Reda El Amrani, le porte-flambeauDernière mise à jour : 03/04/2011 à 19:23
Si le tennis marocain a une valeur sûre sur le circuit ATP en ce moment, c’est bien Reda El Amrani. N°1 national et 207e mondial, il est le porte-flambeau du tennis national et le public marocain attend beaucoup de lui pour cette 27e édition du Grand Prix Hassan II de Tennis.À 22 ans, Reda El Amrani trône actuellement au sommet du tennis marocain: il en est le porte-flambeau! Il est le seul joueur marocain à bénéficier d’une wild card pour le tableau final de la 27ème édition du Grand Prix Hassan II de Tennis. Normal, il est n°1 national et avait atteint les quarts de finale de ce même tournoi, l’an passé. Mais, Reda El Amrani a fait du chemin avant d'arriver à son niveau actuel.
Son histoire avec la petite balle jaune a débuté il y a 18 ans. C’est à l’âge de 4 ans que Reda El Amrani, aujourd’hui âgé de 22 ans, a commencé à jouer au tennis. Devenu pro en 2006, le jeune espoir du tennis national a glané avec brio son meilleur classement en juin 2010, où il était 160ème mondial. Pour ce faire, il lui a fallu disputer des tournois Futures. Huit au total qui lui ont suffit à se hisser à l’échelon suivant: le niveau Challenger!
En 2009, El Amrani a remporté le tournoi Future de Lagos (Nigéria) et par deux fois le même trophée, au titre de la même compétition à Sfax et à Hammamet en Tunisie.
En tant que Challenger, Reda El Amrani a disputé deux finales l’année dernière, une à Bogota à l’issue de laquelle il a été battu par le Brésilien Joao Suza (6-4 7-6) et une autre à Rome qu’il perd également face à l’Italien Filippo Volandri (6-3, 6-2).
Un quart pour RedaVoyageant à travers le monde El Amrani se mesure aux meilleurs joueurs du circuit ATP dans des tournois Challenger, des Grands prix et des Grands chelems.
L’an passé à Casablanca, il crée la surprise lors de la 26ème édition du Grand Prix Hassan II de tennis. Invité par les organisateurs, il se hisse en quart de finale aux dépens de joueurs mieux classés sur le circuit, à l'instar du Russe Teimuraz Gabashvili (112è mondial l'an passé), ou du Tchèque Jan Hajek. Il sera stoppé en quart par le Suisse Stanislas Wawrinka, alors tête de série n°1 qui s'adjugera par la suite la 26è édition.
Bénéficiaire cette année d’une wild card pour cette 27ème édition du Grand Prix Hassan II de Tennis au tableau final très relevé (ndlr: tous les joueurs du tableau final sont dans le top 100), Reda El Amrani, victime il y a un mois d’une tendinite au genou gauche, dit vouloir récidiver. Pourvu que son genou ne fasse pas de grimaces!
“Pour cette édition, je n’ai pas particulièrement d’objectifs vu que je reviens de blessure. Je vais essayer de faire de mon mieux et accéder en quart de finale comme l'an dernier”.
Reda El Amrani.Ses couacs au genou, le n°1 national les a connus en mars dernier lors du Challenger du COC Tennis de Casablanca comptant pour la deuxième étape masculine du Morocco Tennis Tour (MTT). Blessé la veille du premier tour, Reda El Amrani, très attendu par le public marocain, décide malgré son genou fauché de jouer sa partition.
C’est en lion blessé qu’il a foulé le Central du COC Tennis pour affronter l’Espagnol Adrian Menendez-Maceiras, qui devient son bourreau en deux sets (7-6,6-0). Pourquoi Reda a-t-il décidé d’en découdre alors qu’il était blessé? “Je l’ai fait pour le public parce que je sais que le public marocain attend beaucoup de moi. C’est pourquoi j’étais frustré durant le match et que d’ailleurs j’ai dû casser deux raquettes car ma tendinite au genou m’empêchait de bien faire, comme j’en ai envie surtout ici au Maroc”.
Deux victoires en Coupe DavisUne semaine après, il offrait deux victoires au Maroc au premier tour de la Coupe Davis à Marrakech, contre la Bosnie Herzégovine qui l'a finalement remporté (3-2). Reda El Amrani avait disposé d'Amer Delic (6-2, 7-6, 6-4) et d'Aldin Setkic (2-6, 6-2, 6-0, 6-2).
La semaine d’après, au premier tour du Challenger du club Wifaq de Rabat, son genou gauche refait des siennes. Il n’aura tenu que trois jeux dans son match avant d'abandonner à 3-0 face au Tchèque Jan Hajek.
Après le premier tour du Challenger du COC Tennis, alors qu’il était 195ème mondial, El Amrani nous confiait que son objectif pour cette année est d’intégrer le top 150 mondial. Aujourd’hui 207ème mondial et revenant de blessure, le chemin risque d’être long... Mais avec un genou bien en place, il peut toujours atteindre cet objectif, lequel commencerait bien avec un quart final bis cette année à la 27ème édition du Grand Prix Hassan II de tennis.
Le rêve est permis Reda et pour qu’il devienne réalité, le public sera à coup sûr derrière son champion!
Kisito Ndour
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