Nadal éclipse Federer



Rafael Nadal a remporté son premier Wimbledon face à Roger Federer (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), quintuple tenant du titre. Ce match mythique interrompu trois fois par la pluie, a duré plus de 4h40. L'Espagnol devient le troisième joueur à réussir le doublé Roland-Garros/Wimbledon après Borg et Laver.

WIMBLEDON - FINALE MESSIEURS

Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Roger Federer (SUI/N.1) 6-4, 6-4, 6-7 (5/7), 6-7 (8/10), 9-7

Ce n'est pas sur un coin de terre battue à Manacor, c'est sur le gazon légendaire de Wimbledon que Rafael Nadal s'est étendu de tout son long ce dimanche soir. Le 5e titre en Grand Chelem de l'Espagnol, son 29e titre au total, fera date dans l'histoire du tennis : le N.2 mondial vient de battre celui qui s'était imposé cinq fois de suite sur le même court, celui qui malgré cette défaite restera encore N.1 mondial : Roger Federer. Après deux échecs en finale, Nadal vient de confirmer sa montée en puissance non seulement à Wimbledon mais au sommet de la hiérarchie ATP. Ce n'est pas la première fois que Nadal domine Federer, c'est la 12e fois en 18 rencontres, et surtout la 5e fois en finale d'un Grand Chelem.



Après cinq sets intenses l'année dernière, le public était en droit d'espérer un match épique malgré l'incertitude liée à la pluie. L'orage n'est pas venu du ciel mais de la raquette de Nadal. Chaque coup de tonnerre et chaque éclair sont tombés sur le revers de Federer. Pendant une bonne moitié de set, le Suisse a tenté de contrôler cette balle électrique en vain. Breaké dès le troisième jeu, il n'a jamais pu revenir (6-4 en 48 minutes). Nadal n'a eu besoin que d'une seule balle de break. Après deux sets, Federer est déjà monté deux fois plus au filet que face à Safin et Ancic. Agressif, il prend le service de l'Espagnol immédiatement (à 2-0) et mène 4-1. Comme à Monte-Carlo et à Hambourg cette année, cela n'a pas suffi pas pour prendre le set. Nadal place quelques passings tonitruants pour revenir à 4-3 et pousse le Suisse dans ses derniers retranchements pour égaliser à 4-4.

Federer à la hauteur de son personnage

Le schéma de jeu de la finale est définitivement posé. Après ce que Boris Becker a appelé, sur la BBC, des "hésitations " au premier set, Federer s'est aperçu qu'il ne pouvait tenir la balle de Nadal en fond de court avec son simple revers. Le Suisse décide de tourner plus souvent son revers, quitte à se prendre quelques contres long de ligne, et surtout, de monter au filet. On retrouve alors la qualité de jeu de l'an passé. Malgré les volées expertes de Federer, c'est Nadal qui inscrit avec aplomb cinq jeux consécutifs pour prendre le deuxième set. Le scénario rappelle l'impuissance des trois dernières défaites du Suisse devant le Majorquin (Monte-Carlo, Hambourg et Roland-Garros).



La glorieuse incertitude du sport n'est pas toujours une vieillerie galvaudée. C'est ce que l'on a appris lors des trois sets suivants. A la fin d'un troisième set intense, marqué par une chute de Nadal, un formidable sixième jeu, une interruption due à la pluie et un tie-break, la finale a pris toute la dimension dramatique que l'on attendait. Federer en survivant, l'image était belle. D'autant plus qu'en 2005, à Miami, il avait déjà connu un scénario similaire avec une victoire en finale (2-6, 6-7, 7-6, 6-3, 6-1) face au même rival. A 4-5, 0/30 ou à 5-6, 0/15, le bras du N.1 ne tremble pas. Il ne tremblera pas plus pour imposer sa loi dans le premier jeu décisif (7/5). Le quatrième set offrira d'inespérés rayons de soleil plus qu'un tennis de rêve. Plutôt une confrontation sans compromis et sans break. Federer au service, Nadal et ses inlassables coups de tambour côté revers du N.1. Une fois encore, Federer fait savoir qu'il ne lâchera rien sur le court où il a forgé sa légende. Dans le second jeu décisif, il sauve deux balles de match, sur un service gagnant à 6/7, puis à 7/8 sur un passing de revers bloqué sublime long de ligne, dans le coin.

Nadal : "C'est mon tournoi préféré. C'est un rêve "



Un match de tennis entre deux joueurs d'exception se joue toujours sur des détails. Certains détails permettent quelques fois d'atteindre la perfection. Roger Federer et Rafael Nadal ont tenu les promesses d'une rencontre que l'on annonçait exceptionnelle. Leur détermination a été la même, leur style toujours complémentaire mais le suspense plus palpitant encore que l'année dernière (victoire en cinq sets de Federer). Lors d'une cinquième manche interminable et admirable, malgré deux interruptions dues à la pluie, ils ont donné le meilleur de leur tennis. A 4-4, Nadal doit sauver une balle de break, c'est sa 12e balle de break écartée sur 13. Federer quant à lui n'en a sauvé que 9 sur 13. Cette incapacité à prendre l'engagement du Majorquin est un fait marquant du match.

A 7-8, 40/30 pour Nadal, il décoche un retour de revers bloqué phénoménal pour écarter une troisième balle de match. La suivante achève pourtant, dans une quasi-obscurité, sa fantastique série de victoires sur le gazon. La nuit tombe sur Federer et les larmes pleuvent sur le visage de Nadal. Vainqueur à Roland-Garros et à Wimbledon la même année, comme seuls Björn Borg et Rod Laver avaient su le faire (sans omettre son titre au Queen's, ce qui est un enchaînement inédit), l'enfant de Manacor a couronné un rêve. Il n'a que 22 ans.

LES REACTIONS A CHAUD :

. Rafael Nadal : "C'est impossible d'expliquer ce que j'ai ressenti (sur la balle de match). C'est mon tournoi préféré. C'est un rêve. Merci à tous. C'est toujours dur de jouer contre Roger, le meilleur joueur de l'histoire. Merci beaucoup Roger. Battre Roger ici après cinq participations, deux finales accrochées... Mais il est toujours le N.1, il est toujours le meilleur, il a gagné cinq fois ici. Merci au prince et à la princesse d'être venus voir ça."

. Roger Federer : "J'ai tout essayé... Rafa mérite sa victoire. C'est le pire des adversaires, sur le meilleur des courts. Cela a été une joie encore cette année. Mais je serai de retour l'année prochaine."

Eurosport

Nadal : "plus fort qu'un rêve d'enfant"



L'Espagnol Rafael Nadal, qui a remporté pour la première fois Wimbledon dimanche, a raconté que le simple fait d'y jouer avait été un "rêve d'enfant". C'est le premier Espagnol depuis Manuel Santana a remporté le tournoi londonien en 1966.

WIMBLEDON - FINALE MESSIEURS

Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Roger Federer (SUI/N.1) 6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7

Vos deux balles de match ratées au 4e set auraient pu vous abattre...

RAFAEL NADAL: "Mais je n'ai rien raté... Sur la première balle, il a bien servi. Sur l'autre, j'ai fait un bon coup droit et derrière il me balance un passing shot époustouflant... Je ne vois pas pourquoi j'aurais été déçu. Après avoir perdu le 4e set, je me suis assis et je me suis dit: "Je joue bien, il faut continuer et attendre". J'étais confiant sur moi, sur l'issue du match. Je suis très heureux car j'ai toujours joué de manière très positive. Si j'avais perdu, je lui aurais dit bien joué et je serais rentré chez moi."

Que ressentez-vous?

R.N: "C'est impossible à décrire... Je ne sais pas. Juste très heureux. C'est incroyable pour moi de gagner le titre ici. Jouer ici était mon rêve d'enfant. Alors gagner... Surtout pour un Espagnol. On n'est pas beaucoup à avoir emporté ce tournoi."

Est-ce votre plus grand match?

R.N: "Sur le plan émotionnel, oui. Après est-ce le meilleur? Probablement."

C'est plus grand que vos titres de Roland-Garros?

R.N: "Mon premier Roland-Garros, c'était aussi incroyable. Je ne veux pas comparer les Grands Chelems. Mais Wimbledon est spécial, tout le monde le sait. Surtout que c'est plus surprenant de me voir gagner ici."

Federer était particulièrement abattu...

R.N: "Je sais à quel point c'est dur de perdre ici. C'est un grand champion, positif dans la victoire comme dans la défaite. Ce n'est pas un ami proche. Nous ne sommes pas du même pays, il y a la langue. Mais j'ai beaucoup de respect pour lui. J'ai une très bonne relation avec lui. Je suis désolé pour lui. Il méritait aussi ce titre."

Eurosport

NADAL ENTRE DANS L'HISTOIRE



Par Sophie DORGAN

Dignes héritiers de Björn Borg et John McEnroe, Rafael Nadal et Roger Federer ont livré une finale magique. Après 4h48' d'un combat épique, Rafael Nadal a terrassé (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7) le maître des lieux. Un match déjà dans l'histoire du jeu.

Björn Borg et John McEnroe peuvent sourire dans les tribunes. Ils ont trouvé de dignes successeurs avec Roger Federer et Rafael Nadal. Le tie-break mythique de la finale de 1980 a trouvé son pendant lors du quatrième set où Roger Federer sauve deux balles de match. L'émotion d'une cinquième manche à suspense, remportée (8-6) par Björn Borg, a rencontré sa jumelle, ce 06 juillet 2008. Il est 21h16 à Londres, la nuit tombe et Rafael Nadal s'effondre sur le Centre Court après 4h48' d'un combat, ponctué par de multiples rebondissements et achevé (6-4, 6-4, 6-7 [5], 6-7 [8], 9-7) pour la finale la plus longue de l'histoire. L'Espagnol vient de rejoindre Björn Borg dans la légende en réussissant le premier doublé Roland-Garros et Wimbledon depuis 1980. Cette première victoire à Wimbledon, le Majorquin la conquiert en immense champion. Pour son entrée dans l'histoire, il a vu les choses en grand. Face à lui, un des plus grands champions de tous les temps. Face à lui, deux interruptions par la pluie dont la première à deux sets à zéro et (4-5) service à suivre. Face à lui, deux balles de match qui s'envolent avec un service gagnant et un passing exceptionnel de revers de Roger Federer au quatrième set. Face à lui, une balle de break à sauver à 4-3 dans la cinquième manche.

Un match d'une telle intensité se vit au-delà de la technique et de la tactique. Plus le temps passe, plus le niveau s'élève pour atteindre des sommets au cinquième set où Roger Federer laisse aux vestiaires tous les complexes nadaliens. Rafael Nadal est d'autant plus grand qu'il vient de battre un grand Roger Federer. Il aurait été dommage qu'il gagne en trois sets où l'ombre du Suisse a plané sous le poids de la pression. «J'ai tout essayé, mais il mérite d'être le champion», concède le numéro un mondial lors de la remise du trophée. Roger Federer a bien tout essayé avec un double visage à la Janus. Pendant trois sets, il alterne le meilleur et surtout le pire à l'image des cinq jeux consécutifs encaissés au deuxième set (de 4-1 à 4-6). La pluie vient effacer les doutes lors de la première interruption à deux sets à zéro et 4-5. Plus d'une heure après ce premier round, le Suisse relève les gants pour remporter le tie-break grâce à quatre aces et un service gagnant. Plus agressif et plus offensif, le numéro un mondial propose enfin une réponse à la tornade espagnole.

Son visage s'éclaire et il se transcende lors d'un deuxième tie-break, déjà dans les annales. Rafael Nadal mène cinq points à deux et sert pour conclure. Une double et une attaque de coup droit retardent l'échéance. A sept points à six, le Majorquin s'offre une première balle de match, effacée par un service gagnant de Roger Federer. Un exceptionnel passing de coup droit lui permet de servir pour le titre à huit points à sept. Le Suisse et ses douze tournois du Grand Chelem se rappellent au bon souvenir de tous avec un magnifique passing de revers décroisé. Le match a changé de dimension et une dernière interruption à 2-2 (40-40) au cinquième set à 19h54 ne change pas la donne. Roger Federer revient en servant deux aces et Rafael Nadal ne cède pas un pouce de terrain. Connu pour sa couverture de terrain, le numéro deux mondial possède bien d'autres arguments comme un service sur le corps qui met au supplice son adversaire et une intelligence tactique, digne de Manolo Santana, dernier vainqueur espagnol à Wimbledon. Pour le petit supplément d'âme, il suffit de se repasser en boucle son dernier jeu avec son premier service-volée du match à 0-15 et une volée gagnante. Rafael Nadal est allé chercher sa victoire comme un grand, un immense champion. Dans sa cabine de commentateur, John McEnroe devait penser à sa victoire en 1981 contre Björn Borg. Il venait de déboulonner un mythe. Le sport est souvent un éternel recommencement.

L'Equipe

Nadal roi du gazon au bout d'une épopée fantastique



Après Roland-Garros, l'Espagnol a remporté, dimanche, le tournoi de Wimbledon. Au terme d'une finale de légende, fabuleuse d'intensité, il bat Roger Federer en cinq sets (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7. Merci les champions.

Au bout du suspense. Une vraie épopée romanesque, magistrale, fabuleuse, dramaturgie renforcée par la pluie et ses deux interruptions. Rafael Nadal et Roger Federer ont livré ce dimanche à Wimbledon un match pour la légende. Une finale d'anthologie, en cinq sets, comme l'an dernier, un morceau de bravoure et d'intensité, une cascade de rebondissements, une page d'histoire à raconter à sa descendance au coin du feu. Extraordinaire. Rien d'autre à dire. Et cette fois, l'élève a dépassé le maître. Quelques semaines seulement après avoir remporté pour la quatrième année consécutive Roland-Garros, Rafael Nadal inscrit son premier Wimbledon à son palmarès - de quoi ouvrir des perspectives sur ses possibilités futures en terme de victoires en Grand Chelem (il en est déjà à 5 à 22 ans) - en dominant Roger Federer en cinq sets (6-4, 6-4, 6-7, 6-7), au bout d'une bataille de 4 h 48 minutes de jeu (!), la plus longue finale du l'histoire du gazon londonien, marquée par deux longues interruptions en raison d'averses sur Londres.

La troisième aura été la bonne pour Rafael Nadal, qui mène désormais 12-6 dans ses duels avec Federer (4-2 dans les finales de Grand Chelem). Après deux échecs au dernier stade face à Roger Federer lors des deux éditions précédentes, l'Espagnol met fin à l'hégémonie du Suisse sur l'herbe de Wimbledon. Roger ne battra donc pas le record de Björn Borg et ses 6 victoires consécutives. "Rafa", de son côté, devient le premier joueur a réaliser le doublé Roland-Garros/Wimbledon dans la même année depuis 1980. Une performance réalisée par un certain... Björn Borg !



Comme les divas, la confrontation tant attendue entre les numéros un et deux mondiaux s'est fait désirer. Le mauvais temps obligeant les organisateurs à repousser le début du match d'une trentaine de minutes. Un contre-temps qui n'a pas semblé déranger le jeune ibère (22 ans). Imprimant son jeu dès le début de la rencontre, Nadal n'a laissé aucune chance à Federer dans le premier set qu'il remporte 6-4.

Dans le deuxième acte, le Suisse retrouve ses sensations et prend le dessus sur son "chat noir" en menant 4-1. Mais comme à son habitude Nadal ne baisse pas les bras et enchaîne les jeu les uns après les autres, cinq au total, pour finalement glaner cette manche (6-4) devant un Roger Federer touché moralement.

Le comeback de Federer

La troisième manche voit le Suisse reprendre du poil de la bête et être beaucoup plus agressif, accumulant notamment les montés au filet. Les joueurs se répondent coup pour coup, aucun ne voulant céder sa mise en jeu. Mais à 5-4 pour le quintuple vainqueur du tournoi, service à suivre pour l'Espagnol, le temps refait des siennes et la partie est interrompue. Au retour des vestiaires, après une coupure de 1 heure et 20 minutes, les deux hommes repartent sur le même rythme chacun s'accrochant à son service pour finalement se départager dans un tie-break intense. Et à ce petit jeu-là, c'est Roger Federer qui se montre le plus fort dans le jeu décisif (7-5).



Le quatrième set marque le retour du soleil sur Londres et le retour du jeu, du beau jeu. Les deux hommes offrent un superbe spectacle, multipliant les échanges spectaculaires. Au coude à coude, c'est encore une nouvelle fois dans un tie-break d'anthologie qu'ils vont en découdre. C'est le moment choisi par Federer pour prouver, si besoin est, qu'il est l'un des plus grand tennismen de tous les temps. Il s'impose 10-8 dans ce jeu décisif, le deuxième consécutif, et relance complètement le match que l'on croyait déjà gagné par Nadal.



A match de légende, scénario de légende. La finale entre deux champions de cette calibre ne pouvait pas se jouer autrement que dans un cinquième et ultime set. 2-2. Puis nouvelle interruption à cause de la pluie. Le public se demande si l'on va devoir attendre le lendemain pour assister à la fin du "classique". Mais le ciel est facétieux et permet aux deux gladiateurs de revenir dans l'arène. L'ambiance est étouffante, le spectacle exceptionnel. Nadal et Federer enchaînent les coups déjà rentrés dans la légende. 5-5. 6-6. 7-7. Personne ne veut lâcher son service. L'Espagnol réussit enfin un break, décisif. Un dernier service, un dernier point. 9-7. Nadal peut s'écrouler, le public se lever, et réserver plus tard une autre ovation à Federer, magistral même dans la défaite. "Rafa mérite de gagner ce tournoi aujourd'hui", lance le Suisse au micro. "Merci Roger pour ce que tu es et ce que tu fais pour le tennis", répond l'Espagnol. Deux immenses champions, un grand vainqueur, un match pour l'histoire. Merci messieurs. Et bravo Rafa.

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Le chef-d’œuvre de Nadal


Nadal est le champion de Wimbledon 2008 (Reuters)

Rafael Nadal a décroché son premier titre à Wimbledon en dominant Roger Federer à l’issue d’une finale d’anthologie (6/4 6/4 6/7 6/7 9/7). Le Suisse enregistre sa première défaite sur gazon depuis six ans.

par Bastien Aubert, le 05-07-2008

65 succès de file sur gazon, dont 41 d’affilée au All England Club depuis juin 2002. Les statistiques de Roger Federer étaient impressionnantes avant de jouer la finale de Wimbledon ce dimanche. Elles ont été emportées sans ménagement par un ouragan nommé Rafael Nadal. Le favoris de Björn Borg a mis fin à toutes les séries de son meilleur ennemi en le domptant sur le Centre Court. Il devient le premier joueur depuis 1980 à réussir le doublé Roland Garros-Wimbledon mais aussi le seul Espagnol depuis Manuel Santana, en 1966, à soulever le trophée anglais.

Un niveau exceptionnel d’emblée

Pour en arriver là, il est sorti victorieux d’une finale d'anthologie. Celle-ci débutait d’ailleurs très fort sans round d’observation. Le Majorquin était le premier à réaliser le break, au 3e jeu, sur un revers très long qui entraînait un air-shot de son adversaire ! Pour se rattraper, Federer se procurait une balle de débreak dans la foulée mais la gâchait avant d’enquiller un jeu banc ponctué d’un ace. Mais bien malgré lui, le Suisse traînait son break initial comme un boulet et, malgré deux jeux blancs, restait inoffensif en relance. Il concédait logiquement le set inaugural, malgré deux balles de débreak, sur un revers dans le filet (6/4). Fâché par cette perte, le n°1 mondial passait à l’offensive et réalisait enfin le break sur un passing croisé (3/0). Ce dernier était enfin à son meilleur niveau et pilonnait le revers de son vis-à-vis. Nadal avait alors la tête dans le sac (4/1) mais revenait progressivement. Grâce à une défense énorme, il écœurait l’Helvète, qui lâchait son bien sur une volée trop longue.

Nadal glisse et grimace

Incapable de se rebeller, le quintuple tenant du titre perdait son engagement au plus mauvais moment suite à un coup droit dans le replacement. Le n°2 mondial passait en tête et ne manquait pas l’occasion de creuser l’écart sur son 5e jeu d’affilée ! Sur sa première occasion, il n’arrivait pas à ramener un chip rasant, mais sur la deuxième, il provoquait une faute directe de son adversaire (6/4). En pleine déprime, le Bâlois se rappelait qu’il avait déjà battu son cadet après avoir perdu les deux manches initiales. C’était à Miami il y a trois ans. La méthode Couet ne marchait pas tant que ça même si son opposant glissait et restait au sol. Il grimaçait et convoquait le kiné avant de revenir plus fort pour effacer quatre balles de break ! Ses nombreux services au corps gênaient constamment Federer et ce dernier commençait même à ne plus y croire. A 3/3, il sauvait trois balles de break, presque synonymes de balles de match et s’encourageait verbalement, comme lors de son jeu de service suivant (5/4).

Federer sauve deux balles de match !

C’est à ce moment là que la pluie refaisait son apparition (elle avait retardé le début de la finale d’une demi-heure). Cet intermède passé, les deux joueurs revenaient et le scenario était le même mais aucun d’entre eux ne parvenait à se détacher. Le jeu décisif était donc de rigueur et Federer haussait son niveau de jeu tout d’un coup. Il se détachait grâce à son service et remportait la manche sur un 14e ace (7/6, 7 points à 5). Le n°1 mondial semblait avoir bien digéré la pause forcée et se montrait plus incisif, notamment en première balle (3/3). Sauf qu’en face, la défense est ce qui se fait de mieux sur le circuit. A chaque montée, le tenant du titre se faisait transpercer. Il réussissait toutefois à accrocher un nouveau jeu décisif et l’Espagnol menait 5 points à 2 ! Il se créait deux balles de match mais Federer les sauvait, notamment sur un passing de revers incroyable.

La pluie fait son retour

Euphorique, il dégainait une belle première balle de service et égalisait à deux manches partout [7/6, 10 points à 8] ! La pluie faisait son retour (2/2 et 40/40 service Federer) et les deux joueurs revenaient une demi-heure plus tard. Encore une fois, l’Helvète semblait mieux gérer ce contretemps. Il laissait toutefois filer une balle de break (4/4) et craquait quelques minutes plus loin sur son engagement à cause d'un coup droit trop profond. A 8/7 en sa faveur, l’Ibère s’essayait à un service-volée improbable et bouclait une partie aussi interminable qu'exceptionnelle en 4h48 de jeu (6/4 6/4 6/7 6/7 9/7). Federer n’a toujours pas remporté de Grand Chelem cette année.

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Rafael Nadal gana Wimbledon tras un maratoniano partido ante Federer

R.R.V.. 06.07.2008 - 22:59h


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Rafa Nadal celebra su victoria en la final de Wimbledon ante Roger Federer.

No era un simple partido de tenis, ni siquiera la final de Wimbledon. Rafael Nadal (22 años) y Roger Federer (26) jugaban ayer por el trono del tenis mundial: cambiaba un ciclo o se mantenía el status de los últimos años. Bien, pues ahora manda Nadal, que ganó una final inolvidable (6-4,6-4, 6-7, 6-7 y 9-7), la más larga en la historia del torneo verde con 4 horas y 46 minutos de tiempo real y casi siete virtuales, pues la lluvia tampoco quiso perderse tamaño partido.

Los dos primeros sets escenificaron el panorama de Roland Garros: Rafa avasallaba a Federer en su propio jardín. El título parecía cantado con los dos parciales en el zurrón mallorquín, hasta que Federer tiró de un saque casi perfecto para comenzar la remontada. El agua le echó una mano, calando la pista y embalando su derecha. No le rompió el servicio una sola vez a Nadal, pero no le hizo falta y el tercero cayó de su lado en el tie-break (6-7).El partido duro 4 horas y 46 minutos y se decidió en un agónico quinto set

El cuarto parcial también murió en una trepidante muerte súbita final. Nadal ya pudo entonces llevarse el torneo, pero flaqueó y el partido caminó hacia el quinto set mientras el cielo londinense volvía a nublarse y sus gotas mandaban al vestuario a los dos titanes, con todo igualado.
Hubo momentos durante el quinto set en los que pareció que aquello no terminaría nunca. No hizo falta: igualados a siete juegos, Nadal rompió el servicio de Federer y mantuvo el suyo tras mandar el suizo su derecha a la red.

Esta vez, el tenista español sí se rebozó en la hierba-arena de la pista central. La ocasión merecía: el tercer español en ganar Wimbledon, el tercer jugador en lograr Roland Garros y Wimbledon el mismo año y, aunque la lista diga lo contrario, el mejor tenista del mundo en la actualidad.

source: http://www.20minutos.es

Nadal: "Federer todavía es el mejor"

20MINUTOS.ES/Agencias. 06.07.2008 - 23:12h


Rafa Nadal celebra su victoria en la final de Wimbledon ante Roger Federer.

Rafael Nadal se declaró "muy feliz" por haber ganado su "torneo favorito" al recibir la Copa de campeón de Wimbledon en una Pista Central abarrotada y en la que el príncipe Felipe y la princesa Leticia disfrutaron con la primera victoria de un español en Londres desde 1966, cuando venció el mítico Manolo Santana.

Después de 4 horas y 48 minutos, 413 puntos después, Nadal sentenció a Roger Federer en su cuarto punto de partido. Entonces se revolcó en el suelo de Londres, una alegría lógica porque había destronado al suizo en su propia casa.
El manacorí se mostró eufórico tras la victoria y subió al palco a saludar a sus familiares y a los Príncipes

Entonces decidió celebrarlo con lo suyos. Recordó a sus momentos de París, subió al palco de su familia y se fundió en un abrazo con sus padres, su tío Toni, y su "mánager" Carlos Costa.

Nadal fue más lejos. Rompió el protocolo y se paseó por el primer anfiteatro de la Catedral para saludar a los Príncipes de Asturias.

Al bajar a la pista comenzó la presentación de los dos jugadores, el finalista y el vencedor. Y el finalista era Federer. Era nuevo y diferente.

Cuando Nadal tuvo el turno para hablar estaba sensiblemente emocionado. "Es imposible explicar lo que sentí en ese momento. Estoy muy feliz por ganar mi campeonato favorito. Gracias a todo el mundo", pudo balbucear el español. La ovación fue impresionante.

"Estoy delante del mejor jugador de la historia", afirmó después. "Fue increíble, quiero felicitarle por su actitud, es muy buena para el tenis".

¿Fue la final más especial según discurrió?, preguntó la periodista Sue Barker. "Seguro. Con Roger cinco veces aquí, las dos últimas muy cerca... Pero él es aún el mejor, tiene cinco. Yo sólo una, así que para mí es muy importante claro".

"Solo gracias, muchas gracias, por el apoyo. A mi tío, mi familia, y el resto, Carlos Coto, Filete Barbadillo, a todos muchas gracias", añadió.

Y la bomba final del español, detallista como ninguno: "Muchas gracias al Príncipe y la Princesa por haber venido a verme".

Antes había hablado el pentacampeón, que recibió una ovación de aupa de su Catedral. "Lo intenté todo", dijo como primeras palabras entre risas y un suspiro. "Pero mira, él ha merecido el campeonato y ha jugado fantástico", añadió.

El suizo explicó que ante Nadal tienes que esperar lo peor. "Es el peor rival en la mejor pista". Luego prometió que volvería a Londres el año que viene, y se llevó una nueva ovación de su grada, que ahora comparte con Rafa.

Minutos después, Nadal realizó el tradicional mordido de la Copa. Dejó las lágrimas para exhibir una sonrisa. Iba asimilando lo que había conseguido.

source: http://www.20minutos.es

Rafael Nadal met un terme à la suprématie de Roger Federer à Wimbledon


Il y a 3 heures

LONDRES — Wimbledon a un nouveau maître, Rafael Nadal. L'Espagnol a remporté dimanche le tournoi du Grand Chelem sur gazon pour la première fois de sa carrière en mettant un terme à la domination sans partage du quintuple tenant du titre et numéro un mondial Roger Federer.

Au terme de la finale la plus longue de l'histoire de l'épreuve, qui passera à l'histoire comme l'un des plus grands matchs jamais joués à Wimbledon, Nadal s'est imposé 6-4, 6-4, 6-7 (5), 6-7 [8], 9-7 en 4h48 et a démontré qu'il était désormais capable de battre Federer partout.

Nadal a résisté au retour en force du Suisse pour devenir à la tombée de la nuit le premier joueur à réussir le doublé Roland-Garros - Wimbledon la même année depuis Bjorn Borg en 1980.

Nadal, premier Espagnol à triompher sur le "Centre Court" depuis Manolo Santana en 1966, a pris sa revanche sur Federer, qui l'avait battu en finale ces deux dernières années.

Après deux interruptions du jeu liées à la pluie, il a finalement réussi à venir à bout de Federer au terme d'un suspense très éprouvant pour les nerfs.

Nadal a conclu les débats à sa quatrième balle de match, après un dernier coup droit de Federer dans la filet. Nadal s'est alors écroulé de bonheur sur le dos puis est allé féliciter son adversaire avant d'escalader la loge des joueurs pour embrasser ses proches.

Les larmes aux yeux, il a saisi un drapeau espagnol et s'est approché de la loge royale pour serrer la main du Prince Felipe et de son épouse Letizia.

"C'est impossible d'expliquer ce que j'ai ressenti à ce moment, a déclaré Nadal après avoir reçu le trophée. Je suis juste très, très heureux de remporter ce titre. Pour moi c'est un rêve de jouer ce tournoi. Mais de gagner... Je n'avais jamais imaginé quelque chose comme ça."

Federer, qui a converti seulement une de ses 13 balles de bris au cours du match, a laissé passer l'occasion d'écrire une page de l'histoire du tournoi: il n'a pas battu le record qu'il détient avec Bjorn Borg de cinq victoires consécutives à Wimbledon ni égalé celui de Willie Renshaw, vainqueur six fois d'affilée entre 1881 et 1886.

"J'ai tout essayé, a commenté Federer. Rafa est un champion méritant. Il a été fantastique. C'était le pire adversaire sur le meilleur court."
Plus tard, Federer a soutenu qu'il était d'avis que le match, qui s'est terminé à 21h15, heure de Londres, aurait dû être interrompu en raison de la noirceur.

"C'est difficile pour moi de perdre le plus prestigieux tournoi au monde en raison d'une luminosité déficiente", a déclaré le Suisse.

Nadal n'était pas convaincu, non plus, que le match pouvait durer plus longtemps.

"Pendant le dernier jeu, je ne voyais rien, c'est vrai, a confié l'Espagnol. C'était incroyable. Je me disais qu'il fallait arrêter le match. Si je perds ce jeu, nous n'avons pas le choix d'arrêter."

Nadal a gagné son cinquième titre du Grand Chelem après ses quatre succès à Roland-Garros. Federer reste à deux longueurs du record de 14 victoires dans les tournois majeurs détenu par Pete Sampras.

"Il est toujours numéro 1, a déclaré Nadal. Il est toujours le meilleur. Il est quintuple vainqueur du tournoi ici et je n'ai qu'un titre. Donc pour moi c'est très, très important."

Depuis la loge royale, Borg, vainqueur de 41 matches d'affilée à Wimbledon entre 1976 et 1980, a assisté à la chute du maître des lieux.

Nadal, quadruple vainqueur de Roland-Garros, a battu Federer en finale à Paris au cours des trois dernières années. Federer était invaincu sur gazon depuis 65 matches en tout et depuis 40 matches à Wimbledon.

Alors que Nadal et Federer luttaient pendant la cinquème manche, sous un éclairage diminuant, ils ressemblaient à deux grands pugilistes poids lourds lors des derniers rounds d'un combat pour le titre. L'intensité et la qualité du jeu des deux belligérants n'a pas été sans rappeler celle de la finale de Wimbledon de 1980 entre Borg et John McEnroe, que le Suédois a gagné en cinq manches après avoir perdu le bris d'égalité de la quatrième manche, 18-16.

McEnroe, triple vainqueur à Wimbledon et analyste au réseau américain NBC, a qualifié le duel de dimanche de "plus grand match qu'il a jamais vu".

Nadal, vainqueur de ses 24 derniers matchs, présente une fiche de 11-6 en carrière contre Federer, mais c'était seulement sa troisième victoire sur une surface autre que la terre battue. Il s'agissait aussi de son deuxième triomphe consécutif en finale d'un tournoi du grand chelem face au Suisse, après avoir perdu seulement quatre jeux lors du match ultime des Internationaux de France.

SOURCE

Nadal, complètement fou !

Le 06/07/2008 à 21:53
Par AXEL CAPRON
De Sports.fr

Fin de série pour Roger Federer! Après cinq titres et 41 victoires de rang à Wimbledon, le Suisse s'est incliné dimanche face à Rafael Nadal au terme d'une finale qui restera dans la légende du tournoi londonien. L'Espagnol a ainsi mené de deux sets, eu deux balles de match au quatrième, avant d'être poussé dans un cinquième et de s'imposer après 4h48 (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7). A 22 ans, Nadal remporte son cinquième titre du Grand Chelem, le premier ailleurs qu'à Roland-Garros...


Nadal avec son trophée, premier Espagnol vainqueur à Wimbledon depuis 1966 (Reuters).

Alfred Hitchcock peut aller se rhabiller! Le maître du suspense, même dans ses scénarios les plus fous, n'aurait sans doute pas imaginé une finale de Wimbledon aussi riche en rebondissements. Pendant 4h48, Roger Federer et Rafael Nadal auront offert à une foule proche du délire tous les ingrédients pour faire entrer cette partie hallucinante dans la postérité. Des coups de génie, des retournements de situations incessants, des balles de match sauvées, deux interruptions de jeu liées à la pluie, et finalement le premier doublé Roland-Garros-Wimbledon depuis celui réussi en 1980 par Björn Borg, présent dans les tribunes. Cette finale pas comme les autres, d'une durée inégalée - le record de 4h16 de la finale Connors-McEnroe de 1982 a été battu - consacre donc un athlète de 22 ans, premier Espagnol à s'imposer sur le Centre Court du All England Club depuis Manolo Santana en 1966.

Après deux défaites en finale en 2006 et 2007 face au Suisse, Rafael Nadal a donc réussi son incroyable pari de s'imposer sur une autre surface que la terre battue en Grand chelem, il avait donné une première indication de ses possibilités en remportant juste avant cette troisième levée le Queen's, le voilà désormais nanti d'un premier Majeur ailleurs qu'à Roland-Garros, un titre qu'il aura été chercher au plus profond de lui-même, faisant preuve d'incroyables ressources mentales pour résister au retour de Federer, parvenu à remonter deux sets de handicap et à effacer deux balles de match au quatrième. C'est finalement à 21h15 sur place, presque dans la pénombre, que s'est achevé ce cru 2008 de Wimbledon sur le sacre de Rafael Nadal qui met un terme à 41 victoires de rang de son rival sur le gazon londonien.

Deux fins de set très intenses

Et c'est à 15h35, avec une demi-heure de retard sur l'horaire prévu, déjà à cause de la pluie, que la finale avait débuté, tambour battant pour un Roger Federer très offensif envoyant des «pains» en coup droit lui permettant de remporter le premier jeu sans coup férir. Nadal n'est pas en reste, qui profite des fautes directes du Suisse pour égaliser à 1-1 et réaliser dans la foulée le premier break du match. Un avantage qu'il conserve jusqu'au terme de cette manche. A 5-4, le Suisse se retrouve le dos au mur au moment où son rival sert pour le gain du set. Un jeu qui atteint des sommets d'intensité: Nadal se procure une première balle de set à 40-30, Federer l'efface d'un revers long de ligne, avant, dans la foulée, de monter au bluff sur la deuxième balle de l'Espagnol et de claquer une volée de coup droit qui lui offre une balle de 5-5. Nadal s'en sort, enchaîne sur son premier ace, mais cette deuxième balle de set est annulée par le n°1 mondial avec deux coups droits décroisés qui lui donnent une nouvelle opportunité d'égaliser à 5-5. Son retour lui reste cependant dans la raquette et deux autres fautes directes offrent la première manche à Nadal au bout de 48 minutes.

C'est le premier set perdu par Roger Federer depuis son entrée dans le tournoi, mais visiblement, il s'en remet bien, puisque derrière, il remporte son service blanc et se procure une nouvelle balle de break à 30-40 qu'il convertit d'un magnifique passing en coup droit croisé, cri de victoire à la clé. 2-0, puis 4-1 la machine semble enclenchée, elle s'enraye sur le jeu de service suivant du Suisse qui, à 4-2, commet une grosse faute sur un coup droit décroisé, offrant une opportunité de débreak à Nadal. Le Majorquin ne se fait pas prier pour la saisir, il revient à 3-4, puis à 4-4, non sans avoir sauvé une nouvelle balle de break grâce à un «challenge» opportunément choisi. Cette nouvelle occasion manquée porte un rude coup au moral du n°1 mondial qui craque sur son jeu de service suivant, voilà un quatrième jeu de rang pour l'Espagnol, puis un cinquième, synonyme de deuxième manche, au terme d'un dernier jeu aussi intense que celui du premier set: grâce à un magnifique chip de revers sur une montée à contre-temps de Federer, Nadal se procure une première balle de set, sauvée par Federer d'un beau revers coupé, le Suisse pousse alors son rival à la faute et, grâce à une rafale de vent salvatrice, a l'occasion d'égaliser à 5-5, encore raté! Le vent profite cette fois à Nadal qui efface cette balle de débreak et conclut la manche après 1h34 de jeu.

Un tie-break d'anthologie...

Deux manches à rien, la dernière fois que Roger Federer a effacé un tel handicap, c'était en finale du Masters Series de Miami 2005, face à... Nadal ! Un Nadal qui se fait une frayeur à 1-1 en chutant sur un contre-pied, mais au changement de côté, le kiné vient le rassurer. Relation de cause à effet ? Sur le jeu suivant alors qu'il mène 2-1, Federer se procure deux balles de break, mais l'Espagnol s'en sort encore grâce à un bon service et un «challenge» sur un coup droit de Federer qui lui donne raison pour quelques millimètres. 2-2, puis 3-2 Federer sur un jeu blanc, et deux nouvelles balles de break pour le Suisse qui varie mieux son jeu, mais encore effacées par Nadal, tout comme les troisième et quatrième! Federer est alors à 1 sur 12, soit un minuscule 8% de réussite sur ses balles de break contre 3 sur 4 à Nadal! La balance s'équilibre quelque peu sur le jeu suivant: accusant nettement le coup, le Suisse est mené 0-40 sur son engagement, cinq points de rang lui permettent de revenir et mener 4-3, puis 5-4, avant que la pluie n'interrompe les débats. Une heure et demie plus tard, Nadal égalise à 5-5 puis à 6-6, les deux hommes sont partis pour un tie-break de tous les dangers pour Federer, de tous les espoirs pour Nadal. Le Suisse se montre d'entrée agressif, ne servant que des aces sur ses trois premiers services et surtout utilisant à raison un «challenge» qui lui permet d'égaliser à 2-2 au lieu d'être mené 3-1. Il se détache dans la foulée à 5-2 avant de se créer trois balles de set à 6-3. Les deux premières sur service Nadal ne passent pas, la troisième est la bonne, grâce à son quatrième ace du tie-break, son quatorzième du match.

La suite? Un mano a mano pendant tout le quatrième set qui voit les deux hommes se rendre coup sur coup, incapables de se procurer la moindre balle de break sur service adverse. Nadal passe bien à deux points du match à 5-4, 0-30, mais Federer réagit magistralement et égalise à 5-5 grâce à quatre points de rang. C'est reparti pour un deuxième tie-break de rang et comme lors du précédent, Federer attaque le premier avec un point d'anthologie terminé par un passing de coup droit imparable. Mais le Suisse ne confirme pas ce mini-break sur son service, pire, il concède ses deux points de service, Nadal enchaînant un ace, son cinquième du match, et un service gagnant pour mener 4-1 puis 5-2, deux services à suivre. Mais une double faute, sa troisième, et un revers dans le filet remettent Federer dans la course, le Suisse enchaîne deux points sur son service pour se procurer une première balle de set. Au terme d'un long échange, le coup droit du n°1 mondial termine dans le couloir, tout est à refaire! D'autant que dans la foulée, Nadal utilise un «challenge» à bon escient, le voilà avec une balle de match après 3h30 de jeu. Un service supersonique l'efface, Nadal sort alors un passing de coup droit de nulle part pour se procurer une deuxième balle de match, service à suivre. Le jeu tutoie des sommets jusque-là jamais atteints et il faut un énorme Federer pour effacer d'un passing de revers cette deuxième balle de match avant d'un coup droit magistral s'offrir une nouvelle balle de set, la bonne cette fois-ci !

La famille royale espagnole est gâtée !

Comme en 2008, c'est au cinquième set que se décidera l'issue de ce furieux affrontement, et comme au troisième set, la pluie s'invite au festin à 2-2, 40A! Venue au secours de Federer lors de la première interruption, elle semble cette fois favorable à Nadal qui va pouvoir se remettre émotionnellement de ses deux balles de match manquées et recevoir les conseils de son oncle Toni. La pause ne dure que 25 minutes, et Federer conclut d'entrée le jeu grâce à deux aces, ses 19e et 20e! Les deux joueurs se rendent encore coup sur coup, Federer se procure une balle de break à 4-3, magistralement sauvée par Nadal qui égalise à 4-4, la tension est à son comble... Deux jeux plus tard, c'est au tour de l'Espagnol de se créer deux balles de break à 5-5, Federer ne tremble pas, les efface et mène 6-5... C'est finalement à 7-7 que le Majorquin réussit le break décisif, il conclut derrière grâce à un revers de Federer dans le filet.

Nadal s'écroule, avant d'aller saluer les siens puis la famille royale espagnole, décidément gâtée après le titre européen des footballeurs, la cérémonie de remise des trophées se passe dans l'obscurité, on n'est pas près d'oublier cette finale ecxeptionnelle à tous les niveaux...

http://sports.nouvelobs.com

Nadal remporte son premier Wimbledon et détrône Federer dans un match de légende



LONDRES (AFP) — Rafael Nadal a détrôné le roi de Wimbledon Roger Federer après une finale de légende, la plus longue et l'une des plus palpitantes de l'histoire du Grand Chelem sur gazon, conclue sur le score de 6-4, 6-4, 6-7 (5/7), 6-7 (8/10), 9-7 dimanche aux dernières lueurs du jour.

Les deux grands champions se sont livrés un duel admirable par son niveau de jeu et sa dramaturgie, pendant 4 h 48 min. Un combat qui prendra place aux côtés des plus grands, le Borg/McEnroe de 1980 ou le... Federer/Nadal de 2007.

"C'est impossible à décrire. C'est un rêve. Quand j'étais enfant, je rêvais de jouer ici, mais gagner, c'est incroyable", a réagi le vainqueur.

L'Espagnol a d'abord semblé se diriger vers un succès facile en pilonnant le revers de Federer avec son énorme coup droit lifté, comme sur la terre battue.

Comme Nadal était bien plus efficace sur les points importants (3 balles de break sur quatre converties contre 1 sur 12 pour Federer), le renversement du quintuple tenant du titre semblait inéluctable, jusqu'à une providentielle interruption par la pluie en fin de troisième set.

Entre un Federer retrouvé et un Nadal à peine moins incisif, la tension est montée de plusieurs crans, jusqu'à atteindre des sommets dans le tie-break du quatrième set où le Majorquin a eu deux premières balles de match sauvées par le Suisse, la deuxième sur un superbe passing de revers.

Après une deuxième interruption, au début de cinquième set, et quantité d'échanges monumentaux, Nadal, jamais découragé, a fini par faire plier le Suisse dans ce qui était de toute façon le dernier jeu disputé dimanche, la lumière ayant pratiquement disparu du Central.

"C'était la finale de Wimbledon ! Il fallait que je me batte. Je jouais bien, pourquoi m'effondrer ?", a-t-il dit.

La victoire du Majorquin, âgé de 22 ans, n'est pas une énorme surprise, car l'Espagnol avait donné de nombreux signes de sa montée en puissance sur gazon, notamment en gagnant son premier tournoi sur cette surface au Queen's, juste avant Wimbledon. La déroute de Federer en finale de Roland-Garros, où il n'avait pris que quatre jeux, avait aussi marqué les esprits.

Contrairement à leurs deux premières finales sur le gazon anglais, les deux hommes étaient à peu près à égalité dans les pronostics d'avant-match après s'être promenés lors de leurs six premiers matches.

Avec ce cinquième titre majeur, le premier en dehors de la terre battue de Roland-Garros, l'Espagnol prend un nouvelle dimension.

"Tous les Grands Chelems sont très importants, mais Wimbledon c'est spécial à cause de l'histoire, de la tradition. Et puis c'est beaucoup plus surprenant pour moi de gagner ici qu'à Paris", a-t-il estimé.

Il est le premier Espagnol de l'ère Open à s'imposer à Londres, le deuxième de l'histoire après Manuel Santana en 1966, et surtout le premier à réussir le doublé Roland-Garros/Wimbledon depuis Bjorn Borg en 1980.

Largement en tête 12 à 6 dans ses duels avec le Suisse (4 à 2 dans des finales de Grand Chelem), il ambitionne maintenant de prendre la première place mondiale à la fin de la saison.

Le Suisse, qui visait un six à la suite inédit dans l'ère Open, est apparu extrêmement abattu. "C'est un désastre, ma pire défaite", a dit le champion, qui place Wimbledon très au-dessus des trois autres tournois du Grand Chelem.

Pourtant, vu le match qu'il a sorti, il est difficile de dire si le succès de Nadal annonce ou pas un changement d'ère. De même, il est beaucoup trop tôt pour dire qu'il ne parviendra pas à rejoindre l'Américain Pete Sampras, détenteur des victoires à Wimbledon (7) et en Grand Chelem (14), soit deux de plus que lui.

Pour Nadal, il s'agit maintenant de faire sur dur les mêmes progrès qu'il a accomplis ces dernières années sur gazon. En 2007, il avait gagné cinq titres (contre déjà six cette saison), mais aucun après le mois de juillet.

La clé réside moins dans son jeu, efficace désormais sur toutes les surfaces, que sur la gestion de ses efforts. C'est à cause de problèmes physiques, notamment aux pieds et aux genoux, qu'il n'a pour le moment pas pu s'exprimer pleinement pendant une saison complète.

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Nadal-Federer : Vers une passation de pouvoir?



2008 semble opérer un tournant dans la hiérarchie mondiale. Nadal réalise la meilleure saison de sa carrière, à l'inverse de Federer qui n'a gagné que deux tournois. Enterrer le Suisse reste prématuré.

" C'est un désastre. C'est la défaite la plus dure de ma carrière ". Jamais Roger Federer n'avait paru aussi abattu après un échec. Rafael Nadal vient de mettre un terme à cinq saisons d'invincibilité du Suisse sur le gazon de Wimbledon. Un Federer battu et abattu. Un Nadal vainqueur et rêveur. L'Espagnol pense avoir joué le match " le plus émotionnel " de sa carrière. Pour lui, " c'est incroyable d'avoir un titre ici. C'est un rêve ".

Le paradoxe de sentiments est tel entre les deux joueurs que bon nombre d'observateurs voient déjà en ce match une passation de pouvoir. La hiérarchie, si stable depuis 4 ans, n'a jamais été aussi proche d'être bouleversée. Certains prédisent déjà à Federer un destin à la Borg. Le Suédois, 25 ans en 1981, avait été battu coup sur coup en finales de Wimbledon et de l'US Open par le jeune (22 ans) John McEnroe. Borg avait ensuite mis fin à sa carrière l'année d'après, à 26 ans.

Année noire et année faste

Federer, numéro un mondial depuis le 2 février 2004, voit son rival se rapprocher à grands pas. Nadal, numéro 2 depuis le 25 juillet 2005, ne possède plus que 545 points (une victoire rapporte, selon les tournois, de 175 à 1000 points pour un Grand Chelem) de retard sur le quintuple vainqueur de Wimbledon. Le fossé s'est largement comblé cette année. 2008 est sans aucun doute l'année Nadal, quand Federer réalise, lui ,sa pire saison depuis 2001. Le Majorquin domine le classement de la Race en ayant remporté six tournois cette saison (Monte Carlo, Barcelone, Hambourg, Roland-Garros, Queen's et Wimbledon) pour 56 victoires et 7 défaites. Le Bâlois a " seulement " ajouté deux lignes à son palmarès : Halle et Estoril, pour 44 victoires et 9 défaites dont 5 en finales. Il faut remonter à 2001 pour trouver trace d'un Federer aussi peu prolifique ; il y a 7 ans, il n'avait gagné qu'un seul tournoi.

A 22 ans, Nadal a déjà glané 29 trophées dont 5 du Grand Chelem. Au même âge, Federer en était lui à 13 titres dont un en Grand Chelem. La précocité de Nadal n'est plus à prouver ; le Suisse a vu sa carrière décoller à partir de ses 23 ans. Aujourd'hui, à presque 28 ans, il est quasiment deux fois plus titré que l'Espagnol, avec 55 titres dont 12 en Grand Chelem.

Nadal est encore loin d'être Federer

Dès lors, les trajectoires des deux joueurs vont-elles maintenant se croiser ? Federer en phase descendante croisera-t-il Nadal en phase ascendante ? Rien n'est moins sûr. Si le quadruple vainqueur de Roland-Garros vient tout juste de remporter un autre Grand Chelem que celui de la Porte d'Auteuil, il n'a guère encore brillé à l'Open d'Australie (une demi-finale en 2008, perdue contre Tsonga) ou à l'US Open (quart de finaliste en 2006). Le Suisse est pour sa part bien plus présent dans ces grands rendez vous et sur toutes les surfaces.

Il ne faut pas non plus oublier que Federer se remet d'une mononucléose, contractée en décembre dernier. Cette maladie provoque des symptômes grippaux et surtout une grande fatigue. Malgré cela, Federer a trouvé les ressources pour se hisser en finale de deux Grands Chelems et gagner deux tournois. Le numéro un mondial a également changé d'entraîneur en fin de saison passé. Exalter le changement d'ère et enterrer Federer est sans doute prématuré. Outre Roland-Garros, Nadal n'a encore pas assez prouvé en Grand Chelem pour rivaliser avec Federer. La victoire à Wimbledon demande confirmation. A 28 ans, le Suisse a encore quelques belles années devant lui-même si les plus belles pages de sa carrière sont certainement derrière lui. A l'inverse, Nadal, 22 ans, arrive à maturité et pourrait s'installer durablement au sommet de la hiérarchie du tennis mondial. Mais attention, rien n'est encore fait pour l'Espagnol. Federer est loin d'avoir abdiqué. Le plus dur arrive pour le Majorquin : confirmer sur la durée. Pas une mince affaire.

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Nadal se rapproche



L'heure de Rafael Nadal est-elle enfin venue ? Abonné à la place de numéro deux mondial depuis trois ans, l'Espagnol a comblé une partie de son retard sur Roger Federer en remportant le tournoi de Wimbledon dimanche. Pour la première fois de sa carrière, l'Espagnol dépasse les 6.000 points au classement ATP, et n'est plus qu'à 545 points du Suisse. Candidat au rang de numéro un mondial avant son arrivée à Londres, Novak Djokovic est distancé, à 4945 points après son élimination dès le deuxième tour.

Surtout, l'Espagnol creuse l'écart à l'ATP Race, qui ne prend en compte que les résultats de l'année (955 pts contre 685 pour Federer). Le bilan de l'année est éloquent : en 2008, il s'est déjà imposé sur six tournois, quatre sur terre battue (Monte-Carlo, Barcelone, Hambourg, Roland-Garros) et ses deux premiers sur gazon (Queen's, Wimbledon). En 2008, il a remporté ses quatre duels contre Roger Federer, tous en finale. En attendant de le dépasser au classement ? La presse espagnole a déjà franchi le cap : «Peu importe ce que dit l'ATP, Rafa, tu es le numéro un», clame le quotidien sportif Marca en Une. «Bienvenue dans l'ère de Rafa», proclame Sport.

Le tennis espagnol est à la fête puisque David Ferrer se hisse au 4e rang en lieu et place du Russe Nikolay Davydenko. Andy Murray réintègre le Top 10 après son quart de finale. Demi-finaliste en 2007, Richard Gasquet cède du terrain après son élimination en huitièmes de finale : il n'est que 15e au classement publié lundi mais reste le premier Français devant Paul-Henri Mathieu (18e) et Jo-Wilfried Tsonga (19e). Dernier Tricolore en lice à Wimbledon, Arnaud Clément fait un bond, de la 145e à la 72e place. Les demi-finalistes Rainer Schuettler et Marat Safin retrouvent le Top 40.

L'Equipe

Wimbledon - Nadal : "plus fort qu'un rêve d'enfant"



L'Espagnol Rafael Nadal, qui a remporté pour la première fois Wimbledon dimanche, a raconté que le simple fait d'y jouer avait été un "rêve d'enfant". C'est le premier Espagnol depuis Manuel Santana a remporté le tournoi londonien en 1966.

WIMBLEDON - FINALE MESSIEURS

Vos deux balles de match ratées au 4e set auraient pu vous abattre...

RAFAEL NADAL: "Mais je n'ai rien raté... Sur la première balle, il a bien servi. Sur l'autre, j'ai fait un bon coup droit et derrière il me balance un passing shot époustouflant... Je ne vois pas pourquoi j'aurais été déçu. Après avoir perdu le 4e set, je me suis assis et je me suis dit: "Je joue bien, il faut continuer et attendre". J'étais confiant sur moi, sur l'issue du match. Je suis très heureux car j'ai toujours joué de manière très positive. Si j'avais perdu, je lui aurais dit bien joué et je serais rentré chez moi."

Que ressentez-vous?

R.N: "C'est impossible à décrire... Je ne sais pas. Juste très heureux. C'est incroyable pour moi de gagner le titre ici. Jouer ici était mon rêve d'enfant. Alors gagner... Surtout pour un Espagnol. On n'est pas beaucoup à avoir emporté ce tournoi."

Est-ce votre plus grand match?

R.N: "Sur le plan émotionnel, oui. Après est-ce le meilleur? Probablement."

C'est plus grand que vos titres de Roland-Garros?

R.N: "Mon premier Roland-Garros, c'était aussi incroyable. Je ne veux pas comparer les Grands Chelems. Mais Wimbledon est spécial, tout le monde le sait. Surtout que c'est plus surprenant de me voir gagner ici."

Federer était particulièrement abattu...

R.N: "Je sais à quel point c'est dur de perdre ici. C'est un grand champion, positif dans la victoire comme dans la défaite. Ce n'est pas un ami proche. Nous ne sommes pas du même pays, il y a la langue. Mais j'ai beaucoup de respect pour lui. J'ai une très bonne relation avec lui. Je suis désolé pour lui. Il méritait aussi ce titre."

yahoo.fr
http://fr.sports.yahoo.com/06072008/70/wimbledon-nadal-plus-fort-qu-un-reve-d-enfant.html

Nadal désherbe Federer



Dimanche 6 juillet 2008 - 22:17

La pluie qui a retardé le début de la rencontre, puis interrompue le duel à deux reprises, avait choisi Roger Federer. Mais Rafael Nadal réussit l'exploit de déboulonner le maître de Wimbledon sur sa surface favorite. Nadal s'impose au bout de cinq manches interminables 6-4, 6-4, 6-7 (5), 6-7 [8], 9-7.

Rafael Nadal n'est plus seulement un joueur de terre battue. Le roi de Roland Garros, après deux échecs en 2006 et 2007, parvient à battre Roger Federer en finale des Internationaux de Grande-Bretagne. Après avoir mené deux manches à rien, laissé filer deux balles de match au quatrième set, l'Espagnol s'est imposé en cinq manches 6-4, 6-4, 6-7 (5), 6-7 [8], 9-7, au terme de 4h48 de jeu (soit la finale la plus longue de l'histoire de Wimbledon), deux interruptions par la pluie. Avant d'affronter Nadal, le Suisse avait réussi un parcours sans faute sur le gazon londonien. Six matches disputés, aucune manche concédée.

* Réactions
* Rafael Nadal: "C'est impossible d'expliquer ce que j'ai ressenti. C'est mon tournoi préféré. C'est un rêve. Merci à tous."

Roger Federer: "J'ai tout essayé... Rafa mérite sa victoire. C'est le pire des adversaires, sur le meilleur des courts. Cela a été une joie encore cette année. Mais je serai de retour l'année prochaine."

Nadal a pilonné le revers de Federer avec son grand coup droit. Le N.1 mondial a d'abord commis trop de fautes en tentant de prendre l'initiative du fond du court. Mais le Suisse a retrouvé son jeu après une interruption de plus d'une heure par la pluie au troisième set, alors qu'il menait 5-4, Nadal devant servir.

Les deux sets suivants ont été acharnés. Le Suisse a sauvé deux balles de matches dans le tie-break de la quatrième manche, dont l'un sur un admirable passing shot de revers. Le Majorquin a repris le dessus dans le dernier set et a fini par réussir le break décisif à 7-7. Il a conclu à sa quatrième balle de match alors qu'on n'y voyait pratiquement plus rien.

Invaincu à Wimbledon depuis 2002 (65 victoires d'affilée), Federer est donc le premier à céder dans son duel avec Nadal. En plus de l'ascendant psychologique pris sur son rival, le Majorquin, vainqueur de son cinquième titre dans un tournoi du Grand Chelem (dont quatre aux Internationaux de France), est le premier joueur depuis le Suédois Bjorn Borg en 1980 à réussir le doublé Roland Garros/Wimbledon.

sport.fr
http://www.sport.fr/tennis/ten/Nadal-desherbe-Federer-128936.shtm

Wimbledon (H) - Nadal : «C'est surprenant»

07/07/2008 00:32


[Rafael Nadal s'écroule de joie : il vient de signer un doublé historique. (L'Equipe)]

La règle de trois n'a pas tenu le coup face à l'abnégation de Rafael Nadal. Après avoir échoué face à Roger Federer lors des deux précédentes finales de Wimbledon, le Majorquin (Photo L'Equipe) est parvenu à l'emporter et à réussir ainsi le doublé avec Roland-Garros. «C'est impossible à décrire», a-t-il simplement commenté, avant de dresser le constat : «C'est surprenant de me voir gagner ici».

«Rafael Nadal, vos deux balles de match ratées au 4e set auraient pu vous abattre...
Mais je n'ai rien raté... Sur la première balle, Federer a bien servi. Sur l'autre, j'ai fait un bon coup droit et derrière il me balance un passing shot époustouflant. Je ne vois pas pourquoi j'aurais été déçu. Après avoir perdu le 4e set, je me suis assis et je me suis dit: "Je joue bien, il faut continuer et attendre". J'avais confiance en moi, en l'issue du match. Je suis très heureux car j'ai toujours joué de manière très positive. Si j'avais perdu, je lui aurais dit "bien joué", et je serais rentré chez moi.

Que ressentez-vous ?
C'est impossible à décrire... Je ne sais pas. Juste très heureux. C'est incroyable pour moi de gagner le titre ici. Jouer ici était mon rêve d'enfant. Alors gagner... Surtout pour un Espagnol. On n'est pas beaucoup à avoir remporté ce tournoi.

«Federer méritait aussi ce titre»

Est-ce votre plus grand match ?
Sur le plan émotionnel, oui. Après est-ce le meilleur ? Probablement.

C'est plus grand que vos titres de Roland-Garros ?
Mon premier Roland-Garros, c'était aussi incroyable. Je ne veux pas comparer les Grands Chelems. Mais Wimbledon est spécial, tout le monde le sait. Surtout que c'est plus surprenant de me voir gagner ici.

Federer était particulièrement abattu...
Je sais à quel point c'est dur de perdre ici. C'est un grand champion, positif dans la victoire comme dans la défaite. Ce n'est pas un ami proche. Nous ne sommes pas du même pays, il y a la langue. Mais j'ai beaucoup de respect pour lui. J'ai une très bonne relation avec lui. Je suis désolé pour lui. Il méritait aussi ce titre.»

lequipe.fr
http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2008/20080707_003240_nadal-c-est-surprenant_Dev.html

TENNIS / RAFAEL NADAL
« C’est incroyable »



Rédaction 365 - lundi 07 juillet 2008 - 09h50

Victorieux pour la première fois à Wimbledon au terme d’un match sensationnel, Rafael Nadal n’en revenait pas. L’Espagnol était très heureux et ne trouvait pas les mots pour décrire les émotions qu’il ressentait.

Rafael Nadal, vous avez manqué deux balles de match dans le quatrième set. Cela vous a-t-il inquiété ?
Je ne les ai pas ratées. Sur la première, il frappe un très bon service. Sur la deuxième, je tape un bon coup droit sur son revers où il avait raté quelques passings. Cette fois, il a réussi un passing incroyable. Quand je me suis assis après avoir perdu le set, je me suis dit que je jouais bien et qu’il fallait que je continue à garder cette attitude positive. J’étais confiant.

Que ressentez-vous maintenant ?
C’est impossible à décrire. Je ne sais pas, je suis juste très heureux. C’est incroyable pour moi de gagner le titre à Wimbledon. C’est un rêve. Quand j’étais gamin, j’ai toujours rêvé de jouer ici mais gagner... C’est incroyable. Pour n’importe quel joueur espagnol, c’est fantastique de gagner ici.

Etes-vous un peu fatigué après un tel match ?
Un petit peu bien sûr. Cela a été une journée longue et difficile. Quand vous terminez un match d’une telle importance, vous vous sentez toujours plus fatigué que d’habitude.

Etait-ce le plus beau match que vous avez joué ?
Emotionnellement, oui. Mais je ne sais pas si c’est le plus beau. Probablement.

Est-ce un plus grand accomplissement que de gagner Roland Garros ?
La première fois que j’ai gagné Roland Garros, c’était assez incroyable aussi, non ? Je ne veux pas comparer les Grand Chelem mais Wimbledon est un tournoi spécial pour tout le monde.

Qu’avez-vous dit à Roger à la fin du match ?
Je lui ai juste dit qu’il avait joué un bon tournoi et que j’étais désolé pour lui. Parce que je sais ce que c’est de perdre une finale comme celle-là. C’est plus dur que l’année dernière et à l’époque, j’étais très déçu. C’est un grand champion. Son attitude est toujours positive, qu’il perde ou qu’il gagne. Nous ne sommes pas des amis très proches car nous ne sommes pas du même pays. Mais je l’admire beaucoup. Nous avons une très bonne relation. En fait, je suis à la fois très content pour moi et déçu pour lui. Il méritait également ce titre.

Dans le cinquième, vous êtes-vous senti proche de la défaite ?
J’en étais proche parce que je suis le premier à avoir concédé une balle de break. Mais j’ai joué un très bon coup droit. J’ai été proche de la défaite mais à chaque jeu de retour, j’avais des opportunités.

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TENNIS / WIMBLEDON (H)
Historique Nadal



Aurélien GAUDRIOT - dimanche 06 juillet 2008 - 22h35

Rafael Nadal a réussi une performance historique dimanche à Londres. En battant Roger Federer en finale (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), l’Espagnol est devenu le premier joueur depuis Borg en 1980 à réaliser le doublé Roland Garros - Wimbledon.

Les stats du match

Durée du match : 4h48 (48 + 46 + 61 + 58 + 75)

Pourcentage premier service
Federer : 128/195 = 66 %
Nadal : 159/218 = 73 %

Aces
Federer : 25
Nadal : 6

Double fautes
Federer : 2
Nadal : 3

Fautes directes
Federer : 52
Nadal : 27

Points derrière la première balle
Federer : 93/128 = 73 %
Nadal : 110/159 = 69 %

Points derrière la seconde balle
Federer : 38/67 = 57 %
Nadal : 35/59 = 59 %

Balles de break converties
Federer : 1/13 = 8 %
Nadal : 4/13 = 31 %

Points gagnants
Federer : 204
Nadal : 209

Balles de matchs sauvées
Federer : 4
Nadal : 0

Roland Garros était le théâtre de leur dernier duel. Roger Federer et Rafael Nadal se sont retrouvés, dimanche, sur le Central Court en finale de Wimbledon pour un récital exceptionnel. La pluie s’était invitée à la fête. Un temps capricieux qui retardera le combat des chefs d’une bonne demi-heure puis l’interrompra à deux reprises. Car c’est un véritable choc au sommet auquel le public anglais allait assister. Une page de l’histoire du tennis allait se tourner. Mais laquelle ? Roger Federer était en quête d’une 42eme victoire et d’un sixième titre d’affilée à Wimbledon, Rafael Nadal d’un doublé Roland-Garros–Wimbledon. Des records détenus par le Suédois Björn Borg, présent dans les tribunes pour assister à cette passation de pouvoirs.

Le début de match est à l’avantage de Rafael Nadal. Plus que le contretemps causé par les conditions climatiques, c’est le départ de feu de l’Espagnol qui va mettre à mal la belle mécanique suisse. Impérial, Nadal commet peu de fautes directes et met la pression sur le revers de son adversaire, coup le plus friable du numéro un mondial. Ce sera l’une des clés de cette finale. Federer perd son deuxième jeu de service et laisse filer la première manche malgré une ultime bataille à 5-4. Nadal est solide et négocie parfaitement les premiers moments clés. Mais Federer reprend le deuxième set tambour battant et réalise le break d’entrée (2-0). On se dit alors que le maître des lieux depuis 2003 a réalisé le plus dur. C’est sans compter sur la détermination et l’énorme défense du matador Nadal qui parvient à retourner tous les assauts de son rival.

Federer sauve quatre balles de match

Mieux encore, Nadal confirme son retour fracassant en breakant de nouveau le joueur helvète, perturbé par la longueur de balle du numéro deux mondial (5-4). Le vent tourbillonnant, présent dès l’entame de cette finale, aurait pu jouer un rôle déterminant quand Nadal, gêné par une rafale, concède une balle de break. Federer ratera le coche, ce qui ne sera pas le cas de l’Espagnol qui remporte un superbe deuxième set (6-4). Le festival continuera par la suite. L’attitude de Federer, elle, va évoluer. Plus agressif, le Suisse frappe plus tôt, plus fort et mise sur ses montées au filet pour déstabiliser Nadal. Choix qui s’avère payant malgré de nombreuses occasions gâchées (1 break pour 13 opportunités). Devant cette inefficacité, le moral du Bâlois commence à sombrer. Il se fera même une grosse frayeur au moment où Nadal possède trois balles de break pour mener 4-3. Son orgueil le sauvera et lui permettra de revenir dans la partie après un jeu décisif (7-5) conclu d’un ace rageur (7-6).

Dans le quatrième set, les deux champions se neutralisent et doivent de nouveau se départager dans un jeu décisif d’anthologie qui marquera à jamais l’histoire du tournoi. Alors que Nadal semble prendre le dessus (5-2), Federer va trouver les ressources pour renverser la situation. Le Suisse sauve deux balles de match grâce à des coups phénoménaux, comme ce passing de revers qui lui permet d’égaliser à 8 partout. Federer s’octroie finalement le tie-break et relance une partie folle. La dernière manche repart sur la même lancée. Personne ne cède de terrain et ne craque sur son service. Le bras de fer est indécis. Federer efface deux balles de break à 7-7. Nadal, infatigable, défend sur chaque balle et pousse finalement Federer à la faute. Le break en poche (8-7), Nadal pouvait alors s’envoler vers son premier sacre sur le gazon de Wimbledon, au terme d’une finale mémorable (9-7) que les deux meilleurs joueurs du monde ont éclaboussé de leur talent. Rafael Nadal devient ici le deuxième joueur depuis Borg en 1980 à gagner Roland Garros et Wimbledon au cours de la même année. Fabuloso !

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Nadal : « Impossible à décrire »

Jean-Moise DUBOURG - dimanche 06 juillet 2008 - 22h34

Tombeur du n°1 mondial Roger Federer en finale de Wimbledon (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), dimanche, l'Espagnol Rafael Nadal n'a pas trouvé les mots, devant le public londonien, pour exprimer ses sentiments. Lauréat du tournoi de ses rêves, le n°2 mondial a également rendu hommage à Federer.

Rafael Nadal (ESP, n°2), vainqueur de Wimbledon 2008
« C'est impossible pour moi de décrire ce que j'ai ressenti au moment de la balle de match et de ma victoire. C'est un rêve de l'emporter ici. Wimbledon est mon tournoi favori. J'ai toujours essayé de jouer de la même façon lors de cette finale face au meilleur joueur de l'histoire. Je tiens à remercier Roger pour tout ce qu'il fait pour le tennis. Il a gagné cinq fois ici, moi une seule fois. Il reste le n°1 mondial. »

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Rafael Nadal : " C'est un rêve "



22 ans à peine et déjà 5 titres du Grand Chelem au compteur de Rafael Nadal. L'Espagnol a battu le Maître du gazon, Roger Federer, pour remporter son premier Wimbledon, dimanche. Nadal est toujours sur son nuage.

Vous avez manqué deux balles de matches au 4e set, comment avez-vous réussi à surmonter cette déception ?
Rafael Nadal : " Je ne les ai pas râtées ! Il a très bien servi sur la première et sur la deuxième il a sorti un passing incroyable. Quand j'ai fini par perdre cette 4e manche, je me disais juste " tu joues bien, avec une attitude positive. Donc continues comme ça. " Et c'est ce que j'ai fait.

Que ressentez-vous après cette première victoire à Wimbledon ?
C'est impossible à décrire. Je suis juste très heureux. C'est incroyable pour moi d'avoir un titre ici à Wimbledon. C'est un rêve ! Quand j'étais gamin je rêvais de jouer ici mais de gagner... c'est incroyable.

Est-ce le plus grand match que vous ayez joué ?
Le plus émotionnel c'est sûr ! Le meilleur ? Probablement oui. Quand j'ai gagné mon premier Roland Garros c'était génial aussi. Je ne veux pas comparer les Grand Chelem entre eux, mais Wimbledon c'est spécial. Et surtout pour moi c'est plus surprenant de gagner ici qu'à Paris.

Qu'avez-vous dit à Roger Federer à la fin du match ?
J'ai juste dit "beau tournoi, désolé". Parce que je sais combien il est dur de perdre. C'est un grand champion avec une attitude irréprochable que ce soit dans la victoire comme dans la défaite. Nous ne sommes pas des amis proches - car il y a la barrière de la langue - mais je le respecte beaucoup et l'admire vraiment. D'un côté je suis content pour moi, mais de l'autre je suis déçu pour lui car il méritait aussi cette victoire.

La saison sur dur se profile. Vous n'avez pas encore battu Federer sur cette surface. Comment abordez-vous la suite de la saison ?
Cette année non, mais je l'ai déjà battu à Dubaï. Pour la suite de la saison, je reste concentré sur le prochain tournoi Toronto ou Stuttgart, on verra. Et si je dois affronter Roger sur dur, c'est une bonne nouvelle, car nous ne pouvons que nous rencontrer en finale (Sourire).

http://www.myfreesport.fr/sports/tennis/0/rafael-nadal-c-est-reve-48694.html

Au terme d'un match épique, Rafael Nadal s'impose à Wimbledon



L'Espagnol Rafael Nadal a remporté Wimbledon pour la première fois de sa carrière en battant le Suisse Roger Federer en cinq sets 6-4, 6-4, 6-7 (5/7), 6-7 (8/10), 9-7, dimanche, au terme d'une finale de légende. C'est la première fois que le Majorquin, quatre fois titré à Roland-Garros, s'impose dans un tournoi majeur en dehors de la terre battue. Il est le premier à réussir le doublé Roland-Garros – Wimbledon depuis Bjorn Borg en 1980.

LA PLUS LONGUE FINALE DE L'HISTOIRE DE WIMBLEDON

La finale a été la plus longue de l'histoire de Wimbledon (4 h 48 min) et l'une des plus extraordinaires, tant par le niveau du jeu pratiqué que par les rebondissements. Le Majorquin, qui mène désormais 12 à 6 dans ses duels avec le Suisse (4 à 2 dans des finales de Grand Chelem), a appliqué exactement la même tactique que lors de ses victoires sur terre battue : Il a pilonné le revers de Federer avec son grand coup droit. Roger Federrer, le numéro un mondial, a d'abord commis trop de fautes en tentant de prendre l'initiative du fond du court. Mais le Suisse a retrouvé son jeu après une interruption de plus d'une heure par la pluie au troisième set, alors qu'il menait 5-4, Nadal devant servir.

FIN DE MATCH DANS L'OBSCURITÉ

Les deux sets suivants ont été extraordinairement acharnés, avec des échanges monumentaux de part et d'autre. Le Suisse a sauvé deux balles de matches dans le tie-break de la quatrième manche, dont l'un sur un admirable passing shot de revers. Le Majorquin a repris le dessus dans le dernier set et a fini par réussir le break décisif à 7-7. Il a conclu à sa quatrième balle de match alors qu'on n'y voyait pratiquement plus rien dans le mythique Central londonien. Nadal est le premier Espagnol à s'imposer à Wimbledon dans l'ère Open (1968) et le deuxième dans l'histoire du tournoi après Manuel Santana en 1966. Malgré cette superbe victoire, il va rester deuxième mondial, derrière Federer.

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