même procédé, Ana Ivanovic, la finaliste du simple dames en 2007, se chargeant de tirer au sort la place des trente-deux têtes de série du simple messieurs.

Rappelons que le tirage au sort sera, pour la toute première fois, retransmis en direct sur les antennes d’Eurosport France, de 11 h 30 à 12 h 30. Le tirage au sort du tournoi sera également visible en direct par les Internautes du monde entier sur www.rolandgarros.com.

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site officiel
http://www.rolandgarros.com/fr_FR/news/articles/2008-05-22/200805221211460434078.html

Roland-Garros-Nadal: "Tout va bien"

23/05/2008 - 19:00

Le triple tenant du titre de Roland-Garros s'est présenté face à la presse ce vendredi, donnant ainsi des précisions sur son état de santé, lui qui avait ressenti une douleur à la cuisse face à Roger Federer en finale du Masters Series de Hambourg: "J'ai eu des problèmes musculaires à Hambourg, mais c'est fini, a-t-il expliqué. J'ai eu une petite élongation, mais maintenant tout va bien. J'ai pu me reposer pendant trois jours et j'ai subi un traitement à Majorque. Je me suis entraîné sans ressentir de douleur."

Source

Nadal: "Sería idiota pensar que Federer no es favorito en Roland Garros"

Rafael Nadal se muestra muy motivado, de cara a su cuarto Roland Garros consecutivo, después de haber cosechada una temporada casi perfecta en tiera batida, su supeficie preferida.

"He cambiado la victoria de Hamburgo por la de Roma. Me siento igual que los otros años, he hecho la misma temporada sobre tierra batida. Sólo tengo un poco de decepción por haber perdido en Roma", dijo

El mallorquín afirmó haber dejado atrás los problemas musculares que sufrió en Hamburgo y afirmó que afronta el torneo en buenas condiciones físicas. "En Hamburgo sentí un pinchazo, pero no lo he vuelto a sentir. Estoy entrenando bien y no he sentido nada", aseguró el tenista.

No digo que soy el mejor ni el peor, no me gusta hablar de mí
Por lo demás, Nadal ha preparado el torneo de forma similar a las otras temporadas. "Trato de seguir concentrado, rodearme de mis amigos y de mi familia, organizar el descanso y mantener la confianza lo más alta posible", comentó.

Se negó a considerarse como el favorito contra Roger Federer, el número uno del mundo que se ha estrellado contra el mallorquín en Roland Garros. "Sería idiota pensar que Federer no es un gran jugador en tierra batida con los resultados que ha tenido", dijo el mallorquín, que se opuso a que le consideraran el favorito de la prueba.

Aseguró que todos los enfrentamientos con el suizo "han sido muy ajustados" y que ha habido "partidos raros", pero recordó que se han medido en 16 ocasiones, muchas de ellas en finales o en fases altas de competiciones.

También rechazó toda comparación con el sueco Björn Borg, ganador de cuatro Roland Garros, o con el brasileño Gustavo Kuerten, vencedor de tres, que este año ha regresado al circuito y que disputará en París el último encuentro de su carrera. "No digo que soy el mejor ni el peor, no me gusta hablar de mí", dijo Nadal.

www.20minutos.es

Parcours d'obstacles pour Nadal à Roland-Garros



Rafael Nadal se lance à la conquête de son quatrième Roland-Garros d'affilée, un exploit que seul Bjorn Borg a réussi dans le tennis moderne, dans un contexte plus difficile que les années précédentes.

Si le Majorquin, une nouvelle fois dominateur lors de la tournée de préparation sur terre battue, reste le grand favori, la compétition s'annonce plus ouverte pour au moins deux raisons: l'apparition d'un nouveau rival majeur, Novak Djokovic, en plus de Roger Federer, et un tirage au sort défavorable, qui a placé le Serbe ainsi que la plupart des joueurs les plus dangereux dans sa moitié de tableau.

Si Nadal devait de nouveau soulever la Coupe des Mousquetaires le 8 juin, jamais un titre n'aurait été plus mérité. Car si la logique est respectée, sa deuxième semaine pourrait ressembler à ceci: Mikhaïl Youzhny, une de ses bêtes noires, en huitièmes, David Nalbandian en quarts, Novak Djokovic en demies et Roger Federer pour la troisième fois d'affilée en finale !

Dans le même temps le Suisse est promis à une succession de sessions de réglages face à Juan Monaco, Richard Gasquet puis Nikolay Davydenko. Un petit coup de pouce du hasard bien venu car le Suisse n'a toujours pas trouvé de solution à l'équation Nadal sur terre battue.

Le Majorquin a encore triomphé deux fois du N.1 mondial, à Monte Carlo et à Hambourg, dans des matches «bizarres», de l'avis de Nadal, où Federer s'est trouvé plusieurs fois en position très favorable (4-0 au 2e set en Principauté et 5-1 au 1er en Allemagne), avant de se faire remonter. On ne sait trop si le N.1 mondial doit y trouver un motif d'espoir ou au contraire de découragement.

Nadal 8 - Federer 1

En tout cas le passif de Federer face à Nadal sur terre battue est désormais tellement lourd (huit défaites en neuf matches) qu'un retournement de tendance serait surprenant, même si le Suisse, désormais conseillé par un grand connaisseur de la surface, l'Espagnol José Higueras, continue d'affirmer qu'il n'a pas perdu l'espoir de remporter le seul titre du Grand Chelem qui lui échappe toujours.

Djokovic a aussi son comptant de défaites sur terre battue face au roi de la surface - quatre en autant d'affrontements, dont deux à Roland-Garros en 2006 et 2007 - comme tous les autres joueurs du circuit. Depuis avril 2005, Nadal a gagné 108 de ses 110 matches sur l'ocre. Cette année, il n'a perdu qu'une fois sur son terrain préféré, à Rome, battu par Juan Carlos Ferrero et par... des ampoules au pied.

Mais la jeunesse du Serbe et ses progrès fulgurants lui permettent de rêver à tous les bouleversements hiérarchiques.

Incontestable N.1 de la saison, l'ambitieux champion, qui a fêté ses 21 ans jeudi, a déjà détrôné Roger Federer à l'Open d'Australie. A Rome, il a remporté sa première victoire dans un tournoi prestigieux sur terre battue. Seul bémol, il n'a encore jamais battu les deux ténors sur cette surface, même s'il n'est pas passé très loin en demi-finale de Hambourg face à Nadal la semaine dernière.

Derrière le trio des stars, la cote des outsiders grimpe très rapidement. Parmi les joueurs capables de réussir un coup, sinon d'aller au bout, on peut citer l'Espagnol David Ferrer, l'Argentin David Nalbandian, même s'il a récemment souffert du bras, et le Suisse Stanislas Wawrinka, surprenant finaliste à Rome.

www.cyberpresse.ca

Dans les coulisses de la vie trépidante de Rafael Nadal


Rafael Nadal (ici lors d'un entraînement à Roland-Garros vendredi), est invaincu sur la terre battue parisienne depuis sa première apparition en 2005.

Pour remporter son quatrième Roland-Garros, le Majorquin devra gagner sept matchs. Mais avant de démarrer son tournoi, il en a disputé un autre, d'un genre très différent.

18 heures :, ce jeudi, sur les terrains du Lagardère Paris Racing à la Croix Catelan. Vêtu d'un tee-shirt rose et d'un pantalon de survêtement blanc, Rafael Nadal renvoie la balle à une brochette de jeunes joueurs et joueuses soigneusement sélectionnés. C'est le traditionnel « clinic », qui permettra aux heureux élus de crâner à l'école en racontant qu'ils ont joué avec Rafael Nadal. Et qu'ils ont mis le Majorquin à trois mètres de la balle. Si, si, ça arrive, « Rafa » est tellement gentil avec les petits.

18 h 45 : séances d'autographes. Derrière une table, « Rafa » griffonne sur les casquettes et balles géantes avec un marqueur noir et gratifie chaque gamin d'un sourire qui rappelle qu'il en était un il n'y a pas si longtemps. « Il adore les enfants, remarque avec bienveillance Carlos Costa, son agent. Il a une armée de petits cousins entre 0 et 10 ans avec lesquels il adore passer du temps. »

19 h 15 : le joueur signe et resigne alors Carlos Costa tente de s'interposer devant la déferlante de têtes blondes sur le court. « On est en retard », rappelle l'agent à la délégation de Babolat, le sponsor du joueur qui organise la fiesta.

19 h 30 : mini-scénario pour une photo à paraître dans un hebdomadaire à grand tirage. Rafael doit courir, poursuivi par une armée de gamins qui tentent de le rattraper. Une fois, deux fois, trois fois, le colosse majorquin joue les acteurs improvisés, le sourire aux lèvres.

19 h 45 : le retard s'est accumulé et Carlos Costa presse le pas vers la sortie. Le long de l'allée verdoyante par laquelle il tente de s'échapper avec son champion, quelques gamins tentent de passer la barrière de sécurité. Nadal s'arrête et repart pour un tour de signatures. Alors son agent consulte sa montre avec inquiétude, deux adolescentes surgissent à travers les buissons avec un appareil photo. Les yeux papillonnants, elles posent leur tête sur les puissantes épaules du champion et font immortaliser l'instant avant de s'enfuir dans un cri de triomphe.

20 heures : retour vers l'hôtel. Au volant d'un véhicule officiel du tournoi, le chauffeur attitré du Majorquin le ramène, vers l'établissement élégant et discret qu'il a choisi avec sa famille pour cette quinzaine, aux alentours des Champs-Élysées. Sur le chemin, Nadal papote quelques instants à voix basse sur son téléphone, avant de répondre de bonne grâce à nos questions. Qui voudrait-il apercevoir de l'autre côté du filet, dans 15 jours en finale ? Hochement de tête fataliste : « Quelqu'un qui ne joue pas trop bien peut-être… Mais peu importe l'adversaire, seule la victoire compte. » Qu'a-t-il appris depuis son premier triomphe à la Porte d'Auteuil, il y a trois ans ? « Lorsque l'on fait tout ce qu'il faut pour réussir, il faut persister. Même si on ne gagne pas. Les résultats viendront forcément à un moment ou un autre. Il faut savoir être patient. » Alex Corretja, l'ancien joueur espagnol qui le connaît depuis longtemps le décrit comme une personne exceptionnellement mature. Comment l'explique-t-il ? « Je suis arrivé sur le circuit très jeune et j'ai été amené à me mélanger à des gens plus âgés que moi. Mais quand je suis à Manacor avec mes amis, que je connais depuis l'âge de 4 ans, je suis comme n'importe quel jeune de mon âge. »

Mais un jeune sur lequel pèsent quelques responsabilités. Lorsque l'on évoque ses prises de position fermes sur la refonte du calendrier ATP, il n'élude pas : « J'exprime mes opinions lorsque je constate qu'elles reflètent celles de la majorité. Si je suis seul à penser quelque chose, je ne dirais rien. » Est-ce l'influence paternelle qui l'a rendu aussi sage ? « Le plus important pour un père est d'avoir le sens des responsabilités, avance-t-il. Le mien a toujours été là pour moi. »

La voiture passe devant un cinéma où se pressent les spectateurs : « Indiana Jones, s'exclame l'ogre de la terre battue, la prunelle brillante de convoitise. Je vais aller le voir. » « J'ai déjà les trois premiers en DVD », confesse-t-il. Par la magie d'une affiche, il a de nouveau 21 ans.

www.lefigaro.fr

Nadal : « Ce n'est pas logique »



Qualifié mercredi pour le deuxième tour de Roland-Garros, Rafael Nadal mettait ses difficultés du début de rencontre sur le compte du vent. Le triple tenant du titre a ensuite pesté contre la programmation du tournoi, qui va l'obliger à jouer trois matchs en trois jours

« Cela ne me semble pas logique que Robredo ou Federer, qui devaient jouer leur match mardi, jouent avant moi le lundi. »

Rafael Nadal, êtes-vous satisfait de votre prestation ?
C'était dur à cause des conditions. Le vent était très fort sur le court central. Il y a eu ces deux jours d'attente avec la pluie... Je pense avoir très bien joué, mais c'est très difficile de disputer 20 minutes, de quitter le court, re-rentrer et de retrouver un bon rythme. Ceci étant, c'était le premier tour et ce qui est important, c'est de gagner, surtout contre un bon joueur.

Le match était plus compliqué que ne le laisse penser le score (7-5, 6-3, 6-1)...
Oui, c'est toujours compliqué, surtout avec deux jours d'attente. On a annulé le match à 8 heures du soir hier (mardi). J'ai donc attendu très longtemps sans faire pratiquement rien. . Et plus le temps passe, plus tu es nerveux sans pouvoir s'entraîner. J'ai peut-être perdu un peu le bon rythme que j'ai réussi à gagner les jours précédant le tournoi. Mais j'espère que ce ne sera pas un problème pour bien jouer. Et il y a aussi la nervosité. Une journée terrible aujourd'hui. Sur le central, c'était une piste beaucoup plus rapide que la terre battue.

Ce retard va vous obliger à jouer également demain. Est-ce que cela vous préoccupe d'enchaîner les matchs les uns derrière les autres ?
Bof ! Bien sûr, j'aurais préféré que les choses suivent leur cours habituel. Peut-être que ce que j'ai vu lundi n'est pas logique... Cela ne me semble pas logique que Robredo ou Federer, qui devaient jouer leur match mardi, jouent avant moi le lundi. Cela n'a aucun sens. Parce que, quand on a annulé, on était en train de dire qu'ils devaient passer un jour plus tard et, finalement, ils ont joué un tour avant moi. Je ne pense pas que ce soit logique que mon adversaire ait passé deux jours à se reposer en sachant parfaitement la météo qu'il allait faire. Ils le savent, je ne pense pas que cela était intentionnel.

Vous laissez entendre que l'on ne respecte pas votre trajectoire dans ce tournoi...
Je n'ai absolument pas dit cela. J'ai dit qu'il y a des choses qui, parfois ne sont pas logiques. Je crois que si vous y réfléchissez en détail, ce n'est pas logique. Je ne suis pas en train de me plaindre, je présente une situation qui pour moi est la réalité, et ce n'est pas parce que je leur ai dit. Je ne viens pas faire des commentaires ici, j'explique quelque chose de logique.

www.ouest-france.fr

Interview après sa victoire sur Bellucci

Q. D'après vous, quelle est la qualité la plus importante pour gagner sur une surface de terre battue comme à Roland Garros, est-ce le mental, le physique ?

R. Les deux. Si vous ne jouez pas bien, vous pouvez être à 200 % physiquement, ou 200 % mentalement, vous ne pourrez jamais gagner. Il faut être à la fois très bon physiquement, être prêt mentalement et avoir un bon potentiel.

Q. Je sais qu'il est un peu peut tôt, mais pensez-vous que Djokovic peut arriver en finale de ce tournoi à votre avis pour cette année ?

R. Qu'il peut remporter ce tournoi ? J'espère que non !

Q. Vous ne pensez pas qu'il est plus sérieux ?

R. Plus sérieux que l'année dernière où il est arrivé en demi-finale ? Je ne pense pas. Il était déjà très sérieux. Mais il a gagné plus de titres, il a plus d'expérience maintenant. L'année dernière, il a joué les demi-finales ici, à Wimbledon et la finale à l'US OPEN. Difficile de faire plus sérieux.

Q. Hors micro

R. J'ai toujours dit que c'était un excellent joueur et qu'il a le potentiel de tout faire, de gagner ici, à Wimbledon, de gagner n'importe où ! Après cela, on ne sait jamais.

Q. Rafa, c'était un très beau match que vous avez joué contre votre adversaire aujourd'hui ?

R. C'était dur quand même. Parce que les conditions étaient très dures. Le vent était très fort sur le court central. Il y a eu ces 2 jours d'attente avec la pluie. Je pense avoir très bien joué, mais c'est très difficile de jouer 20 minutes, de quitter le court, de re-rentrer, de retrouver un bon rythme. Ceci étant, c'était le premier tour, et ce qui est important, c'est de gagner. Et j'ai gagné contre un bon joueur.

Q. Que pouvez-vous dire de votre adversaire Belucci ?

R. Je viens de le dire : ce sera un très grand joueur, sur les 22 derniers matches qu'il a disputés, il en a gagné 20. Je pense m’être battu contre un adversaire difficile.

Q. Connaissez-vous votre prochain adversaire ?

R. Devilder, non ? Je l'ai vu jouer quelquefois. Lui aussi est un gaucher. De toute façon, ce sera un match difficile. Et il faudra que je joue bien. Tout ce que j'espère, c'est de jouer encore mieux demain qu'aujourd'hui, après on ne sait jamais. Je vais défendre toutes mes chances si je joue bien.

Q. Cela a été un adversaire que tu ne connaissais pas, un vent terrible sur le court, presque pas de sable. Cela devait être un peu compliqué, beaucoup plus compliqué que cela n'a été au résultat final ?

R. Oui, c'est toujours compliqué. En plus, je commençais avec un break, en étant nerveux, j'avais 2 jours d'attente aux vestiaires, toute la journée en attente. En plus, quand on attend le premier match… ce n'était pas le quatrième où l'on peut annuler à 3 heures de l'après-midi… on l’a annulé à 8 heures du soir, j'ai donc attendu très longtemps sans faire pratiquement rien. Cela a été 2 journées très difficiles. Et plus le temps passe, plus tu es nerveux sans pouvoir s'entraîner. J'ai peut-être perdu un peu le bon rythme que j'avais réussi à gagner les jours précédant le tournoi. Mais j'espère que ce ne sera pas un problème pour bien jouer. Et il y a aussi la nervosité. Une journée terrible aujourd'hui. Sur le central, c'était une piste beaucoup plus rapide que la terre battue.

Q. Je voulais te poser des questions sur les 2 jours, la préoccupation du premier match ici et le temps ?

R. Oui, c’est toujours préoccupant les premiers matches. Mais cette année, je venais de Hambourg, j'avais joué un bon niveau et contrairement aux années précédentes, je m'étais très bien entraîné. Les circonstances ont fait que le mauvais temps, le vent, et tout cela fait que tu ne peux pas t’entraîner et c'est plus difficile. Et en plus, j'ai joué contre un adversaire d'un bon niveau. Tout cela m'a compliqué les choses jusqu'à 5 et ensuite au premier set 7 à 5.

Q. Comment t’a semblé le jeu de Bellucci ? Quels sont ses points les plus forts, les plus faibles ? Qu'envisages-tu pour lui à l'avenir ?

R. C'est un joueur avec de très bonnes possibilités. Il peut faire partie des meilleurs ; bon service, bon coup droit, bon revers, ce qui est très important, il faudrait qu'il améliore peut-être un peu sa mobilité, à mon sens. En revanche, pour le reste, je crois qu'il a tout pour être un très bon joueur.

Q. Rafa, le retard pour ce début, cela va t'obliger à jouer également demain, est-ce que cela te préoccupe que les matches s'enchaînent les uns derrière les autres ?

R. Bof ! Bien sûr, j'aurais préféré que les choses suivent leur cours habituel. Peut-être que ce que j’ai vu lundi n'est pas logique... Cela ne me semble pas logique que Robredo comme Coria, Federer... qui devaient jouer leur match mardi jouent avant moi lundi. Cela n'a aucun sens. Parce que, quand on a annulé, on était en train de dire qu'ils devaient passer un jour plus tard, et finalement ils ont joué un tour avant moi. Pour moi, la seule chose aurait été qu'il joue au troisième, quatrième et cinquième tour. En revanche, on m'a mis au troisième et les autres ont commencé avant moi. Ce n'est pas logique et je ne pense pas que ce soit logique que mon adversaire ait passé 2 jours à se reposer en sachant parfaitement la météo qu'il allait faire. Ils le savent, je ne pense pas que cela était intentionnel.

Q. Pour toi, les Jeux Olympiques je pense que c'est un défi. Cela va être la première fois...

R. Non, ce sont les deuxièmes ! C'est normal que tu ne t’en souviennes pas.

Q. C’est Massu qui les a gagnés ; il n'y est pas en raison du classement, et on est en train de lui faire une invitation. J'ai demandé à Fish, qui a gagné la médaille cette année, si c'était juste et il m'a dit que non, que l'on a ouvert la porte à quelqu'un qui n’était pas dans les classifications. Que l’on ouvrait des portes et que cela n'avait aucun mérite... Est-ce méritoire pour lui d'être invité ?

R. La question du mérite, cela dépend de la décision du Comité Olympique et tout cela. Il y a des gens qui ont gagné même dans des doubles, et même en dehors du fait que cela ait du sens, le plus logique est qu'on le lui permette.

Q. Il y a eu des joueurs qui ont dit que les balles sont différentes ici comparativement à d'autres matches, et que cela les a troublés, est-ce que cela t’a troublé également pour le rebond difficile ?

R. Non. Elles m’ont plu. Je n'ai aucun problème. Ce sont des balles qui, s'il n'avait pas fait aussi mauvais qu'aujourd'hui, hier ou avant-hier, auraient été bonnes comme les jours où je me suis entraîné ; mais cela ne m'a pas dérangé. J'en ai eu l’expérience aussi à Barcelone, elles sont différentes des Masters Series, et j'ai pu les essayer. Quand on arrive à Monte Carlo, il y a d'autres balles. Un jour j'ai eu du mal à m'adapter, la balle bondissait loin. Il n’y a pas de problème quand on est adapté et ici j'ai eu 4 jours pour m'adapter.

Q. Le fait d'avoir joué la veille, même si c'était que 2 jeux, est-ce que cela valait la peine, cela t’a servi d'expérience pour connaître ton adversaire ?

R. A vrai dire j'avais commencé avec un break en-dessous, ce n'est pas très bien... Mais rien de valable je crois. Je suis sorti sur le court pour jouer 2 jeux, à vrai dire...

Q. Je me suis demandé si tu envisageais de ne pas sortir ou de le faire, puisque le match était prévu si tard ?

R. Moi, franchement, ici mon vieux, ce n'est pas moi qui décide. Ce sont les grands chefs qui décident.

Q. Rafa entre jouer avec des balles lourdes et des balles légères, es-ce que tu t'habitues tout de suite… parce qu'on a remarqué que les conditions avaient changé, avec le vent etc.

R. Je préfère à 100 % avoir du soleil, la balle est plus vive ; les jours couverts, le court est humide et la balle rebondit moins bien, dans ces cas là c’est plus à mon avantage d'avoir une balle plus vive.

Q. Tu laisses entendre que l'on ne respecte pas ta trajectoire dans ce tournoi ?

R. Je n'ai absolument pas dit cela. J'ai dit qu'il y a des choses qui parfois ne sont pas logiques. Je crois que si vous y réfléchissez en détail, ce n'est pas logique. Je ne suis pas en train de me plaindre, je présente une situation qui pour moi est la réalité, et ce n'est pas parce que je leur ai dit, je ne viens pas faire des commentaires ici, j'explique quelque chose de logique.

rolandgarros.com

Nadal : « Un peu éreinté »



Contraint de disputer trois matchs en autant jours, Rafael Nadal commence à ressentir une légère lassitude. « Ces deux derniers jours, je n'ai joué que six sets mais j'ai passé beaucoup de temps dans les vestiaires. Cela fatigue mentalement », explique le triple tenant du titre, vainqueur vendredi du Finlandais Jarkko Nieminen.


Rafael Nadal, comment vous sens-tu physiquement à ce stade du tournoi ?
J'étais un peu fatigué. Ces deux derniers jours, je n'ai joué que six sets mais j'ai passé beaucoup de temps dans les vestiaires. Cela fatigue mentalement. Mais je suis ravi d'avoir survécu aux trois premiers jours. J'ai remporté mes trois premiers matches en trois sets, c'est important pour moi. Je suis un peu éreinté, c'est vrai, mais avec une journée de repos cela ira.

Votre fatigue est-elle plus mentale ou physique ?
Un peu des deux. Cela m'a porté beaucoup de préjudice d'avoir attendu pendant deux jours et de devoir jouer trois jours consécutifs. Le plus important, c'est que je sois sorti vivant de ces trois premiers matches, sans avoir perdu un seul set et sans être trop fatigué. Demain, je vais me reposer. Cela permettra de recharger les batteries et d'essayer d'arriver dimanche à 100 % avec toutes les possibilités pour jouer un très bon match.

Quel adversaire préfèreriez-vous ? Youzhny ou Verdasco, qui pourrait être le quatrième gaucher à votre programme ?
J'aimerais surtout bien jouer. Ce serait un match difficile contre les deux, mais avec l'espoir de gagner. Après, cela m'est égal, l'un ou l'autre, on verra ce qui va se passer. Ce serait quand même pas mal de changer mais bon, jusqu'à présent, cela n'a pas si mal marché. Jouer quatre gauchers, cela n'a rien d'exceptionnel. Je suis bien préparé.

www.ouest-france.fr

Nadal: "Je force la machine"



Solide au poste, Rafael Nadal, triple champion en titre, est au rendez-vous des quarts de finale à Roland-Garros. Opposé à Fernando Verdasco, le Majorquin a encore impressionné dimanche en s'imposant 6-1, 6-0, 6-2. Après avoir seulement cédé 22 jeux en quatre matches, le numéro 2 mondial, toujours aussi confiant devant les médias, fera face mardi à Nicolas Almagro. Le jour de son anniversaire...

Avez-vous été surpris par la facilité avec laquelle vous avez gagné aujourd'hui ?
C'est toujours surprenant de gagner 6-1, 6-0, 6-2 dans un huitième de finale de Grand Chelem. J'ai mieux joué aujourd'hui que les autres jours. Je me suis entraîné pendant 1h30 et ça m'a un peu aidé. Je sens mieux la balle. (...) Je joue mes matches à 100 %, je donne le maximum à chaque point. Je force la machine à tous les matches. Le tennis n'est pas un sport où l'on peut spéculer, ni moi ni même Federer.

Vos ampoules vous font-elles toujours souffrir ?
Non, j'ai mis une double protection. Cela allait beaucoup mieux aujourd'hui, je n'ai rien senti, ce qui est très important.

Que s'est-il passé quand vous êtes revenu sur le court, après l'interruption causée par la pluie ? Vous avez fait appel au médecin...
J'ai senti ma tension qui retombait. J'avais la tête qui tournait. Avec l'interruption, on est sorti pendant 30 minutes, puis on est rentré à nouveau sur le court, sans avoir le temps de prendre une douche. Je ne peux d'ailleurs pas parce que j'ai beaucoup de bandages. Quand je suis revenu sur le court, ma tête tournait un peu. J'ai mangé du pain, des bananes et ça m'a beaucoup aidé.

"Si je gagne, ce sera un beau cadeau d'anniversaire"

Pouvez-vous nous dire deux mots sur votre prochain adversaire, Nicolas Almagro. Il a un an de plus que vous, le connaissiez-vous quand il était plus jeune ?
Bien sûr que je le connais, ça fait longtemps que je n'ai pas joué contre lui. La dernière fois, je l'ai affronté à Barcelone (en 2006 avec une victoire à la clé, Ndlr ). C'est l'un des adversaires les plus coriaces que je connaisse à l'heure actuelle sur terre battue. Cette saison, il a gagné au Brésil, à Acapulco. Il a fait finale à Valence. Cela va être sans doute mon match le plus difficile jusqu'à présent. C'est un joueur complet, assez fort des deux côtés, il frappe très fort, il a un service puissant. Je vais essayer d'imposer mon rythme, jouer agressif, ne pas lui laisser l'initiative en le faisant courir. C'est peut-être son seul point faible.

Quel est votre programme, lundi, pour votre journée de repos ?
Je vais m'entraîner une heure. Les jours de repos sont toujours un plaisir dans les Grands Chelems. C'est encore plus un plaisir si au lieu de finir à 22 h la veille, on termine à 16 h car on a l'impression d'avoir une véritable journée de repos. Là, je vais dîner, dormir et le jour suivant penser au match. Arriver en quart de finale sans perdre un set, c'est un bon signe.

Vous jouez mardi, le jour de votre anniversaire. Vous aimeriez jouer très tôt pour profiter de cette journée ?
Peu importe à quelle heure je joue. Si je gagne, ce sera un beau cadeau d'anniversaire. Cela m'est égal de terminer tôt ou tard. Si le résultat est positif, ce sera un beau jour. Si ça ne l'est pas, tant pis...

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lunes, 02 de junio de 2008


nadalcumpletPARÍS.- El tenista mallorquín Rafael Nadal celebra su cumpleaños número 22 este martes 3 de junio y lo hará en la pista de Roland Garros, ante su rival Nicolás Almagro. La pregunta es, ¿podrá Almagro vencer a Rafael Nadal en los cuartos de final y amargar al tricampeón de Roland Garros su cumpleaños?

Muchos factores obran a favor de que ‘Nico’ pueda lograr algo que nadie ha conseguido en 25 partidos disputados en las pistas de Roland Garros en los tres últimos años y en lo que va de este. La principal, independientemente de su mejora de juego, que el murciano actúa ahora con la cabeza mucho más centrada y eso le permite ser un jugador distinto al alocado que antes perdía partidos que tenía ganados.

Almagro llega a estos cuartos soñados de Roland Garros con un bagaje en tierra este año espectacular. Ha ganado 29 partidos y solo ha perdido cinco. Después le sigue Nadal con 21-1. Se apoya en un saque espectacular con el que va ganando partidos con soltura, es líder en el apartado de "aces" con 78, y en el de servicio más rápido con uno a 224 kilómetros por hora.

¿Como se le puede ganar entonces? Nadal sabe desde luego cómo hacerlo, ya lo ha hecho en dos ocasiones. En Palermo 2004 y en Barcelona 2006, sin ceder un set en ambos enfrentamientos. "Tiene un gran servicio, una potente derecha y un gran revés", dice Nadal, "si en algo falla es en la movilidad pero no es fácil hacerle correr con todo lo que pega", añade el tricampeón.

NADAL TIENE ALGO QUE DECIR

Pero ante esta perspectiva, Nadal tiene algo que decir. Se encuentra en esta ronda cediendo el menor número de juegos (22) y con menos minutos en pista (500) de todas las ediciones que ha disputado hasta ahora.

Ante su primer rival diestro, después de tres zurdos seguidos, Nadal cuenta además con un dato desmesurado cuando sus rivales quieren saber de él. El de Manacor sólo ha perdido 14 encuentros en tierra batida desde que debutó en el circuito profesional.

Pero tiene una presión extra, si es que algo le presiona. Su puesto de número dos peligra, y él mismo lo lleva advirtiendo hace tiempo. En esta edición de París, Rafa necesita ganar a Nicolás Almagro y quedar una ronda por delante de Novak Djokovic para mantener su posición. Si Djokovic y Nadal acceden a semifinales, y se miden en esa ronda, se disputarán el número dos en ese partido.

Para Almagro hay también alicientes y por eso el murciano dice que "la mejor defensa es un buen ataque". Es de momento el 18 español que accede en la historia a los cuartos de final de Roland Garros, llega con su mejor ránking personal (20) y fresco, pues no disputó los torneos de Hamburgo ni la Copa de las Naciones debido a una lesión en la muñeca que le hizo abandonar ante Djokovic en cuartos en Roma.

Esta es la mejor temporada de Nicolás Almagro en el circuito profesional. Ha sido campeón en Costa do Suipe y Acapulco, finalista en Valencia, cuartofinalista en Buenos Aires, Barcelona y Roma.

Con el billete para los JJ.OO. de Pekín ya en el bolsillo, Almagro, un dato más anima a "Nico": de vencer a Nadal, y dependiendo de lo que hagan otros jugadores, se podría meter entre los diez primeros del mundo, por primera vez.

Rafa, a lo suyo, metiendo miedo. Sólo ha entregado 22 juegos en cuatro eliminatorias. Ni un set perdido. "¿Invencible? Yo siento que puedo perder cualquier día, y uno de los rivales más en forma es Nicolás Almagro".

- Michel Luengo -
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Interview de Rafael Nadal
mardi 3 juin 2008

Q. Rafael, la plupart d'entre nous ici pensaient rester sur le court pendant plus de 1 heure 44. Pourquoi le match a-t-il été si rapide face à Nicolas Almagro ?

R. Avant le match, je pensais que cela allait être un match très difficile pour moi parce que Nicolas est doté d'un très bon service, d’un très bon coup droit, d’un très bon revers. Son seul problème, c'est le déplacement sur le court.
Se déplacer sur le court Central n'est pas si simple. Le vent balaie un peu le court et le court est très grand. Si on ne joue pas très souvent sur le court Central, il est difficile de s'adapter.
Toujours est-il que j'ai joué un match très complet, très solide. C'est vrai qu'il a commis beaucoup d'erreurs, c'est clair, mais j'ai très bien joué, j'ai contrôlé les points et les échanges avec le coup droit. Et puis je touchais bien la balle en revers aussi. Je pense que mon coup droit a très bien marché aujourd'hui, j'ai très bien senti la balle en coup droit.

Q. Rafa, joues-tu contre les joueurs de notre époque ou contre l'histoire et Bjorn Borg, qui n’a perdu que 32 jeux en 1978 ? Jusqu’à maintenant, tu n’en as perdu que 25. Au cours des deux prochains matches, tu peux te permettre de perdre 7 jeux seulement. Le savais-tu ?

R. Vous savez, rien n'est moins sûr, ce n'est pas sur à 100 % en tout cas ! (Rires).
C'est vrai que j'ai joué Almagro aujourd'hui, je vais jouer Djokovic au prochain tour, ma demi-finale sera difficile parce que Djokovic a un superbe niveau de jeu. Si je veux atteindre la finale, il faudra que je sois à mon meilleur niveau.

Q. Comment évalues-tu ton niveau de jeu ici, est-ce ta meilleure prestation à Roland Garros, cette année ?

R. Ce tournoi est quelque peu étrange. Le court Central est difficile à jouer, il y a beaucoup de vent, il est grand. Ce n'est pas facile de jouer sur le court Central. Ce n'est pas facile d'avoir de très bonnes sensations sur ce court.
Mais au fil de la semaine, j'ai pu m'améliorer, je suis monté en puissance à chaque match. Il est clair que, aujourd'hui, ça a été mon meilleur match du tournoi et j'espère que je vais continuer à monter en puissance.

Q. Peux tu comparer... ?

R. Non, c'est impossible de comparer !

Je ne me souviens pas de l'année dernière, en fait. C'est très difficile de comparer, vous savez, chaque année les sensations sont différentes. C'est vrai que je suis meilleur que par le passé. C'est vrai que j'ai dans mon jeu davantage d'options, c'est vrai qu'au cours de l'année qui s'est écoulée, mon slice s'est amélioré. Mon jeu est plus complet et j'ai davantage de cordes à mon arc.

Q. Rafa, tu as joué des matches relativement faciles, mais il semblerait que tu sois très concentré sur chaque point, comme si tu voulais remporter chaque point. Tu vas peut-être remporter le tournoi 4 fois de suite. Est-ce une motivation supplémentaire ? Est-ce du stress supplémentaire ?

R. Je me concentre toujours à chaque tournoi, je me concentre sur chaque point.

C'était quoi la question… ?

Q. Borg a remporté le tournoi 4 fois de suite.

R. Peu importe, j'essaie de remporter Roland Garros, j'essaie de remporter le titre mais ce n'est pas ma motivation que de battre le record de Borg. Ma motivation, c'est de remporter le tournoi, c'est tout.

Q. Nous écrivons et nous ne jouons pas ; après 10, 11 ou 12 jours, il difficile de savoir dans quel état de santé se trouve le corps d'un joueur de tennis. C'est un match un peu court, mais peux-tu nous expliquer ce qui se passe pour le corps d'un joueur, les jambes, les bras, etc. ?

R. Dans mon cas, il ne se passe rien, parce que je n'ai pas encore livré des matches très serrés. Je suis en demi-finale. J'ai atteint les demi-finales assez facilement, c'est vrai, je n'ai pas perdu de sets, j’ai gagné le premier set 7/5 lors de mon premier match. Donc physiquement, je n'ai pas de problème, je me sens bien. Et en plus, j'ai 2 jours de repos.

Ce tournoi est un peu étrange en raison de la pluie. Cette année il pleut beaucoup à Roland Garros. Mais moi, je me sens en pleine forme, à 100 %.

Q. Rafa, bon anniversaire ! Tu es le favori ici. C'est vrai qu'en règle générale, le favori n'est pas toujours aimé du public, il est parfois hué. Mais avec toi, ce n'est pas le cas, tout le monde t’aime ici. Qu’est-ce que cela signifie, le fait que tu aies pu t’attirer la sympathie du public ?

R. Je me sens très bien ici. Le public a été très sympa pendant tout le tournoi. Je voudrais remercier le public français. Lorsque j’ai joué à Paris, à Marseille, à Bercy, le public français a toujours été sympa avec moi. Je voudrais remercier le public français dans sa totalité.

Q. Ce tournoi se passe pour toi sans embûche, très calme. Es-tu calme intérieurement ou es-tu tendu ?

R. Je ne me sens pas très calme, je suis soumis à la pression, comme les autres joueurs, et je suis toujours un peu nerveux avant le match. Bien sûr les résultats sont là, mais la sensation de nervosité est bel et bien présente au début du match.

Q. Pour la demi-finale, si tu devais nommer un favori, qui nommerais-tu ?

R. Je ne veux rien dire là-dessus. C'est comme vous voulez. C'est un match très ouvert. Le match de Hambourg il y a 2 semaines a été particulièrement ardu, donc tout peut se passer.

Q. Je voudrais que tu saches qu'avec cette situation, tu ne vas plus avoir d'amis… Je voulais te demander si tu avais la sensation que plus on te connaît, plus ils sont intimidés par ton jeu, ou est-ce le changement de terrain qui les affecte un peu ?

R. Non, je ne crois pas. Je crois qu'aujourd'hui, tant pour lui que pour moi... On ne peut jamais généraliser, mais l'un ou l'autre, on fait un très bon tournoi.
Fernando était en huitième, il a fait un très bon tournoi et Nicolas, en arrivant en quarts de finale, a fait un très bon tournoi. Je ne dis pas que tout allait bien pour lui, mais la tension n'est pas tout à fait la même.
En plus, les choses s’additionnent les unes aux autres : il n'avait jamais joué sur le Central, c’est un terrain difficile, il joue aujourd'hui contre moi. Et c'est vrai que j'ai joué mon meilleur match, ici, à Roland Garros, cette année. Tout cela fait qu'à la fin, bien qu'il y ait tous ces facteurs, il est logique que le résultat soit 6/1 6/1 6/1.
Mais les choses sont ainsi et c'est un jour comme cela. Je ne crois pas que c'est parce qu'ils sont Espagnols qu'ils ont plus de respect pour moi ou qu’ils se sentent plus intimidés. Non, je crois que c'est tout à fait le contraire.

Q. Rafa, à quoi t’attends-tu pour le prochain match avec Djokovic ? La même chose, tu vas jouer de la même manière, être plus agressif… ?

R. J’espère que ce sera comme la dernière fois, surtout si la fin est à mon avantage ! En fait, non, ce sera un match difficile, il est numéro 1 cette année, c’est un joueur qui est très en forme, qui joue à un niveau très, très élevé. Mais en même temps, moi aussi je suis en train de bien jouer, je suis en demi-finale d'un Grand Chelem, j'ai fait des très bons tournois sur terre battue. Mais lui aussi. A partir de là, tout peut arriver.

Je suis conscient que si je ne suis pas à 100 %, cela va être très difficile pour moi de gagner ce match. Donc il faut que je sois à 100 %

Q. Djokovic gagne bien, beaucoup même, cette semaine, mais avec une certaine difficulté, alors que tu gagnes avec beaucoup de facilité. Dans quelle mesure est-ce bon ? N'aurais-tu pas préféré avoir un match un peu plus difficile ?

R. Il y a une double lecture à cela. Chacun peut y voir ce qu'il veut, non ? Peut-être que le fait d'être arrivé en demi-finale en ayant eu des moments avec plus de tension ou en ayant perdu plus de points peut aider. Et le fait d'être arrivé facilement fait peut-être qu'on n'a pas ressenti des moments de tension, ce qui ne signifie pas qu'on n'ait pas bien joué, on joue de façon très cohérente.
Je crois que tout cela, ce ne sont que des paroles, des paroles. Ce qui compte, c'est de bien jouer sur le court vendredi et on verra bien qui aura la victoire. Aussi bien l'un comme l'autre.
Finalement, nous sommes habitués à vivre des moments de tension et à jouer ces matches. Ce sera un match compliqué pour tous les deux, cela j'en suis sûr.

Q. Rafa, tu parlais du Central, ce que cela signifie pour certains joueurs d'être sur ce Central, et pour certains joueurs de jouer ici, dans ce stade ; cela les affecte au début. Tu n'a pas ressenti la même chose ou peut-être que nous ne l'avons pas remarqué. Quelle attitude devrait-on avoir lorsque l'on arrive dans un tel court, avec ton expérience et dans la mesure où cela a une influence sur les autres joueurs ?

R. Je n'ai pas de conseil à donner. Je crois que tout le monde a suffisamment d'expérience sur un court Central.
Je ne faisais pas référence à l'attitude qu'il avait, je disais simplement que c'est un court difficile, pas seulement parce que c’est impressionnant, il y a beaucoup de gens, le Chatrier est un court qui a une histoire, qui est grand. Mais surtout, parce que la façon dont il est orienté a un impact sur le jeu. C'est un court qui te rend un peu éloigné de la balle ; la balle va d‘un côté, de l'autre, elle va très loin, ce qui fait que les distances sont plus difficiles à gérer pour moi.

Q. Rafael, jouer contre Djokovic est toujours quelque chose de difficile et de dangereux sur terre battue. Tu as une valeur ajoutée, tu vas donc sortir du court en sachant que tu as eu un avantage, si on compare avec d'autres surfaces, vis-à-vis de lui ?

R. Tous les matches sont ouverts, comme je te l'ai dit. D'ailleurs à Hambourg, on l'a bien vu, et c'est lui qui m'a gagné. Moi, je l'ai déjà gagné sur des terrains rapides.
Il est clair que je préfère jouer sur de la terre battue en demi-finale plutôt que sur du ciment. Mais lui aussi est un joueur de terre battue, ne nous trompons pas, il a gagné en demi-finale à Monte Carlo, il a été champion à Rome et demi-finaliste à Hambourg, en ne perdant que contre Federer et contre moi. On est en train de parler d'un très bon joueur de terre battue. Et en plus, il a déjà été en demi-finale à Paris, ici, deux années consécutives. Non, c'est un joueur de terre battue, c’est clair.

Q. Rafael, aujourd'hui dans quelle mesure penses-tu que la pression que tu donnes à tes adversaires les influence ? Pas ta technique, mais la pression que tu transmets, que tu donnes au moment où tu arrives sur le court ?

R. Je n'en ai aucune idée, il faut le leur demander à eux. Franchement, j'ai assez à me préoccuper de moi-même plutôt que de penser au autres.

Q. Finalement, le scénario de Roland Garros est en train de se réaliser, si je te demande autre chose, tu vas me dire probablement qu'on en parlera vendredi.

R. Je ne sais pas s'il y a un scénario, nous sommes les trois dont, au départ en tout cas, vous tous qui êtes ici pensez que ce doit être les trois mêmes qui devraient être là. Nous sommes bien là. Federer est encore en quarts de finale.
Pour moi, avant un tournoi, il n'y a pas de scénario. Il peut arriver n'importe quoi dans n'importe quel match. Tu ne sais jamais si tu peux arriver jusqu'en demi-finale, en finale et gagner. C'est quelque chose que nous savons tous, voilà pourquoi nous sommes là où nous sommes.

Q. Je voudrais savoir si cela dérange, tout ce qu’on te demande, et moi-même d'ailleurs ; Borg par exemple, un joueur que tu n'as jamais vu puisque tu n'étais même pas né quand il jouait. Que sais-tu réellement de Borg ? Son nom te parle-t- il ? L’as-tu vu jouer à la télévision, sur des enregistrements ?

R. Je ne sais pas à quel âge il a arrêté de jouer.

Q. Il a gagné de 1977 à 1981, 4 finales consécutives et 2 fois avant.

R. Je suis né en 1986, donc... ! Non, je comprends bien. Tout le monde parle de Borg comme si c'était quelqu'un de différent, mais finalement Borg, c'était Borg. Ce n'est pas quelqu'un de différent. J'ai l'impression, quand il sortait sur le court, qu'il n'allait jamais pouvoir perdre.

Me comparer à Borg, finalement, c'est comme une louange. Comment je vais oser me comparer à Borg, l'un des trois meilleurs joueurs de l'histoire ! Non, franchement, je remercie tous ceux qui m'y comparent, ils me comparent à un immense joueur !

Je n'ai jamais vu Borg, je ne peux pas avoir d'idée sur lui, j'ai vu quelques points, quelques matches sur herbe, à Wimbledon, on les montre toujours quand il pleut à Wimbledon, d'ailleurs ! Il y a quelques jours, il y avait un reportage sur la télévision espagnole où effectivement, on montrait quelques points de Borg contre Lendl à la fin d'un cinquième set. C'est tout ce que j'ai vu de Borg sur la terre battue. Sur l'herbe, oui, je le connais bien, il pleut beaucoup !

Q. Après ces 2 derniers matches, y a-t-il quelque chose dans ton jeu dont tu ne sois pas content à 100 %, pas complètement satisfait, que tu aimerais améliorer ?

R. Non, aujourd'hui j'étais ravi de mon coup droit à 100 % ; le revers, je suis en train de l'améliorer. Ce n'est pas le meilleur feeling que j'ai eu dans ma vie, mais je suis assez content. J'ai mieux servi aujourd'hui que l'autre jour, mais il y avait beaucoup de vent ; quand j'étais bien chaud, je ne me sentais pas aussi coordonné. Mais j'ai deux jours pour bien me préparer. Le service, il suffit que je m'entraîne. Je crois que je suis bien orienté pour avoir de très bons services sans aucun problème. En tout cas je l'espère.

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